Un tribunal spécial du Chhattisgarh a acquitté les 121 accusés arrêtés par la police de l’État dans le cadre de l’embuscade maoïste de Burkapal en 2017 à Sukma, dans laquelle 25 paramilitaires de la CRPF avaient été tués (voir nos articles ici et ici). Le tribunal spécial, qui a prononcé le jugement vendredi, a déclaré que l’accusation n’a pas pu prouver que les accusés, des tribaux qui étaient derrière les barreaux depuis près de cinq ans, étaient soit sur les lieux de l’incident, soit en possession d’armes ou d’explosifs, soit même membres du PCI(maoïste). « Il est donc clair que l’accusation n’a pas réussi à prouver ses arguments contre les accusés au-delà de tout doute raisonnable », a déclaré la cour du juge Dipak Kumar Deshlahare en acquittant tous les accusés.

L’embuscade de Burkapal s’était produite alors qu’une équipe de 70 soldats du 74e bataillon de la CRPF était partie assurer la sécurité de la construction d’une route à Burkapal, à Sukma, le 24 avril 2017. À la suite de cette embuscade, la police du Chhattisgarh avait raflé 121 tribaux de différents villages de la région. Tous ont été arrêtés en 2017 et sont restés en prison jusqu’à vendredi. Un accusé s’est avéré être mineur, tandis qu’un autre est mort en détention.

 

Dossier(s): Inde-Népal

Lina E., une Lipsienne de 26 ans, est accusée par le parquet fédéral d’avoir mis en œuvre et participé à des attaques contre 6 néo-nazis à Leipzig, Eisenach et Wurzen entre 2018 et 2020. Trois autres prévenus comparaissent également pour “appartenance à une organisation criminelle” et “violences avec coups et blessures” depuis septembre 2021 devant la Cour d’appel de Dresde. Outre les quatre accusés, le parquet fédéral vise d’autres personnes qui font encore l’objet d’une enquête, dont une passée dans la clandestinité. A la mi-juin le parquet a décidé de relancer l’enquête sur le mouvement antifasciste de Leipzig et a fait perquisitionner plusieurs appartements. Cette nouvelle vague répressive résulte du fait qu’un autre co-accusé a fait des déclarations détaillées aux, alors que jusque là, tous les accusés avaient gardé le silence.

Johannes D. aurait collaboré à pas moins de sept interrogatoires et ses déclarations remplissent environ 140 pages de dossier. Elles concernent aussi des actes qui n’avaient pas débouchés sur une inculpation, comme l’attaque d’une agente immobilière de Leipzig en 2019. Lina E. avait été soupçonnée mais le parquet de Dresde avait classé l’enquête faute de preuve. Johannes D. se trouve dans un programme de protection des témoins. Les milieux de gauche l’avaient dénoncés et chassés il y a plusieurs mois, car on lui reprochait des agressions sexuelles. Les déclarations de Johannes D. devraient avoir une influence sur le procès de Lina. Jusqu’à présent, il n’y avait pas de preuves directes de la participation des quatre accusés aux agressions contre les néo-nazis. Les témoins n’ont pas pu identifier les agresseurs cagoulés. L’accusation s’appuie plutôt sur des indices et sur le fait que certains prévenus avaient été arrêtés près du lieu d’une attaque. Les déclarations de Johannes D. sont d’autant plus précieuses pour l’accusation.

 

 

Dossier(s): Allemagne

La police belge est en voie d’adopter le marquage « Battenburg » sur ses véhicules, soit un damier jaune et bleu, à l’anglaise. Ce nouveau look, déjà en vigueur à Anvers fin avril 2021, est testé dans plusieurs zones de police du pays, dans le cadre d’un projet pilote. Les grosses unités de la police fédérale suivront.

C’est l’occasion de rappeler notre dossier sur les véhicules de maintien de l’ordre à Bruxelles
… et la présence de plusieurs autres dossiers sur ce site comme celui sur les lieux de détention à Bruxelles.

Mardi en début d’après-midi, de jeunes manifestants cagoulés ont bloqué la rue Barranquilla à proximité de l’Université d’Antioquia, au nord de Medellin, ils y ont jeté quelques grenades artisanales. Les forces anti-émeutes, les ESMAD , sont arrivées et des affrontements ont eu lieu jusqu’aux portes aux portes de Barranquilla. Les autorités de l’université ont suspendu les activités académiques, culturelles, sportives et administratives, et ont également ordonné à la communauté éducative de quitter les lieux pour éviter tout risque.

Quelque 79 Palestiniens ont été blessés, vendredi, lors d’affrontements avec l’armée israélienne, dans le nord et dans le sud de la Cisjordanie. Dix personnes ont été touchées par des balles en caoutchouc, tandis que d’autres ont été victimes d’asphyxie, suite à l’inhalation de gaz lacrymogène. Le Croissant-Rouge palestinien a pris en charge 78 blessés, lors d’affrontements ayant eu lieu dans les villages près de la ville de Naplouse (nord). Neuf Palestiniens ont été touchés par des balles en caoutchouc à mont Sabih, dans la ville de Beita, au sud de Naplouse. 52 personnes ont été asphyxiées suite à l’inhalation de gaz lacrymogène dans la même région, tandis que 17 autres cas ont été signalés à Beit Dajan. Les forces d’occupation ont entravé le travail des équipes médicales du Croissant-Rouge palestinien, les routes menant vers les lieux des affrontements, étant coupées.

 

Environ 150 antifas ont effectué une manifestation surprise dans l’est de Leipzig. Ils ont tagué les murs, fait des barricades de containers enflammés et lancés divers projectiles vers la police à son arrivée, endommageant une voiture de patrouille. Ils ont aussi brisé les vitres et tiré des engins pyrotechniques contre la mosquée de l’Union turco-islamique pour les affaires religieuses (DITIB). Le DITIB dépend directement de l’Etat turc et ses mosquées sont moins des lieux de culte que des centres de propagande fasciste de l’AKP. Les dommages sont d’environ 30 000 euros. La police a arrêté douze personnes et les a placées en garde à vue. L’enquête est en cours.

 

Lundi 11 octobre, Fabien Bauduin, ancien responsable syndical à Solidaires 21 était jugé au tribunal correctionnel de Dijon pour « participation a un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destructions de biens ». Le 1er décembre 2018, acte III des gilets jaunes, Fabien Bauduin participait à cette manifestation historique, pendant laquelle des affrontements avaient eux lieux tout l’après-midi dans la rue de la Préfecture. Comme ailleurs en France, les policiers avaient été complètement débordés par les manifestant·es et avaient du se contenter de protéger la préfecture de manière statique, repoussant les assaut des émeutier·es. Le syndicaliste avait été interpellé à son domicile le 18 décembre et mis en examen le soir même. Le procureur de la république réclamait 8 mois de prison avec sursis, 2.000 euros d’amende et 5 ans de privation de droits civiques.

Les grilles de la mairie de Dijon le 18 décembre 2018

 

Dossier(s): France - Autres sujets Tags:

Deux militants du groupe anarchiste Rouvikonas sont poursuivis pour l’exécution d’un agresseur et dealer en 2016, par une milice anarchiste, à Exarchia (voir notre article). Giorgos Kalaitzidis et Nikos Mataragkas risquent la prison à vie. Le premier témoin à charge était une habitante du quartier de Kifissia qui fréquentait autrefois Exarcheia. Mais au lieu d’accuser Giorgos et Nikos, elle a subitement démasqué la police. Elle a tout d’abord dévoilé qu’elle n’était pas du tout à Exarcheia le jour de l’exécution et que ce qu’elle devait dire dans ce procès lui avait été dicté. Elle a précisé que la police lui avait promis de l’aider dans ses affaires personnelles (poursuites pour trafic de drogue) si elle témoignait contre les deux accusés. Elle a ajouté qu’elle n’avait jamais vu les deux anarchistes.

Après ce témoignage accablant sur la façon dont le complot a été organisé par la police grecque, les deux autres témoins à charge ont enfoncé le clou. Tout d’abord, une infirmière d’EKAB (le samu grec) a dit qu’elle ne savait absolument rien. Puis, le troisième témoin a fait savoir qu’il ne reconnaissait ni Giorgos ni Nikos, alors qu’il était sur les lieux de l’exécution : c’est le principal témoin oculaire. Après cette première étape calamiteuse, le procès a été ajourné au vendredi 29 octobre à 11h00.

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En novembre 2020, la police antiterroriste du Royaume-Uni a mené une série de perquisitions coordonnées contre le site internet 325.nostate.net, un site qui était une des sources de notre propre site. Différents lieux de l’Angleterre du sud-ouest ont été ciblés et une personne a été arrêtée et mise en accusation en vertu de la Loi antiterrorisme. Les chefs d’inculpation sont : être l’administrateur du site, le financement du terrorisme par le biais du dit site, ainsi que la collecte et la diffusion de matériel utile à des fins terroristes. La personne inculpée, l’anarchiste Toby Shone, a été en liberté sous caution entre novembre 2020 et février 2021, quand il a été arrêté à nouveau et envoyé dans la prison de Wandsworth, à Londres. Courant septembre, Toby sera probablement transféré à la prison de Bristol. Son procès commencera le 6 octobre au tribunal de Bristol.

Des affrontements ont opposé jeudi pour la deuxième journée consécutive des manifestants aux forces de l’ordre à Kherrata, le berceau du mouvement antirégime Hirak, dans l’est de l’Algérie. Ces heurts se sont produits à la suite de l’interdiction par les autorités d’une marche de soutien aux prisonniers politiques. Les affrontements de mercredi se sont prolongés jusque tard dans la nuit et plusieurs personnes ont été arrêtées (elles auraient depuis été relâchées). Jeudi, vers 11 heures du matin, des manifestants ont tenté de se rassembler mais des forces anti-émeutes ont été déployées sur le terrain. Des renforts de police sont arrivés sur les lieux depuis Béjaia et la wilaya de Sétif. Les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc blessant plusieurs manifestants notamment à cause de tirs tendus.

Deux jours d'affrontements à Kherrata dans le cadre du Hirak

Deux jours d’affrontements à Kherrata dans le cadre du Hirak