Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Voilà des années que les polices belges utilisent la technologie ANPR avec des caméras permettant la reconnaissance automatisée des plaques minéralogiques et déjà les immatriculations pouvaient être confrontées aux bases de données. Mais lundi 21, la police fédérale, la douane et la zone de police de Grensleie a utilisé un nouveau système qui analyse les données des caméras ANPR et qui envoie aux équipes sur place un signal lorsqu’un véhicule potentiellement suspect se dirige dans leur direction.

Il s’agissait en l’occurrence d’une opération de contrôle orientée drogues sur la E17. Le signal envoyant aux policiers un avertissement lorsque approchait un véhicules qui ont déjà été utilisés pour des transports de drogue, ou dont le propriétaire est connu pour des infractions liées à la drogue. Sur place, une équipe spécialisée de la police fédérale de la navigation et des équipes de la police fédérale de la route interceptaient les véhicules qui étaient contrôlés par une équipe de la douane dotée d’un camion équipé d’un scanner qui permet de détecter les marchandises dans les espaces cachés, et par des chiens antidrogue.

Tôt samedi matin, l’Internet mobile et les communications téléphoniques ont été coupés alors que le gouvernorat de Khartoum avait prévenu vendredi que les forces de sécurité « s’occuperont de ceux qui contreviennent à la loi et créent le chaos », notamment aux abords « des bâtiments de souveraineté stratégique ». Malgré ces menaces, ils étaient de nouveau samedi des dizaines de milliers  à Khartoum, dans ses banlieues, mais aussi à Wad Madani, à 150 kilomètres au sud de la capitale, à Atbara, dans le Nord, et à Port-Soudan, dans l’Est.

La foule, parvenue aux portes du palais présidentiel de Khartoum, où siègent les autorités de transition chapeautées par le général Abdel Fattah Abdelrahman Al-Bourhane, auteur du coup d’Etat du 25 octobre, se dispersait en début de soirée sous les coups des charges policières. Les heurts les plus violents ont eu lieu aux abords des ponts reliant ses banlieues à Khartoum, barrés par les forces de l’ordre, dont les grues avaient dès l’aube déposé des containers en travers des ouvrages. Les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes jusque dans les hôpitaux, s’en prenant aux médecins comme aux blessés.

Cinq manifestants palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans le village de Burqa et la ville de Beita dans la province de Naplouse vendredi. 43 autres Palestiniens ont souffert de difficultés respiratoires dues à l’inhalation de gaz. Trois autres manifestants ont signalé des blessures différentes lors des affrontements dans la province de Cisjordanie. Dans le village de Kafr Qaddum, à l’est de la ville cisjordanienne de Qalqilya, six Palestiniens qui participaient aux manifestations hebdomadaires anti-colonisation vendredi ont été touchés par des balles en caoutchouc et des dizaines d’autres, de nombreuses difficultés respiratoires dues aux gaz lacrymogènes utilisés par l’Israélien troupes contre les manifestants.

Pendant ce temps, des affrontements ont également éclaté entre les forces israéliennes et les Palestiniens dans la ville d’Azzun, à l’est de Qalqilya, vendredi. Au cours des affrontements, un Palestinien de 18 ans a été blessé par des balles réelles tirées par les forces israéliennes, qui ont également utilisé des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des bombes assourdissantes contre les Palestiniens. Également le vendredi des Palestiniens, des dizaines de Palestiniens ont des difficultés respiratoires dues à l’inhalation de gaz tirés par des Israéliens qui ont pris d’assaut le quartier de Bab al-Zawiya dans la ville cisjordanienne d’al-Khalil (Hébron).

La colonie de Givat Zeev, près de Ramallah

La justice italienne a abandonné les charges qui pesaient contre la capitaine allemande du navire humanitaire après son arrestation en juin 2019 dans le port de Lampedusa avec 42 migrants à bord. La capitaine du Sea Watch 3, un navire humanitaire affrété par l’ONG Sea Watch pour venir en aide aux migrants en Méditerranée, avait alors forcé le passage pour accoster à Lampedusa avec 42 migrants secourus au large de la Lybie à son bord. Cela lui avait valu des poursuites engagées par la justice italienne et le ministre de l’Intérieur de l’époque, Matteo Salvini. Ce dernier lui reprochait notamment d’avoir tenté une manœuvre dangereuse contre la vedette des douanes qui venait à sa rencontre pour l’empêcher de jeter l’ancre. Elle risquait jusqu’à dix ans de prison pour «résistance ou violence envers un navire de guerre».

Jeudi, le tribunal d’Agrigente, en Sicile, a définitivement abandonné ces poursuites. Cette décision intervient alors que Sea Watch a annoncé ce samedi avoir secouru en tout plus de 270 migrants en Méditerranée centrale, dans le cadre de trois opérations de sauvetage menées depuis vendredi par le Sea Watch 3. Ainsi vendredi matin ils ont récupéré 93 migrants qui se trouvaient dans les eaux internationales au sud de l’île italienne de Lampedusa. Puis le bâtiment a porté assistance à deux bateaux gonflables en détresse pendant la nuit et tôt le matin en ce samedi de Noël..

 

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Quatre interpellations en Corse et deux dans le Val-de-Marne, ont été effectuées par la Sdat (sous-direction antiterroriste), la direction territoriale de la police judiciaire d’Ajaccio et la section de recherche de la gendarmerie de Corse lundi 13 décembre. Après avoir été entendues, elles ont été remises en liberté. Le 14 décembre, une septième personne était arrêtée, elle aussi en Corse. Ces arrestations se sont faites dans le cadre de l’enquête sur l’attaque au  cocktails Molotov sur la sous-préfecture de Sartène, dans la nuit du premier au 2 octobre 2020. L’enquête se fait suivant l’accusation de « dégradation par moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroristes ».

La sous-préfecture de Sartène

 

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Avec un nouveau ministère de la Cybersécurité et du Numérique, le gouvernement Legault veut doter les Québécois d’une identité numérique d’ici juin 2022. Il est aussi question d’un éventuel portefeuille numérique: Permis de conduire et carte d’assurance maladie numériques, mais aussi carte de débit, carte de crédit, preuve d’assurance et une panoplie de documents non gouvernementaux qui viendront s’ajouter. Le tout inclus dans un téléphone portable. Éventuellement, ce portefeuille numérique pourra authentifier son propriétaire grâce à des données biométriques, comme la reconnaissance faciale ou l’empreinte digitale, ce que font déjà plusieurs téléphones, à échelle individuelle.

Biométrie oculaire

Biométrie oculaire

 

​Lundi 20 décembre, neuf hommes, parmi lesquels un mineur de 16 ans, et trois femmes avaient été interpellés, en début d’après-midi après une plainte déposée par le diocèse pour « occupation illégale » de l’ancien collège Notre-Dame de Bon-Conseil, en centre-ville de Nantes. Sept d’entre elles se sont vu notifier des rappels à la loi, les cinq autres ont reçu des convocations à comparaître devant le tribunal correctionnel de Nantes le 24 janvier 2023. Tous sont poursuivis pour occupation illicite, un délit passible d’un an d’emprisonnement. Les dégradations de bien privé commises en réunion n’ont finalement pas été retenues à leur encontre, aucune preuve de la commission de ce délit n’ayant été apportée.

Ils et elles s’étaient mobilisés pour réinvestir la Maison du peuple, dans les locaux de l’ancien collège Notre-Dame de Bon-Conseil, rue du Chapeau-Rouge, un bâtiment désaffecté depuis 2014, qui doit se transformer en un programme immobilier de logements et de commerces. Ce bâtiment avait déjà été évacué le 28 juillet dernier. Quelque 80 personnes s’y trouvaient alors : des exilés, des sans domicile fixe, des Gilets jaunes et des membres d’associations et de collectifs.

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La milice du Mouvement révolutionnaire uni des femmes (KBDH) a mené une attaque au moyen à l’explosif contre la police à Saraykapı, dans le district de Sur à Diyarbakır, en mémoire des prisonniers révolutionnaires qui ont perdu la vie dans le massacre des prisons du 19 décembre (2000) et de Garibe Gezer, qui a perdu la vie dans la prison de Kandıra la semaine passée (voir notre article). Un autre prisonnier politique, Verdat Erkmen est mort dimanche 19 décembre, alors qu’il était détenu à l’isolement dans la prison de Tekirdağ. Il avait été condamné à 374 années de prison. Les autorité affirment qu’il s’agit d’un suicide mais l’autopsie a été faite sans témoin. Les forces policières ont aussi entravé les funérailles.

Le décès d’Erkmen est le cinquième décès de prisonnier politique dans les prisons turques en moins de 10 jours. Outre Garibe Gezer, Abdulrezzak Suyur est mort le 14 décembre dans la prison de Sakran, suivi le lendemain par Halil Güneş, décédé dans la prison de haute sécurité n°2 de Diyarbakır, puis par Ilyas Demir, décédé dans la prison de type T de Bolu le 18 décembre. Halil Günes un prisonniers politique kurde qui figurait sur la liste des prisonniers gravement malades établie par l’Association des droits de l’homme (IHD), et maintenu en prison malgré des demandes répétées de libération et son état de santé. Le SKB appelle à un rassemblement devant le consulat de Turquie de Bruxelles demain 23 décembre à 16h00.

La militante tunisienne Myriam Bribri vient d’être condamnée 4 mois de prison et à une amende pour « outrage à un fonctionnaire public dans l’exercice de ses fonctions », en fait avoir dénoncer une violence policière. Myriam avait été convoquée le 7 octobre dernier par la police judiciaire suite à une plainte déposée par le syndicat des forces de sécurité de Sfax portant sur un commentaire Facebook consécutif à une vidéo de violence policière. Ce jugement est donc la vengeance du syndicat de police. Myriam Bribri anime un atelier de création de vêtements artisanaux mais son atelier est aussi un lieu d’activités politiques et culturelles qui animent le quartier pauvre de la médina de Sfax.

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