Trois militants de la Cellule antifasciste révolutionnaire d’Auvergne (CARA), ont été placés en garde à vue jeudi, suite aux dégradations commises au conseil départemental lors de la mobilisation contre la loi Travail. Ils ont été présentés, samedi matin, au parquet de Clermont-Ferrand. Tous les trois ont reçu une convocation devant le tribunal correctionnel. En attendant leur jugement, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils ont notamment interdiction de paraître dans un large périmètre du centre-ville de la capitale auvergnate.

Théo El Ghozzi, militant de la CARA vient de décider d’entamer une grève de la faim pour protester contre ce contrôle judiciaire. Comme il le signale lui-même dans son communiqué, « plus qu’une interdiction de manifester, c’est quasiment une assignation à résidence.  Je vis à Clermont-Ferrand, mais je ne peux pas y circuler. Impossible de faire des démarches administratives, de prendre les transports en commun sans faire des détours impossibles (je n’ai pas le permis), de travailler (je suis intérimaire, et je suis souvent de passage dans le centre ville pour me rendre au travail … De plus, je dois pointer une fois par semaine au commissariat de Clermont-Ferrand, je ne peux donc pas déménager vers une autre ville ! ». C’est pour revendiquer son droit à la liberté de circulation, de manifester et plus largement de vivre librement jusqu’au 13 décembre, qu’il commencera mardi prochain après-midi sa grève de la faim.

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail

Le Conseil départemental après le passage de la manifestation contre la loi Travail

Un rassemblement de solidarité avec les quatre inculpés de la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions contre la colonisation et l’apartheid en Palestine) aura lieu ce jeudi 30 juin à 13h devant le tribunal de Toulouse.

Rassemblement pour les 4 inculpés de BDS

Rassemblement pour les 4 inculpés de BDS

Des affrontements ont éclaté à Quezon City mardi matin, quand les habitants de près de 200 maisons menacées d’expulsion ont bloqué les routes dans le but d’empêcher les autorités de la ville de démolir leur quartier. Les affrontements sont devenus directs entre les résidents (qui habitent illégalement là depuis des décennies) et la police quand celle-ci a pu franchir la barricade de fortune mis en place par les résidents sur Luzon avenue. Escortés par des policiers en grand nombre, les ouvriers ont pu pénétrer dans le quartier Barangay Culiat et y raser jusqu’à la moitié des 200 maisons. On signale des dizaines de blessés, majoritairement des habitants (dont quatre sont hospitalisés) mais aussi des policiers et des ouvriers.

Les habitants face aux policiers à Quezon City

Les habitants face aux policiers à Quezon City

Le gestionnaire du réseau ferroviaire Infrabel a déposé une plainte contre un militant, Peter T., qui a diffusé, via les réseaux sociaux, un tract incitant à bloquer le trafic ferroviaire en agissant par exemple sur le système de signalisation. Le document en question, qui est diffusé depuis quelques jours en néerlandais, a notamment comme en-tête les phrases suivantes : « à partir du 31 mai : grève générale. La grève est de durée indéterminée, jusqu’à la chute du gouvernement. Ce gouvernement doit partir, maintenant ! Que pouvez-vous faire ? Bloquer les chemins de fer et les trains ». Infrabel n’a pas tardé à réagir : le gestionnaire du réseau a pris contact avec la police des chemins de fer et déposé plainte. Un contact a également été pris avec le parquet.

Le tract incriminé

Le tract incriminé

Mercredi 18 mai, une nouvelle audience a eu lieu contre les anarchistes de la Conspiration des Cellules de feu (CCF) et leurs proches pour le projet d’évasion (qui prévoyait de faire sauter le mur de la prison de Korydallos) découvert par la police en janvier 2015. Au début de l’audience, un avocat était absent. Dans ce cas le tribunal est tenu de désigner un nouvel avocat, mais le président du tribunal a ordonné qu’il soit jugé sans la présence d’un avocat. Les membres de la CCF Gerasimos Tsakalos, Olga Ekonomidou et Christos Tsakalos présent(e)s dans la salle interrompirent l’audience en criant et en maudissant le juge pour les pratiques fascistes, finissant par lui jeter des objets. Les gardes sont intervenus pendant que le président de la cour se cachait dans un bureau.

Un des avocats demanda l’arrêt du procès en raison des machinations du juge. Ch. Tsakalos fit ensuite référence aux condamnations que risquent les proches (sa mère, l’épouse de Gerasimos et le frère de Giorgio Polydoro), accusé(e)s d’ «appartenance à une organisation terroriste» avec circonstances aggravantes, ce qui est passible de 20 ans de prison. Les membres de la CCF et Aggeliky Spyropoulou revendiquèrent le plan d’évasion, signalant qu’aucun(e)s des accusé(e)s restant(e)s n’y était lié. Ils ont ensuite quitté la salle en disant qu’il était sûr que le juge demanderait leur expulsion, ce qui a eu effectivement lieu: G. Tsakalos, O. Ekonomidou et Ch.Tsakalos sont exclus(e)s indéfiniment des audiences. Prochaine audience demain mardi.

La prison de Korydallos

La prison de Korydallos

Un petit millier de manifestants a défilé ce jeudi après-midi dans les rues de Nantes, malgré l’interdiction préfectorale. Un important dispositif policier avait été mis en place, jeudi après-midi dans le centre-ville de Nantes. Selon la préfecture, 500 policiers, CRS ou gendarmes mobiles étaient mobilisés. Peu après 17 h, 8 personnes parmi les manifestants avaient été interpellées quai de la Fosse et place de Jacksonville. À 20 h 30, 66 interpellations pour vérification d’identité et d’éventuels placements en garde à vue sont à signaler. Une importante vague d’arrestations s’est tenue rue Lamoricière, entre le Mémorial de l’esclavage et la place Mellinet. Au total 66 personnes ont été interpellées.

Interpellations à Nantes

Interpellations à Nantes

  1. Vidéo
  2. Qui est Andreï ?
  3. L’Arrestation dans le Donbass et la prison en Ukraine
  4. L’enlèvement
  5. La Solidarité avec Andreï
  6. Appel et signatures
  7. Andreï Sokolov vivant et libre!


Vidéo


Qui est Andreï ?

Andreï est né à Moscou et a grandit à Zaporozhye, en Ukraine, avant de revenir en Russie et de s’intêresser au marxisme. Dans les années 1990, il se fait déjà connaître en balançant des tomates pourries sur Guennadi Ziouganov (dirigeant du PC russe à l’époque) en l’accusant d’avoir trahi l’idéologie communiste. Il est arrêté pour la première fois en 1997 (il était alors boulanger) en Russie pour la destruction d’une plaque qui venait d’être inauguré par Eltsine en l’honneur de la dynastie tsariste et pour « excuser » le comportement des soviétiques à l’égard de la famille du Tsar, il fera 2 ans de prison pour cela. En 2000, il est arrêté car soupçonné d’avoir voulu faire sauter le bureau de réception du FSB à Moscou, l’accusation ne parvient pas à prouver qu’il a effectivement placé les explosifs, mais il est condamné à 5,5 ans de prison aux chefs de complicité avec une organisation clandestine et de possession illégale de munitions. Cette seconde preuve de prison a sérieusement endommagé sa vue. A sa libération, il ouvre finalement son armurerie, il est encore arrêté en 2007 et en 2012 pour possession illégale d’armes et de munitions. Il a en tout purgé plus de 9 années de prison en Russie. Il s’est récemment rapproché du mouvement anarchiste sans pour autant s’éloigner du mouvement communiste qui le soutien aujourd’hui.

Andreï Sokolov


L’Arrestation dans le Donbass et la prison en Ukraine

Le 4 décembre 2014, Andreï Sokolov part pour le Donbass pour aider la résistance antifasciste à remettre en service une cartoucherie. Plusieurs de ses amis et camarades combattent alors dans les unités de volontaires communistes sur les fronts de Lougansk et Donetsk. Andreï livrera une analyse très lucide de l’engagement des révolutionnaires dans le Donbass et de leur incapacité à instaurer un pouvoir populaire, à empêcher l’arrivée au pouvoir des oligarchies locales – comme en témoigne une interview qu’il a donné en mai 2015.

Lire l’interview d’Andrei

Le 16 décembre, il est tombé sur un check-point ukrainien et a été détenu dans une prison secrète où les services secrets maltraitent et torturent les prisonniers. Les services secrets ukrainiens n’ont déclaré son arrestation que plus tard, loin du front, à Mariupol. Il a été accusé de « promouvoir une organisation terroriste » (la République Populaire du Donetsk). Depuis cette époque jusqu’à avril 2016, Sokolov était détenu en Ukraine. Sur les conseils de son avocat, il a accepté de reconnaître sa culpabilité en échange d’une peine réduite.

Dessins réalisés par Andreï dans la prison ukrainienne


L’enlèvement

Le 15 avril dernier, le tribunal de Berdyansk l’a condamné à une peine de 2 ans et 7 mois. En raison de sa longue détention préventive (16 mois), et selon le calcul des peines en vigueur en Ukraine, il devait être libéré immédiatement. Cependant, à la sortie du palais de justice, il a été capturé par quatre hommes non identifiés qui l’ont emmené dans une voiture banalisée. Depuis cette date nous sommes sans nouvelles d’Andreï Sokolov, tout comme sa famille, ses amis et son avocat. De nombreuses demandes provenant de sa mère et du Consulat général de Russie en Ukraine, sont restées sans réponse. Deux possibilités : Andreï a pu être enlevé par un des escadrons de la mort fascistes, qui ont déjà plusieurs enlèvements et assassinats à leur actif en Ukraine, ou replacé dans une des prisons secrètes des services spéciaux ukrainiens, dans une de ces prisons dont l’existence est reconnue et dénoncée dans un rapport de l’ONU (Andreï avait été placé sur une liste des prisonniers à échanger, ceux-ci sont généralement détenus au secret). En ce début de mois de juillet, Andreï ne figure toujours pas sur les listes d’échanges de prisonniers.

Andreï Sokolov

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La solidarité avec Andreï

– Depuis son arrestation, le Secours Rouge intervient dans la solidarité avec Andreï en lui envoyant 250€ chaque trimestre. Une correspondance est également entretenue avec lui et ses soutiens en Russie et en Ukraine.
– Depuis sa disparition, une campagne internationale d’information et un rassemblement devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles ont été organisés, ainsi que des collages et des tractages.

Rassemblement devant l’ambassade d’Ukraine à Bruxelles le 15 juillet.

Manifestantes à New-York City le 13 juin 2015

Tag à Toulouse

Collage à Lille (septembre)

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Appel et signatures

Andreï Sokolov est un militant révolutionnaire et antifasciste d’origine russe. Le 15 avril dernier, il était libéré par un tribunal ukrainien après avoir été emprisonné dans les prisons secrètes et officielles du pays. A sa sortie du tribunal, Andreï a été capturé par des individus non-identifiés : impossible de savoir si les ravisseurs sont membres des escadrons de la mort fasciste ou de la police secrète ukrainienne. Ce 15 juillet, cela fera trois mois qu’Andreï a disparu.

Pour la libération d’Andreï Sokolov ! Solidarité avec les prisonniers révolutionnaires et antifascistes !

Signataires:
– Secours Rouge International
Réseau « Noi Saremo Tutto »
– Action Antifa Tolosa

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Andreï Sokolov vivant et libre!

Andreï Sokolov a finalement réapparu hier vendredi, 14 octobre. Il a été libéré d’une prison secrète des services spéciaux ukrainiens. Il a raconté que quatre agents de la sûreté ukrainienne étaient venu le cueillir à la sortie du tribunal où il venait d’être libéré et l’avaient amené, après un bref détour par la prison de Berdiansk, dans un petit centre de détention à Mariupol où il n’y avait que deux ou trois cellules. il est resté deux mois dans une cellule au sous-sol. Il a tenté une évasion mais a été surpris et battu, puis transféré dans une autre cellule.
En septembre, il a été amené dans un appartement privé, gardé par un agent du SBU et un autre garde, apparemment un « volontaire » (paramilitaire fasciste). Il est resté tout ce temps dans un isolement complet. Le 7 octobre, il était amené à la frontière avec la Crimée, à Chongar, puis ramené à Kharkov, puis ramené encore à Mariupol. Vendredi matin, il a été amené dans la zone de Marinka, au point de contrôle de Gnutova où il a pu librement passer la frontière. On ne sait pas encore la raison de cette libération (outre le fait, bien sûr, que cette détention était illégale): échange de prisonnier et/ou effet des mobilisations.

Andreï Sokolov après son passage de la frontière

Où est Andreï Sokolov ?
Andreï Sokolov
Dessins réalisés par Andreï dans la prison ukrainienne
Andreï Sokolov
Manifestantes à New-York City le 13 juin 2015
Tag à Toulouse
Collage à Lille (septembre)

La police anti-émeute allemande a utilisé samedi dans plusieurs villes du spray au poivre et des coups de matraque en intervenant dans des affrontements violents opposant des manifestants turcs partisan d’Erdogan à des contre-manifestants (Kurdes, allemands et turcs de la gauche révolutionnaires). Les partisans d’Erdogan avaient organisés des manifestations à Cologne, Nuremberg, Francfort, Stuttgart, Hambourg et dans plusieurs autres villes allemandes mineures sous la bannière de l’AYTK (Comité Européen des Nouveaux Turcs). Les militants brandissaient des drapeaux turcs et criaient « Allah Akbar » ou faisaient le signe de reconnaissance de l’organisation fasciste « loups gris ». Des contre-manifestations ont débouché sur des affrontements. La police de Cologne a procédé à 24 arrestations (dans les deux camps) et signale 5 policiers blessés par des jets de pétards et de bouteilles. A Stuttgart, douze policiers ont été déclarés blessés par des jets de pierres.

Contre-manifestants à Cologne


Contre-manifestants à Cologne

La tentative de manifestation contre l’état de siège a donné lieu à un important dispositif policier pour l’étouffer. Les policiers ont contrôlé les personnes qui s’approchaient du lieu de rassemblement, leur ordonnant de s’éloigner sous peine d’arrestation. Selon un post sur indymedia, une dizaine de personnes se seraient fait contrôler puis arrêter vers 17.30-18h, avec confiscation de tract et de banderole. Les arrête(e)s sont libérés au compte goutte.

Selon un autre post, à 19h, 13 policiers de la zone Midi ont investi « le Passage », à Anderlecht et contrôlé les identités des personnes présentes. Une personne a été emmenée parce que signalée « Salduz 4 » (signalée avec arrestation immédiate). Les policiers ont confisqué cinq banderoles, dit qu’il y aurait des suites, et dressé un pv pour non-respect d’une série d’obligations liées au lieu.

EDIT 11/4: Le récit détaillé des événements posté sur indymedia

Bruxelles: La police étouffe le rassemblement contre l’état de siège et investit le « Passage »

De violents affrontements entre manifestants cagoulés et policiers, avec barricades et voitures incendiées, ont marqué la « journée du jeune combattant » qui commémore à Santiago du Chili, la mort des frères Rafael et Eduardo Vergara Toledo lors d’une manifestation contre la dictature de Pinochet le 29 mars 1985. Les affrontements ont été particulièrement violent dans le quartier ouvrier de Villa Francia, où sont morts les frères Vergara. A plusieurs reprises, les policiers ont dû se réfugier dans les véhicules blindés pour éviter d’être touché par les projectiles. Des affrontements ont aussi eu lieu dans les quartiers de à San Bernardo, Lo Hermida, La Pincoya, Lo Espejo et Maipú.

A Santiago et dans la municipalité de La Pintana, des policiers ont essuyés des coups de feu. On a également signalé des barricades et des troubles dans la ville de Concepción, situé 515 kilomètres au sud de Santiago. Pendant la journée, des centaines de personnes ont été empêchées d’employer des transports en commun dans la capitale chilienne: de nombreux conducteurs ayant refusé de prendre le volant pour ne pas s’exposer aux cocktails Molotov des manifestants masqués.

Affrontements à Santiago pour la

Affrontements à Santiago pour la