Le vendredi 30 novembre, des centaines de gilets jaunes étaient venus manifester à Bruxelles en partant de différents endroits de la ville. La manifestation a tournée à l’émeute (voir le fil info). Deux véhicules de police ont été incendiés, des pavés et des panneaux de signalisation ont été arrachés et du matériel de chantier a été utilisé pour monter des barricades. Au total, 82 personnes ont été arrêtées. La majorité, 76 manifestant.e.s, a été arrêtés administrativement. Il y a eu également six arrestations judiciaires pour des faits de possession d’arme prohibée, détention de drogue, incendie volontaire, dégradations et dégradations sur véhicule. Le vendredi soir vers 20h30, trois gilets jaunes se sont encore emparés de chevaux de frise et les ont installés rue Royale, place des Palais et place Royale, bloquant cinq trams et trois bus. Ils ont tous les trois été interpellés.

À Paris, ce samedi 1er décembre, les gilets jaunes reprenaient la rue.
À 16h, on dénombrait déjà 130 interpellations.

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Ce 30 novembre, plusieurs appels ont été lancés par les « gilets jaunes » pour manifester à Bruxelles. Nous tenterons de publier ici les informations au cour de la journée.

11h: Une soixantaine de gilets jaunes sont rassemblés au Carrefour Arts-Loi, et 45 autres aux abords de Bruxelles-Midi. On rapporte des fouilles sur les passagers descendant à la gare de Bruxelles-Midi et des policiers anti-émeute aux abords des grandes gares. Plusieurs personnes dont au moins trois femmes ont déjà été arrêtées, apparemment parce qu’elles avaient des gilets jaunes dans leurs sacs.

11h05: La police a annoncé avoir arrêté une trentaine de personnes aux gares de Bruxelles-Midi et Bruxelles-Central pour « port d’armes prohibées ».

11h10: Les tunnels Tervueren, Cinquantenaire et Loi sont fermés direction Centre. La zone de police Bruxelles-Ixelles a déclaré « On invite les gens pour aller à Arts-Loi pour mener une action pacifique », ce qui semble indiquer que ce rassemblement est toléré pour l’instant.

11h30: Pas de gilets jaunes et peu de policiers visibles à la gare de Bruxelles-Midi.

12h: Moins d’une vingtaine de gilets jaunes à Arts-Loi. La police bloque elle-même la Rue de la Loi. La police a ordonné la fermeture de la station de métro Parc. Le commissaire Vandersmissen est présent à Trône.

14h: Des affrontements ont éclaté à Arts-Loi. La police anti-émeute contrôle les accès de la station et est présente dans les escaliers et aux sorties.

14h03: La station Trône n’est actuellement pas contrôlée.

14h10: Les affrontements continuent. Des barricades ont été montées par les manifestants. On signale deux voitures de police détruites. La police encercle tout le carrefour à Trône et charge.

14h45: Des gilets jaunes sont poursuivis par la police boulevard Pacheco et dans les rue adjacentes.

14h55: Les manifestants sont bloqués par la police. Une centaine d’arrestations.

15h05: Plusieurs centaines de manifestants sont nassés dans une parallèle du boulevard Pacheco (Rue Saint-Laurent). Une partie des manifestants se dirigent vers le quartier Madou.

15h20: Le journaliste de Brut se fait prendre son passeport et est arrêté violement par la police.

15h45: Il ne semble plus y avoir de rassemblements en dehors de la nasse de la rue Saint-Laurent.

15h50: 15h55: La police laisse les manifestants sortir de la nasse Rue Saint-Laurent (entre 200-300 personnes) à condition d’être fouillés, de jeter les gilets jaunes et de donner leur carte d’identité.

16h10: Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles a déclaré la manifestation « interdite », toute personne en train de « manifester » (ou de porter un gilet jaune donc) sera arrêtée. Il a également déclaré que « la police était restée maître de la situation », alors que des barricades longent la petite ceinture de Arts-Loi à Botanique, le mobilier urbain et les vitrines de banques ont été détruits et parfois incendiés.

Deux camionnettes de la police en feu à Arts-Loi

Des gilets jaunes nassés à Bruxelles le 30 novembre 2018

Deux camionnettes de la police en feu à Arts-Loi

Le FSB (Service fédéral de sécurité russe) a lancé des opération contre le mouvement anarchiste après que le jeune anarchiste Mikhail Zhlobitsky se soit fait exploser avec sa bombe dans le siège régional du FSB à Arkhangelsk (voir notre article). Vendredi 2 octobre, des officiers du FSB ont effectué une descente dans l’appartement familial d’un adolescent de 14 ans à Moscou, ami de Mikhail Zhobitsky, qu’ils accusent d’avoir voulu commettre un attentat demain dimanche 4 octobre lors des célébrations de la Journée de l’unité nationale. Une procédure pénale a été engagée contre lui pour « circulation illégale d’armes et d’explosifs » (article 222 du Code de procédure pénale), mais selon le père de l’adolescent, il n’y avait dans l’appartement que de quoi fabriquer des pétards.

Ailleurs en Russie, des camarades de la région ont signalé qu’à Krasnodar, ville du sud du pays, 100 militants avaient été arrêtés par le FSB pour y être interrogés. À Tcheliabinsk, la police a ouvert une procédure pénale contre cinq anarchistes pour graffitis.

La perquisition à Moscou

La perquisition à Moscou

Plus de 500 personnes venant de Toulouse, Paris, Grenoble, Marseille, Tarbes, Bordeaux, Bruxelles, Pau, etc. se sont rassemblées devant les portes de la prison de Lannemezan pour exiger la libération immédiate de Georges Abdallah. Coup Pour Coup 31, membre de Samidoun Palestinian Prisoner Solidarity Network, a organisé un cortège autour du mot d’ordre « Georges Abdallah tes camarades sont là ! » aux côtés de la Jeune Garde Lyon, de نظمة العمل الشيوعي – تونس Otc, du Npa-infos Haute Garonne, de l’OCML VP et bien d’autres militant-e-s.

A Lannemezan ce samedi

A Lannemezan ce samedi

Un ordre d’expulsion et de démolition qui a déclenché un violent incident à Hangji, dans la province du Jiangsu (est de la Chine). Une famille a tenté d’empêcher les entrepreneurs embauchés par les autorités de la ville de Hangji de démolir sa maison décrétée « illégale ». Le père de famille, qui affirme que sa construction est légale, avait tenté de filmer des travailleurs de l’entreprise en train de démolir la maison, mais le téléphone lui avait été arraché des mains et jeté au sol par les hommes de main de l’entrepreneur. Il a alors foncé dans le tas avec sa voiture, tuant deux personnes et blessant neuf autres.

La police l’a arrêté mais a aussi arrêté le patron de l’entreprise de démolition, qui avait engagé une vingtaine de personnes « pour maintenir l’ordre » et leur avait dit de casser les portes en verre de la maison, de vider son contenu et même de détruire les caméras de sécurité en face de celle-ci. Cela a rouvert le débat sur la pratique des autorités locales d’embaucher des entreprises privées pour démolir les maisons de leurs habitants, de très nombreux cas d’abus ont été signalé par ces entreprises qui se sentent couvertes par ces autorités.

La province du Jiangsu

La province du Jiangsu

7 militant.es de France, Suisse et Italie seront à Gap le 8 novembre prochain. Ils/Elles risquent jusqu’à 10 ans de prison et 750.000 euros d’amende pour « aide à l’entrée sur le territoire français d’étrangers en situation irrégulière, le tout en bande organisée ». Ces militant.es avaient participé à une marche contre les frontières le 22 avril passé en réponse aux provocations d’un groupe néo-fasciste à la frontière franco-italienne.

Deux suisses et une italienne avaient été arrêté.es le jour même et ont déjà passé plus d’un mois en détention préventive (notre précédent article sur l’affaire). Par la suite et après une enquête 3 autres militant.es français.es ont été arrêté.es et devront aussi se présenter au tribunal. Plusieurs collectifs de soutien appellent à des mobilisations durant le procès et à se rendre à Gap le 8 novembre.

Manifestation solidaire des inculpés de Briançon

Manifestation solidaire des inculpés de Briançon

La façade du siège de la N-VA, rue Royale à Bruxelles, a été prise pour cible la nuit passée. Le nom de Mawda, une fillette de deux ans tuée par une balle tirée par la police au cours d’une course-poursuite avec une camionnette transportant des migrants en mai dernier, a été inscrit plusieurs fois à la peinture rouge sur le bâtiment de la formation politique. La phrase «Mawda, killed by NVA Politics» («Mawda, tuée par la politique N-VA») a été apposée au pochoir à plusieurs endroits de la façade. De la peinture a également été déversée. Un porte-parole de la NVA a précisé que les dégradations avaient été signalées à la police.

Le siège de la NVA rue Royale

Le siège de la NVA rue Royale

Plusieurs cas d’étouffement ont été signalés mercredi parmi des Palestiniens, dont des écoliers et des femmes, lors d’affrontements qui ont éclaté avec les forces israéliennes dans le village de Kufr Nemeh, à l’ouest du gouvernorat de Ramallah. Les soldats israéliens ont pris d’assaut ce village de Kufr Nemeh, se dirigeant vers l’école du village et la clinique, provoquant des résidents et conduisant à des affrontements. Dans le même temps, des affrontements ont également éclaté dans la ville d’Abou Qash, au nord de Ramallah. Aucun blessé n’a été signalé.

Affrontementsz en Cisjordanie (archives)

Affrontementsz en Cisjordanie (archives)

Mustapha Awad, militant palestinien et citoyen belge, a été arrêté par Israël le 19 juillet dernier à la frontière entre la Jordanie et la Palestine (voir notre article). Le 10 octobre, son procès débutera notamment par rapport à ses liens présumés avec le FPLP. Dans ce cadre, le Comité Free Mustapha appelle une nouvelle fois à se rassembler devant le Ministère des Affaires Étrangères de Belgique pour dénoncer l’inaction du gouvernement belge dans cette affaire et pour exiger la libération immédiate de Mustapha le mercredi 10 octobre dès 16H.

L’événement Facebook

Rassemblement pour Mustapha Awad devant le Ministère des Affaires Etrangères belge.

Rassemblement pour Mustapha Awad devant le Ministère des Affaires Etrangères belge.

A l’appel du Comité Free Mustapha, plus d’une trentaine de personnes se sont rassemblées devant le Ministère des Affaires Etrangères belge pour dénoncer le maintien en détention du militant palestinien de nationalité belge Mustapha Awad depuis 76 jours en Israël. Une délégation du Secours Rouge était présente pour affirmer notre solidarité. Alexis Deswaef, avocat et président honoraire de la LDH, est notamment intervenu pour dénoncer le maintien en détention de Mustapha et l’inaction du gouvernement belge dans cette affaire.

Rassemblement pour Mustapha Awad devant le Ministère des Affaires Etrangères belge.