Georges Louis, délégué syndical CGT et militant du Secours Rouge Arabe, avait été arrêté ce 17 janvier après une perquisition musclée à son domicile. Les conditions anti-terroristes s’appliquant, il était impossible de savoir le motif de son arrestation. Une supposition était que cette perquisition était liée au procès précédent qui l’avait vu condamné à 5 mois de prison avec sursis pour avoir participé à des affrontements avec la police lors d’une manifestation contre la Loi Travail XXL. L’ADN de Georges aurait en fait été trouvé sur une « fausse bombe » (un sac à dos contenant un bombonne de gaz, une cannette et des fils) trouvée en rue lors de la COP21, il y a deux ans. Ce n’est que récemment que l’ADN avait été comparé au sien et avait déclenché la perquisition. Le procureur a requis 18 mois ferme, mais il a finalement été condamné à 6 mois de « stage de citoyenneté » à sa charge, et a été libéré après l’audience de ce soir.

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Notre camarade Georges Louis, délégué syndical à la CGT et militant du Secours Rouge Arabe a à nouveau été arrêté. A 4H30 du matin, dix policiers armés et cagoulés et quatre policiers en civils ont emmené notre camarade après avoir défoncé sa porte et dévasté son appartement. Georges est actuellement détenu et interrogé à Saint-Denis sans que nous sachions les motifs de cette arrestation. A deux reprises dans le cadre de l’état d’urgence, Georges avait été la cible d’interdictions de manifester : l’une le 23 février à l’occasion de la manifestation de lycéens pour Theo et l’autre le 7 mai pour le second tour de l’élection présidentielle. Georges avait ensuite été arrêté le 10 octobre dernier dans le cadre de la répression contre le mouvement d’opposition à la Loi Travail XXL. Il avait donc été poursuivi et condamné en novembre dernier à 5 mois de prison avec sursis pour “violence sur des personnes dépositaires de l’autorité publique” et pour “participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens”.

Dans sa déclaration au tribunal, Georges avait été extrêmement clair quand au sens de son engagement et à ses pratiques militantes. Si ses camarades de travail connaissent Georges comme un délégué syndical, dévoué et combattif, nous le connaissons comme un militant actif dans la solidarité internationale, toujours présent dans les mobilisations pour les prisonniers révolutionnaires, communistes, anarchistes, antifascistes et anti-impérialistes. A l’heure où notre camarade est une nouvelle fois confronté à la répression, alors que ses proches et ses amis sont dans l’ignorance des raisons de cette nouvelle arrestation, nous exprimons ici nos salutations les plus chaleureuses et notre pleine solidarité à Georges Louis.

Le Secours Rouge Arabe, Paris,
Le Secours Rouge International, Bruxelles-Zürich,
le 17 janvier 2018

La page Facebook de soutien à Georges

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Après la perquisition chez Georges Louis

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Après la perquisition chez Georges Louis

Un manifestant palestinien a été tué hier mercredi lors d’affrontements avec les forces israéliennes dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les forces israéliennes sont entrées dans la ville palestinienne de Jénine mercredi soir, provoquant de violents affrontements dans lesquels la police israélienne a blessé plusieurs personnes et abattu Ahmed Jarrar, 22 ans. Au moins deux Palestiniens ont été arrêtés, et on signale de nouveaux affrontements ce jeudi matin.

Affrontement en Cisjordanie (archive)

Affrontement en Cisjordanie (archive)

Deux failles informatiques à la gravité critique ont récemment été découvertes, elles ont été baptisées ‘Meltdown’ et ‘Spectre’. Ces deux failles touchent au fonctionnement profond de la grande majorité des processeurs modernes. Une courte explication: pour accélérer leur fonctionnement, les processeurs tentent de définir par avance quelle sera la prochaine fonction à exécuter, ce procédé est nommé « Speculative Execution ». Lorsque l’information transite par là, elle est momentanément accessible, et les deux failles permettent d’y accéder. Les deux failles ont été dévoilées aux constructeurs et aux développeurs de systèmes d’exploitation avant le public. Les systèmes peuvent tous être sécurisés, mais cette sécurisation a un prix: une perte de 5 à 30% de puissance. C’est le fondeur Intel qui est le plus touché, mais les autres fabriquants (ARM, AMD, Qualcomm,…) ne sont pas en reste.

Notre hébergeur a patché certains de ses serveurs hier soir, c’est pour cette raison que notre site internet était hors ligne en début de soirée et durant une partie de la nuit. Au passage, des certificats SSL ont été ajoutés sur nos sous-domaines (le site du Sacco-Vanzetti, Red Voices,…), ce qui est une bonne nouvelle.

Meltdown (

Meltdown (

Dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier une centaine de personnes ont occupé un l’ancien bâtiment de H&M, vide depuis un an. L’appel avait été lancé pour une fête sauvage dans le but de se réapproprier la ville. Peu de temps après le début de la fête, la police est arrivée sur place avec un énorme dispositif. Un canon à eau, une centaine de policiers anti-émeutes ainsi que la brigade de renseignement (BRIC) ont bouclé le périmètre. Un petit groupe de participant.es a réussi à sortir du bâtiment en forçant le dispositif. Le Groupe Antirep Genève fait état de 116 interpellations dont 46 personnes emmenées au poste de police pour des contrôles plus poussés. Deux personnes ont aussi été hospitalisées pour des traumatismes crâniens et des contusions suite aux violences policières.

Nouvel an répressif à Genève

Nouvel an répressif à Genève

Dimanche 3 décembre, plusieurs centaines de personnes étaient réunies à Toulouse pour commémorer le 39e anniversaire de la fondation du PKK.

A cette occasion, le soutien aux combattants du Bataillon International de Libération était affichée, tout comme la solidarité des représentants de la communauté kurde avec les prisonniers révolutionnaires de l’ATIK. Par ailleurs, l’OCML VP tenait un stand avec notamment du matériel de la campagne CELOX (voir ici)

Banderole et drapeau en soutien au Bataillon International de Libération sont déployés.

Représentants de la communauté kurde de Toulouse apportant leur soutien aux prisonniers de l’ATIK

Banderole et drapeau en soutien au Bataillon International de Libération sont déployés.
Représentants de la communauté kurde de Toulouse apportant leur soutien aux prisonniers de l'ATIK

Le sergent-major Boiron a été condamné à 3.000CHF (2.575€) d’amende. Il est bien connu en Suisse romande, il dirige la BRIC (Brigade de Recherche et Ilôtage Communautaire) sorte de police politique de Genève. Les faits remontent à 2014, après une manifestation contre le bicentenaire de la police Genevoise il avait rédigé un faux rapport, monté de toutes pièces, accusant un militant d’avoir insulté et menacé un policier. Il comprenait même une audition factice du policier menacé avec horaires, questions, réponses et même les pauses. Le document fut par le suite transmis au procureur. Notons que le tribunal de police n’a pas retenu la volonté de nuire au militant faussement accusé mais seulement un « faux dans les titres par négligence » (sic) . L’avocat du sergent-major a déjà annoncé leur intention de faire appel.

La manifestation de 2014 contre le bicentenaire de la police.

La manifestation de 2014 contre le bicentenaire de la police.

Plusieurs centaines de personnes ont participé aux « 3 jours de soutien aux prisonnières et prisonniers du mouvement kurde en Turquie » à Toulouse (voir notre article précédent).

L’OCML VP, membre de la campagne Celox, est notamment intervenue sur la répression contre les membres de l’ATIK et ceux du Bataillon International de Libération.

Une salle pleine pendant les débats.

Une salle pleine pendant les débats.

Dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 novembre, trois personnes ont été contrôlées à Montreuil et placées en garde-à-vue pour « tentative de vol par effraction en réunion » (une qualification de plus en plus souvent retenue dans les cas d’ouverture de squats). Elles n’ont rien déclaré durant la GAV et ont refusé de donner leurs empreintes et photos, ce qui leur vaut d’être également poursuivies pour « refus de signalétique ». L’une d’entre elle est également accusée de « provocation à s’armer contre l’État ».

Elles ont été déférées au TGI de Bobigny le jeudi 16 pour passer en comparution immédiate. Une dizaine de personnes étaient présentes en solidarité avec les trois inculpées qui ont refusé d’être jugées immédiatement. Le procureur a demandé le mandat de dépôt pour les trois dans l’attente de leur procès. Ayant catalogué les accusées et les personnes solidaires dans la salle comme étant de « l’ultra-gauche » et décidé l’expulsion d’une personne présente. La juge a annoncé la mise en détention jusqu’au procès fixé le 7 décembre, provoquant des protestations qui ont amené à l’évacuation de la salle d’audience.

Lire un compte-rendu plus complet

Le tribunal de grande instance de Bobigny

Les Kurdes d’Anvers et plusieurs commerces kurdes viennent de traverser une troisième nuit de violence. Ils sont la cible d’attaques racistes et de lynchages depuis vendredi, lorsqu’un bus « Free Öçalan » (la campagne pour la libération du leader emprisonné du PKK) a traversé la rue de Brederode. Au moins 7 commerces kurdes ont été endommagés et plusieurs Kurdes ont été blessés. Les violences émanent de militants d’extrême-droite d’origine turque, issus du parti MHP (Loups Gris), un parti fasciste turc connu pour ses connivences avec le parti d’Erdogan (AKP) et avec Daesh. Hier soir, des centaines de manifestants -dont certains venus en bus à Anvers pour l’occasion- ont défilé dans la Brederodestraat en scandant « Allah Akbar », des slogans anti-kurdes et anti-PKK, ils étaient armés de barres de fer, des engins incendiaires ont été lancés. Une quarantaine d’entre eux ont été arrêtés. Les autorités communales (Bart de Wever, N-VA) et policières ont fait des déclarations condamnant « l’importation d’un conflit étranger » et signalant que le bourgmestre « rencontrera au plus tôt les communautés turques et kurdes d’Anvers ».

Le bus pour Öçalan

Le bus pour Öçalan