Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mardi 28 octobre, une opération du Bataillon d’opérations spéciales de la police (BOPE) a fait au moins 136 morts dans dans les quartiers d’Alemão et de Penha de Rio de Janeiro. Lancée sous prétexte de lutte contre la criminalité et le « narcoterrorisme », cette action médiatique et à visée électoraliste a été organisée par le gouverneur d’extrême droite de Rio, Claudio Castro. Elle a mobilisé environ 2 500 hommes de la police civile et militaire.

À la suite des révoltes d’août 2025 contre les inégalités sociales et la corruption (voir notre article), 44 anarchistes sont emprisonné·es dans la caserne de la police paramilitaire de Java occidental, à Bandung. Il n’y a d’accès aux visites pour personne d’autre que leurs familles et même cela est réduit au minimum. Une campagne de soutien appelle à leur écrire pour rompre leur isolement (voir ici).

L’audience de Berdan Efe Özder, détenu arbitrairement en France depuis 22 jours et en grève de la faim (voir notre article), aura lieu ce jeudi 30 octobre. Après la levée de son interdiction de séjour de deux ans en France, il comparaîtra devant une commission d’enquête afin de déterminer s’il doit être libéré. ​​S’il était extradé, il serait renvoyé en Belgique, État membre de l’espace Schengen, et pourrait donc revenir en France à tout moment, son interdiction de séjour ayant été levée. Par conséquent, ses soutiens dénoncent un maintien en détention complètement arbitraire.

Le 28 octobre, des prisonnières politiques paraguayennes ont entamé une grève de la faim pour formuler trois revendications fondamentales. Accusées d’être membres de la guérilla de l’Armée du Peuple paraguayen (EPP), Carmen et Laura Villalba et Francisca Andino exigent le droit d’étudier et de lire, la fin du système de torture et que Carmen Villalba (voir photo) soit autorisée à participer activement aux recherches de sa fille Lichita, disparue depuis cinq ans.

Lors de manifestations organisées le 27 octobre dernier, plusieurs organisations sahraouies des territoires occupés ont réaffirmé leur rejet du projet de l’administration Trump qui voudrait faire adopter, ce jeudi 30 octobre 2025, une résolution aux Nations unies visant l’adoption dans les trois mois d’un plan dit « d’autonomie » favorable au royaume marocain, soutenu par Paris et Londres, mais fermement rejeté par le Front Polisario. Parallèlement, de grandes manifestations ont eu lieu dans les camps de réfugiés sahraouis. Ces mobilisations se déroulent dans un contexte de forte répression commise par les autorités marocaines dans les territoires sahraouis occupés.

Le secrétaire fédéral du syndicat de cheminots Sud Rail, Fabien Villedieu, est convoqué au commissariat du XIIe arrondissement de Paris le mardi 4 novembre. Cela intervient suite à l’invasion par une centaine de personnes du ministère des Finances lors de la journée de grève et de mobilisation du 18 septembre dernier. Afin de le soutenir un rassemblement est organisé le mardi 4 novembre à 9h devant le commissariat, 80 avenue Daumesnil à Paris.

Le 10 octobre, dans le cadre des Journées d’occupation autonomes lancées à Leipzig contre la gentrification, l’envolée des prix des loyers et les expulsions locatives, trois immeubles ont été occupés. La police avait rapidement attaqué et évacué ces squats ce qui avait donné lieu à une première série d’actions de représailles (voir notre article). Ces actions se sont poursuivies. Le 17 octobre, pendant que la police réprimait une manifestation sur l’Eisenbahnstrasse contre les expulsions des squats, le siège du groupe immobilier Kühne Immobilien a été vandalisé au marteau et à la peinture. La nuit du 17 au 18, c’est le Millennium Palais, Aurelienstraße, qui a été attaqué au marteau et à la peinture. Il s’agit d’un chantier de construction d’appartements de luxe équipés d’un ascenseur pour voitures, d’un système domotique, etc. Les appartements à 400

000 euros sont présentés comme un investissement financier. Enfin, la nuit du 22 au 23 octobre, une petite manifestation sauvage a brisé toutes les vitres des nombreuses banques et assurances de la Könneritzstraße, dans le quartier de Schleußig. Il y a eu des barricades et voitures en feu, ainsi que des slogans tagués.

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Pulluri Prasad Rao, alias Shankaranna, membre du comité central maoïste, et Bandi Prakash, alias Prakash ou Prabhat, membre du comité du Telangana, se sont rendus mardi à la police. Originaire de Vadkapur, dans le mandal de Julapally du district de Peddapalli, Prasad Rao, aujourd’hui âgé de 62 ans, a commencé, à la fin de ses études secondaires, en 1980, à travailler comme agent de liaison pour le secrétaire du district de Karimnagar du groupe CPI (ML) KS. En 1983, il est devenu commandant du Sirpur dalam et, en 1992, il est devenu membre du comité divisionnaire, puis membre du comité central aux côtés de Modem Balakrishna, alias Manoj, et de Pratap Reddy Ramachandra Reddy, alias Chalapathi. Prakash, 43 ans, est originaire de Mandamarri, dans le district de Mancherial. La pression est extrême sur l’insurrection maoïste. Depuis janvier 2024, huit membres du comité central du CPI (maoist) se sont rendus et huit autres ont été tués lors d’affrontements. La police a indiqué que sept membres du comité central étaient toujours dans la clandestinité : Muppala Laxman Rao, le nouveau secrétaire général, Thippili Tirupathi, Paka Hanumanthulu, Misir Besra, Anal Da, Madavi Hidma et Majjidev.

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Depuis le 10 octobre, pour dénoncer la pollution toxique et les intoxications répétées provoquées par des fuites de gaz issues du Groupe chimique tunisien (GCT), les habitant·es de Gabès manifestent. Les autorités y ont répondu par une répression brutale : arrestations, détentions et intimidations. Face à l’inaction des autorités devant l’intoxication de centaines de personnes et à la répression des manifestations pacifiques, la section régionale de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) à Gabès a décrété une grève générale qui a eu lieu le 21 octobre, rassemblant plus de 100 000 personnes. Ces manifestations, nées de la colère, ont été suivies d’une répression massive : perquisitions nocturnes, arrestations et détentions arbitraires. En moins de deux semaines, plus de 150 personnes ont été interpellées, dont 44 ont été placées en détention provisoire.