Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mercredi 2 juin, la direction de la FGTB Bruxelles a procédé au licenciement de Manu Agostini. Manu forme les délégués syndicaux depuis presque 12 ans au sein de la FGTB. La qualité de son travail et son engagement sont largement reconnus. Il est apprécié des délégué.es et la qualité de son travail a toujours été salué. Manu n’est pas un inconnu du Secours Rouge ayant été un des principaux animateur, comme délégué syndical, de la longue et dure grève des travailleurs d’IAC, et trainé en justice par le patronat pour briser la grève: voir notre dossier

Le licenciement ne repose sur aucun fait crédible, n’a été précédé d’aucun avertissement, et il contourne les procédures interne requises. Manu a toujours eu une position critique envers la direction et envers certains membres de la délégation qui, proche de la direction, ne respectent pas les demandes et décisions des travailleurs. Ce licenciement est politique visant à éliminer un élément critique et intimider ses collègues. Ses collègues pourtant le soutiennent, comme l’a montré le tractage organisé ce lundi 7 juin devant le siège de la FGTB.

Jeudi 3 juin, Winston Boogie Smith Jr., un homme noir de 32 ans a été tué par balle par une équipe de US-marshals venue pour l’arrêter. Depuis lors, les manifestant·es sont descendu·es dans les rues de Minneapolis pour protester contre le meurtre. Au cours de ces quatre jours consécutifs de manifestation, des affrontements avec la police ont éclaté et du mobilier urbain a été incendié. Au moins neuf personnes ont été arrêtées pour « suspicion d’émeutes, d’agression, d’incendie criminel et de dommages matériels ».

Manifestations suite à la mort d'un homme noir tué lors de son arrestation à Minneapolis

Manifestations suite à la mort d’un homme noir tué lors de son arrestation à Minneapolis

Une manifestation féministe pour «une Europe sans muraille» et visant à dénoncer les violences exercées contre les migrantes dans leurs pays d’origine a eu lieu à Nice. La ville a été choisie en raison de sa proximité de Vintimille. Les milliers de manifestantes portaient des banderoles comme « Feminist against boarders » ou « la solidarité n’a pas de frontières »… Lors du passage des manifestantes sur la Promenade des Anglais, un drapeau français a été arraché et de nombreux tags contre la police et soutenant les migrants ont été tracés. Il y a eu des incidents avec la police. Dix-sept personnes ont été interpellées par les forces de l’ordre, pour des affrontements lors de cette manifestation, dont trois à qui il est en outre reproché des tags. La ville de Nice va porter plainte.

Le jeudi 10 juin 2021, à 19 heures à La Chapelle (36, rue Danielle Casanova), le Kiosk, L’Envolée et le Secours Rouge Toulouse organisent une discussion/débat autour de la répression judiciaire et de l’abolitionnisme pénal. Pour aborder ces questions – et bien d’autres –, Pierre E. Guérinet et Gwenola Ricordeau discuteront sur la base de leurs derniers ouvrages, qui éclairent chacun à leur manière la répression judiciaire et l’abolitionnisme pénal : Je ne pensais pas prendre du ferme (de Pierre E. Guérinet et Pierre Bonneau, éditions du Bout de la ville) et Crimes et Peines (de Gwenola Ricordeau, Grévis). Le Kiosk sera ouvert dès 18 heures. Bar et grignotage sur place. L’événement Facebook ici.

Des affrontements se sont produits vendredi soir entre des policiers et des manifestants qui voulaient ériger un barrage routier sur un axe conduisant à Cali, la troisième ville de Colombie. Un policier a été blessé d’une balle. Trois autres manifestants ont été blessés, dont l’un par des tirs. Les affrontements ont eu lieu dans la zone du Paso del Comercio, où des manifestants ont érigé un barrage routier depuis le 28 avril, date du début de la contestation. Les blocages routiers font l’objet d’un bras de fer entre le gouvernement et le Comité national de grève, initiateur de la mobilisation et front le plus visible de la contestation, en pourparlers depuis le 7 mai. Les deux nouvelles victimes enregistrées à Cali portent à au moins 61 le nombre de personnes ayant trouvé la mort depuis le début de la contestation, dont 59 civils et deux policiers.

 

Un paramilitaire d’une Unité Locales des Forces Armées Citoyennes (Cafgu) a été tué et un autre blessé lors d’une attaque des guérilleros de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) dans la ville de Buenavista, dans la province de Quezon, aujourd’hui samedi. Un sous-officier de l’armée a subi une blessure mineure dans le même engagement. Les forces gouvernementales retournaient au poste de police du centre-ville pour un débriefing, après un déploiement sur le terrain, lorsqu’elles ont été attaquées à l’arme automatique.

De violents affrontements ont éclaté vendredi, près du mont Sabih, à proximité de la ville de Beita, au sud de Naplouse, à la suite de la dispersion par l’armée israélienne d’une manifestation condamnant les colonies. L’armée a utilisé des balles réelles, en métal recouvert de caoutchouc, et des bombes lacrymogènes pour disperser les manifestants. Le Croissant-Rouge palestinien a prodigué les premiers soins à 10 blessés par balles réelles, parmi lesquels un blessé au cou, dont l’état a été qualifié de grave. Les secouristes sur le terrain ont déclaré avoir soigné des dizaines de personnes qui souffraient d’asphyxie à la suite de l’inhalation de gaz lacrymogène. Depuis quelques mois, des colons israéliens ont établi des maisons mobiles au sommet du mont Sabih, dans le but d’établir un nouvel avant-poste.

Le navire hôpital Sea-Eye 4 de l’organisation allemande Sea-Eye était amarré au port de Palerme après avoir débarqué 415 migrants dans le port sicilien de Pozzallo et observé une période de quarantaine imposée par les autorités sanitaires, quand il a été « inspecté » par les garde-côtes italiens. Ceux-ci ont évoqués «diverses irrégularités de nature technique de nature à compromettre non seulement la sécurité des membres d’équipage mais aussi celle des personnes qui ont été ou qui pourraient être à l’avenir récupérées à bord au cours d’opérations de secours» pour ordonner l’immobilisation du navire. Ce n’est pas la première fois que les autorités italiennes invoquent des raisons techniques pour bloquer le travail des navires de sauvetage civils. Il s’agissait de la première mission du Sea-Eye 4, qui avait quitté le chantier naval de Rostock (nord de l’Allemagne) mi-avril pour se diriger vers la Méditerranée.

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Les prisonniers républicains de la prison de Portlaoise ont mis fin aujourd’hui à leur mouvement de protestation au cours duquel ils avaient refusé d’être enfermés dans leur cellule durant plus de deux semaines. Les raisons du mouvement de protestation provenaient du niveau inégal des soins de santé offerts aux détenus par rapport aux personnes à l’extérieur. Les prisonniers ont arrêté leur action après avoir obtenu la garantie que tous les prisonniers qui souhaitent se faire vacciner seront vaccinés la semaine prochaine. L’IRPWA et de Saoradh avaient organisé une manifestation de solidarité à Dublin avec d’autres militants anti-impérialistes et anti-internement. Saoradh Munster avait également prévu de manifester à Cork ce soir avant que la nouvelle ne soit annoncée que la manifestation avait pris fin dans la prison. Plus d’infos ici.

Action victorieuse des prisonniers républicains

Action victorieuse des prisonniers républicains

Un canon sonore est actuellement testé en Grèce pour empêcher les migrant·es de franchir la frontière de l’Union Européenne. Ce canon, monté sur un blindé, développe le même niveau sonore que celui d’un moteur à réaction, mais ce bruit peut être dirigé vers une direction précise. Ce type d’arme fait partie de la catégorie des Long Range Acoustic Device (LARD). Ils peuvent notamment provoquer chez les cibles des pertes de repère ou d’équilibre, des nausées, des problèmes auditifs voire une surdité. Ces armes avaient déjà été déployé aux États-Unis, Canada et en Grande Bretagne (voir nos articles ici, ici et ici).

La Grèce et l’Union Européenne construisent un mur d’acier avec des tours d’observation, des caméras à longues portées dotées de dispositifs de vision nocturne.  Les données seront traitées par une intelligence artificielle qui signalera les mouvements suspects. La surveillance par drone est également utilisée depuis plusieurs années. Par ailleurs entre 2021 et 2027, l’Union Européenne va débloquer 35 millions d’euros pour renforcer le contrôle de ses frontières.

Des canons assourdissants pour chasser les migrant·es

Des canons assourdissants pour chasser les migrant·es