Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 31 octobre 2019, l’Union Départementale CGT 93 organisait un rassemblement de protestation devant la préfecture de Bobigny lors de la venue d’Edouard Philippe, alors premier ministre. Une cinquantaine de CRS avait brutalement chargé les 15 personnes participant au rassemblement. À cette occasion, le secrétaire générale de l’UD CGT 93 a été brutalement interpellé puis placé en garde à vue pour des prétendues violences sur des policiers (voir notre article). Le militant syndical est passé le 8 février devant le Tribunal de Grande Instance de Bobigny alors qu’un rassemblement se tenait pour le soutenir. Heureusement une vidéo a pu démonter l’accusation policière, et la juge en a pris acte.

Rassemblement en soutien à Hervé Ossant, secrétaire général de la CGT 93, devant le Tribunal Bobigny 8 février 2021

Rassemblement en soutien à Hervé Ossant, secrétaire général de la CGT 93, devant le Tribunal Bobigny 8 février 2021

Ce mardi 23 février, les CRS ont évacué la ZAD du Triangle de Gonesse (Val-d’Oise). Occupée depuis le 7 février, la ZAD dénonce la création d’une future gare de métro du Grand Paris et défend un projet agricole alternatif. 25 personnes ont été interpellées pour « occupation illicite d’un terrain » et  »attroupement ».

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Dimitris Koufontinas, ancien membre de l’Organisation du 17-Novembre est en grève de la faim dépuis 46 jours, depuis qu’il a été transféré à la prison de Domokou. Il exige son retour à la prison de Korydollos dans laquelle il séjournait depuis 2002. Il a récemment été transporté à l’hôpital général de Lamia en raison de sa grève de la faim. 17N est un groupe révolutionnaire, anti-capitaliste et anti-impérialiste qui a mené une guérilla urbaine de 1975 jusqu’en 2002, notamment en exécutant le chef de poste de la CIA à Athènes.

Les actions de solidarité se multiplient en Grèce et partout ailleurs. C’est ainsi que le ministère de la Santé et de l’Alimentation a été pris d’assaut tôt par une soixantaine d’anti-autoritaires. C’est ainsi que le consulat de Grèce à Zürich a été attaqué et maculée de peinture. La situation de Dimitris est critique, les autorités le nourrissaient de force mais il vient de refuser les perfusions.

Le consulat de Grèce à Zürich

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Comparitech a publié une étude analysant et classant ce que font 96 pays de la biométrie. Chaque pays a été noté sur 31 points au total. Les scores faibles indiquent une utilisation extensive et invasive de la biométrie et/ou de la surveillance, et un score élevé signifie qu’il existe de meilleures restrictions et des réglementations. La Chine occupe la première place de ce classement et serait donc le pire pays en matière d’usage et de protection des données. La Belgique est classée onzième. Une position moyenne : la Belgique use effectivement de données biométriques de façon limitée, mais cet usage se fait en l’absence d’une loi protégeant la confidentialité des données.

Ainsi l’existence des passeports biométriques, mais aussi bientôt de cartes d’identité qui seront flanquées d’une empreinte digitale. Plus de 53.000 de ces nouvelles cartes ont été délivrées en 2020. La protection juridique contre la collecte des données biométriques (notamment via le RGPD) limite les risques d’atteinte aux droits fondamentaux des individus, mais le recours à la reconnaissance faciale n’est pas interdit. Une expérience a été menée à l’aéroport de Zaventem, qui a été temporairement stoppée par l’Organe de contrôle de l’information policière non en raison des risques pour le respect de la vie privée des individus, mais en raison de l’absence de base légale adéquate. Les services de police ont affirmé étudier cet avis pour pouvoir y répondre, sous-entendant qu’ils souhaitent avoir recours à cette technologie. Voir ici l’étude comparative

Le passeport belge biométrique

Ce dimanche avaient lieu en Birmanie les funérailles d’une épicière de 20 ans tuée par les forces de l’ordre avec un très jeune manifestant. Samedi, les tensions se sont rapidement intensifiées à Mandalay (centre) entre la police et des protestataires anti-junte dont des ouvriers en grève d’un chantier naval. Lors des affrontements, les policiers ont tiré à belles réelles, tuant donc deux personnes et en blessant 30 autres. Les arrestations de responsables politiques, d’activistes ou de grévistes se poursuivent. Près de 570 personnes ont été interpellées depuis le 1er février, et seules une quarantaine relâchées. Les connexions internet ont été coupées pour la septième nuit consécutive, avant d’être restaurées dans la matinée. Près de trois semaines après le putsch du 1er février, la mobilisation ne faiblit pas des grandes villes aux villages reculés du pays. Les appels à la désobéissance civile se poursuivent avec des médecins, enseignants, contrôleurs aériens ou cheminots toujours en grève.

Samedi 20 février à Paris, le groupe d’extrême droite Génération Identitaire manifestait contre le projet de sa dissolution par le gouvernement français. A l’appel de plusieurs organisations, une contre-manifestation était organisée. Seulement le rassemblement antifasciste a été interdit par la préfecture. La police a procédé dès le début de celle-ci à des contrôles d’identité, a dressé des amendes pour rassemblement interdit et a procédé à plusieurs interpellations, dont celle du Gilet Jaune Jérôme Rodrigues. Ce dernier a fait 3 heures et demie de garde à vue avant d’être relâché.

Voir la vidéo de l’Action Antifasciste Paris-Banlieue.

Pour la quatrième nuit, de violentes émeutes ont suivi les manifestations de soutien au rappeur Pablo Hasél, entré en prison mardi dernier. À Barcelone, des manifestants ont arraché un panneau de signalisation avec lequel ils ont brisé la vitre d’une succursale de la banque Caixa. Certaines personnes sont entrées dans les locaux de la banque, lançant des pétards et détruisant des meubles et des ordinateurs, et essayant d’y mettre le feu. Des distributeurs automatiques de billets d’autres banques ont été détruits sur le parcours de la manifestation, et les policiers (Mossos) ont été abondamment caillassés.

Des affrontements ont également eu lieu à Gérone où des barricades ont été incendiées et une banque attaquée. À Vilafranca del Penedès, des manifestants ont lancé des pierres, des feux d’artifice et de la peinture sur les agents gardant le commissariat, ils ont détruit les clôtures de sécurité et endommagé un véhicule de police. Il y a eu au mois deux arrestations à Barcelone et deux autres à Gérone.

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Deux Palestiniens ont été blessés hier vendredi alors que les forces d’occupation israéliennes attaquaient des dizaines de militants qui manifestaient, comme chaque semaine, contre la construction de colonies coloniales israéliennes dans le village de Kafr Qaddum, près de la ville de Qalqilia en Cisjordanie. Les soldats israéliens avaient tiré des balles recouvertes de caoutchouc, des grenades et des gaz lacrymogènes sur les manifestants, blessant l’un d’entre eux avec une grenade et provoquant de nombreux cas d’étouffement par inhalation de gaz. Deux des blessés avaient été transférés dans un hôpital voisin pour des soins médicaux après avoir été respectivement blessés à la tête et au dos. Les autres blessés ont été soignés sur les lieux par des médecins locaux.

 

Quarante-six personnes sans papiers, dont 17 enfants, risquent d’être expulsées d’un bâtiment appartenant à la FGTB, dans le quartier du Sablon à Bruxelles. La FGTB a introduit une requête unilatérale et obtenu une ordonnance d’expulsion et les habitant·es ont reçu la signification d’expulsion mardi, les sommant de quitter les lieux dans les huit jours. Pour justifier cette expulsion , la FGTB avance comme argument ’la nécessité absolue’ car la vente du bâtiment est imminente. Il y a effectivement un compromis de vente signé avec la société immobilière Citadel, qui a le projet de faire des appartements de luxe. Les habitant·es souhaitent rester dans les bâtiment jusqu’en juin afin d’y passer l’hiver et d’éviter de se retrouver dans la rue alors que l’épidémie de Coronavirus fait toujours rage.