Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Kevin Rashid Johnson, membre de la section Prison du New Black African Panther Party se trouve actuellement emprisonné à la Red Onion State Prison dans le sud-ouest de la Virginie. Incarcéré pour la première fois en 1990 à l’âge de 18 ans, il subi en prison les habituelles violences faites aux noirs par les gardiens et l’administration pénitentiaire. C’est au cours d’un de ses séjours en prison qu’il découvre les écrits de Georges Jackson (membre du Black Panther Party et assassiné en prison) et étudie l’histoire et la théorie révolutionnaire pour la libération du peuple noir aux Etats-Unis.

Suite à sa politisation progressive, la répression subie va en augmentant. Aujourd’hui, il se trouve en isolation quasi totale. Dans une cellule minuscule, Rashid subi une pression exceptionnelle. Son courrier ne lui est que très rarement transmis, on refuse de le nourrir ainsi que de lui fournir des soins médicaux. A de nombreuses occasions, et sous n’importe quel prétexte, il est battu et torturé. Une des techniques de torture régulièrement appliquée à Rashid est de l’attacher nu à un lit en fer, avec les mains et les pieds enchaînés, pour le laisser dans cette position durant plusieurs jours. Rashid, et les autres Panthères incarcérées tentent malgré tout d’éduquer les autres prisonniers afin qu’ils s’unissent contre le système qui les opprime. Etant donné que toute unité au sein de la prison constitue une menace concrète pour l’administration, cette dernière agi pour diviser les détenus. Ces méthodes les brise physiquement et psychologiquement, mais ils poursuivent néanmoins leur lutte.

L’Audience Nationale a interdit ce samedi une manifestation convoquée par le collectif ‘Adierazi EH’ (Exprime-toi, Pays-Basque), proche de Batasuna. Cette manifestation avait été organisée pour défendre la liberté d’expression au Pays-Basque, en référence à l’interdiction par la justice espagnole de Batasuna.

La haute instance pénale a estimé que ce rassemblement ‘conduisait à soutenir et à justifier les actions de l’organisation terroriste ETA’ et que ‘son objectif était de contourner l’interdiction judiciaire décrétée jeudi contre une manifestation similaire convoquée à la même heure au même endroit’. Le gouvernement régional basque a annoncé qu’il prendrait les mesures nécessaires et préventives pour éviter le rassemblement et qu’un important dispositif policier serait déployé sur place au moment prévu pour la manifestation.

La Brigada Luciano Arruga a exproprié d’une forte somme d’argents, jeudi 8 septembre, au grand magasin Carrefour à Buenos Aires. Les anarchistes ont en plus récupéré une arme sur un militaire. En plus de récupérer de l’argent, cette action avait pour but de dénoncer le traitement xénophobe de la France contre les Roms et la politique de licenciement des travailleurs de Carrefour en Argentine. L’avant-veille, mardi 6, deux noyaux de la Brigada Luciano Arruga avait attaqué avec succès un transporteur de fonds blindé devant une agence de la Banco Ciudad dans le quartier de Villa Lugano. Ils ont aussi récupéré les armes des convoyeurs.

Les combattants des FARC ont tenté dans la nuit de jeudi à vendredi de s’emparer de la localité de San Miguel (département de Putumayo, sud-ouest). Les combats ont durés plusieurs heures, jusque dans la matinée de vendredi. Huit policiers ont été tués et quatre blessés, et deux civils sont portés disparus. L’armée colombienne a déployé vendredi des avions de combat, en soutien de la police.

Ces affrontements portent à au moins 38 le nombre des policiers et militaires tués depuis le début du mois de septembre en Colombie par les FARC et l’ELN, qui auraient pour leur part perdu au moins 18 combattants.

Depuis l’annonce lundi d’une opération militaire tuant neuf guérilleros kurdes, alors que le PKK respecte un cessez-le-feu unilatéral jusqu’au 20 septembre, le Kurdistan vit une émeute quasi-permanente qui s’étend de ville en ville, avec son cortège de blessés. Parmi eux un enfant de 13 ans, touché par une balle en pleine tête et qui est dans un état critique, plus proche de la mort que de la vie.

Hier, la police à tiré en l’air et s’est affrontée à plusieurs centaines de manifestants kurdes aujourd’hui sur une place centrale de d’Istanbul.
Des représentants de manifestants, rassemblés à l’appel du principal parti pro-kurde BDP. Les manifestants se sont ensuite heurtés à la police anti-émeutes, ont saccagé la devanture d’un hôtel et se sont pris à coup de pierres et de bâtons à trois voitures, dont une de la police, provoquant des dégâts. La police a tiré en l’air pour disperser la foule et a procédé à des arrestations.

Habillés de combinaisons blanches où l’on pouvait lire « liberté pour le peuple mapuche », le groupe d’activistes a fait irruption à 13h dans l’ambassade et a réussi à s’enchaîner dans les locaux de celle-ci, bloquant ainsi l’accès principal du bâtiment.

A 17h, les groupes des occupants recevait l’appui d’une soixantaine de manifestants répondant à l’appel hebdomadaire du rassemblement devant l’ambassade. Passé le temps autorisé pour la manifestation, les participant aux rassemblements ont repliés les calicots et se sont rendus devant l’immeuble de l’ambassade pour soutenir les occupants qui ont mis fin à leur action à 19h40.

Occupants de l’ambassade du Chili


Manifestation devant l’ambassade du Chili le 10 septembre 2010 (2)

Occupants de l'ambassade du Chili
Manifestation devant l'ambassade du Chili le 10 septembre 2010 (2)

Une bombe a explosé hier après-midi dans la ville colombienne de Pasto (sud), devant le siège local des services de renseignement le DAS. 12 personnes ont été blessées, des passants et des employés du DAS. Dix ont des blessures sans gravité et deux hommes en revanche ont été plus grièvement atteints. Les autorités attribuent cette action aux FARC, très présentes dans cette région. Le directeur du DAS, Felipe Muñoz, a pour sa part annoncé que peu après l’explosion des agents de ses services avaient pris en chasse deux hommes et une femme qui prenaient la fuite dans un taxi. Les trois suspects ont été interpellés.

Bombe contre le siège de la DAS à Pasto (Colombie)

Bombe contre le siège de la DAS à Pasto (Colombie)

Militant du PCE(r), Javi Garcia Victoria a été arrêté à Madrid le 26 novembre 2002, dans le cadre d’une opération policières dans laquelle 25 personnes, militants du PCE(r) ou du Secours Rouge International en Espagne ont été arrêtés. Javi a été condamné à 6 ans de prison.

Le 29 septembre 2005, il se confronte aux gardiens qui veulent le forcer à partager une cellule. À la fin de 2005 il est mis en liberté conditionnelle mais, le 13 août 2007, il est ré-arrêté en pleine rue, à Madrid. En février 2009, il est condamnée à six mois de prison supplémentaires pour la bagarre avec les gardiens de prison de 2005. Après avoir été détenu dans de nombreuses prisons espagnoles, Javi sera libérée mardi prochain, 14 septembre de 2010.

Francisco Javier García Victoria

Francisco Javier García Victoria

Depuis 1999, la police belge dispose d’une équipe spécialisée, le Fugitive Active Search Team (FAST), qui s’occupe de la recherche de personnes condamnées qui tentent de se soustraire à leur peine. Depuis sa création, le FAST a ouvert 2.336 dossiers. Rien qu’en 2009, 416 dossiers ont été traités. Cela représente le plus grand nombre jamais atteint (324 en 2008). Des 2.336 dossiers au total, 1.351 (57,83%) étaient résolus début 2010. En 2009, 199 personnes ont été arrêtées grâce au FAST (181 en 2008). En 2007, le Conseil de l’Union européenne a souligné dans un rapport l’efficacité de l’unité FAST belge et l’intérêt pour les états-membres de disposer d’une telle unité.

Lors de la Présidence belge de l’Union européenne, la police intégrée souhaite lancer un réseau à l’échelle européenne en commençant par organiser un premier séminaire rassemblant ces experts. 23 délégations et représentants européens d’entre autres Europol, Eurojust, Interpol, US Marchals seront les 9 et 10 septembre 2010 à Bruxelles afin d’échanger des expériences et des pratiques.

Sur la table se trouve aussi le projet d’une résolution européenne en vue de la création officielle de ENFAST (European Network of the Fugitive Active Search Teams). La résolution propose de se réunir le plus souvent possible (au moins une fois par an) afin d’échanger des informations et des expériences et de stimuler les contacts réciproques. Cela ne pourra que favoriser la collaboration opérationnelle. Cet projet de texte encourage également les états-membres européens qui ne disposent pas encore d’un team FAST à en créer un. Des pays tels que l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Autriche et évidemment la Belgique ont déjà une telle entité.

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