Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le groupe anarchiste du Hainaut mène campagne pour les six anarchosyndicalistes serbes emprisonnés depuis le mois de septembre et mis au secret pour ‘terrorisme international’, et dont le procès devrait commencer le 17 février. Des tracts ont été distribués et une banderoles a été accrochée sur les grilles de la Bourse, à Bruxelles.

Lire le tract de la campagne

Le 27 janvier, un grand nombre de guérilleros maoïstes ont attaqué séparément deux camps des forces de sécurité à Chandapathar et à Satnala, à 165 kilomètres de la capitale. Cette attaque a provoqué une violente fusillade entre les policiers et les maoïstes durant plus d’une heure trente. Cinq membres du Bataillon Indien de Réserve de la police du Bengale occidentale ont été blessées. Un peu plus tard, plus de cent guérilleros maoïstes ont fait irruption dans un complexe minier géré par l’Etat dans le Chhattisgarh. Il y ont mis le feu à 19 camions destinés au transport du fer. Cette mine, située à Kirandul, est l’une des plus grande du pays.

Le 26 janvier, la police de West Midnapur a arrêté le Camarade Upansu Mahao. Il a été déféré en justice après 48 heures et selon les articles 120 et 121 du Code de procédure pénale. Upansu Mahato est membre du Comité du district de Midnapur du PCI (ML) et a été coordinnateur du Comité contre la pollution de l’éponge de fer. Il y a trois usines d’éponge de fer, près de Lodhasuli sur la Nh6 dans Jhargram. La pollution de ces usines a détruit les rizières, les forêts et les étendues d’eau de près de 50 villages habités par les Adivasis et Mahatos.

Les gens de la région ont fait campagne contre cela et ont demandé la fermeture des usines. Un dossier a été déposé devant la Haute Cour de Calcutta et la Haute Cour a statué que les usines devaient être fermées. Mais le gouvernement de l’Etat a refusé d’accepter la décision. Le propriétaire des trois usines est un Patwari qui est un capitaliste très puissant dans la région et les politiciens et les bureaucrates sont toujours prêts à le servir.

Trois guérilleros des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC) ont été tués dans une fusillade avec l’Armée colombienne dans la province du Nord-Ouest d’Antioquia jeudi. Ils appartiendraient au 9ème Front de FARC et l’un d’entre eux était responsable de la levée de l’impôt révolutionnaire chez les commerçants de la ville de Luis San. L’armée a récupéré 3 fusils d’assaut, une grenade et des munitions.

Hier, trois autres guérilleros des FARC auraient été abattus par la police panaméenne dans une fusillade dans la province frontalière de Darien mercredi. Deux de ces guérilleros auraient été immédiatement tués tandis que le troisième a succombé à ses blessures quelque heures plus tard. Deux autres ont été capturés. L’échange de coups de feu a éclaté quand six hommes armés ont été découverts dans un canoë sur la rivière Tuira par des gardes-frontières panaméens. Les guérilleros appartiendraient au 57ème Front des FARC.

Notre Secours Rouge a eu les honneurs du rapport 2008 de la Sûreté de l’Etat (nous sommes classés entre ‘extrême gauche institutionnelle’ et ‘anarchisme’…). Voici ce qu’on y peut lire:

APAPC/Sr

L’APAPC/Sr est un comité de soutien aux détenus ‘révolutionnaires’ en Europe. Il fait partie du Secours rouge international (SrI), qui le chapeaute. Dans les pays abritant les activités des différentes branches du SrI, l’APAPC/Sr soutient en priorité les campagnes de solidarité en faveur de ce qu’il appelle les prisonniers ‘politiques’, c’est-à-dire les détenus anticapitalistes, anti-impérialistes, antifascistes et anarchistes. Les chefs de file de cette organisation sont les deux anciens leaders du groupe terroriste d’extrême gauche ‘Cellules communistes combattantes’ (CCC), Bertrand Sassoye et Pierre Carette. Ce dernier s’investit toutefois davantage au sein du Comité solidarité liberté (CSL). (en fait, Pierre Carette n’est plus membres de notre SR depuis 2007) Compte tenu de leur passé terroriste et de leur foi persistante en la nécessité d’une lutte armée pour mener à bien la révolution communiste, les activités politiques des intéressés font l’objet d’un suivi attentif de la Sûreté de l’Etat. Il ressort des diverses interviews que Pierre Carette et Vincent Sassoye ont accordé à la presse que tous deux conservent les prises de position idéologiques qu’ils avaient avant leur arrestation en 1985.

L’arrestation, le 5 juin 2008, de quatre membres de l’APAPC/Sr, soupçonnés par le parquet fédéral d’avoir des liens avec le groupe terroriste italien de gauche Partito Comunista Politico-Militare (PCPM), constitue l’élément le plus marquant de cette année. Des perquisitions menées au domicile italien de membres du PCPM ont permis de mettre la main sur des photos d’identité de ces quatre personnes, ce qui accrédite la thèse d’un soutien logistique.

Dans les faits, l’APAPC/Sr s’est surtout impliqué, en 2008, dans des actions de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, un militant du groupe terroriste libanais Fractions armées révolutionnaires libanaises (FArL), emprisonné en France. Il apporte de même son soutien et se montre solidaire des membres de l’organisation terroriste ‘Action directe’ qui sont également détenus dans ce pays.

L’APAPC/Sr fait par ailleurs régulièrement parler de lui par le biais de communiqués, de publications et de manifestations en faveur de ses propres membres emprisonnés ou encore de membres du PCPM et du DhkPC. Plus généralement, il s’oppose à la législation antiterroriste tant au niveau belge qu’européen car celle-ci s’apparente, selon l’APAPC/Sr et le SrI, à une tentative de musellement des mouvements de contestation politique et sociale (de gauche).

Lire le rapport – format pdf

Ce vendredi 29 janvier 2010 à 14h, la section belge du Comité des libertés a organisé un rassemblement devant l’Ambassade d’Allemagne à Bruxelles en solidarité avec Nurhan, Cengiz et Ahmet, trois membres de la Fédération anatolienne incarcérés injustement en Allemagne depuis 15 mois pour avoir prétendument participé au financement de la lutte armée menée en Turquie par le DHKP-C. La presse allemande a annoncé avant-hier que le procès des trois militants communistes commencerait le 11 mars prochain à Düsseldorf et s’achèverait à la fin du mois d’août.

Ce vendredi s’est achevé le cycle d’activités organisées par notre Secours Rouge autour de la question des prisonniers antifascistes en Espagne. Ces activités ont été précédées de la publication d’un nouveau numéro des Cahiers du Secours Rouge consacré à cette question. La projection du film ‘Mourir à Madrid’ a rassemblé trente-cinq personne et a été suivie d’un long débat. Une gerbe a été déposée au monument des volontaires belges des Brigades Internationales (première photo). Une conférence de la camarade du Secours Rouge d’Espagne (seconde photo) a clôturé ce cycle d’activité.

Jaquette du cahier 6

Sur le monument pour les brigadistes

Conférence sur les prisonniers politiques espagnols

Plus de trente prisonniers politiques sont incarcérés, assignés à résidence, sous contrôle judiciaire sans compter tous ceux qui sont victimes de la répression politique depuis des années. Pierre Thomas Fili vient s’ajouter à la trop longue liste des prisonniers politiques. Il a été incarcéré à la maison d’arrêt de Fresnes.

Voir le site d’Associu Sulidarità

Le Ministre de l’Intérieur Chidambaram a annoncé hier avoir convoqué une nouvelle réunion de concertation sur la question des maoïstes. Celle-ci se tiendra le 9 février, soit deux jours après le Congrès des ministres de New Dehli sur la sécurité intérieure dirigé par le Premier Ministre Manmohan Singh. La réunion du 9 rassemblera les ministres et les fonctionnaires importants des quatre états touchés par la guérilla maoïste, à savoir le Bengal occidental, le Jharkhand, l’Orissa et le Bihar.

La récente escalade des violences semblent avoir incité le gouvernement à appeler à une nouvelle réflexion sur la question, identifiée comme étant le défi majeur actuel de l’Inde. Le but avoué est d’améliorer les stratégies existantes et d’en formuler de nouvelles. Ces dernières semaines, les activités maoïstes se sont intensifiées et les forces de la guérilla se sont étendues dans trois districts occidentaux du pays. D’ailleurs, des forces spéciales de sécurité y ont été envoyées en soutien des polices locales. Ce jeudi, Chidambaram a à nouveau affirmé que les opérations anti-naxalites ne prendraient fin que si les maoïstes renonçaient à la violence et décidaient de venir à la table des négociations.

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Sommaire

-1. Présentation du dossier
-2. Bilan chiffré de la répression
-3. Sur le collectif des prisonniers révolutionnaires et ses luttes
-4. Un aperçu de la politique des peines en Espagne
-5. Sur la répression contre le Secours Rouge en Espagne
-6. Histoire du PCE(r) et des GRAPO
-7. Sur Manuel Perez Martinez, le «camarade Arenas», secrétaire général du PCE(r)
-8. Adresse des prisonniers révolutionnaires en Espagne

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