Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le leader du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) Ahmad Sa’adat est en grève de la faim depuis deux semaines pour protester contre sa mise en isolement. Le Ministre aux Affaires des Prisonniers de l’Autorité Palestinienne Issa Qaraqe, a dit avoir appris que Sa’adat était en mauvaise santé, et que les gardiens de prison tentent de le provoquer.

Ahmad Sa’adat

Ce dimanche à 15h, un rassemblement de 200 personnes s’est tenu devant l’ambassade d’Iran à Bruxelles en solidarité avec les manifestants de Téhéran. Les opposants au président réélu qui étaient descendus dans la rue dimanche ont été brutalement réprimés. Les policiers ont tiré des coups de feu en l’air à plusieurs reprises pour disperser les manifestants. Ils auraient procédé à des interpellations. Au moins 170 personnes ont été arrêtées depuis le début des manifestations.

Emeutes à Téhéran

Emeutes à Téhéran

Les services techniques de l’armée sioniste ont mis au point un prototype de robot serpent sur base de l’expérience de la ‘guerre des bunkers’ au Sud-Liban. Les combattants de la Résistance libanaise, bien embusqués dans des positions soigneusement préparées, avaient infligés de lourdes pertes aux forces d’invasions sionistes à l’été 2006. Le robot filoguidé est apte à remplir des missions de reconnaissance et d’observation mais également des ‘missions suicides’, au moyen d’une charge explosive.

Les verdicts sont tombés à Milan, au procès des militants arrêtés le 12 février 2007 et accusés d’être membre de l’organisation clandestine Parti Communiste Politico-Militaire. Les verdicts sont très lourds, même s’ils sont en-deçà du requisitoire:

-Davide Bortalo: 15 ans de prison
-Claudio Latino: 15 ans de prison
-Vincenzo Sisi: 13 ans et 10 mois de prison
-Alfredo Davanzo: 11 ans et 4 mois de prison
-Bruno Ghirardi: 11 ans et un mois de prison
-Massimiliano Toschi: 10 ans et 11 mois de prison
-Massimiliano Gaeta: 8 ans et 3 mois de prison
-Salvatore Scivoli: 7 ans de prison
-Andrea Scantamburlo: 3 ans et 8 mois de prison
-Amarilli Caprio: 3 ans et 6 mois de prison
-Alfredo Mazzamauro: 3 ans et 6 mois de prison
-Federico Salotto: 3 ans et 6 mois de prison
-Davide Rotondi: 3 ans et 6 mois de prison
-Giampietro Simonetto: 10 jours d’arrestation
-Michele Magon: acquitté
-Alessandre Toschi: acquitté
-Andrea Tonello: acquitté

Les militants ont accueilli le verdict en levant le poing en scandant des slogans comme: ‘Contre la crise de l’impérialisme: Guerre de classe pour le Communisme!‘ et ‘Contre le fascisme et la répression: la Révolution!‘. Ils ont finalement entonné l’Internationale.

C’est mardi 9 qu’a eu lieu la troisième série d’auditions organisées par la Commission ‘Justice’ de la Chambre, afin d’évaluer la loi sur les ‘infractions terroristes’

Compte-rendu du CLEA

Ce mardi 9 juin 2009, quelques parlementaires et leurs attachés se sont déplacés jusque la salle Internationale du Parlement pour écouter les arguments de divers opposants à la loi ‘anti-terroriste. D’une manière générale, les intervenants ont présenté la législation étudiée comme une pièce majeure d’un mouvement de remise en cause des droits fondamentaux et d’un renforcement outrancier du pouvoir exécutif. Lire la suite

Hier vendredi, une militante de Sud Étudiant a été placée en garde à vue au sujet des ‘violences en marge du contre-sommet de l’Otan‘, elle fut relâchée peu avant minuit, après que les forces de l’ordre aient perquisitionné son domicile. Les autorités enquêtaient depuis plusieurs semaines sur l’incendie d’un hôtel lors du contre-sommet de Strasbourg. Lors de la manifestation du samedi 4 avril, la militante avait reçu un projectile au visage, l’obligeant à se rendre aux urgences. Elle fut admise en Allemagne, et sorti dans la nuit du samedi au dimanche. Les autorités allemandes ont communiqué par la suite à la police françaises le nom de cette militante de Sud Étudiant, qui lorsqu’elle fut admise aux urgences, ‘sentait la fumée‘ à leurs dires… Dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’hôtel, le ministère de l’intérieur semble vouloir entendre mais aussi placer d’office comme ‘participants aux affrontements‘ toutes les personnes présentent aux manifestations de Strasbourg, surtout si ces dernières ‘sentent la fumée‘!

Le ministère de l’intérieur a d’ores et déjà félicité les enquêteurs strasbourgeois pour ‘leur minutieux travail‘. Six personnes ont été interpellées hier à Strasbourg pour leurs liens présumés avec les affrontements lors du contre sommet de l’OTAN. De plus, un des organisateurs du sommet, qui a notamment négocié le parcours de la manifestation du 4 avril à lui aussi été interpellé il y a quelques jours.

Meryem Özsögüt est une figure de proue du syndicalisme en Turquie. Elle est en effet membre du Comité exécutif du Syndicat des Employés de la Santé et des Services Sociaux de Turquie (SES) affilié à la Confédération des Syndicats des Travailleurs des Services Publics (KESK). En janvier 2008, elle fut arrêtée pour avoir participé à une conférence de presse dénonçant l’assassinat de Kevser Mirzak, une militante du mouvement révolutionnaire DHKP-C, elle aussi issue du monde médical. Après huit mois de détention, Meryem retrouva la liberté mais la justice la condamna en première instance à 15 mois de prison pour ‘propagande en faveur d’une organisation terroriste’. Elle a entre-temps perdu son travail pour les mêmes motifs politiques. Actuellement, elle attend la reprise de son procès.

Meryem Özsögüt continue d’être menacée par une peine totale de 19 ans et six mois de prison. Elle était l’invitée d’honneur cette semaine au 8ème Congrès de la Fédération Syndicale Européenne des Services Publics (FSESP). Elle a présenté aux 500 congressistes un discours sur les persécutions que subissent les forces démocratiques en Turquie qui lui a valu une longue ovation.

La police anti-terroriste italienne a arrêté hier à Rome et à Gênes cinq militants, dont deux anciens membres des Brigades Rouges, accusées d’avoir ‘essayé de reconstruire une formation de type Brigades Rouges, d’inspiration marxiste-léniniste, pour commettre des actions armées‘, a déclaré Lamberto Giannini, chef de la police anti-terroriste. Les policiers auraient saisis des armes (un pistolet-mitrailleur, deux pistolets et des grenades), des documents politiques et les plans du système de vidéo-surveillance du sommet du G8, prévu initialement en Sardaigne du 8 au 10 juillet à La Maddalena (à la suite du tremblement de terre de L’Aquila, le gouvernement italien a décidé d’y transférer symboliquement le G8). Selon Lamberto Giannini, l’enquête, qui a duré plus de deux ans, ‘a été très difficile car avec ses précédents de lutte armée, ce réseau utilisait des méthodes de prudence et de sécurité très importantes‘.

Ont été arrêtés Luigi Fallico, 57 ans, un ancien militant de l’Union des Communistes Combattants (une organisation née des BR après la scission de 1982), Gianfranco Zoia, ancien membre de la colonne gênoise des BR (55), Benjamino Vincenzi (38), Bruno Bellomonte, militant de la gauche indépendantiste sarde (60), et Riccardo Porcile (39).

Un millier de personnes se sont rassemblées ce vendredi midi au rond-point Schuman afin de réclamer une application immédiate de l’accord du gouvernement fédéral sur la régularisation des sans-papiers. La manifestation a quitté le rond-point vers 12h15 pour rejoindre à pied le cabinet de la ministre de la politique d’Asile et de Migration, Annemie Turtelboom (Open VLD) où une délégation a été reçue. La manifestation était organisée par le Forum Asile et Migrations, les syndicats de la FGTB et de la CSC et l’Union de défense des sans-papiers (UDEP). Celle-ci a organisé vendredi matin une nouvelle occupation par des sans-papiers d’un immeuble situé rue du Rempart des Moines à Bruxelles.

En début d’après midi, un rassemblement a eu lieu devant l’ambassade du Pérou à Bruxelles (et devant de nombreuses ambassades du Pérou dans le monde). La suspension pour une durée de 90 jours du décret 1090 a été finalement débattue et votée majoritairement au Parlement ce mercredi 10 juin. Mais le celui-ci n’est pas abrogé comme l’exigent les mouvements amazoniens, ainsi que les organisations internationales de défense des droits humains et les mouvement amérindiens de l’ensemble du continent.

Une ministre a donné sa démission suite aux évènements de Bagua et des photos sont maintenant publiées partout montrant des policiers tirer sur les manifestant avec des armes à feu (AK47) et non seulement avec des lacrymogènes. Le dirigeant indigène Alberto Pizango a trouvé refuge dans les locaux de l’ambassade du Nicaragua à Lima et y demandait l’asile politique. Asile qui lui fut accordé rapidement par une déclaration de l’ambassadeur Tomás Borge déclarant que le leader amazonien ‘a toutes les caractéristiques d’un persécuté politique’.

A Iquitos, les autorités ont fait savoir que l’armée sera déployée dans les rues de Iquitos, la grande ville de la plaine amazonienne du nord-est du pays à partir de minuit. Cette mesure a été immédiatement analysée comme une provocation par les organisations telles que le Comité de Lutte des Peuples Indiens de Loreto qui appellent à une ‘grève régionale pour la paix et la dignité amazonienne’ en relation avec la mobilisation nationale. Les habitants de la région qui occupent la route entre Yurimaguas et Tarapoto ont accepté hier de la débloquer pendant deux fois deux heures pour permettre le passage de camions qui transportent des aliments. Cette décision a fait baisser un peu la tension mais la situation continue d’être explosive. D’après l’agence Servindi, plus de 4.000 amérindiens des ethnies Shawi, Chayawita, Cocama-Cocamilla et Shibilos vont arriver dans la matinée dans la ville de Yurimaguas, région de Loreto. Ces manifestants viennent en bateaux depuis leurs lointaines communautés situées sur les bords de la rivière Huallaga, dans la province du Alto Amazonas. Ils vont venir grossir les rangs des populations déjà mobilisées dans les environs immédiats de Yurimaguas.

Indiens Yurimaguas

Indiens Yurimaguas