Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce matin, des affiches de diverses organisations exigeant la libération des dirigeants maoïstes actuellement incarcérés recouvraient les murs de différents quartiers de Kolkata. Celles-ci réclamaient également des sanctions strictes à l’encontre des officiers de police impliqués dans les atrocités infligées aux tribaux des zones occupées par les maoïstes. Dès la découverte de ces affiches, les autorités ont déclenché une opération de nettoyage urbain, et ont affirmé que tous les posters avaient pu être décollés.

Affiches pour la libération des prisonniers maoïstes

Affiches pour la libération des prisonniers maoïstes

Cela fait maintenant 56 jours que Hüsnü Yildiz poursuit sa grève de la faim à Dersim pour exiger que les autorités turques procèdent à l’ouverture d’une fosse commune où, selon diverses sources d’informations, serait enterré son frère Ali, combattant d’une unité de propagande du DHKP-C, ainsi que 18 autres guérilleros. Tous auraient été tués en avril 1997 par des tirs de tanks de l’armée gouvernementale. Depuis six mois, les autorités turques n’ont entrepris aucune démarche allant dans le sens d’une ouverture de la fosse, malgré le fait que l’état reconnaisse son existence car officiellement, les 19 hommes sont toujours ‘vivants’. Face à cette inertie, l’avocat de la famille Yildiz a recruté une équipe d’archéologues, d’anthropologues, d’avocats et de médecins légistes afin d’entamer les fouilles. Ils commenceront leur action le 20 août si d’ici là, les autorités n’ont toujours rien fait.

Ali Yildiz

Ali Yildiz

Un tribunal de Diyarbakir a décidé de porter plainte contre 300 avocats ainsi que contre la Diyarbakir Bar Association pour entrave à la justice. Ces 300 avocats représentent les 152 politiciens kurdes poursuivis dans l’affaire KCK (Kurdish Communities Union) actuellement en cours. La KCK est accusée d’être l’aile urbaine du PKK. Depuis plusieurs jours, les défenseurs boycottent les audiences car ils refusent la décision du tribunal d’empêcher les accusés de témoigner en kurde. Le tribunal a donc réagit à ce boycott en saisissant une instance supérieure contre les 300 avocats concernés.

Par ailleurs, un procureur a annoncé hier que 106 politiciens kurdes supplémentaires seraient bientôt jugés. Il les accusent d’avoir fait de la propagande pour une organisation terroriste, ceux-ci ayant exigé de meilleures conditions de détention pour Abdullah Ocalan, le dirigeant du PKK qui se trouve derrière les barreaux depuis 1999. Un tribunal d’Ankara a décidé hier que ce procès aurait également lieu à Diyarbakir. Les 102 politiciens risquent vingt ans d’emprisonnement. La date de début du procès n’a pas encore été communiquée.

Un guérillero que les autorités soupçonnent d’être lié à plus de quinze affaires criminelles a été arrêté hier soir dans le district de Sonbhadra (Uttar Pradesh). Il s’agirait de Shivdas Paswan, 36 ans, accusé d’être actif dans trois états du nord du pays: Bihar, Jharkhand et Uttar Pradesh. Le commissaire de la police locale a également affirmé que Paswan serait le responsable d’attaques à l’explosif et de la destruction d’un poste de police dans le Jharkhand il y a plusieurs années. Il semblerait qu’au moment de son arrestation, Paswan transportait une somme de 12.000 roupies vers le Bihar.

Aysel Tugluk, député indépendante du district de Van a été condamnée hier à deux années de prison par un tribunal local pour avoir fait de la propagande pour le PKK. L’accusation provient de commentaires énoncés par Tugluk lors d’un rassemblement pour le parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) il y a deux ans. Elle y avait notamment dit que l’état turc devait accepter Abdullah Ocalan, dirigeant du PKK, comme interlocuteur dans les pourparlers. Tugluk est la co-dirigeante du Democratic Society Congress (DTK), organisation qui chapeaute plusieurs personnalités et groupes pro-kurdes. Elle est également un des avocats d’Abdullah Ocalan qui est toujours emprisonné et à l’isolement à Imrali.

Aysel Tugluk

Aysel Tugluk

Ce mardi s’est clôturé le procès de quatre anciens militaires (dont deux membres d’une unité d’élite de l’armée) accusés du massacre de 201 paysans en décembre 1982, durant la guerre civile. Celle-ci a confronté durant 36 ans la guérilla rurale et le pouvoir soutenu par les militaires et les milices d’extrême droite. Ces années d’affrontements ont fait plus de 100.000 morts, 40.000 disparus et poussé plus de 100.000 habitants à l’exil. C’est la première fois que d’anciens militaires sont condamnés pour un massacre commis durant la guerre. Les quatre hommes ont été reconnus coupables des 201 meurtres et ont écopé de trente ans de prison incompressibles par paysan assassiné, ce qui revient à un total de 6030 années d’emprisonnement, auxquelles se sont ajoutées trente années supplémentaires pour chacun pour ‘crime contre l’humanité’.

Depuis le vendredi 8 juillet, la place Tahrir au Caire était occupée par des camps de tentes d’opposants qui réclament que justice soit faite pour tous les morts décédés durant le soulèvement égyptien. Hier, l’armée, soutenue par des chars et des centaines de policiers anti-émeute s’est déployée. Partant des rues adjacentes, les soldats et les véhicules ont chargé les campements, en tirant des coups de feu en l’air. Les affrontements ont commencé lorsque les manifestants ont tenté d’empêcher aux forces de sécurité d’entrer sur la place alors que ces dernières avaient installé plusieurs postes de contrôle d’identité tout autour de la place et vérifiaient les papiers de tous les civils alentours. A un moment donné, les soldats se sont rués sur la place, ont chargé et démonté les tentes. Ils ont également utilisé des matraques pour évacuer les manifestants qui leur ont lancé des pierres, avant d’exiger que tout le monde quitte la place qui est, depuis hier soir, occupée par des chars qui y ont pris position. Une radio locale évoque l’arrestation de plus de 270 personnes et de nombreux blessés lors de l’évacuation.

02/08/2011

Inde: Fusillades

Deux maoïstes ont été abattus et deux membres de la CRPF blessés au cours d’une fusillade ce mardi dans le Jharkhand. Celle-ci s’est déroulée alors que la police et unité de la CRPF effectuaient une opération de ratissage dans la jungle de Saranda, district de West Singhbhum. Quatre guérilleros ont également été abattus dans une autre fusillade dans le district de Lathar (Jharkhand) hier.

Depuis la semaine dernière circule à Londres une note émanant de la police de la capitale, et plus précisément de son ‘bureau de lutte contre le terrorisme’. Celle-ci a été transmise aux managers, aux agents de sécurité et aux employés de grandes organisations du secteur privé et public de la ville. La note est un appel, sous forme de recommandation formelle, aux dénonciateurs anti-anarchistes. Aux côtés d’un logo anarchiste, ce texte: ‘L’anarchisme est une philosophie politique qui considère l’état comme indésirable, inutile et nuisible, et promeut plutôt une société apatride, ou l’anarchie. Toute information relative à des anarchistes doit être signalée à votre police locale’. Cette injonction fait partie d’un projet plus large mis en place par la police de Londres dans le but de conseiller et de familiariser la population sur les questions de sécurité, de contre-terrorisme et de prévention d’actes délictueux.

Ce lundi, plusieurs centaines de demandeurs d’asile s’étaient réunis à proximité du centre pour migrants de Bari pour exiger leur statut de réfugié, la plupart d’entre eux étant des travailleurs ayant fui le conflit en Libye. Ils ont bloqué la route et la voie ferrée voisines du centre avec de grosses pierres et ont allumé des feux le long des rails. La police est rapidement intervenue et des violences ont éclaté entre les deux camps. Les jets de pierres et de gaz lacrymogènes ont fait au moins 35 blessés. La police a en outre procédé à une trentaine d’arrestations et les autorités ont annoncé que des sanctions seraient prises contre les participants à l’action.

Actions de réfugiés à Bari

Actions de réfugiés à Bari