Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis la mi-février, une foule d’étudiants campe dans un sit-in pacifique devant l’université de Sanaa. Ils demandent la démission de l’actuel président, ainsi que plus de perspectives d’emploi, la fin de la corruption et une distribution plus équitable de la richesse. Hier, un grand nombre de manifestants, parmi lesquels énormément de femmes qui souhaitaient marquer la Journée Internationale de la Femme, ont tenté de rejoindre le camp des étudiants en solidarité. Mais les forces de sécurité les en ont violemment empêchés, en tirant des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène. Au moins vingt personnes ont reçu des décharges de pistolets hypodermiques et plus de 85 personnes ont subi les effets néfastes subi des troubles suite à l’inhalation des gaz lacrymogènes.

Une étape de la procédure, dans le cadre de « l’affaire du 5 juin 2008 » (l’arrestation de quatre membres de notre Secours Rouge et leur inculpation pour « participation à activité terroriste ») est prévue pour le 15 mars. La Chambre des mises en accusation se réunira pour statuer de la « régularité de la mise en oeuvre des méthodes particulières de recherche d’observation et d’infiltration ». Cette nouvelle étape, après un an et demi d’inactivité, indique que l’on se dirige (tout doucement…) vers un procès.

Nous appelons toutes les forces solidaires à se montrer vigilantes, à se préparer à cette bataille, et à nous contacter pour mener avec nous la discussion. Cette future lutte soulève plusieurs problèmes juridiques, politiques, tactiques et idéologiques qu’il serait avantageux d’évaluer au plus tôt – ensemble.

Gregorio Jimenez Morales a été arrêté ce mardi à Bidache (Pyrénées-Atlantiques) en vertu d’un MAE émis par la justice espagnole. Cette arrestation est intervenue suite à celle, également aujourd’hui, d’un jeune militant du mouvement Segi dans le cadre d’un dossier instruit par un juge antiterroriste de Paris. Gregorio Jimenez Morales est accusé par Madrid d’avoir participé en 2001 à une tentative d’exécution par ETA du chef du gouvernement espagnol de l’époque, José Maria Aznar.

Gregorio Jimenez Morales

La Special Task Force de la police du Bihar a déclaré avoir arrêté deux membres présumés du CPI(M) ce mardi, dont un serait le secrétaire de parti de la Zone du Nord-Bihar, Jogi Singhpour qui le gouvernement avait annoncé une récompense de 25.000 roupies. Selon les autorités, l’autre homme serait un membre d’une unité de guérilla de la région.

Le juge d’instruction de l’Audience nationale Eloy Velasco a décidé ce lundi de poursuivre six membres de l’ETA. Selon lui, ils auraient collaboré avec les FARC en entraînant, dans les jungles vénézuéliennes, des militants des deux organisations. Cette décision intervient dans le cadre de l’enquête menée à la demande de la principale instance pénale espagnole sur les liens supposés entre les FARC et l’ETA.

Un membre du comité du CPI(M) de l’état d’Orissa a été arrêté ce samedi dans le district de Bargarh. Satrughan Biswal, alias Mangu, alias Mohan est le commandant en second de l’unité de l’état, et opérait dans les trois district de Bargarh, Nuapada et Bolangir. La commissaire de police du district a déclaré que lors de l’arrestation, les forces de sécurité avaient saisi un pistolet, six chargeurs de munitions, un téléphone portable, environ 54.000 roupies en liquide et divers documents liés aux maoïstes.

Le tribunal de première instance de Fès a prononcé, mardi, des peines allant de 3 à 4 ans de prison ferme, assorties d’une amende, à l’encontre de cinq manifestants. Ils ont été condamnés suite aux incidents de la manifestation du 20 février dernier. Par ailleurs, le tribunal de première instance a reporté à une date ultérieure l’affaire de trois manifestants mineurs. Les manifestants ont été poursuivis, entre autres, pour « participation à une manifestation non-autorisée », « vol qualifié », « destruction de biens publics et privés » et « atteinte à l’ordre public ».

La chambre criminelle près la cour d’appel de Tétouan a refusé, jeudi, la liberté provisoire aux dix neuf personnes, poursuivies pour les incidents consécutifs aux manifestations de Tétouan et Chefchaouen le 20 février dernier. Le procès est reporté au 10 mars. Les manifestants sont poursuivis notamment pour désobéissance civile, coups et blessures, outrage à la police judiciaire et constitution d’une bande de criminels. La Cour d’Appel de Marrakech a décidé jeudi de reporter au 10 mars l’examen de l’affaire de 39 manifestants. Les mis en cause sont poursuivis notamment pour « vol qualifié », « destruction de biens publics » et « atteinte à l’ordre public ». Dans le cadre de ce procès, qui avait déjà été reporté au 3 mars, dix mineurs bénéficient de la liberté provisoire

Dans le cadre du 8 mars, journée internationale de la femme, deux à trois cent femmes, principalement kurdes, mais aussi turques, belges et iraniennes, se sont rassemblées place de l’Albertine à 13H00. Elles sont ensuite parties en cortège jusqu’à la place des quatre bras. Le Secours Rouge était présent avec un portrait de Clara Zetkin, initiatrice de la journée internationale de la femme et deuxième présidente du Secours Rouge internationale.

Notre dossier sur Clara Zetkin

Bruxelles: Manifestation des femmes
Bruxelles: Manifestation des femmes

Ivan avait été arrêté en janvier 2008 alors qu’il se rendait à une manifestation devant le centre de rétention de Vincennes avec un fumigène artisanal et des clous tordus dans son sac. Il avait alors fait quatre mois et demi de détention préventive. En mars 2009, il s’était soustrait aux convocations de la justice pour échapper à un mandat de dépôt émis pour violation de contrôle judiciaire, ce qui avait entraîné sa ré-arrestation le 7 février dernier à Paris. Ce jeudi, Ivan a été libéré après trois semaines de détention et placé sous contrôle judiciaire. Celui-ci implique une interdiction de quitter le territoire national, d’entrer en contact avec les autres mis en examen et une obligation mensuelle de pointer au commissariat.