Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ces dernières semaines, à chaque manifestation, la permanence de l’UMP à Charleville-Mézières, dans les Ardennes, est prise pour cible.
Les manifestants y jettent des oeufs, des yaourts, des pommes, des pétards. Mais pour la 7ème journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, des affrontement ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre. Les gendarmes mobiles ont utilisé leurs bombes lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants avant de se retrancher… dans le local de l’UMP. Un gendarme et deux manifestants ont été blessés. Ils ont été évacués vers les urgences de l’hôpital Manchester de la ville.

Comme nous l’annoncions au début du mois, c’est le 9 novembre prochain que la Cour d’Appel Fédérale de Philadelphie aura à décider de la sentence définitive de Mumia, emprisonné dans le couloir de la mort depuis 29 ans: peine de mort ou prison à perpétuité. Cette audience fait suite à l’injonction de la Cour Suprême qui demande à la Cour d’Appel de se conformer à la jurisprudence d’une affaire où le prévenu a été condamné à mort. Ce qui, en d’autres termes, signifie que la Cour se prononce d’emblée pour son exécution immédiate. Le 9 novembre, partout dans le monde, des initiatives interpelleront les autorités américaines pour formuler l’exigence de justice et de liberté en faveur de Mumia Abu Jamal. Le même jour, différents rassemblements se tiendront devant les représentations consulaires des Etats-Unis de plusieurs villes françaises. Par ailleurs, une délégation française se rendra à l’audience à Philadelphie pour apporter son soutien au prisonnier. Plus d’information sur le site du collectif de soutien français: www.mumiabujamal.net.

Voir notre dossier consacré à Mumia Abu-Jamal

Lire notre cahier consacré à Mumia Abu-Jamal et à l’histoire du Black Panther Party

A Saint-Nazaire, suite aux violences du 19 octobre en manif, les employés territoriaux ont débrayés sur le tas et défilés contre la répression et contre la réforme des retraites. A Rennes déjà, la semaine dernière, les chauffeurs de la STAR, suite au gazage par les policiers du piquet interpro qui bloquait les bus, ont débrayé et rejoint la grève.

Lors de la manifestation unitaire de St-Nazaire contre la réforme des retraites du mardi 19 octobre, Calvin (18 ans, ouvrier à la SNCF), Jérome (30 ans, ouvrier tuyauteur) et Paul (19 ans, ouvrier au chantier naval) ont été de ceux qui ont été arrêtés par la police. Ils ont tous trois été condamnés à des peines de prison ferme en comparution immédiate le jeudi 21, respectivement à 2 mois et 1 mois pour les deux derniers.

On les a condamnés pour de soi-disant jets de pierre sur la seule foi des policiers, sans qu’il ait eu le temps de préparer leur défense dans le cadre de cette procédure accélérée de la comparution immédiate.
Dès lors de nombreux éléments à décharge n’ont pas été pris en compte par « ce tribunal d’abattage », comme l’ont qualifié fort justement l’ensemble des organisations syndicales et politiques Nazairiennes réagissant au verdict. Le procureur, avait lui-même justifié ces lourdes réquisitions par la nécessité de faire un exemple.

Ce mercredi 27 octobre à 13h30, Jérôme, va passer en appel à la cour d’appel de Rennes. Un rassemblement aura lieu ce mercredi 27 à 12h, devant Parlement de Bretagne à Rennes.

Le 6 juillet 2001, Ismail Karaman (photo), militant recherché du mouvement marxiste anatolien DHKP-C âgé de 24 ans, est abattu en plein jour dans le quartier stambouliote d’Avcilar par les policiers de la section antiterroriste de la Sûreté. Le lendemain, la Direction de la Sûreté affirma dans un communiqué qu’Ismail Karaman était membre d’une unité combattante du DHKP-C et qu’il avait été tué au cours d’une confrontation armée. Les policiers personnellement impliqués dans l’assassinat d’Ismail Karaman prétendirent qu’il avait tiré cinq coups de feu dans leur direction, ce que dément le rapport de l’Institut médicolégal démontrant que les balles qui traversèrent le corps d’Ismail avaient été tirées dans son dos et à courte distance. Par ailleurs, peu avant, de nombreux militants arrêtés avaient entendu les policiers dire qu’Ismail Karaman serait exécuté pour venger la mort de trois des leurs.

Le 25 octobre dernier, la 5e Cour d’assises de Bakirköy a acquitté les deux policiers inculpés d’homicide, concluant qu’ils avaient « agi dans les limites légales de l’autodéfense ». Les demandes d’enquête introduites par la partie civile ont été systématiquement rejetées par la Cour. A la sortie du tribunal, l’avocat de la famille Karaman et président de la section stambouliote de l’Association des juristes progressistes, a déclaré : « Ce verdict a une nouvelle fois fait tomber le masque démocratique du gouvernement AKP. (…) Il s’agit d’un crime de plus dont les auteurs ont pu bénéficier des largesses et de la bienveillance de Dame justice.»

Ismail Karaman

Ismail Karaman

Une cinquantaine de personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, s’étaient rassemblées ce matin devant le Palais de Justice en solidarité avec les militants du CAS (comité d’action et de soutien aux sans-papiers). Six d’entre eux, poursuivis pour ‘coups et blessures’ et ‘rébellion’, passaient en chambre du conseil. Ils faisaient partie du groupe de vingt personnes qui avaient fait irruption à la conférence de lancement de campagne des libéraux européens pour dénoncer la politique migratoire européenne. Lors de la séance, qui s’est tenue à huis-clos, la décision a été prise de trancher le 23 novembre prochain quant à un éventuel renvoi en correctionnel. C’est également à cette date que sera décidé, ou non, du maintien des qualifications. Néanmoins, il semblerait que les poursuites pour ‘rébellion’ soient conservées et que le débat porte sur les ‘coups et blessures’.

Trois guérilleros ont été arrêtés samedi au cours d’une opération de ratissage conjointe des polices des districts de Gajapati, de Rayagada et de Kandhamal dans l’Orissa. Les autorités les accusent d’avoir mis le feu à un de leur avant-poste et les soupçonne également d’être impliqués dans l’explosion d’une maison dans la forêt en 2009. Trois fusils, dix uniformes maoïstes et une bâche leur ont été saisis.

Par ailleurs, dans un autre incident, trois sympathisants maoïstes ont été interpellé. Il sembleraient qu’ils aient fourni des détonateurs, des gélatines, des conteneurs en acier, du fil électrique et des uniformes. Vingt détonateurs, vingt gélatines, six conteneurs en acier, un paquet de fil et un uniforme ont été saisis par les forces de sécurité qui poursuivent leur enquête dans ces deux affaires.

Alors qu’entre le 5 et le 15 octobre dernier se sont déroulées des dizaines d’actions en soutien de la lutte menée par Ahmad Sa’adat (secrétaire général du FPLP emprisonné depuis mars 2006), celui-ci a été condamné à six mois supplémentaires en isolement. Cela fait plus de 500 jours que Sa’adat est détenu dans ces conditions, et elles ont été prolongée jusqu’au 21 avril 2011, date où elles seront à nouveau examinées.

Des actions et des événements se sont déroulés en Palestine, mais également aux Etats-Unis, au Canada, au Danemark, en Nouvelle-Zélande, en Irlande, en Grèce, au Liban, en Syrie et ailleurs dans le monde pour exiger la fin du régime auquel est soumis Sa’adat. Malgré les centaines de lettres et de pétitions, considérant le prisonnier comme ‘une menace permanente pour la sécurité’, les autorités israéliennes ont donc décidé de prolonger de six mois les mesures d’isolement: aucun contact avec les autres prisonniers, pas d’accès à la presse, pas de livres personnels, refus régulier de visites familiales, et de celles des avocats, …

Le Comité « Libérez-les! » (Nord-Pas de Calais) a obtenu du maire et de la section du PCF de Calonne-Ricouart qu’un calicot appelant à la libération de Georges Ibrahim Abdallah soit placé au fronton de l’hôtel de ville. Un rassemblement et un point presse s’est tenu à cette occasion. Une délégation du Secours Rouge International était présente.

hôtel de ville de calonne-ricouart

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