Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un rassemblement d’hommage à Güler Zere devant l’ambassade de Turquie à Bruxelles ce mercredi de 15h à 16h. Güler Zere, morte le 7 mai dernier d’un cancer que les autorités pénitentiaires, médicolégales et judiciaires turques ont délibérément laissé se propager en prolongeant sa captivité. Güler Zere est morte à 38 ans après avoir passé 14 ans de sa courte vie en prison en raison de son engagement militant. Les manifestants (membres et sympathisants du Halk Cephesi -Front Populaire) ont rappellé également le cas de dizaines de prisonniers libérables pour raisons médicales mais que l’Etat turc laisse croupir dans des conditions sanitaires inhumaines. Une délégation de notre Secours Rouge était présente au rassemblement.

Rassemblement d’hommage à Guler Zere

Au même moment, devant l’ambassade d’Iran se tenait un second rassemblement à l’appel des organisations de la gauche kurde pour protester contre l’exécution de quatre militants kurdes en Iran. Une délégation de notre Secours Rouge était présente au rassemblement.

Manifestation des kurdes devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles

Une vidéo du rassemblement d’avant-hier:

Rassemblement d'hommage à Guler Zere
Manifestation des kurdes devant l'ambassade d'Iran à Bruxelles

Ce 12 mai, la police a ouvert le feu sur des villageois de Kalinga Nagar alors que ces derniers tentaient d’empêcher les forces de sécurité d’organiser une descente dans leur localité. Les habitants s’opposent depuis des mois à l’établissement d’une aciérie par la multinationale Tata Steel et déjà le 30 mars dernier, les policiers étaient intervenus violemment, blessant une quarantaine de personnes manifestant leur désaccord. Aujourd’hui, selon un témoin, les forces de l’ordre aurait tiré plus de dix rafales. Au moins une personne a été tuée, et plusieurs autres blessées durant cette action de répression.

Ce mercredi, le ministre de la justice Stefaan de Clerck a annoncé la clôture de la première phase de la sécurisation du Palais de Justice de Bruxelles. 80 caméras ont été installées et un nouveau système de portes d’accès électroniques qui nécessiteront l’utilisation de badges personnels a été mis en place. Par ailleurs, une nouvelle salle de gestion et de contrôle a été créée. Là plusieurs écrans reliés aux caméras de surveillance permettent au corps de sécurité de visualiser en permanence les allées et venues au sein du palais. Cette première phase aura coûté à l’Etat plus de 580.000€. La seconde phase ne tardera pas à être enclenchée. Elle consistera en l’aménagement d’une zone de haute sécurité, soit quatre salles d’audience qui ne seront accessibles qu’à un public contrôlé à l’entrée. Cette seconde étape de sécurisation du Palais de Justice devrait être clôturée pour 2012 et coûtera 2,2 millions d’euros.

A Paris, environ 200 iraniens s’étaient rassemblés dimanche sur le parvis des Droits de l’homme du Trocadéro (sans autorisation préalable), en réponse à l’exécution de cinq prisonniers kurdes par les autorités iraniennes le matin même à Téhéran. Sur le coup de 17 heures, les manifestants se sont postés devant l’ambassade de la République islamique d’Iran à Paris, à quelques mètres de là (rue Iéna). Certains manifestants très en colère, et indignés par la barbarie du gouvernement iranien, ont alors inscrit les noms des prisonniers exécutés sur les murs de l’ambassade, puis y ont tagué des slogans révolutionnaires en français et en persan. Les manifestants ont également collé les portraits des cinq Iraniens pendus, puis s’en sont pris à la plaque de la représentation officielle ainsi qu’aux caméras de sécurité qui les filmaient. Les membres de l’ambassade ont eux répliqué avec des insultes puis les arrosant avec les tuyaux du jardin de l’ambassade. Quelques instants plus tard, un cordon de CRS mobiles s’est formé autour des manifestants. Une heure après, les policiers ont arrêté une centaine de manifestants qui ont été conduits au commissariat de la Goutte d’or, dans le 18ème arrondissement de Paris. Tous les manifestants ont été libérés en fin de soirée.

Le Pérou va acheter huit hélicoptères russes pour combattre la guérilla maoïste du PCP-SL. Six Mi-17 et deux Mi-35 (photo) coûteront au budget national 250 millions de dollars. Les appareils seront utilisés pour appuyer les opérations menées par l’armée dans les vallées des rivières Apurimac et Ene, dans la jungle péruvienne.

Pérou: De nouveaux hélicoptères pour la contre-guérilla

Le nombre d’écoutes téléphoniques effectuées dans le cadre d’enquêtes judiciaires a cru de vingt pour cent en 2009 par rapport à l’année précédente, passant de 4.386 à 5.265, a indiqué le ministre de la Justice dans une réponse écrite à une question parlementaire.
Ces chiffres doivent toutefois être interprétés en tenant compte du fait que l’interception d’une communication passée par l’intermédiaire d’un téléphone portable avec un numéro étranger est comptabilisé à trois reprises si les trois opérateurs belges sont mis à contribution.

Le coût total de cette méthode spéciale d’investigation a atteint en 2009 18,4 millions d’euros, dont 6,7 millions pour les écoutes elles-même et 11,6 millions pour les opérations de recherche. Cette technique est principalement utilisée dans le cadre d’enquêtes sur le trafic de drogues, de vols graves, de menaces et d’extorsions, de meurtres et contre le crime organisé. Toutes les demandes d’écoutes exprimées l’an dernier ont été approuvées, a enfin indiqué le ministre…

La Ministre de la Défense espagnol, Carmen Chacon, vient de décorer pour les services qu’il a rendus à l’Espagne Mikel Lejarza “El Lobo” (le loup), dont les missions depuis le franquisme étaient d’infiltrer la gauche indépendantiste basques. Sous la dictature de Franco, les infiltrations de Lejarza ont permis l’assassinat de plusieurs militants basques, comme Montxo Martinez Antia, Josu Mujika ou Txiki Paredes Manot.

Depuis plus de dix ans, Vesalis, une start-up de Clermont-Ferrand, tente de mettre au point un logiciel de “maquillage virtuel“, afin de permettre aux femmes, en temps réel, de juger, dans un magasin, sur leur PC ou depuis leur téléphone mobile, si tel ou tel maquillage leur irait bien.

C’est en 2007 que le comité Richelieu, qui rassemble des PME innovantes, lui propose de se rapprocher du ministère de l’Intérieur, pour mettre au point un système de surveillance par reconnaissance faciale. A l’incitation du ministère de l’Intérieur, Vesalis tente depuis trois ans maintenant d’adapter son logiciel biométrique de reconnaissance faciale afin de pouvoir identifier, en temps réel, et au beau milieu de la foule, hooligans, terroristes, criminels et autres délinquants. Nom de code de ce projet : “Bio Rafale”. Le consortium Bio Rafale, piloté par Vesalis, réunit des laboratoires de recherches (Gipsa-lab/Dis à Grenoble, Lasméa à Clermont-Ferrand, Eurecom à Nice et Télécoms sud Paris), des partenaires industriels (IBM, Spie, Maya et Effidence), le Ministère de l’Intérieur et la Préfecture de Police de Paris.

Reconnaissance faciale

Pouvoir reconnaître un individu précis à partir d’un simple réseau de caméras de vidéosurveillance est une préoccupation pour laquelle les États-Unis mettent des millions de dollars depuis le 11 septembre… avec des résultats proches de zéro. En effet, pour qu’un système de reconnaissance de visage soit fiable, il faut que son taux de succès soit au moins de 70 %. Mais les expériences qui ont été mises en place, en grandeur réelle, à San Francisco ou à l’occasion du Superbowl n’ont atteint que 20% de taux de reconnaissance. C’est que les caméras de vidéosurveillance ne sont pas aussi précises que les photomatons. Or, la biométrie faciale a déjà bien du mal à identifier ceux qui, à l’instar de ces photos d’identité où nous sommes interdits de tout sourire (pour que les ordinateurs nous identifient plus facilement), sont pris en photo sans bouger, en gros plan, le visage découvert, de face, et sous les flashs. Alors des gens mal éclairés, filmés de loin, de profil ou de dos, et qui bougent…

Vesalis, pour sa part, se targue d’être en avance sur les Américains, et s’est donné pour objectif, sous “n’importe quel éclairage ambiant“, de comparer le visage des gens vidéosurveillés aux fichiers des personnes recherchées avec “un taux de reconnaissance de plus de 90%“. Les mauvais esprits rétorqueront probablement que si d’aventure un tel système venait à se généraliser, la majeure partie des délinquants, des criminels, des terroristes et des hooligans susceptibles d’être ainsi identifiés prendront soin de se grimer. Raté : ceux qui portent des lunettes, écharpes ou casquettes (et sans même parler du port de la cagoule ou bien du voile) sont suivis à la trace par les caméras jusqu’à effectuer un “résultat probant“. Et si ça ne marche pas, les services de sécurité, alertés, peuvent prendre le relais. Bio Rafale se targuait, l’an passé, d’un taux de modélisations réussies de 80%, et se donnait pour objectif d’atteindre les 97% cette année.

logo Vesalis

Le système était en phase d’expérimentation l’an passé au stade Gabriel-Monpied à Clermont-Ferrand ainsi qu’au Stade des Alpes de Grenoble, et le sera pendant quatorze mois, au Parc des Princes, afin de croiser les visages vidéosurveillés des supporters aux fichiers de ces stades. Dans la demande d’expérimentation que Vesalis vient de faire à la CNIL, l’entreprise avance qu’elle se ferait sur la base du volontariat. Le Pôle Emploi relayait, en décembre, une petite annonce de Vesalis qui cherchait des “figurants pour jouer le rôle de spectateurs dans le cadre d’une simulation d’un match de football au stade Gabriel Montpied le 16 janvier 2010“.

Reconnaissance faciale
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Monica Echeverry, le pseudonyme « Ledis », une militante célèbre des FARC a été capturée hier lundi par la police colombienne à Florencia, la capitale de la province du sud Caqueta. Elle était membre de la colonne mobile « Teofilo Forero », une des unités les plus actives des FARC, qui a réalisé les attaques sur des commissariats de Palimira et Cauca, qui avaient fait six morts dans les rangs de la police.