Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans la prison Ait Meloul, au cinquante et unième jour de grève de la faim, l’état de santé des deux prisonniers politique sahraouis se détériore rapidement. Cheikh Amidan et Bachri Bentaleb ont été transférés à l’infirmerie de la prison après avoir perdu plusieurs fois conscience. Ils sont tous les deux en grève de la faim depuis le 20 mai 2011, et les familles qui les ont visitées sont très inquiètes

Un mandat d’arrêt international a été émis en Russie à l’encontre d’Oleg Vorotnikov, leader du groupe d’art contestataire « Voïna ». Oleg Vorotnikov, 32 ans, et un autre militant de Voïna, Léonid Nikolaïev, 27 ans, avaient passé trois mois dans une prison de Saint-Pétersbourg après que Voïna ai renversé, en septembre dernier trois voitures de police à Saint-Pétersbourg, pour protester contre l’arbitraire et la corruption des forces de l’ordre et placé les images sur l’internet.

(pour ceux qui ne l’auraient pas encore vu:)

Ils avaient été remis en liberté après versement d’une caution de 300.000 roubles (7.500 euros), une somme versée pour eux par le Britannique Banksy. Libéré en février dernier sous caution, Vorotnikov se trouve sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour avoir ignoré les convocations.

Le juge d’instruction vient de supprimer l’aggravation de « subversive » à l’accusation d’ « association de malfaiteurs » contre les cinq anarchistes du local bolognais Fuorilogo, incarcérés depuis le 6 avril. Ils pourront donc sortir de prison pour être assignés en résidence surveillée. Ils restent accusés d’avoir « promu, organisé et dirigé une organisation qui se retrouvait au centre Fuoriluogo (toujours sous séquestre judiciaire), visant à l’accomplissement de violences, blessures, dégradations et manifestations non autorisées ». Maddalena (incarcérée le 12 mai pour non-respect de l’assignation à résidence), reste pour l’instant en prison, parce son avocat n’aurait pas fait la requête d’allègement de l’incarcération préventive.

A l’occasion du 21 juillet, des « indignés » de Liège, Bruxelles et Namur ont voulu se rendre à Bruxelles pour faire quelques « actions ludiques et festives » (sic) et distribuer quelques tracts pacifistes. Dès leur arrivée, ils se sont tous fait arrêter par surprise, soudain encerclés par des dizaines de policiers en uniforme ou en civil. Sans plus avoir le droit, devant les yeux de centaines de passants, ni de fumer, ni de téléphoner, ils ont été entravés avec des colsons. Embarqués au Commissariat Central, dit l’Amigo, ils ont été maintenus en cellule jusqu’à 18h.

Un député sarkoziste veut proposer une loi contre la grève en période de grand départ suite au préavis de grève déposé par Air France. Les syndicats veulent protester contre les réductions du nombre de stewards et hôtesses de l’air au nombre de 3 au lieu de 4 sur les Airbus A-319 et lancent à Air France un ultimatum qui expire le 1er août pour trouver un terrain d’entente avec eux. Le secrétaire général du Syndicat national des personnels navigants a déclaré que cette grève était « le seul moyen pour obliger l’entreprise à négocier ».

Les opérations de contre-guérilla s’intensifient dans la région d’Ayacucho, jusqu’à présent sans résultat autre que la découverte, dans le district de Luricocha, (province de Huanta), d’un petit dépôt d’armes du PCP-SL. Les guérilléros maoïstes se sont cependant montrés actifs dans la localité d’Huancavelica. Tandis que le chef des forces armées annonçait l’intensification des opérations de contre-guérilla, le ministre de la Défense a fait avant-hier une déclaration triomphaliste, affirmant que « l’aire d’action » de la guérilla du PCP-SL avait été réduite, en cinq ans, de 34.000 à 5.000 kilomètres carrés.

Un nouveau rapport de Human Rights Watch publié le 19 juillet dénonce l’implication de l’armée dans des exécutions extra-judiciaires et des disparitions forcées de militants de gauche depuis l’entrée en fonction du président Benigno Aquino III le 30 juin 2010. Le rapport de est basé sur plus de 80 entretiens menés dans 11 provinces avec des victimes d’exactions, des membres des familles de victimes, des témoins, des fonctionnaires de la police ainsi que des responsables militaires. Un ancien soldat a témoigné que des commandants militaires lui avaient ordonné de tuer des militants de gauche et d’intimider des témoins.

Au terme d’un procès sous haute sécurité à Bellinzone, le Tribunal pénal fédéral les a condamnés vendredi à des peines de plus de trois ans de réclusion. Une centaine de manifestants étaient présents devant le tribunal.
Ils ont été tous trois reconnus coupables d’actes préparatoires dans l’exécution d’un incendie intentionnel ainsi que de transport et dissimulation d’explosifs. Leur objectif était le centre de recherche d’IBM en voie d’achèvement à Rüschlikon, au bord du lac de Zurich.

Les peines vont de trois ans et quatre mois à trois ans et huit mois. Ils ont droit à une déduction de peine de 464 jours, soit la durée de la détention préventive. Le jugement est en partie plus sévère que ce que demandait le Ministère public de la Confédération, à savoir au maximum trois ans et six mois de réclusion.

Suisse: Verdict pour Billy, Costa et Silvia

En mai dernier, la France avait accepté de transférer, à titre temporaire, Garikoitz Aspiazu Rubina, alias ‘Txeroki’ vers l’Espagne à la demande de la justice espagnole. C’était la première fois que la France remettait à l’Espagne un membre de l’organisation indépendantiste basque ETA en phase d’instruction judiciaire. Txeroki a finalement été jugé à Madrid par l’Audience Nationale, et condamné ce vendredi à 377 ans de prison. Le tribunal l’a jugé responsable de vingt tentatives d’assassinat terroriste et d’un délit d’actes terroristes.

Espagne/Pays-Basque: Lourde condamnation pour un militant ETA

Les autorités indiennes ont révélé ce jeudi avoir arrêté trois maoïstes appartenant au noyau dur du CPI(M). L’opération s’est déroulée dans le district de Ganjam (Odissa), d’où sont issus les trois hommes, Jaya Nayak, Biswamitra Pardhan et Rabindra Mallik. Selon la police, le trio aurait pris part à plusieurs opérations menées par les maoïstes dans l’état. Elle affirme également qu’ils faisaient partie des guérilleros qui avaient pris une patrouille des forces de sécurité en embuscade en mai dernier, dans le district de Kandhamal, embuscade au cours de laquelle un policier était décédé. Enfin, les autorités les accusent d’être impliqué dans le meurtre d’un marchand ainsi que dans plusieurs autres affaires. Les trois hommes sont pour l’instant interrogé par la police du Ganjam.