Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Jeudi, des coups de feu avaient été tirés contre une voiture occupée par des militants d’une colonie illégale (elles le sont toutes aux yeux de la loi internationale, mais celle-là l’était même aux yeux de la loi israélienne) de Homesh, tuant un colon.  Hier lundi, des forces de sécurité israéliennes ont été envoyées lundi dans le village de Silat al-Khartiya, près de Jénine pour informer une famille de l’ordre de démolition de sa maison. Il s’agit de la famille de deux Palestiniens arrêté pour l’attaque de jeudi. Les militaires ont été accueillis par des manifestants qui ont lancé des pierres et des bouteilles. Des coups de feu auraient été aussi tiré. Les familles des suspects sont informées à l’avance de la démolition, ce qui leur donne la possibilité de faire appel devant la Haute Cour de justice d’Israël. Ces appel réussissent rarement, bien que dans certains cas, le tribunal limite l’ordre de démolition aux seules parties de la maison utilisées par l’accusé.

Vendredi matin, quatre combattants présumés de la Nouvelle armée populaire (NPA) ont été tués lors par les troupes gouvernementales à la frontière d’Esperanza et de Placer, dans la province de Masbate. Des effectifs du 2e bataillon d’infanterie et de la police nationale philippine menaient une opération de sécurité lorsqu’ils ont accroché un groupe de maoïste à Barangay Baras.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

A l’aube du 11 novembre, il y a eu des nombreuses perquisitions dans différents ville italiennes et six anarchistes s’étaient vu notifier des ordonnances de surveillance judiciaire : une détention préventive pour Alfredo Cospito (déjà détenu), une arrestation domiciliaire pour Michele Fabiani, et pour quatre autre personnes l’interdiction de sortir de la commune de résidence et l’obligation de pointer à la police trois fois par semaine. L’opération policière, nommée « Sibilla », visait un délit prévu par l’article 270 bis (association avec finalité de terrorisme et subversion de l’ordre démocratique), à cause de la conception, de l’impression et la diffusion, aussi par des moyens numériques et informatiques, du journal anarchiste Vetriolo, ainsi que pour des tags sur des murs au contenu considéré comme outrage et incitation, en plus d’un cas de dégradations. Les anarchistes étaient aussi inculpés en vertu de l’art. 414 (provocation aux crimes et délits), pour la rédaction et la diffusion de communiqués au contenu incitant à la perpétration de délits contre la personnalité de l’État, avec finalité de terrorisme et de subversion de l’ordre démocratique.

Toutes les mesures préventives de contrôle judiciaire qui ont été imposées suite à l’opération « Sibilla » ont été annulées par le Juge des liberté, lors de la séance du 14 décembre. Alfredo reste en prison suite à la condamnation à 20 ans dans le procès de l’opération « Scripta Manent ». Cette décision fait suite aux acquittements des inculpés de l’opération « Prometeo » (voir notre article).

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Haydar Qorbani a été arrêté à son domicile le 16 octobre 2016 avec son beau-frère. Il avait été contraint de faire des aveux télévisés après avoir subi des tortures extrêmes pendant des mois. Sa condamnation avait été prononcée par le « tribunal révolutionnaire » de Sine (Sanandaj) en janvier 2021 pour appartenance au Parti démocratique du Kurdistan d’Iran (PDK-I). Qorbani n’a pas été autorisé à communiquer avec sa famille pendant 20 mois. Quelques mois seulement après les aveux télévisés, il a pu passer un appel téléphonique avec sa famille.

La peine de mort de Haydar Qorbani a été secrètement appliquée la prison centrale de Sine à 4 heures du matin ce dimanche 19 décembre. Sa famille a été informée à 5 heures du matin que Haydar Qorbani était transféré à Téhéran, et qu’elle pourrait lui rendre visite avant son départ. Mais quand elle est arrivée à Sanandaj, elle a été emmenée au cimetière où on lui a montré sa tombe. Hossein Qorbani, un frère de Haydar, a été arrêté par les forces de sécurité iraniennes après avoir protesté contre les violations commises dans les procédures.

Des colons sionistes ont agressé un villageois de 62 ans, Ibrahim Ahmed Abu al-Ezz, près de la colonie de « Yitzhar », construite sur des terres au sud de Naplouse. Il a été conduit à l’hôpital Rafidia de  Naplouse. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires occupés a enregistré 427 attaques de colons en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, de janvier à novembre 2021. Suite aux manifestations de protestation, des dizaines de Palestiniens ont été asphyxiés ou blessés vendredi 18 par les forces d’occupation dans les villages de Beita, Beit Dajan et Barqa, situées dans la banlieue de Naplouse. Les ambulanciers ont soigné 142 blessés.

Nous annoncions qu’il y a deux ans, un appel d’offres avait récemment lancé par la zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles afin d’obtenir un «camion-barrière» à utiliser lors de manifestation (voir notre article). Celui-ci a été acheté et est entré en service. C’est l’occasion de (re)lire notre dossier sur les véhicules de maintien de l’ordre à Bruxelles.

Depuis plusieurs mois, des responsables du B’nai B’rith et de NGO Monitor (des organisations proches de l’extrême droite israélienne) mènent une campagne pour tenter d’intimider le Collectif Palestine Vaincra. Ces derniers jours, ces attaques se sont focalisées sur la présence d’un autocollant « boycott Israël » sur une affichette dans un supermarché et un collage d’affiches à l’université Suite à cette campagne, la mairie de Toulouse a envoyé le maire adjoint et vice-président de Toulouse Métropole, participer à une émission sur la chaîne israélienne I24news. Celui-ci, faisant une comparaison abjecte, associant le Collectif Palestine Vaincra aux attentats de Mohammed Merah, annonce avoir saisi le préfet et le procureur de la République pour qu’il puisse y avoir des processus judiciaires.

Sheikh Jarrah, est un quartier situé à 10 minutes en train du centre-ville de Jérusalem. Ces dernières années, une poignée de colons sionistes se sont installés dans ce quartier majoritairement palestinien, le plus souvent en provoquant des procédures d’expulsion complexes de familles palestiniennes qui y vivent depuis des décennies. De nouveaux affrontements ont eu lieu vendredi dans ce quartier, qui a été le théâtre de manifestations et d’émeutes ces derniers mois. Des manifestants palestiniens ont notamment lancé des chaises sur les agents de police présents sur les lieux. Un policier a été légèrement blessé après avoir été frappé à la tête par l’une des chaises. La police a déclaré avoir arrêté deux manifestants. Un photographe de l’Associated Press a été pris à partie et battu par la police israélienne alors qu’il couvrait cette manifestation.

Aux USA, les forces de l’ordre ont déployé des simulateurs de site cellulaire, une technologie de surveillance controversée pour surveiller les téléphones portables. Suite à des critiques considérant cette technologie contraire au droit, le Congrès US a décidé de restreindre son utilisation. Néanmoins, en 2019, le service de police de Boston a acheté un appareil exploitant cette technologie avec une « caisse noire légale » alimentée par de l’argent saisi en lien avec le trafic de drogue. Comme l’usage de cette caisse relève de la police, cet achat a été dissimulé non seulement au public mais aussi aux élus de la ville…
La police de Boston a donc acheté, pour une montant de 627 000 $, à la société Tactical Support Equipment Inc., basé en Caroline du Nord, spécialisé dans la technologie de surveillance, ce simulateur de site cellulaire connu sous le nom de « stingray ». Celui-ci agit comme un relais de téléphonie mobile commerciale, incitant les téléphones à proximité à s’y connecter. Une fois que les téléphones s’y connectent, le simulateur obtient secrètement l’emplacement et d’autres informations potentiellement identifiables.

Détenue depuis 2016, Garibe Gezer, 28 ans, a fait l’objet d’un transfert disciplinaire de la prison de Kayseri à celle de Kandıra le 15 mars dernier. A son arrivée, elle a été isolée en cellule pendant 22 jours. Elle a ensuite été transférée, à sa demande, dans une cellule de trois personnes. Lorsque le 21 mai, on lui a dit qu’elle devait retourner à l’isolement, elle s’y est opposée. Les gardiennes l’ont traînée à terre par les cheveux et les bras, elles lui ont enlevé son pantalon et l’ont promenée à moitié nue devant des gardiens hommes. Jetée en cellule, Garibe a protesté en frappant à la porte de la cellule, les gardiens sont entré et l’ont battue. Le 24 mai, huit gardiens sont revenus dans sa cellule pour la battre. Elle a ensuite été emmenée dans une cellule capitonnée après avoir été dénudée fouillée et agressée sexuellement. Elle est ensuite retournée en cellule d’isolement. Le 7 juin, elle a tenté de mettre le feu à sa cellule et a de nouveau été jetée dans la cellule capitonnée pendant 24 heures. Le 9 décembre, après l’avoir ainsi maltraitée et persécutée, la prison annonçait son suicide. Pour en savoir plus