Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ces dernières semaines se tient à Milan le procès en appel de 17 syndicalistes, antifascistes et militants révolutionnaires accusés d’avoir constitué une organisation révolutionnaire clandestine: le parti communiste politico-militaire.

L’audience de ce jeudi avait été retenue par le Secours Rouge International pour l’envoi d’une délégation solidaire. Des délégues de Belgique (six membres de notre SR avaient fait le voyage depuis Bruxelles), d’Espagne, d’Allemagne, de Suisse et, naturellement, d’Italie, ont rejoint entre 100 et 200 sympathisants au palais de justice de Milan.

Une présence solidaire permanente a été assurée dans la salle d’audience de la cour d’assise et, en même temps, un stand d’information a été animé devant le palais de justice (photo 1). Une courte manifestation a barré la grande avenue de la Porta Vittoria (photo 2), provoquant un important déployement policier. L’audience s’est achevée à 14h30, le public a quitté la salle en scandant des slogans solidaires à l’adresse des prisonniers qui les ont salué de la voix et du poing levé.

Procès des membres du PCPM à Milan

Procès des membres du PCPM à Milan

Procès des membres du PCPM à Milan
Procès des membres du PCPM à Milan

L’armée turque a déclenché une offensive dans la région montagneuse due Tunceli dans la nuit de mardi à mercredi. Plusieurs hélicoptères avaient été déployés. Vers 4 heures du matin, des affrontements entre les forces de sécurité et des militants du PKK ont eu lieu. Cinq guérilleros ont été assassinés durant l’opération. Selon une source militaire, tous les cinq faisaient partie du groupe qui avait pris d’assaut un poste de commandement militaire près de la ville de Nazimiye le 30 avril dernier, tuant cinq soldats turcs.

Cela fait plus de 28 ans que le journaliste militant afro-américain Mumia Abu-Jamal se trouve dans le couloir de la mort aux Etats-Unis. Cet ancien membre du Black Panther Party a été condamné pour le meurtre d’un policier lors d’un procès niant tous ses droits civils. De nombreux témoignages ont révélé un grand nombre de preuves, cachées par les différentes cours américaines, ces dernières violant leurs propres lois au fil des différents appels introduits par le prisonnier, et ce afin qu’il soit maintenu en détention. Le 19 janvier dernier, la Cour Suprême des Etats-Unis a confirmé la peine capitale pour le militant. Aujourd’hui, Mumia, âgé de 56 ans, peut à tout moment être exécuté.

Le samedi 5 juin, une soirée de soutien est organisée à la Petite Rockette à Paris (6, rue Saint-Maur, Paris 11ème, métro Saint-Maur). Au programme, graff live painting, projections vidéo, concerts et intervention du Comité de Soutien de Mumia en France. Ouverture des portes à 19h.

Lundi midi, un groupe de guérilleros de la NPA circulant à bord de deux camions a attaqué l’unité militaire protégeant le chantier de la route Mati-Tagum dans Barangay Maputi. Trois soldats ont été tués et quatre d’autres ont été blessés. Des commandos mixtes de l »armée et de police ont lancé des opérations de recherche contre les rebelles. Plus tôt samedi, le NPA a tué trois soldats dans une embuscade dans les environs de la ville de Davao City.

Une circulaire du collège des procureurs généraux datant du 4 mai exige désormais de la police de filmer la première audition d’un suspect ayant commis un crime grave. Dans un premier temps, seuls les suspects impliqués dans des crimes non correctionnalisables (susceptibles donc d’être jugés en cours d’assises) sont concernés. En outre, les policiers devront désormais, avant de lancer l’enregistrement vidéo, communiquer à la personne interrogée qu’elle a le droit au silence.

Ces auditions filmées ont déjà lieu depuis un certain temps pour les mineurs. Par contre, pour les majeurs, il était très rare jusqu’ici de procéder à de tels enregistrements. Mais la police ne dispose pas encore des moyens suffisants pour réaliser cette nouvelle exigence découlant d’un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) qui stipule qu’il faut privilégier les preuves matérielles aux aveux. Si le collège des procureurs généraux exige cette nouvelle pratique, cela s’explique par l’absence en Belgique d’une loi qui prévoit la présence d’un avocat lors de la fameuse première audition d’un suspect.

Neuf fusillers-marins colombiens ont été tués dans un affrontement avec les FARC ce dimanche après-midi dans la province de Caqueta. Les circonstances de celui-ci restent floues et varient selon les sources. En effet, certains médias affirment que les soldats sont tombés dans une embuscade tendue par les guérilleros tandis que d’autres disent que les soldats ont organisé une descente dans un camp des FARC où auraient été localisée une cache remplie d’explosifs. Toujours est-il que selon les médias locaux, neufs soldats sont morts, deux autres ont été blessés et un est porté disparu.

A la fin du mois de juin doit se tenir le sommet du G8 (club informel réunissant les pays les plus industrialisés de la planète) à Muskoka, à côté de Toronto. Il sera suivi par celui du G-20, à Toronto. Ce vendredi avait lieu une réunion préparatoire à ces deux meetings, organisée dans un hôtel de Vancouver. L’occasion pour les opposants de se faire entendre en tenant à l’entrée du bâtiment un ‘sommet du peuple des rues’ au cours duquel six personnes, qui tentaient de pénétrer dans l’hôtel, ont été interpellées. Environ 80 manifestants ont ensuite tenté de bloquer une rue de le but de coincer les participants à la réunion à l’intérieur et de les empêcher de monter dans leur bus. La police a alors appelé des renforts et les affrontements qui s’en sont suivis n’ont pas fait de blessés, mais quelques dégâts matériels. Un autre groupe de manifestants s’est rendu devant la maison d’arrêt de Vancouver pour protester contre les interpellations.

Six sympathisants maoïstes, y compris un cadre nommé Barsa Lakhma, ont été arrêtés pour leur participation présumée dans l’embuscade qui a coûté la vie à 76 paramilitaires de la CRPF le 6 april à Dantewada dans le Chhattisgarh. Ils ont été arrêtés dans un raid de la police sur le village Kottabura, à environ 4 km de Chintalnar où l’attaque a eu lieu.
Ces sympathisants appartiendraient à la milice villageoise maoïste, qui appuie les unités de guérilla dans les opérations de grande envergure. L’embuscade de Dantewada aurait mobilisé 100 miliciens villageois et 190 guérilleros « réguliers ».

Le procès d’une jeune Israélienne accusée d' »espionnage aggravé » pour avoir divulgué aux médias des informations militaires classées secrètes, s’est ouvert lundi à huis clos devant le tribunal de district de Tel-Aviv. Anat Kam, 23 ans, risque une peine de prison à perpétuité pour « divulgation de documents secrets avec l’intention de porter atteinte à la sécurité de l’Etat » durant son service militaire obligatoire entre 2005 et 2007.

Mlle Kam est accusée d’avoir profité de ses fonctions de secrétaire du général commandant la région militaire centrale -qui couvre la Cisjordanie occupée- pour s’emparer de documents secrets qu’elle a transmis à un journaliste. Grâce à ces documents, le journaliste avait publié une série d’articles relatifs à des détails opérationnels et des méthodes controversées de l’armée, et notamment sur des exécutions extra-judiciaires contre des activistes palestiniens, alors qu’il aurait été possible de les arrêter, en contradiction avec un arrêt de la Cour suprême.Elle reconnaît avoir agi pour des motifs idéologiques. Elle voulait porter à la connaissance du public les méthodes de l’armée.

Le parquet de Paris a ouvert lundi une information judiciaire, confiée à trois juges d’instruction, après l’arrestation jeudi en France de cadres présumés d’ETA. L’information judiciaire vise les chefs d’association de malfaiteurs, recel de vols, infraction à la législation sur les armes, recel d’extorsion et détention de faux documents administratifs, le tout en relation avec une entreprise terroriste.

Le chef présumé de l’appareil militaire d’ETA, son adjoint présumé et deux membres de l’organisation indépendantiste basque armée doivent être présentés lundi en fin de journée aux magistrats en vue de leur éventuelle mise en examen. Le parquet a requis leur placement en détention, selon cette source.

Mikel Karrera Sarobe, identifié par le ministère espagnol de l’Intérieur comme « le plus haut dirigeant » et chef militaire de l’ETA, son « adjoint » présumé, Arkaitz Aguirregabiria del Barrio, et Maite Aranalde Ijurco, une Espagnole également membre présumée de l’ETA, avaient été interpellés jeudi à Bayonne. Un quatrième membre présumé de l’organisation, le Français Benoît Aramendi, avait été interpellé à Urrugne (sud-ouest) avec sa compagne qui a été remise en liberté.

L’ADN de Mikel Karrera Sarobe correspondrait à un ADN retrouvé dans une voiture ayant permis à un commando de l’ETA de s’échapper en décembre 2007 après une fusillade à Capbreton ayant couté la vie de deux gardes civils espagnols. fusillade le 1er décembre 2007 à Capbreton, dans les Landes. Ces deux gardes civils espagnols à Capbreton? Ils effectuaient «une mission de renseignement» dans cette région française en collaboration avec le RG français. Ils effectuaient un repérage dans la zone d’un centre commercial, soupçonné d’être un lieu de rendez-vous d’ETA. Ils sont tombés nez à nez avec trois etarras, deux hommes et une femme, et ont été abattus alors qu’ils tentaient de quitter le centre.