Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Il y a eu une manifestation étudiante hier lundi dans le centre d’Athènes avec des étudiants d’écoles et d’universités commémorant, comme tous les ans à cette date, le meurtre d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, par un policier en 2008. Un autre rassemblement a eu lieu dans le centre d’Athènes, à l’appel d’organisations de la gauche révolutionnaire et des collectif anarchiste. La soirée s’est poursuivies par des entre jeunes manifestants masqués et policiers dans le quartier d’Exarchia. Des bennes à ordures ont été incendiées et des bombes incendiaires, pierres et autres objets jetés sur la police anti-émeute, qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes. De nombreux policiers avaient été déployés dans le quartier, ainsi que deux canons à eau. Onze manifestants ont été arrêtés et trois personnes ont été interpellées, est sont accusées d’avoir été en possession de cocktails Molotov.

 

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Neuf membres de la Nouvelle armée populaire, la branche armée du Parti communiste des Philippines, ont été tués par les les troupes gouvernementales mercredi 1er décembre à Miag-ao (Iloilo). Des unités de la 301e brigade d’infanterie ont mené une opération anti-guérilla vers 6 heures du matin. à Barangay Alimodias, ont tués personnes dans cette opération et ont saisi trois M16, un AK47, quatre mines antipersonnel, trois détonateurs, des documents etc. Parmi les maoïstes tués on compte Joven Ceralvo alias « Lex », le commandant de  la NPA à Iloilo. Il était recherché pour de nombreuses actions de la guérilla.

Au sud-est de la ville de Naplouse, dans le village de Beita, des soldats ont tiré vendredi à balles réelles, à balles en acier recouvert de caoutchouc et à grenades lacrymogènes sur les manifestants qui se sont rassemblés pour montrer leur rejet de l’expansion continue des colonies. Un jeune homme a été blessé par balles réelles, 28 personnes, dont un journaliste, ont reçu des balles en acier recouvert de caoutchouc, 11 ont été brûlées par des grenades lacrymogènes et 147 civils ont dû être soignés en raison de trop fortes inhalations. Avant le rassemblement, des bulldozers ont rasé les routes menant au mont Sbeih, dans le but de bloquer l’accès des manifestants au site de rassemblement, en plus de détruire une conduite d’eau et ligne d’électricité approvisionnant la communauté.

Lors d’une autre manifestation hebdomadaire tenue le même jour dans le village de Beit Dajan, à l’est de Naplouse, les forces israéliennes ont ouvert le feu avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes, tirant et blessant trois jeunes hommes avec des balles en acier, et intoxiquant 18 manifestants par inhalation de gaz.

Il y a une semaine, les forces armées turque ont lancé une nouvelle opération anti-guérilla baptisée « Eren Hiver-6 » dans la région du Dersim (province de Tunceli). Plus de 1000 militaires ont ainsi été déployés dans les environs du Mont Mercan, dans le district d’Ovacık. Des combats ont eu lieu lors de la découverte de bases souterraines de la guérilla. Les autorités turques ont reconnu au moins une perte en la mort d’un sous officier des commandos de la gendarmerie. Les autorité turques reconnaissent l’activité de la guérilla dans le Dersim (barrage sur mes routes, incendie de véhicules et de bâtiments appartenant au pouvoir, attaques contre les forces de sécurité). Elles affirment avoir tué plusieurs combattants kurdes, dont un responsable, Cihan Söylemez, pour lequel elles offraient une prime d’un million de livres turques.

Ce vendredi 3 décembre, des militant.e.s du mouvement des Jeunesses Kurdes en Europe (TCS et TEKO-JIN) ont pris d’assaut le bâtiment de l’ OPCW (l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) à La Haye aux Pays-Bas pour dénoncer les crimes commis par l’armée turque, laquelle utilise des armes chimiques et commet des crimes de guerre au Kurdistan. Les militant .e.s se sont rassemblé.e.s devant la porte du bâtiment et ont occupé la chaussée , les agents de sécurité sont intervenus et la tension a monté. Les manifestant.e.s ont alors pénétré dans le bâtiment et l’ont occupé. La police est intervenue en grand nombre, certain.e.s manifestant.e.s se sont enchaîné.e.s à la clôture du bâtiment. 55 militant.e.s ont été arrêté.e.s et 10 ont été blessées. Une manifestation avait eu lieu pour les mêmes raison le 3 novembre devant le même bâtiment, qui avait été aussi ciblé le 16 novembre lorsque des militant.e.s avaient accroché une banderole dénonçant la guerre chimique turque au Kurdistan et lancé des fumigènes.

Les forces de sécurité se sont massivement déployées mercredi aux abords du Parlement marocain, suite à l’appel du « Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation » à un rassemblement contre la normalisation des relations avec Israël], coïncidant avec l’arrivée du ministre israélien Benny Gantz. Le régime et Israël ont conclu, lors de cette visite, un accord-cadre visant à « renforcer la coopération sécuritaire entre les services de renseignement marocains et israéliens ». Ce document fait du Maroc le premier pays arabe à signer des accords militaires avec Israël. Les manifestants, qui ont été brutalement dégagés par les forces de sécurité, dénoncent la normalisation comme une honte pour le Maroc et une trahison de la cause palestinienne. Des manifestations dans d’autres villes du Royaume contre la normalisation ont également été interdites et empêchées..

Les forces de sécurité soudanaises ont tiré mardi à Khartoum des grenades lacrymogènes sur des milliers de manifestants réclamant à nouveau un transfert aux seuls civils du pouvoir dominé actuellement par les militaires.  Des policiers armés de fouets ont pourchassé les manifestants aux abords du palais présidentiel, l’ancien QG du dictateur Omar el-Béchir et depuis devenu siège des autorités de transition chapeautées par le général Abdel Fattah al-Burhane, auteur du putsch du 25 octobre. Des milliers de manifestants ont scandé « Pas de partenariat, Pas de négociation » ou « Que les militaires rentrent dans leurs casernes ».  Un protestataire a succombé à des coups de bâtons sur le crâne assénés par les forces de sécurité. Des centaines de militants et même de passants sont en détention et leurs familles sont toujours sans nouvelles.

 

Mezher Kartal, membre important de la section du HDP (le Parti démocratique des peuples) de la ville de Diyarbakır, est enfermé en France au Centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot depuis le 17 juillet dernier, soit plus de quatre mois et demi. Jugé et condamné en Turquie, Mezher a dû quitter son pays et a demandé l’asile aux autorités françaises qui le lui ont refusé. Depuis cette date, il a fait un appel auprès de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) mais cet appel n’est pas suspensif en CRA. Aucune date d’audience ne lui a été communiquée et il peut très bien se faire expulser avant de passer devant la CNDA où il aurait une chance d’obtenir l’asile. Le 28 novembre une place en avion a été réservée pour l’expulser le 5 décembre vers la Turquie et le remettre aux autorités turques. Comme les autres retenu·e·s de tous les CRA de France, il refuse les tests PCR (même si depuis 3 mois, le fait de refuser ces tests est passible de plusieurs mois de prison), ce qui logiquement empêche l’expulsion. Les autorités judiciaires menacent maintenant de passer outre. Rassemblement le CRA du Mesnil-Amelot le samedi 4 décembre à 14h (4 rue de Paris 77990 Le Mesnil-Amelot près de Roissy). Pour tout contact : liberte-mezher@riseup.net

Manifestation du HDP (archive)

Daniel Pastor, est un communiste basque condamné à plusieurs milliers d’années de prison pour son engagement dans ETA, dont 3.860 années pour l’attaque à la camionnette piégée contre une caserne de Burgos en juillet 2009. En 2015, il avait rendu publique sa rupture avec la « gauche nationaliste officielle » parce qu’elle a pactisé avec l’état espagnol. Incarcéré à la prison de Zuera, il est en grève de la faim depuis le 1er décembre. Le 15 novembre, Daniel est transféré et confiné dans un autre module après avoir été testé positif au Covid-19. Un test devrait déterminer si le confinement peut cesser. Mais les jours passent et le test n’est pas effectué et il est est menacé à plusieurs reprises par des gardiens fascistes. Dans la nuit du 24 novembre, il doit être changé de cellule, le corps plein de morsures des punaises qui infectaient le lit. Nous sommes en décembre et il reste à l’isolement absolu, sans radio, ni livres ni rien.

 

Ce mercredi 1er décembre, la Police nationale du Pérou a fait état de la capture de Cristian Samaniego Herrera, alias « Cris » ou « Daniel » le 15 novembre dans le district de La Victoria. Cette arrestation a eu lieu dans le cadre de l’opération « Cristal 2021 », menée par Direction antiterroriste de la police et les Forces armées. Cristian Samaniego Herrera est accusé d’avoir organisé l’approvisionnement de la guérilla maoïste du PCP en matériel de communication dans la région Vraem.