La commission temporaire « Lutte contre le terrorisme » a adopté vendredi la proposition de loi qui imposera aux travailleurs sociaux de fournir au procureur du roi les renseignements administratifs jugés nécessaires à une enquête terroriste, et à signaler des informations dignes de constituer des indices sérieux d’une infraction terroriste. Le Conseil d’État n’y a pas vu de problème de légalité, laissant à l’appréciation du législateur de juger de la proportionnalité. Le secret médical ne sera pas, lui, visé par les nouvelles dispositions.

Travailleurs sociaux manifestants contre le projet de loi

Travailleurs sociaux manifestants contre le projet de loi

La police locale de la zone Limburg Regio Hoofdstad a confirmé mardi qu’elle envoyait des patrouilles surveiller les environs de la prison d’Hasselt quand un drone était signalé survolant l’établissement pénitentiaire. L’alerte a déjà été donnée trois fois la semaine dernière, mais aucun drone n’a été retrouvé. La prison d’Hasselt est la seule du pays à disposer d’un système de détection de ces appareils.

La prison de Hasselt

La prison de Hasselt

Hier avait lieu à Madrid un rassemblement de solidarité à l’occasion du premier anniversaire de l’emprisonnement de 7 militants du Parti Marxiste Léniniste (Reconstruction Communiste) et de l’illegalisation de leur parti. La police les soupçonne d’être des membres présumés du PKK et criminalise leur participation au International Freedom Battalion au Rojava. Une délégation de la campagne de Soutien au Bataillon International de Libération au Rojava était présente pour affirmer sa solidarité internationaliste !

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)

Rassemblement à Madrid pour les prisonniers du PML(RC)

Il y a un an, la police perquisitionnait 11 endroits pour arrêter 9 membres présumés du PKK ». Il s’agissait en réalité de membres du PML(RC) (Parti Marxiste Leniniste – Reconstruction Révolutionnaire), l’une des seules organisations européennes à avoir fait le choix d’afficher publiquement sa participation à la lutte armée au Rojava contre Daesh dans le Bataillon International de Libération, elle a depuis été interdite. Ce 27 janvier, cela fera un an depuis que ces internationalistes ont été arrêtés. Une manifestation aura lieu le 27 à 18h, Place de Calao à Madrid. Elle sera suivie d’un concert de soutien destiné à financer les frais de justice. D’autres actions, discussions, soirées de soutien auront lieu en Espagne.

Concert de soutien aux internationalistes

Concert de soutien aux internationalistes

Une série de mesures d’austérité et un processus de restructuration administrative approuvés par le Conseil de l’université de Tolima a provoqué une violente opposition de la part des étudiants. Des manifestants masqués ont jetés des pierres et des engins explosifs artisanaux (« pipe-bombs ») contre les forces anti-émeute (ESMAD) de la police nationale colombienne qui sont intervenues brutalement: cinq manifestants ont été blessés dans les affrontements mais aucune arrestation n’a été signalée.

Les affrontements à l’université de Tolima

Les affrontements à l'université de Tolima

Les manifestations anti-Trump qui se sont transformées en émeutes dans dix villes américaines. Des rassemblements avec des dizaines de milliers de participants auraient été signalés dans au moins 16 villes. Des incidents ont été signalés lors des manifestations de New York, San Francisco, Oakland, Los Angeles, Seattle, Portland, Austin, Chicago, Boston et Philadelphie avec barricades enflammées, tags, incendie de distributeurs de journaux, blocage de routes et d’autoroutes, jets de projectiles contre la police etc. La police a mené plusieurs charges et procédé à des arrestations.

La police lance des grenades flash-bangs dans la foule à Portland, hier jeudi

La police lance des grenades flash-bangs dans la foule à Portland, hier jeudi

Une manifestation d’étudiants protestant à Kinshasa contre une hausse du taux de change pour le paiement de leurs frais universitaires, décidé par les autorités académiques (pour payer les 300 dollars que coûte l’inscription, le taux de change avait été relevé à 1.122 francs congolais le dollar au lieu de 967 francs) a été brutalement réprimée. Plus d’une centaine de policiers ont quadrillé dans la matinée le site universitaire, lançant des gaz lacrymogènes en direction des salles de cours de l’Institut supérieur des techniques appliquées (ISTA). Deux véhicules ont été brûlés et les devantures de plusieurs commerces endommagées. 23 étudiants ont été blessés, dont cinq grièvement blessés par balle qui ont été transférés à l’hôpital militaire du camp Kokolo pour une prise en charge conséquente.

Les affrontements de mercredi à Kinshasa

EDIT (11/11): Deuxième jour d’incidents

De nouveaux affrontements entre policiers et étudiants ont été enregistrés jeudi dans la capitale de la RDC, pour la deuxième journée consécutive, et des blessés sont signalés. A 09h00 locales, des étudiants de l’Institut supérieur des statistiques (ISS) de Kinshasa ont érigé des barricades, brandi des banderoles et perturbé la circulation sur un boulevard reliant les quartiers populaires de l’est de Kinshasa au centre des affaires de la capitale congolaise. Ils dénoncent l’augmentation par les autorités de l’université des frais d’études, désormais fixés à 350 dollars contre 250 l’année dernière.

Environ 30 minutes après le début de la manifestation, des policiers qui avaient quadrillé le périmètre ont tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser, et les étudiants ont riposté par des jets de pierres. Un agent de l’université a été blessé à la poitrine et un étudiant à la tête.

Les affrontements de mercredi à Kinshasa

À la suite d’une opération policière sur la frontière de l’Andhra Pradesh et de l’Odisha le 24 octobre, où 24 maoïstes ont été abattus par les forces de l’ordre (voir notre article), le sort du dirigeant clandestin maoïste Ramakrishna alias RK faisaient l’objet de question. Certains évoquait la possibilité qu’il ait été capturé et maintenu au secret par les forces de sécurité (voir notre article). L’épouse de Ramakrishna a fait savoir hier que son mari était « quelque part en sécurité ».

Par ailleurs, les maoïstes ont appelés ce jeudi à un bandh de protestation contre le massacre du 24 octobre, dans la région de Malkangiri, dans l’Odisha. Le bandh a surtout affecté les transports, les marchés et les commerces. Aucun incident n’est signalé pour l’instant.

Ramakrishna alias RK

Ramakrishna alias RK

Des policiers en tenue anti-émeute se sont à nouveau affrontés mercredi avec des opposants au pipeline Dakota Access, usant de matraque et de gaz au poivre. L’affrontement s’est produit quelques heures après que la Commission de la fonction publique du Dakota du Nord ait critiqué la compagnie pipelinière pour n’avoir pas immédiatement signalé la découverte d’artefacts amérindiens (ce qui lui vaudra des amendes) et un jour après que le président Barack Obama ait soulevé la possibilité de dérouter le pipeline dans le sud du Dakota du Nord pour atténuer les préoccupations tribales.

Mercredi après-midi, les manifestants ont tenté de construire un pont piétonnier en bois à travers une rivière pour entrer sur le domaine du chantier, puis ont tenté de la traverser à la nage ou bateau quand les policiers ont démantelé le pont. Deux arrestations ont été signalées.

Manifestation contre le Dakota Access

Manifestation contre le Dakota Access