Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis 1999, la police belge dispose d’une équipe spécialisée, le Fugitive Active Search Team (FAST), qui s’occupe de la recherche de personnes condamnées qui tentent de se soustraire à leur peine. Depuis sa création, le FAST a ouvert 2.336 dossiers. Rien qu’en 2009, 416 dossiers ont été traités. Cela représente le plus grand nombre jamais atteint (324 en 2008). Des 2.336 dossiers au total, 1.351 (57,83%) étaient résolus début 2010. En 2009, 199 personnes ont été arrêtées grâce au FAST (181 en 2008). En 2007, le Conseil de l’Union européenne a souligné dans un rapport l’efficacité de l’unité FAST belge et l’intérêt pour les états-membres de disposer d’une telle unité.

Lors de la Présidence belge de l’Union européenne, la police intégrée souhaite lancer un réseau à l’échelle européenne en commençant par organiser un premier séminaire rassemblant ces experts. 23 délégations et représentants européens d’entre autres Europol, Eurojust, Interpol, US Marchals seront les 9 et 10 septembre 2010 à Bruxelles afin d’échanger des expériences et des pratiques.

Sur la table se trouve aussi le projet d’une résolution européenne en vue de la création officielle de ENFAST (European Network of the Fugitive Active Search Teams). La résolution propose de se réunir le plus souvent possible (au moins une fois par an) afin d’échanger des informations et des expériences et de stimuler les contacts réciproques. Cela ne pourra que favoriser la collaboration opérationnelle. Cet projet de texte encourage également les états-membres européens qui ne disposent pas encore d’un team FAST à en créer un. Des pays tels que l’Allemagne, la France, les Pays-Bas, l’Espagne, l’Autriche et évidemment la Belgique ont déjà une telle entité.

Pour en savoir plus

Ce vendredi 10 septembre, veille du 11 septembre, une manifestation commémorera le coup d’Etat du 11 septembre 1973, dénoncera la politique menée par les gouvernements chiliens qui, depuis 1990, administrent et préservent l’héritage de la dictature, et soutiendra la grève de la faim des prisonniers politiques Mapuches.

Manifestation face à l’ambassade du Chili de 17h à 18h
Rue des Aduatiques, 106 à 1040 Bruxelles (près du métro Montgomery)

affiche de la manifestation pour les Mapuches

affiche de la manifestation pour les Mapuches

Tôt dans la matinée, une unité de 400 guérilleros maoïstes a attaqué le village de Umamganj, dans l’état du Bihar. Selon la police, ils auraient organisé un tribunal populaire au cours duquel aurait été décidé la saisie des biens de Dhanraj Sharma, vice-président du BJP (parti de droite de tendance chauviniste hindouiste) pour le district de Gaya et de plusieurs autres personnes qui travaillent contre eux. Les guérilleros ont mis le feu à la maison de Sharma et d’autres notables, après y avoir saisi les bijoux et autres biens de valeur. Ils ont également emmené un tracteur et quatre motos. Au total, les maoïstes auraient emporté pour l’équivalent de 5.000.000 roupies (environ 85.000€).

Quatre combattants de la NPA ont été tués mardi pendant une fusillade avec des soldats de la 93e Cie de Reconnaissance divisionnaire dans le village de Maria, près de la ville de Mobo. Selon le porte-parole de l’armée, les guérilleros allaient placer des IED pour tendre une embuscade à l’armée.

Le mardi 7 septembre à 20h, à la fin de la manifestation contre la loi sur les retraites, la police ouvre la place de la Nation aux automobiles, pour dégager facilement les derniers manifestants. Ceux-ci ripostent pacifiquement en faisant une chaîne humaine sur la route pour bloquer les voitures et continuer à manifester. Une charge policière a lieu aussitôt. Les policiers tapent, traînent au sol et arrêtent du monde. Une fille est poussée violemment par un civil qui la jette au sol durement… ça court dans tous les sens…

Maxime Gremetz, un député PCF sera matraqué à ce moment. Les policiers encerclent un groupe pacifique qui est sur le trottoir, et dans lequel se trouve le député et frappent dans le tas, député et photographes y compris. Maxime Gremetz devra recevoir des soins et être évacué en ambulance. 42 manifestants sont arrêtés pour avoir tardé à se disperser. Un car est parti peu après 21 heures et les a conduits au commissariat de la Goutte d’Or. Un rassemblement s’est tenu pour revendiquer leur libération.

La guérilla du Parti Communiste Maoïste/Armée Populaire de libération (MKP/HKO, cf; photo) a accroché une unité de l’armée près du chantier de la centrale hydroélectrique de Dinar Deresi, dans la province de Tunceli. Un militaire turc (un sergent) a été tué dans l’engagement. La presse avait d’abord parlé d’une opération du PKK. Les forces de sécurité ont lancé une opération de ratissage appuyée par des hélicoptères pour retrouver le commando maoïste.

Guérilleros maoïstes du MKP/HKO en Turquie

Guérilleros maoïstes du MKP/HKO en Turquie

Les neuf membres du PKK ont été tués lors d’opérations des forces de sécurité lancées dimanche dans la province de Hakkari (sud-est) après l’attaque par la guérilla d’un poste de gendarmerie de la zone.

Lundi, un membre du PKK a été abattu dans des affrontements avec les forces de sécurité dans la ville d’Eruh dans la province de Siirt. Treize membres du PKK basés en Irak, se sont rendus lundi aux forces de sécurité turques au poste frontière de la Khabur près de la ville de Silopi dans la province de Sirnak (photo).

Reddition de 13 membres du PKK

Reddition de 13 membres du PKK

Depuis l’arrivée au pouvoir le mois dernier du nouveau président Santos, un conservateur allié des Etats-Unis, l’ELN et les FARC ont intensifié leurs offensives. Hier, une opération conjointe des deux organisations a été menée contre des forces de police de la province de Narino, dans le sud du pays. Selon la police, les guérilleros étaient en possession d’armes à feu et de roquettes artisanales, et six policiers ont été tués. Durant la semaine écoulée, 45 personnes (tant du côté des guérilleros que des forces de sécurité) seraient décédées au cours d’affrontements opposants des combattants des FARC et de l’ELN à des policiers.

Le Parti Communiste des Philippines a ordonné à la NPA de lancer de nouvelles attaques dans la zone de Mindanao contre des ‘cibles militaires légitimes’ comme une forme de ‘résistance face au regain d’activités d’offensives militaires’. Cet appel pour une action offensive renforcée est destinée à répondre de front au renforcement des opérations militaires en vertu de la campagne prolongée de contre-insurrection, Oplan Bantay Laya (OBL). Le Parti Communiste agit pour contrecarrer l’objectif gouvernemental d’écraser le mouvement révolutionnaire maoïste en trois ans, comme prévu par la nouvelle administration du président Benigno Aquino III. Un ordre similaire d’attaque a été également relayé vers d’autres unités de la NPA dans d’autres régions du pays.

Les activités militaires vigoureuses à Mindanao sont un résultat direct du prolongement de la campagne OBL. A l’origine, elle devait prendre fin en juin 2010, mais Aquino a cherché à étendre son exécution jusqu’à la fin de l’année. La NPA est donc prête à répondre à l’action du gouvernement, comme elle l’a d’ailleurs fait au cours de ces deux derniers mois par l’intermédiaire de plus de cinquante opérations.

Les dirigeants des vingt économies mondiales dominantes ont prévu de se rassembler les 11 et 12 novembre prochains à Seoul. Un nouveau G20 qui va apporter encore plus de nouvelles mesures sécuritaires. Le chef d’état-major a déclaré que plus de 10.000 soldats seraient mobilisés. Pour la première fois dans l’histoire du G20, un centre de commandement militaire coordonnera les opérations de sécurités effectuées durant tout le sommet. Les effectifs militaires comprendront des navires de la marine et des avions de combat qui patrouilleront dans les ports et les espaces aériens coréens. Le centre de commandement travaillera également avec l’Agence Nationale de Police et d’autres services de sécurité. Le chef d’état-major a avoué son ambition de faire de ce G20 le sommet le plus sûr de l’histoire et capable de contrer toute menace.