Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux membres présumés d’ETA ont été arrêtés dans la localité d’Usurbil, au Pays Basque espagnol (Nord), ont affirmé mardi plusieurs médias espagnols citant des sources proches de la lutte anti-terroriste. Ils ont été arrêtés alors qu’ils se trouvaient dans un entrepôt industriel à Usurbil, aménagé en logement, selon les mêmes sources. Cette arrestation intervient quatre jours après la mort d’un policier espagnol dans un attentat à la voiture piégée attribué à ETA, à Arrigorriaga, au Pays-Basque espagnol. Selon les médias espagnols, l’arrestation n’a cependant aucun lien avec cette affaire. Les deux membres présumés d’ETA sont soupçonnés d’avoir organisé plusieurs attentats contre des entreprises et des chantiers, notamment celui du TGV.

Le procès des trois tourangeaux, accusés d’avoir acheté une serpillère et du white-spirit pendant le contre sommet de l’OTAN s’est tenu lundi 22 à la première heure, et de manière expéditive. Le verdict est de 4 mois avec sursis. C’est ce que réclamait le procureur après avoir requalifié (à la baisse) l’inculpation. Les trois inculpés avaient passé auparavant un mois en préventive et comparus dans deux procès: l’un en comparution immédiate et l’un le 5 mai dernier qui avait abouti à une nullité qui les avaient libérés.

Sept personnes sont encore dans la prison strasbourgeoise suite aux manifestations de l’OTAN. Trois seront en fin de peine courant août et devraient être libérés alors. Deux sont encore en instruction. Deux purgent une peine d’un an ferme.

C’est à 15h, Place des Innocents, que la manif démarre avec une bonne heure de retard: un millier de manifestants, presque tous masqués, entourés de nombreux CRS, gendarmes mobiles et BAC évoluant dans les rues voisines, des flics en civil étaient présents sur la place.

A 16h15, le cortège se forme en direction de Beaubourg, puis s’arrête une dizaine de minutes, pour écrire sur la banderole ‘Tarnac – L’arbre qui cache la forêt’. Lorsque la manif arrive rue du Renard, cela commence à chauffer. Le cortège est bloqué par les CRS alors qu’il passe devant le siège de l’Administration Pénitentiaire qui est attaqué (vitrines brisées, pétards, fumigènes, etc). Un hélicoptère survole le cortège… Certains reviennent sur leur pas… D’autres sont restés au niveau de Beaubourg où des vitres sont brisées. Les CRS chargent, gazent et refoulent les manifestants qui se séparent et reviennent au niveau de Beaubourg. Selon la préfecture de police six personnes sont interpellées: quatre pour dégradations, deux pour jets de projectile.

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris

Manifestation antirépression à Paris
Manifestation antirépression à Paris

Neufs policiers fédéraux en service au commissariat de la gare du Midi laissaient des pickpockets algériens sans-papiers commettre un maximum de vols à la tire et récupéraient brutalement en soirée ce qui avait été volé la journée. Une instruction a été ouverte par le parquet, qui porte sur 9 faits, parmi lesquels deux séances de torture contre des sans-papier algériens. Les véhicules des policiers qui ont dénoncés les faits à l’inspection des services ont été vandalisés, et ces policiers ont été mutés…

Témoignage: ‘Après lui avoir tout confisqué et s’être partagé entre eux ce qu’il avait volé dans la journée, GSM, portefeuilles, etc, ils l’ont emmené dans le garage. Il fait sombre et sale. L’endroit est complètement isolé. Le gars savait qu’il ne pouvait compter sur personne. Il était menotté dans le dos et les policiers étaient à quatre. (…) Ils ont fait courir l’algérien dans le garage, lui disant d’aller plus vite et l’insultant. ‘T’es qu’une merde. T’es même pas un chien.’ L’algérien recevait des coups. C’étaient des coups qui font mal. Des coups de bottines, de combat shoes, qui visaient la colonne vertébrale, au milieu, plus haut que les poignets menottés. L’algérien hurlait. Pas des cris: des hurlements. C’était terrible. L’officier de garde, le commissaire K., se trouvait au Rapid 100 (dispatching de garde situé juste au bout du couloir venant du garage). Il ne pouvait pas ne pas entendre. (…) Il n’est pas intervenu. L’algérien avait le visage en sang. Du sang coulait du nez et de l’arcade sourcilière. C’étaient des coups à casser la colonne, à briser des vertèbres. Et c’était chacun à tour de rôle. Ils l’ont plaqué au mur et frappé dans le ventre à coups de poing. Ils l’ont fait tomber à terre. (…) L’algérien était sur le ventre. Il y en a un qui a sauté à pieds joints sur la colonne. L’algérien a perdu connaissance. Alors ils l’ont démenotté. Pour le ranimer, ils l’ont pris par les pieds et l’ont suspendu tête en bas. Ils rigolaient. L’algérien a rouvert les yeux. Ils lui ont dit de déguerpir. Ils l’ont sorti par l’entrée des véhicules. Je sais qu’on lui avait aussi cassé les dents.

Le ministère indien de l’Intérieur a placé lundi ses forces de sécurité en état d’alerte dans cinq Etats de l’Est de l’Inde en raison d’un appel à la grève lancé par des rebelles maoïstes actifs dans cette région. Le ministère a prévenu que le Bengale occidental, le Bihar, l’Orissa, Jharkhand et Chhattisgarh devaient se préparer à des ‘actes spectaculaires de violences‘ perpétrés contre des policiers, des soldats et les ‘infrastructures économiques‘. PCI-Maoïste (Parti communiste de l’Inde-Maoïste) a lancé lundi un appel à une grève de deux jours pour protester contre les atrocités auxquelles les forces de l’ordre se seraient livrées dans le département de Lalgarh, au Bengale occidental, une zone sous contrôle rebelle depuis novembre et que l’armée tente de reprendre depuis jeudi. Quelque 1.800 soldats, paramilitaires et policiers sont déployés à Lalgarh, à 130 km de Calcutta, la capitale de l’Etat du Bengale occidental.

Au moins 15 des 28 Etats de l’Inde, sur un corridor courant de l’Est au Sud-Est du sous-continent, sont confrontés depuis 1967 à des poches de rébellions maoïstes. Au total, 165 des 600 départements du pays seraient, à des degrés divers, sous l’influence de ces 10.000 à 20.000 guérilleros maoïstes que les indiens appellent les ‘naxalites’, et qui luttent contre de grands propriétaires terriens et des sociétés exploitant des minerais, pour défendre les paysans sans terre et les tribus. ‘La décision a été prise d’interdire le PCI-Maoïste (Parti communiste de l’Inde-Maoïste) en tant qu’organisation terroriste, conformément à la loi sur la prévention des activités illégales‘, ont indiqué des sources du ministère de l’Intérieur à l’agence Press Trust of India. Le PCI-M, était de facto clandestin depuis sa naissance en 2004 de la fusion de deux organisations maoïstes.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, le parlement allemand a voté une loi rendant possible les coupures et blocages d’accès aux sites jugés répréhensibles. Le projet de loi, défendu par la ministre de la famille allemande a été adopté au Bundestag par 389 voix contre 128 (18 abstentions), malgré une forte opposition relayée en ligne par une pétition qui a déjà rassemblé près de 135.000 signatures ou au travers de nombreuses manisfestations qui se sont déroulées ces derniers jours. Les sociaux-démocrates (SPD) et les conservateurs (CDU/CSU), qui composent la coalition au pouvoir, ont approuvé le projet.

Première mesure officialisée, le blocage d’accès aux sites Internet de pornographie infantile, qui devient de fait obligatoire pour l’ensemble des fournisseurs d’accès à Internet (FAI) en Allemagne. Ces derniers s’exécutaient déjà volontairement au travers d’accords passés en avril avec le gouvernement. Une liste noire officielle de sites à bloquer sera donc communiquée quotidiennement aux FAI par le bureau fédéral de la police criminelle (BKA). Tout internaute qui tentera de consulter l’un des sites listés – y compris les pages hébergées à l’étranger – n’obtiendra qu’une page d’erreur et de mise en garde, sans toutefois que son adresse IP ne soit communiquée ou enregistrée. En revanche, le contournement de ces blocages pourra entraîner des poursuites.

La question est naturellement: combien de temps faudra-t-il pour que le champ d’application de cette loi ne s’étende de la lutte contre la pédo-pornographie à la répression de ‘l’apologie du terrorisme’…

Un décret du Premier ministre interdisant aux participants à des manifestations publiques de dissimuler volontairement leur visage pour ne pas être identifiés, a été publié ce samedi 20 au Journal officiel. Le texte, daté de vendredi, punit d’une amende de 1.500 euros au plus ‘le fait pour une personne, au sein ou aux abords immédiats d’une manifestation sur la voie publique, de dissimuler volontairement son visage afin de ne pas être identifiée dans des circonstances faisant craindre des atteintes à l’ordre public‘.

En cas de récidive dans un délai d’un an, l’amende peut être portée à 3.000 euros. Des exceptions sont prévues pour les ‘manifestations conformes aux usages locaux ou lorsque la dissimulation du visage est justifiée par un motif légitime‘.

La publication du décret intervient alors que la proposition de loi pour créer notamment un délit de ‘participation à une bande violente‘, aggravé en cas de dissimulation du visage, a été adopté le 10 juin par la commission des Lois. Cette proposition de loi doit être examinée à partir de mardi à l’Assemblée nationale.

Déclaration du Front Populaire pour la Libération de la Palestine:

Ahmed Saadat, secrétaire général du FPLP est en grève de la faim depuis deux semaines (11 juin) afin de protester contre les abus de la politique d’emprisonnement de l’administration sioniste et la mise en isolement des prisonniers palestiniens. Le régime sioniste a intensifié sa campagne d’abus et de traitement inhumains des prisonniers palestiniens juste après son attaque criminelle et terroriste contre Gaza de décembre 2008 à janvier 2009.

La mise à l’isolement total depuis mars 2009 du camarade Saadat, qui souffre déjà d’un état de santé difficile et précaire, a été récemment prolongé. Le camarade Saadat a donc pris cette décision afin de faire pression sur l’administration des prisons pour faire annuler cette décision et protester contre la politique d’isolement qui vise tous les prisonniers palestiniens. Les abus contre les prisonniers palestiniens, qui ont gagné l’estime des peuples au cours des années de luttes vaillantes et héroïques sur les lignes de front contre l’occupant, consistent à la privation des périodes de sommeil, à la suppression des visites des familles, à la confiscation des effets personnels des prisonniers… et à l’utilisation régulière des cellules d’emprisonnement en isolement total. Les abus sont systématiques quand il s’agit des responsables politiques, et ce afin d’essayer de casser la résistance dans le rapport de force des prisonniers qui se sont organisés et qui font désormais partie de l’épine dorsale du mouvement de résistance nationale du peuple palestinien.

Le FPLP a déclaré que les autorités sionistes ont la pleine responsabilité de la vie et de la santé du camarade Saadat. Le FPLP a réclamé l’intervention rapide des associations des droits de l’homme et des mouvements internationalistes pour protéger la vie du camarade Saadat et pour défendre les droits de tous les prisonniers palestiniens. La campagne Ahmed Saadat libre a publié un rapport de la solidarité avec le camarade Saadat, réclamant la justice et sa libération ainsi qu’une liste sur toutes les actions urgentes à mener concernant les prisonniers et leurs demandes. Ce rapport a été publié par Khaled Issa et Qaraqa Tayseer, ainsi que par la communauté palestinienne européenne, tous exigent la solidarité, la défense et la libération de Ahmad Saadat, mais aussi des 11.000 prisonniers qui ont combattu l’occupant criminel sioniste.

Gloire à nos martyrs, Gloire à la Palestine

19 juin 2009.

La nuit du 20 juin, des slogans solidaires ont été bombés sur l’ambassade d’Italie, rue Emile Claus 28 à 1050 Bruxelles. Cette action fait suite aux lourdes condamnations qui viennent de frapper les révolutionnaires italiens arrêtés le 12 février 2007, parmi lesquels des militants pour le Parti Communiste Politico-Militaire, et à la nouvelle vague d’arrestations de militants révolutionnaires, parmi lesquels d’anciens membres des Brigades Rouges.

Bombage sur l’ambassade d’Italie à Bruxelles

Bombage sur l'ambassade d'Italie à Bruxelles

Güler Zere est incarcérée depuis 14 ans. En 2008, les médecins détectent une tumeur cancéreuse maligne se propageant dans sa bouche et sa tête. Elle subit alors deux opérations, dont une ablation partielle du palais remplacé par une prothèse. Cela dit, trop de temps passe entre le dépistage et les soins, une situation qui met en péril la vie de Güler Zere. Son incarcération constitue l’unique raison de cette perte de temps. Il y règne en effet une bureaucratie et des conditions de vie qui freinent gravement ses traitements. L’état de santé de Güler Zere nécessite qu’elle soit maintenue dans un environnement stérile. Une prison en Turquie n’est certainement pas un endroit approprié.

Güler Zere

Güler Zere