Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce jeudi, sept guérilleros de l’ELN appartenant à la cellule ‘Heroes de Taraza’ auraient été tués au cours d’une opération menée par la police et les forces aériennes dans le nord-ouest du département d’Antioquia. Huit carabines, deux pistolets et six équipements de combat ont été saisis sur les lieux. A l’heure actuelle, les opérations de recherches sont toujours en cours dans la région afin de localiser d’autres guérilleros.

Combattants de l’ELN

Combattants de l'ELN

En réponse à un nouvel appel du président et du premier ministre indien à commencer une négociation et à renoncer à la violence, la direction du CPI(maoïste) a déclaré ce mardi être prêt à discuter sous la médiation du ministre des transports, mais uniquement si le cessez-le-feu de 72 heures était maintenu. Les maoïstes ont également exigé que soit menée une enquête judiciaire sur l’assassinat de leur porte-parole Azal et la démission du ministre de l’intérieur P. Chidambaram et du ministre en chef de l’Andhra Pradesh, ces deux éléments étant les conditions préalables à leur venue à la table des négociations. Dans une déclaration, le membre du bureau politique Kishenji a affirmé que si le gouvernement était sérieux à propos du dialogue, il devrait constituer un comité de médiation composé entre autre d’activistes sociaux et de journalistes. Il a enfin exprimé ses doutes à propos de l’intention du gouvernement à entamer ces négociations, citant ‘l’incohérence’ de l’appel au dialogue du premier ministre et sa revendication selon laquelle les opérations de sécurité allaient se poursuivre. Enfin, Kishenji a demandé qu’avant de dialoguer et s’il est prêt à le faire, le gouvernement prenne une position claire.

Le bureau politique du Front Populaire de Libération de la Palestine a appelé à une campagne de soutien à Ahmad Sa’adat, secrétaire général du FPLP, à la mi-octobre 2010, lorsque son maintien en isolement dans les geôles de l’occupation reviendra devant le tribunal. Sa’adat a passé plus d’un an et demi en isolement, le service des prisons et les services de la sécurité sioniste l’ayant qualifié de « menace permanente à la sécurité », justifiant ainsi son isolement loin des co-détenus, la restriction permanente de visites familiales et la privation d’accès aux informations et aux médias, aux livres et aux journaux.

Ahmad Sa’adat

Ahmad Sa'adat

Jon Kepa Preciado Izarra avait quitté l’Espagne en 2003 pour rejoindre la France car il y était recherché pour ‘appartenance à bande armée’ et ‘possession d’armes et d’explosifs’. Les autorités espagnoles l’accusaient d’être impliqué dans plusieurs attaques à la voiture piégée et à l’explosif contre des bâtiments publics. En 2004, il a été interpellé par la police française après la découverte d’un des plus grands ateliers clandestins d’ETA. Huit membres présumés d’ETA ont été jugés dans le cadre de cette affaire en 2009, écopant de peines allant de 18 mois à 16 ans de prison. Izarra en prenait alors pour dix ans.

Hier, la France a accédé à la réclamation de la justice espagnol. Le prisonnier, réclamé par l’Audience nationale, plus haute instance pénale espagnole, a été emmené vers Madrid par des agents espagnols. Il devra répondre ‘d’appartenance à bande armée’ et de ‘possession d’armes et d’explosifs’.

RIM, la société fabriquant entre autre le téléphone BlackBerry a toujours affirmé n’offrir aucune possibilité aux pays qui le souhaitaient, d’accéder aux données cryptées de ses utilisateurs. Or, les documents et le compte-rendu d’une réunion tenue entre des représentants de RIM et des membres du gouvernement indien ont été dévoilés ce week-end par la presse américaine. Selon ces sources, la société aurait offert à l’Inde des renseignements et des outils pour l’aider à effectuer une surveillance des services de courrier électronique et de messagerie instantanée. Toujours selon elles, le compte-rendu de ce rendez-vous révèle que des représentants de RIM ont affirmé qu’ils avaient des procédures pour aider les administrations chargées de la sécurité à traquer les messages qui les intéressent.

Samedi matin, une grosse opération des services anti-« terroristes » (GOPE, LABOCAR, Inteligencia de Carabineros) a visé le mouvement anarchiste. Officiellement, ces perquisitions et arrestations visaient les auteurs présumés de 23 attaques incendiaires et explosives revendiquées à Santiago ces derniers mois. Parmi les arrêtés, outre plusieurs anarchistes bien connus, on retrouve plusieurs ex-Lautaristas (du groupe de lutte armée révolutionnaire, dissous dans les années 90). Les accusations vont d’association terroriste (« Asociación ilícita terrorista ») à attaques explosives (« Colocación de Artefacto explosivo »).

Les arrêtés seraient :
Pablo Morales Furiman (ex-lautarista, arrêté au squat La Crota, photo) ; Rodolfo Retamales Leiva (ex-lautarista) ; Omar Hermosilla Marín ;
Andrea Urzúa Cid (suspectée en 2008 d’avoir voulu faire entrer de la TNT dans la prison de haute sécurité, où se trouvaient incarcérés les ex-lautaristas Marcelo Villarroel et Freddy Fuentevilla) ; Felipe Guerra Guajardo ; Cristian Cancino Carrasco ; Carlos Riveros Luttgue ; Camilo Pérez Tamayo ; Iván Goldenberg González; Candelaria Cortés-Monroy Infante ; Francisco Solar Domínguez ; Mónica Caballero Sepúlveda – et deux autres dont on ignore encore le nom.

Pablo Morales Fuhrimann

Pablo Morales Fuhrimann

Un millier de néo-nazis s’étaient rassemblés samedi dans l’après-midi pour une marche commémorative à Bad Nenndorf, une ville de Basse-Saxe où se situait, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, un centre d’interrogatoire dirigé par les troupes britanniques, et où des prisonniers allemands avaient été maltraités.

1.200 contre-manifestants antifascistes s’étaient rassemblés dans la matinée. 300 militants d’entre eux ont essayé, par petits groupes, de forcer le cordon policier pour se mettre sur le chemin du cortège néonazi. Au moins quatre policiers ont été blessés à cette occasion. 17 personnes ont été interpellées.

Contre-manifestation antifa à Bad Nenndorf

Contre-manifestation antifa à Bad Nenndorf

Le 28 juillet dernier, Robert Bryan, avocat du militant Mumia Abu Jamal, a déposé un nouveau recours auprès de la justice fédérale pour tenter de lui sauver la vie. Cela fait 28 ans que ce dernier se trouve dans le couloir de la mort à la suite d’une parodie de procès dans lequel il était accusé du meurtre d’un policier en 1982. Depuis lors, de nombreux témoignages ont démontré que les éléments à charge étaient pour la plupart faux, montés de toute pièce, et que les preuves avaient été trafiquées. Malgré cela, en 2008, la Cour Suprême confirme sa culpabilité, mais suspend provisoirement sa peine de mort. En 2009, la demande de la défense que se tienne un nouveau procès qui soit équitable est rejetée. Enfin, en janvier dernier, le dossier de Mumia était renvoyé par la Cour Suprême devant la cour d’appel de Pennsylvanie, lui demandant de revoir sa décision de commuer la condamnation à mort du prisonnier. Ce 28 juillet, son avocat a donc introduit un nouveau recours, dont il explique l’objectif: ‘Un nouveau pas décisif dans la bataille juridique pour sauver la vie de mon client: le 28 juillet, nous avons déposé un recours devant la Cour Fédérale du Troisième District de Philadelphie. L’enjeu est de savoir si Mumia sera exécuté ou s’il se verra accorder un nouveau procès avec jury sur la question de la condamnation à mort. Nous avions gagné sur ce point mais en début d’année, la Cour Suprême des Etats-Unis a statué que le cas devait être réexaminé par la Cour Fédérale de Philadelphie’.

Consultez notre dossier consacré à Mumia Abu Jamal