Le 1er février, les forces israéliennes ont imposé un blocus serré sur la ville Qabatia, au sud de Jénine, interdisant le mouvement des personnes. Le siège a duré pendant cinq jours comme mesure punitive collective après que les soldats aient tués trois jeunes de la localité qui attaquaient des colons israéliens. Les forces israéliennes ont alors imposé un nouveau blocus de la ville après qu’un autre de ses habitants ait été tué dimanche pour avoir tenté de poignarder un soldat israélien à un barrage militaire au sud de Naplouse.

Au moins cinq jeunes Palestiniens ont été blessés et deux autres ont été arrêtés mardi soir dans des affrontements dans la ville de Qabatia. Ces affrontements se sont concentrés dans les quartiers de Habssa et de Kahlisheh. Des dizaines de personnes ont subi des effets des gaz lacrymogènes tandis que cinq jeunes ont été touchés par balle en caoutchouc au cours des affrontements. Deux jeunes hommes ont également été arrêtés lors des affrontements, alors que les forces israéliennes ont fermé toutes les entrées de la ville. Au moins sept blessures de balles en caoutchouc et une blessure de tir direct ont été signalés depuis que les forces israéliennes ont imposé le blocus à Qabatia au cours des dernières 48 heures.

Le blocus de Qabatia

Le blocus de Qabatia

Des députés « Les Républicains » ont déposé un projet d’amendement à la loi contre la fraude dans les transports publics, contre le fait de dénoncer d’une manière ou d’une autre la présence de contrôleurs dans les transports en communs français. Plusieurs groupes Facebook du genre « Info contrôles RATP/SNCF » permettent en effet de signaler la présence de tels contrôles. L’amende proposée pour ce genre de « délit » est astronomique: 3.750€ et 2 mois de prison.

Les mutuelles de fraudeurs, ces associations informelles ou les amendes sont collectivisées avec un système de cotisations mensuelles sont également fans le viseur. « Sera passible des mêmes peines, le fait de diffuser tout message incitant, notamment par la mutualisation du paiement d’éventuelles sommes sanctionnant une infraction, à ne pas respecter les dispositions réglementaires relatives à la police ou à la sûreté du transport« .

Comme à chaque fois que la droite française propose une loi approchant de près ou de loin internet, il est difficile de comprendre comment une telle loi pourrait être appliquée sérieusement…

Affiche contre la STIB à Bruxelles.

Affiche contre la STIB à Bruxelles.

Les employés de la municipalité de Cerrillos luttent depuis presque un mois contre un plan de licenciements. Excédés du manque de réponse officielle, ils ont pris d’assaut la municipalité. La police est intervenue en usant de gaz au poivre contre les manifestants barricadés à l’intérieur du bâtiment. Des dégâts sont signalé dans la municipalité et à la voiture du maire.

Devant la municipalité de Cerrillos

Devant la municipalité de Cerrillos

Dans la ville cisjordanienne de Kafr Qaddum, les troupes israéliennes ont blessés par balles vendredi trois Palestiniens, dont une enfant de 9 ans, Ayat Zahi, touché alors qu’il se tenait sur le porche de sa maison. Elle a été emmenée à l’hôpital Rafidia. Deux manifestants ont subi des blessures par balles aux pieds dans la même ville. Dans Bilin, un enfant de 10 ans, Bachar Mustafa al-Khatib, a été blessé par une balle en caoutchouc dans la tête. A Gaza, un Palestinien a été touché dans le pied lors d’affrontements avec les forces israéliennes près du checkpoint Nahal Oz. Des affrontements ont également éclaté au passage de Karni, au camp de réfugiés d’al-Bureij, et dans la région d’al-Faraheen de Khan Younis, où aucun blessé n’a été signalé.

Les incidents d’hier à Kafr Qaddum

Les incidents d'hier à Kafr Qaddum

Il y a un an, nous vous avions parlé d’une nouvelle application de messagerie et de stockage cloud, le tout chiffré. Peerio était le dernier né du jeune cryptographe libanais Nadim Kobeissi, à qui l’on doit notamment l’application Cryptocat.

Peerio était très prometteur car simple, attrayant, multi-plateforme et qu’il amenait avec lui Nadim Kobeissi comme une « guarantie » (si cela pouvait exister en sécurité informatique). Malheureusement, après quelques semaines le projet a tourné court: Kobeissi claque la porte. La direction de Peerio avait prévu comme business model de fournir Peerio gratuitement, mais de vendre des versions « privées » aux entreprises. Lors de l’une des premières entrevues avec une entreprise, celle-ci demande immanquablement s’il est possible de mettre une backdoor dans l’application, ce à quoi la direction de Peerio acquiesce. C’est à ce moment que Kobeissi, le cryptographe de Peerio, quitte le navire. Comme nous l’apprennent les récents événements, ll ne sera pas remplacé par quelqu’un à sa hauteur.

Il y a quelques jours, Cure53, une boite de pentesting (sécurité IT) berlinoise a rendu ses conclusions au sujet de Peerio, et de nombreuses failles (17 dont deux graves) ont été découvertes dans le code. L’une des failles est particulièrement grave puisqu’elle concerne directement le code critique de chiffrement en y utilisant la fonction javascript eval();. Ce qui permet d’exécuter une attaque XSS en envoyant un message à la cible.

Le rapport de Cure53 peut être consulté à cette adresse. Une alternative viable, grand publique, « approuvée par Snowden » et déjà utilisée par de nombreux militants semblent être l’application Signal de Whisper System. Cette dernière a récemment été publiée en tant qu’application Chrome (à la manière de Peerio). Et bien évidemment PGP, qui n’est pas prêt de céder à des failles aussi énormes.

Faille critique dans le code de Peerio.

Faille critique dans le code de Peerio.

Une action de grève paralyse pendant deux jours une grande partie du réseau ferroviaire. De nombreux métiers du rail sont représentés, qui luttent contre la diminution de la dotation de 3 milliards sur les 5 prochaines années et la réduction de 7000 emplois prévus par le groupe SNCB. A Bruxelles, des piquets de gréves ont bloqué le centre de signalisation à la gare du midi et les ateliers de Forest. Des groupes de grévistes (et de militants venus les soutenir) ont tenté, parfois avec succès, de bloquer à quai les trains qui transitaient par la gare à partir de 22h. Quelques (légers) incidents ont éclatés lors du blocage des trains. La police était présente en force, ainsi que les vigiles de la SNCB. Un huissier est venu pour constater les blocages (mais n’a pu prendre aucune identité) ainsi qu’un employé d’INFRABEL qui photographiait les grévistes.

A la gare du midi

EDIT: 11H00
Le piquet devant le dépôt atelier de Forest a été levé ce mercredi matin à la suite d’un constat d’huissier. Jusqu’à 07h, 7 trains sur 10 roulaient en Flandre et moins de 1 sur 10 en Wallonie.

A la gare du midi

Ce lundi, au tribunal de Boulogne-sur-Mer, Aurélien, 20 ans, militant No Border, a été condamné à un mois de prison avec sursis par le pour « refus de signalement », mais relaxé pour les accusations de participation aux heurts contre la police, mi-novembre dans la « jungle » de Calais. Outre le « refus de signalement », Aurélien s’était opposé au relevé d’empreintes, avait refusé de se faire photographier et de donner son ADN lors de sa garde à vue. Au procès, le chef de service du commandement de nuit de la direction départementale de la sécurité publique du Pas-de-Calais affirmait avoir vu le jeune militant « haranguer les migrants, qui avaient une façon de faire différente car ils revenaient à l’assaut », après les jets de gaz lacrymogène. La procureure avait requis six mois avec sursis.

Les affrontements à Calais

Les affrontements à Calais

La police a dispersé ce samedi soir à Paris une manifestation non autorisée contre la COP21, le capitalisme et l’Etat (d’urgence). L’appel à manifester à 17h00 à Belleville avait été relayé sur internet et les réseaux sociaux, notamment sur le site antiCOP21.org, après la fin des rassemblements festifs autorisés samedi dans la capitale en marge de la fin de la conférence sur le climat. Les manifestants, à visage découvert, se sont ensuite dirigés vers le canal Saint-Martin, traversant notamment l’hôpital Saint-Louis. Un distributeur de billets a notamment subi des dégradations. Un très grand nombre de membres des forces de l’ordre, en tenue anti-émeute, ont alors enfermé une centaine de personnes dans un kessel sur un quai du canal. La police a fait partir les militants par petits groupes. La dispersion s’est terminée peu avant 19H00. Il n’y aurait eu aucune arrestation.

D’autre part et selon le ministère de l’intérieur français, 64 arrêtés d’interdiction de séjour sur le territoire ont été pris dans le cadre de la COP21. Ils concernent un éventail de nationalités européennes : Allemands, Espagnols, Portugais, Italiens et Suisses, donc. Il s’agit, selon le ministère, de personnes dont la présence aurait été signalée, par exemple, lors des heurts violents d’un défilé en marge du sommet de l’OTAN à Strasbourg, en 2009, lors des actions contre la ligne à grande vitesse Lyon-Turin, mais également de membres présumés des No Border qui auraient été présents lors de certaines manifestations violentes.

Le déploiement policier ce samedi

Le déploiement policier ce samedi

Le 22 novembre, suite à la manifestation de soutien aux migrants, l’identité de 58 manifestants identifiés avait été transmise au procureur pour avoir manifesté malgré l’état d’urgence. Plusieurs personnes ont reçu des convocations pour des « auditions libres » et ont ensuite été mises en garde à vue. L’audition libre est censé fournir un statut entre celui de témoin et celui de gardé à vue.

La manifestation place de la République

La manifestation place de la République