Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Lundi 30 mars, à 6h30 du matin, l’entreprise d’électricité publique DIE, avec l’appui de deux équipes de la police anti-émeute grecque, a coupé l’électricité de la coopérative autogérée Vio.Me. Cette manœuvre vise a saboter la production de l’usine et de permettre ainsi à la famille Filippou, propriétaire du site, de le vendre au plus offrant. Vio.Me est un emblème de l’autogestion ouvrière. Fermée suite à la crise financière de 2008, elle a été occupée et ré-ouverte par une trentaine de travailleurs. Ces derniers ont reconverti la production et produisent maintenant depuis 2013, par eux-mêmes, du savon et des produits d’entretien selon des critères écologiques. Les produits sont vendus au prix de production, qu’ils calculent d’après une planification de la production pour assurer la rémunération des travailleurs de l’usine. Plus d’infos ici.

L'entreprise Vio.Me

L’entreprise Vio.Me

Dossier(s): Grèce Tags:

Dimanche 19 avril, Des éléments du 61e bataillon d’infanterie des Forces Armées Philippines (AFP, l’armée gouvernementale) ont abattu un mineur et arrêté douze autres. Ils prétendent que ces jeunes civils étaient des membre de la New People’s Army (NPA) avec lesquels ils avaient eu un accrochage la veille. La guérilla dément cependant la version gouvernementale selon laquelle il y aurait eu des combats entre ses troupes et l’AFP. Elle affirme que les prisonniers et le jeunes tué sont en réalité de simples civils non-armés. Plus d’infos ici et ici.

Militaires philippins

« La Caravane de solidarité » qui distribue des denrées alimentaires ainsi que des produits de première nécessité à des personnes dans le besoin a vu la police débarquer en force pour stopper leur action. Alors que plus d’une soixantaine de personnes étaient au point de distribution, le véhicule de l’association a été saisi « pour éviter tout risque de récidive ». La responsable a été emmenée au commissariat pour y être longuement interrogée. Selon le responsable de la police « l’association n’a pas les autorisations officielles ».

Dossier(s): Confinement Suisse Tags:

Dimanche 19 avril au soir la police est intervenue pour arrêter deux personnes dans un quartier de Turin. Selon des témoins, le contrôle d’identité a été violent. Les habitants du quartier et parmi eux les occupants d’un immeuble réquisitionné (Serrande Occupate) sont descendus dans la rue en réaction aux agissements violents de la police. 4 militants de Serrande ont été arrêtés et amenés au poste pour des contrôles d’identité.

https://www.youtube.com/watch?v=If_C8__-mLY

Dossier(s): Italie Tags:

Au lendemain de graves exactions policières à Villeneuve-la-Garenne (voir notre article), des révoltes ont éclaté en fin de soirée dans la ville. Affrontements avec la police, feux d’artifice, voitures incendiées, de nombreux jeunes ont riposté aux humiliations et aux violences de la police. Des scènes similaires ont eu lieu dans plusieurs villes notamment en région parisienne et dans le quartier du Mirail à Toulouse.

A Villeneuve-la-Garenne, un journaliste sur place a été violemment arrêté et relâché quelques heures plus tard.

A Villeneuve-la-Garenne, révoltes contre les violences policières.

Affrontements samedi soir dans le camp de migrants de Vial sur l’île de Chios où un incendie a été allumé, après l’annonce de la mort d’une réfugiée irakienne habitant le camp. Malade, la demandeuse d’asile âgée de 47 ans avait été hospitalisée dans un hôpital local. Elle a été testée au Civid-19 et le test était négatif selon la grecque. Le camp, prévu pour 1000 personnes, en héberge actuellement 5000. Plusieurs cas de coronavirus ont été signalés dans les camps de réfugiés en Grèce.

L'incendie au camp de Chios

Şefik Sarıkaya est un révolutionnaire originaire de Turquie emprisonné en France pour ses engagements politiques. Le 20 décembre 2012, il a été condamné à 8 ans d’emprisonnement pour « association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Il lui est notamment reproché d’avoir organisé un concert de Grup Yorum (voir notre article) ou encore d’avoir organisé des collectes pour des prisonniers politiques en Turquie. Le tribunal d’application des peines vient d’annoncer sa libération le 21 avril prochain. Le 8 avril dernier, la préfecture de la Loire lui a adressé un courrier lui signifiant qu’il allait être extradé vers la Turquie à sa libération. Son comité de soutien refuse son extradition et exige l’arrêt de la collaboration entre le gouvernement français et l’État fasciste turc.

Il y a actuellement cinq personnes au Centre de Rétention de Cornebarrieu, où sont habituellement enfermés en moyenne plus de quatre-vingts étrangers. Trois prisonniers ont acceptés de communiquer au sujet de leur condition d’arrestation, de leur condition de détention et sur les abus qu’ils subissent. Leurs témoignages (retrouvables ici) font état de violences physiques et psychologiques de la part de certaines personnes travaillant au sein de l’institution.