Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le tribunal de Düsseldorf a statué sur le cas de Faruk Ereren, ce détenu révolutionnaire d’origine turque soumis à un régime d’isolement strict depuis le mois de mai 2007. Le magistrat a finalement annoncé qu’il pourrait être extradé vers la Turquie. Cette décision a été prise en date du 29 janvier 2010, notifiée aux avocats en date du 6 février 2010 et le délai de recours est fixé au 6 mars 2010. La motivation du tribunal se base sur le cas de deux autres détenus révolutionnaires atteints de maladies graves et amnistiés pour cette raison par le Président turc de la république. La décision du tribunal soutient qu’en cas de retour en Turquie, Faruk Ereren serait lui aussi amnistié en raison de son état de santé.

Or, les prisonniers atteints de maladies graves à l’instar de Güler Zere ne reçoivent pas de soins appropriés en captivité car cela est entravé par l’administration pénitentiaire. Elle aussi s’est retrouvée confrontée à ces obstacles administratifs tandis que les soins requis ont été retardés pendant plusieurs mois, entraînant ainsi le développement et l’aggravation de la maladie. Seule une vaste campagne de dénonciation a obligé les autorités de la relâcher. Il y a un mois, un détenu de droit commun, atteint de maladie grave et privé de soins pendant des années, a perdu la vie alors qu’il se trouvait, pour ainsi dire, dans la longue file d’attente de l’Institut Médicolégal. Et puis, il y a le cas emblématique d’Engin Ceber: détenu pour avoir seulement distribué des revues, il a lui aussi perdu la vie à cause des tortures dont il a été victime dans les locaux de la Sûreté turque et en prison.

Le Comité International de Solidarité avec TAYAD (l’Association d’entraide avec les familles des détenus), appelle à un rassemblement devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles mercredi 24 février 2010 à 14h (rue Jacques de Lalaing 8-14 à 1040 Bruxelles).

Affiche de soutien à Ereren

Affiche de soutien à Ereren

A Fresnes, une centaine de personnes, venues d’Allemagne, de Belgique, du nord de la France, de Clermont-Ferrand, de Béziers, de Périgueux, de Paris, de la Région parisienne et d’ailleurs, se sont rassemblées devant la prison où est enfermé Jean-Marc Rouillan. Une délégation de notre Secours Rouge (photo) était présente à ce rassemblement qui est parti en cortège autour de la prison pour être à la hauteur des fenêtres des prisonniers. Les slogans ‘libération des militants d’Action Directe!’, ’23 ans de prison, 23 ans de résistance! Halte au chantage au reniement. Libération sans condition!’, ‘Libérez Rouillan, libérez Cipriani!’, ‘Et mur par mur, et pierre par pierre, nous détruirons toutes les prisons!’ ont pu être entendus par les prisonniers qui en retour ont crié leur révolte.

Manifestation pour les prisonniers d’Action Directe

Manifestation pour les prisonniers d'Action Directe

Le centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme s’est constituée partie civile dans le dossier des violences commises par quatorze policiers fédéraux des chemins de fer de la gare du midi à Bruxelles. Les quatorze policiers ont été inculpés pour des faits de violence, de racisme et d’humiliation au terme de l’instruction et sont renvoyés devant le tribunal correctionnel. Certains policiers inculpés ont été suspendus tandis que deux autres ont démissionné volontairement. La police fédérale dit attendre les résultats définitifs de l’enquête judiciaire pour prendre des mesures à l’encontre des autres inculpés.

Depuis les 3 et 4 septembre, six anarchistes serbes étaient détenus à Belgrade, accusés d’être à l’origine de l’attaque au cocktail Molotov de l’ambassade de Grèce à Belgrade. Cette action avait été menée en solidarité avec l’anarchiste grec Thodoros Iliopoulos et revendiquée par le groupe Crni Ilija (‘Ilija noire’).

Aujourd’hui se tenait la première journée du procès. Les six militants étaient inculpés de terrorisme international, mais cette charge n’a finalement pas été retenue et le chef d’inculpation a été requalifié en une accusation moins sérieuse. Le procès à dès lors été ajourné, et les six anarchistes sont ressortis libre du tribunal.

De nombreuses personnes étaient présentes afin d’exprimer leur solidarité. La police ne laissait néanmoins pas entrer le public dans le tribunal et trois personnes, qui ont tenté de déployer des affiche de solidarité, ont été placé en garde à vue. Le procès reprendra le 23 mars prochain.

Afin d’avoir une longueur d’avance dans la lutte contre les maoïstes, le plus grand organisme de recherche et de développement, le DRDO (Defense Research and Development Organisation – Organisme de Recherche et de Développement de la Défense) est en train de créer une collection de nouvelles technologies et de nouveaux systèmes d’arme. Actuellement, le DRDO fourni des drones, des micros véhicules aériens, des radars de pénétration terrestre ainsi que de nombreuses autres armes aux forces paramilitaires et de l’Etat pour le combat contre les maoïstes. Un responsable du DRDO affirme que ces dernières années, la guerre s’est transformée en conflits de faible intensité nécessitant des technologies adaptées et qu’il est du devoir de sont organisme de soutenir le rôle des forces paramilitaires en renforçant leur cause dans la lutte de conflits internes. Une équipe spéciale a même été formée au sein du DRDO afin de développer, dans les quatre années qui viennent, les technologies répondant directement aux exigences des forces paramilitaires. Actuellement, elle travaille à l’élaboration d’un radar terrestre capable de détecter les charges explosives improvisées utilisées par les naxalites ainsi qu’à un laser hyper-puissant capable de les détruire. Outre ces recherches tournées vers la lutte futur, l’organisme offre déjà des brouilleurs mobiles, des outils infra-rouges, des systèmes de surveillance ainsi que des radars qui peuvent ‘voir’ à travers les murs.

Harriet Aguirre a été condamné mercredi à dix ans de prison devant le tribunal correctionnel de Paris, notamment pour ‘association de malfaiteurs à visée terroriste’. Il avait été interpellé dans un maison d’Arpajon-sur-Cère (Cantal) en octobre 2005, avec deux autres militants Idoia Mendizadal et Alberto Garmendia, qui ont été condamnés respectivement à huit et six ans de prison, comme l’avait requis le ministère public. Des armes lourdes avaient également été retrouvées dans leur maison. Les trois militants âgés d’une trentaine d’années ont, en outre, été condamnés à une expulsion définitive du territoire français.

Le nombre total de prisonniers dans les prisons et les centres de détentions sionistes est de 7.300 répartis sur plus de vingt centres de détentions et prisons. 70% des prisonniers purgent plusieurs peines de longueurs différentes. 800 prisonniers étaient condamnés à la prison à vie pour une ou plusieurs fois. Les 84,3% des détenus des détenus sont de Cisjordanie, 10,2% de Gaza, 5,5% de Jérusalem et des territoires occupés depuis 1948. Il y a 300 enfants parmi les prisonniers, et ils sont traités et maltraités comme des adultes. 197 prisonniers sont morts en détention depuis 1967: 49 à cause de la négligence médicale, 72 à cause de la torture , 71 assassinés intentionnellement immédiatement après leur arrestation et 7 à la suite de l’utilisation de la force excessive et les munitions réelles et à leur encontre.

Les frères Omar Alonso Restrepo Ospina et José de Jesús Restrepo étaient membres de la Fédération Agrominière du Sud de Bolivar (Fedeagromisbol). Ils étaient partis de la municipalité de Montecristo vers Caucasia (Antioche) le 10 février dans l’intention d’acheter des pièces détachées pour leur véhicule. Selon des habitants de la zone, les frères ont été abordés par un groupe armé 20 minutes avant d’atteindre la municipalité de Nechí et emmenés vers une destination inconnue. Deux jours après, leurs corps sans vie sont apparus avec signes de torture dans la rivière Cauca, à la hauteur des municipalités d’Achí et de Guaranda.

Les organisations populaires ont dénoncés ces meurtres comme relevant d’une stratégie intégrée de la part du Gouvernement National, des multinationales minières de l’or et de celles productrices de palme qui essaient de s’emparer des ressources naturelles de la région.

Cette manifestation aura lieu ce samedi 20 février, à 13h30, devant la prison de Fresnes, avenue de la Liberté (depuis Paris: bus 187, Porte d’Orléans, station Maison d’arrêt ou RER B, direction Robinson, station Arcueil-Cachan, puis bus 187). Le Secours Rouge organise un co-voiturage à partir de Bruxelles.

Georges Abdallah a comparu ce jeudi 18 février devant la cour d’appel de Pau pour ‘refus de se soumettre à un prélèvement ADN’. Il avait été condamné le 1er décembre dernier à trois mois de détention par le tribunal de Tarbes pour ce refus. Trois mois de détention alors qu’il est condamné à perpétuité! Devant cette cour Georges Abdallah, qui a refusé d’être représenté par son avocat pour une affaire ‘administrative’, a pu lire une déclaration, ce qui lui avait été impossible lors de la première audience. Il a pu ainsi réaffirmer: ‘après 26 ans de captivité, mes convictions anti-impérialistes restent intactes’. A la barre, il a expliqué avoir déjà donné son ADN à des gendarmes venus le visiter en détention en 2003, à l’époque où sa libération conditionnelle était envisagée. Mais le parquet général déclare ne pas retrouver de trace de cet ADN. Georges a déclaré refuser à donner à nouveau son ADN pour ne pas cautionner une loi liberticide. Le ministère public a requis la même peine de trois mois d’emprisonnement.

Différents collectifs, militants et amis étaient venus témoigner leur solidarité à Georges Abdallah. Plus d’une cinquantaine de personnes étaient présentes dans la salle d’audience ou devant le palais. Georges Ibrahim Abdallah est sorti du palais sous les applaudissements de ces soutiens, à qui il a adressé un signe de la main depuis le fourgon le ramenant à Lannemezan. La cour d’appel rendra son arrêt le 1er avril.

Georges Ibrahim Abdallah

Georges Ibrahim Abdallah