Deux militants du groupe anarchiste Rouvikonas sont poursuivis pour l’exécution d’un agresseur et dealer en 2016, par une milice anarchiste, à Exarchia (voir notre article). Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas risquent la prison à vie. Le premier témoin à charge était une habitante du quartier de Kifissia qui fréquentait autrefois Exarcheia. Mais au lieu d’accuser Giorgos et Nikos, elle a subitement démasqué la police. Elle a tout d’abord dévoilé qu’elle n’était pas du tout à Exarcheia le jour de l’exécution et que ce qu’elle devait dire dans ce procès lui avait été dicté. Elle a précisé que la police lui avait promis de l’aider dans ses affaires personnelles (poursuites pour trafic de drogue) si elle témoignait contre les deux accusés. Elle a ajouté qu’elle n’avait jamais vu les deux anarchistes.

Après ce témoignage accablant sur la façon dont le complot a été organisé par la police grecque, les deux autres témoins à charge ont enfoncé le clou. Tout d’abord, une infirmière d’EKAB (le samu grec) a dit qu’elle ne savait absolument rien. Puis, le troisième témoin a fait savoir qu’il ne reconnaissait ni Giorgos ni Nikos, alors qu’il était sur les lieux de l’exécution : c’est le principal témoin oculaire. Après cette première étape calamiteuse, le procès a été ajourné au vendredi 29 octobre à 11h00.

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En novembre 2020, la police antiterroriste du Royaume-Uni a mené une série de perquisitions coordonnées contre le site internet 325.nostate.net, un site qui était une des sources de notre propre site. Différents lieux de l’Angleterre du sud-ouest ont été ciblés et une personne a été arrêtée et mise en accusation en vertu de la Loi antiterrorisme. Les chefs d’inculpation sont : être l’administrateur du site, le financement du terrorisme par le biais du dit site, ainsi que la collecte et la diffusion de matériel utile à des fins terroristes. La personne inculpée, l’anarchiste Toby Shone, a été en liberté sous caution entre novembre 2020 et février 2021, quand il a été arrêté à nouveau et envoyé dans la prison de Wandsworth, à Londres. Courant septembre, Toby sera probablement transféré à la prison de Bristol. Son procès commencera le 6 octobre au tribunal de Bristol.

Des affrontements ont opposé jeudi pour la deuxième journée consécutive des manifestants aux forces de l’ordre à Kherrata, le berceau du mouvement antirégime Hirak, dans l’est de l’Algérie. Ces heurts se sont produits à la suite de l’interdiction par les autorités d’une marche de soutien aux prisonniers politiques. Les affrontements de mercredi se sont prolongés jusque tard dans la nuit et plusieurs personnes ont été arrêtées (elles auraient depuis été relâchées). Jeudi, vers 11 heures du matin, des manifestants ont tenté de se rassembler mais des forces anti-émeutes ont été déployées sur le terrain. Des renforts de police sont arrivés sur les lieux depuis Béjaia et la wilaya de Sétif. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc blessant plusieurs manifestants notamment à cause de tirs tendus.

Deux jours d'affrontements à Kherrata dans le cadre du Hirak

Deux jours d’affrontements à Kherrata dans le cadre du Hirak

La poétesse Kerima Lorena « Ka Ella » Tariman, ainsi qu’un maoïste connu sous le pseudonyme de « Pabling » ont été tués par les militaires de l’armée philippine à Silay City (Negros Occidental), le vendredi 20 août. Née en 1979, Tariman est entrée à l’Université en 1996 comme étudiante en journalisme. Elle a quitté l’université quatre ans plus tard pour s’impliquer dans le travail communautaire. Elle entame alors une oeuvre littéraire, écrivant principalement de la poésie, qui sera publiée dans de nombreux journaux et qui lui vaudra la réputation de meilleure poète de sa génération. En 2000, alors qu’elle était rédactrice en chef du Philippine Collegian, elle a été arrêtée et détenue alors qu’elle se trouvait dans la province d’Isabela pour faire des recherches sur les communautés paysannes locales. «J’espérais seulement mieux comprendre la situation des paysans dans cette région», avait-elle déclaré dans une interview en 2012 « Mais toute l’expérience, de la vie avec les paysans à mon arrestation et ma détention, est une leçon indispensable sur la réalité de la lutte des classes. »

Elle avait rejoint la guérilla maoïste sans cesser d’écrire, et était devenue un cadre dirigeant du Commandement Roselyn Jean Pelle de la Nouvelle Armée Populaire. La fusillade dans laquelle elle a été tuée a duré 35 minutes, opposant une dizaine de maoïstes à un détachement du du 79e bataillon d’infanterie entre la NPA et le 79e bataillon d’infanterie. Un soldat gouvernemental a également été tué lors de la fusillade. Un fusil M16 et un sac à dos contenant des téléphones portables, un hamac et des ponchos ont été récupérés par les militaires sur les lieux.

La loi relative aux mesures de police administrative lors d’une situation d’urgence épidémique, connue sous le nom générique de « loi pandémie » a été publiée vendredi par le Moniteur belge, plus d’un mois après son adoption, le 15 juillet, par la Chambre. Cette loi donne au gouvernement fédéral la possibilité de déclarer une situation d’urgence épidémique pour une durée de maximum trois mois, par un arrêté royal. Chaque arrêté royal déclarant ou prolongeant cette situation prendra effet immédiatement, mais devra être confirmé par la Chambre dans un délai de quinze jours. À défaut de confirmation, l’arrêté devient caduc.

Dès la situation d’urgence déclarée, le gouvernement pourra adopter plusieurs mesures de police administrative concerneront l’accès au territoire belge, la limitation d’accès ou la fermeture d’une ou plusieurs catégories d’établissements ainsi que des lieux de réunion, la limitation ou l’interdiction des rassemblements, la limitation ou l’interdiction des déplacements, la fixation de conditions d’organisation du travail et la détermination de mesures de protection sanitaire. Le gouvernement pourra aussi définir des modalités pour des réquisitions. Lorsque les circonstances locales l’exigent, les gouverneurs et bourgmestres pourront prendre des mesures renforcées.

Les infractions constatées aux mesures édictées pourront être sanctionnées d’une amende d’un à 500 euros, d’une peine de travail de 20 à 300 heures, d’une peine de probation autonome de six mois à deux ans, d’une peine de surveillance électronique d’un mois à trois mois ou d’une peine d’emprisonnement de maximum trois mois. Ces condamnations seront retirées du casier judiciaire trois ans après la décision

Police Fédérale

Police Fédérale

Une colonne de guérilleros maoïstes a attaqué samedi un site d’extraction de minerai de fer dans le district de Narayanpur de l’état du Chhattisgarh. Ils ont incendié au moins quatre véhicules engagés dans des travaux de construction de routes. La production n’a pas encore commencé sur ce site qui a été attribuée à Jayaswal Neco Industries Limited (JNIL), mais des travaux de pré-exploitation au sol sont en cours sur le site – et c’est ce chantier qui a été attaqué. Alertées de l’attaque, les forces de sécurité se sont précipitées sur les lieux et une fusillade a éclaté entre elles et les guérilleros.

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Le 16 juin a eu lieu un rassemblement éclair devant le siège belge d’Axa à Bruxelles. Une vingtaine de militant.e.s se sont réuni.e.s en déployant une banderole géante appelant au boycott de Axa pour son rôle de soutien à la politique de colonisation de l’État sioniste et appeler à la libération de George Abdallah. Les manifestant.e.s se sont dispersé.e.s après l’arrivées des forces de l’ordre sur les lieux de la manifestation. Cette action avait lieu dans le cadre de la semaine d’action pour la  libération de George Abdallah.

Lire le communiqué de Classe Contre Classe.

La Casita est une occupation pour femmes et enfants située à Laeken. C’était le dernier immeuble ouvert dans le cadre de la Campagne de réquisition solidaire. Malgré le moratoire interdisant les expulsion, le bourgmestre Close a pris un arrêté d’expulsion avec effet immédiat. La police est entrée dans les lieux pour expulser les occupantes. Pour contourner le moratoire, Close invoque des problèmes de salubrité. Outre l’hypocrisie consistant à mettre 15 femmes et des enfants à la rue pour prétendre les protéger de l’insalubrité, le fait est que ce bâtiment (appartenant à la ville de Bruxelles et vide depuis longtemps) est adapté pour du logement et des travaux de sécurisation étaient en cours.

Deux membres présumés de la NPA, la branche armée du Parti Communiste des Philippines, ont été tués pas des militaires le 17 avril à Purok Yuring, (Hinoba-an). C’est un détachement du 15e bataillon d’infanterie qui participait à une opération anti-guérilla qui a tué les deux hommes. Les militaires ont récupéré deux pistolets, des téléphones portables, des documents et des effets personnels sur les lieux.