Lors du mouvement des Gilets jaunes, en plus de manifestations dans les grandes villes françaises, des milliers de ronds-points étaient bloqués, des autoroutes et des péages paralysés. C’est suite à ce mouvement que le gouvernement français fait passer au Parlement la  «loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur» (LOPMI). Une batterie de mesures autoritaires qui va généraliser les «amendes forfaitaires délictuelles». Créées en 2016, ces amendes permettent aux policiers de prononcer une sanction pénale en-dehors de tout procès. Le policier administre directement la peine, sans juge, sans débat, sans possibilité de se défendre. Ces «amendes délictuelles» sont prévues très lourdes en cas de blocages de routes et d’occupations de lieux d’études. Des amendes de 500 à 1000€ sanctionneraient les lycéen-nes et étudiant-es qui occuperaient leurs facs ou leurs bahuts. Des amendes de 800 à 1600€ frapperaient ceux qui «entravent la circulation» ce qui peut signifier aussi bien barrer une autoroute que marcher en-dehors des parcours officiels ou occuper un rond-point). La LOPMI a été adoptée le 18 octobre en première lecture par le Sénat. Elle est actuellement débattue au Parlement.

Un commando maoïste a arrêté un habitant du village de Kunasalu, dans la région de Baliguda (Kandhamal), l’a emmené dans une jungle proche et l’a exécuté. Des affiches ont annoncé que l’exécution de cet indicateur de police devait servir de mise en garde. La semaine dernière, une cadre maoïste a été tuée par les forces de sécurité dans la forêt de Sindhi, à la frontière entre Kandhamal et Kalahandi. Une cache d’armes et de munitions a été saisie sur les lieux. Les maoïstes ont affirmé que l’exécution de l’informateur faisait partir des représailles contre cette opération. Plus tard dans la journée, environ 15 à 20 maoïstes ont occupé un chantier de construction d’une route à environ 10 km de Kunasalu. Ils ont incendiés machines et équipements.

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Dans la matinée de lundi 17 octobre, au 32e jour du soulèvement, des étudiants ont manifesté notamment à la faculté dentaire, l’Université des sciences médicales et l’Université des sciences sociales de Téhéran, à la faculté de médecine d’Ardebil, l’Université Azad de Chahrekord, celle de Najaf Abad d’Ispahan, celle du Golfe Persique à Bouchehr, celle de Sari, et celle des Arts de Tabriz. Des agents en civil ont attaqué les étudiants d’Ardebil, mais ceux-ci se sont défendus. A Tabriz aussi, des affrontements entre les étudiants et les forces de sécurité a éclaté. À Machad, de jeunes insurgés ont mis le feu à un préfabriqué de la police. Dimanche soir, dans différents quartier de Téhéran, dont Ekbatan, Chouch, Kachani, Tajrish, Jordan, Niavaran, Chitgar, Tehranpars, Seyed Khandan, etc., les gens ont manifesté, allumé des feux et bloqué des rues. Dans la soirée de dimanche, diverses villes, dont Yazd, Ispahan, Machad, Karadj, Shahrekord, et d’autres ont été le théâtre de manifestations nocturnes, de slogans lancés depuis des immeubles et d’affrontements avec les forces répressives. A Ispahan, les jeunes ont bloqué des rues avec des feux tout en criant « à bas le tyran qu’il soit chah ou mollah ». À Yazd, les habitants de la région d’Imamshahr ont affronté les forces de sécurité et allumé des feux sur les routes. Quant aux travailleurs du pétrole d’Assalouyeh, d’Abadan et de Bandar Abbas, ils poursuivent leur grève en soutien au soulèvement.

A Téhéran, les familles des prisonniers ont manifesté devant la prison d’Evine pour protester contre la tuerie de samedi soir. On en sait plus sur ces événements. Alors que les prisonniers des quartiers 7 et 8 étaient en promenade, la Garde spéciale a déclenché une expédition punitive parce que les prisonniers politiques avaient scandés « à bas Khamenei ». Les gardes ont lancé des gaz lacrymogènes, tirés des balles réelles et des plombs et ont chargé les prisonniers à coups de matraque. Les gardes ont emmenés 50 prisonniers du quartier 8, où sont détenus les prisonniers politiques. 15 d’entre eux ont été emmenés à la clinique de la prison en raison de leurs nombreuses blessures et les autres ont été transférés à la prison de Gohardacht et dans des lieux inconnus. Dans le quartier 7, pour parer aux gaz lacrymogènes, les prisonniers ont usé de couvertures. Le quartier 7 a pris feu et plus de 60 personnes ont été tuées et blessées à la suite de tirs de balles réelles. Les prisonniers de quartier 4 (un mix de prisonniers sociaux et politiques) ont forcé la sortie de leur quartier. Les affrontements entre les prisonniers du quartier 8 et les gardes se sont intensifiés. Ces affrontements, ces tirs à plombs ou à belles de guerre, les slogans et les passages à tabac des prisonniers se sont poursuivis jusqu’à une heure et demie du matin. Jusqu’au lendemain, des prisonniers blessés ont non seulement été laissés sans soin, mais ont dû subir de nouveaux coups.

Une soirée d’information est co-organisée, ce vendredi 21 octobre à 19H, au Sacco-Vanzetti (54 chaussée de Forest, 1060 Bruxelles), par le Secours Rouge et le groupe La Lutte. Après un court rappel historique, un camarade iranien, communiste, membre du  Comité de défense de la lutte du peuple iranien, exposera la situation actuelle et répondra aux questions de l’assistance.

 

 

Ce mardi, près de 150 élèves du lycée Joliot-Curie de Nanterre avaient organisé un blocus, après avoir manifesté pacifiquement une première fois lundi. Ils protestaient contre la mutation d’un enseignant syndicaliste. La police est intervenue sur les lieux et ont fait usage de matraques et de gaz lacrymogène. Vers 11 heures, soit quatre heures après les premières fouilles, les policiers présents ont à nouveau chargé les élèves d’une violence inouïe. Ils ont essuyé des jets de projectiles et des tirs de feux d’artifices. 14 personnes (dont dix lycéens de l’établissement) ont été interpellés et placés en garde à vue. A la suite de quoi des parents se sont rassemblés mardi soir devant le commissariat de Nanterre pour exiger leur libération (photo). Le maire de la ville a lui reçu certains parents. Cinq interpellés étaient toujours en garde à vue ce mardi pour « attroupement armé par des individus masqués, outrages et violences volontaires aggravées par armes, en réunion et sur personne dépositaire de l’autorité publique ».

La guérilla colombienne de l’Armée de libération nationale (ELN) et le gouvernement colombien reprendront en novembre les négociations de paix suspendues en 2019, ont annoncé mardi les parties dans un communiqué commun lu à l’issue d’une réunion à Caracas entre les représentants des parties. « Quand reprendrons nous? Le communiqué le dit: après la première semaine de novembre » dans des « lieux tournants » entre les pays garants, le Venezuela, Cuba et la Norvège, a ensuite précisé à la presse Antonio Garcia, commandant de l’ELN (photo). Les représentants de l’ELN étaient depuis quatre ans à Cuba où s’est tenu le précédent round de négociations, suspendu en 2019 par l’ancien président colombien, le conservateur Ivan Duque, après un attentat contre une école de police qui a fait 22 morts, outre l’assaillant. Après avoir été sous le coup de mandats d’arrêts internationaux, ils ont pu quitter Cuba dimanche dans le cadre de nouvelles négociations de paix promises par le nouveau président colombien Gustavo Petro. Investi en aout, M. Petro, premier président de gauche et ancien guérillero lui-même, travaille sur un plan de « paix totale ». Il a notamment affirmé sa volonté de négocier avec l’ELN mais aussi avec les dissidents des ex-FARC qui rejettent l’accord de paix de 2016 (voir notre article).

Antonio Garcia, commandant de l’ELN

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Le 28 mai 2015 avaient été retrouvés, dans une villa de Biarritz, 26 pistolets et revolvers, un millier de munitions, plusieurs kilos de produits entrant dans la composition d’explosifs et quelque 700 plaques minéralogiques vierges avec une presse pour les imprimer (photo). Plus de sept ans plus tard, l’occupante des lieux et l’un de ses amis comparaissent pour association de malfaiteurs terroriste et, pour le second, transport, détention d’armes et recel, avec la qualification terroriste. Né en France mais originaire de Pampelune, ce dernier a quitté la France pour le Mexique entre 1986 et 1998, après l’émission d’un mandat d’arrêt de Madrid contre lui, des poursuites plus tard abandonnées. Cet homme de 58 ans a reconnu jeudi à la barre avoir entreposé les armes dans la maison. Il a maintenu ne jamais avoir été membre de l’ETA, se présentant comme un sympathisant de la gauche nationaliste. A l’audience, il a soutenu avoir agi dans le cadre du «processus de paix», en vue d’une remise de ces armes aux autorités. En 2011, l’ETA avait annoncé la fin de la lutte armée et entamé début 2014 un processus unilatéral de désarmement, en lien avec la Commission internationale de vérification (CIV), non reconnue par Madrid et Paris. C’est le 8 avril 2017 que l’organisation  a annoncé son «désarmement total» avant, le 3 mai 2018, de déclarer sa dissolution.

L’Association du personnel ministériel de l’éducation (HEMSA) avaient organisé une manifestation près de la résidence du ministre de l’éducation de l’Haryana, à Jagadhri,  dimanche. Au cours de leur manifestation, des centaines de travailleurs de l’éducation se sont dirigés vers la résidence du ministre, mais ils ont été arrêtés par les forces de police dépêchées par l’administration du district. Les travailleurs de l’éducation a pour principales revendications le transfert des employés affectés dans des lieux éloignés de leur domicile vers des postes proches, le versement d’un salaire conforme à celui de l’État du Pendjab et le retrait de la décision de fusionner des écoles. Les manifestants ont été arrêtés par des barricades placées par la police. Lorsque les manifestants ont tenté de briser les barricades par la force, la police a eu recours à des canons à eau.

 

Il s’agit peut-être de la plus grande violation de cybersécurité de l’histoire de la Chine. Un hacker prétend avoir volé les données personnelles d’un milliard de ses concitoyens. La fuite proviendrait d’une fuite de la base de données de la police de Shanghai. Ce piratage massif comprendrait non seulement les noms, prénoms et adresses des victimes, mais aussi leurs lieux de naissance, copies de cartes d’identité ou encore numéros de téléphone. Le butin du hacker contiendrait aussi des rapports de casiers judiciaires, pour des crimes et délits remontant jusqu’en 1995. Un échantillon des 23 téraoctets de données mises en vente aurait déjà fait l’objet d’une étude approfondie, et confirmerait l’authenticité des données volées. Les premières hypothèses quant à cette fuite suggèrent pour le moment une faille de la société Cloud Computing Aliyun, qui appartient au géant chinois Alibaba (également propriétaire d’AliExpress). Les bases de données de la police de Shanghai sont en effet hébergé sur les serveurs de l’entreprise fondée par Jack Ma. Le groupe a annoncé qu’une enquête avait été ouverte.

Suite à l’échec des négociations, amorcées avec les autorités universitaires, les étudiants sortants de l’Université Julius Nyerere de Kankan ont manifesté lundi 18 juillet contre le nouveau système de notation. Ils ont bloqué durant toute la matinée les quatre grandes entrées de l’université et perturbé la circulation au centre-ville. Les autorités universitaires ont fait appel aux forces de l’ordre, qui sont intervenues violemment pour disperser les manifestants à coups de gaz lacrymogène. Pendant plus de 3 heures, le centre-ville de Kankan a été paralysé par des jets de pierres des étudiants d’un côté, et des tirs de gaz lacrymogène par les agents des forces de l’autre. Des véhicules appartenant aux corps professoral et aux encadreurs ont été caillassés. Les vitres de certains locaux universitaires ont été aussi brisées. Tous les carrefours menant au campus ont été barricadés.

La descente du convoi du préfet sur les lieux n’a fait que mettre de l’huile sur le feu. Pendant une quinzaine de minutes, Aziz Diop n’a pas pu convaincre les étudiants de dégager les barricades. Le préfet s’est fait huer par les manifestants avec des slogans du genre : « préfet zéro, préfet zéro ». Les agents ont fini par prendre le dessus sur les manifestants, et les barricades ont été levées. Le tout sur fond d’interpellation de plusieurs étudiants par les forces de l’ordre.

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