Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police péruvienne a arrêté hier dimanche, après des années de recherche, Adelina Mariluz Trujillo dans le secteur de Campo Grande du district de Pueblo Nuevo à Huánuco. Adelina Mariluz Trujillo, la « camarade Susana » du PCP-SL, âgée de 64 ans, était recherchée pour ses responsabilité dans la comité régional du Huallaga. Elle faisait l’objet d’une avis de recherche de la Chambre pénale nationale. Adelina Mariluz Trujillo avait échappé à la police en quittant son domicile à Ventanilla pour se rendre dans le Haut Huallaga.

Guérilleros maoïstes dans le Huallaga

98 personnes interpellés ont reçu une contravention de 4e classe 135e pour participation à une manifestation interdite, après avoir participé à la manifestation des Gilets jaunes à Amiens (voir notre article). Puis, 24 personnes ont été contrôlées en possession de masques, gants et d’objets pouvant servir de projectiles. Elles seront reconvoquées ultérieurement. Et quinze personnes ont été placées en garde à vue pour des violences aggravées,dégradations de biens en réunion, notamment des banques, et dissimulation de visage. samedi soir, onze étaient encore en garde à vue.

Les manifestants attaquent un banque à Amiens

Des incidents ont eu lie à Barcelone devant le siège de la société de livraison à domicile Glovo. Une centaine des travailleurs, livreurs cyclistes et motocyclistes, se sont rassemblés dimanche après-midi devant la porte de l’entreprise pour protester contre le décès d’un collègue, renversé par un camion poubelle la nuit précédente. Les travailleurs ont dénoncé la précarisation à laquelle l’entreprise les soumet. Pour maximaliser ses profits, l’entreprise engage de nombreux travailleurs sont étrangers et ne connaissent pas la ville ou la langue, mais pour qui s’est une rare possibilité de trouver un emploi puisqu’il leur suffit d’avoir un vélo et de s’inscrire pour 50 euros. Les manifestants ont barricadé la rue avec leurs bicyclettes et ont brûlé les sacs à dos jaunes avec lesquels ils distribuent les colis.

Rassemblement devant le siège de Glovo

Dimanche 26 mai, Leyla Güven a annoncé qu’elle cessait la grève de la faim qu’elle menait pour mettre fin aux mesures d’isolement imposées à Öcalan. Elle avait initié cette grève le 7 novembre 2018 et avait ensuite été rejointe par des milliers de prisonniers, ainsi que par des dizaines de militant·e·s au Kurdistan, en Europe et ailleurs.

Hier, Öcalan a remis un message, via ses avocats, dans lequel il demandait de mettre un terme à ces grèves. Conformément au message d’Ocalan, une porte parole des 7 mille prisonniers en Turquie, a alors annoncé la cessation de celles-ci. Cette grève se termine également puisque Leyla Güven estime avoir atteint son objectif en mettant fin aux mesures d’isolement (voir notre article).

Une affiche de solidairté avec Leyla Güven (archive)

Le 17 mai, Reni Desmiria, la secrétaire du syndicat de l’usine de fruits de mer Bumi Menara Internusa (BMI), a été arrêtée, accusée par la direction d’avoir remis un faux certificat d’études secondaires pour pouvoir être embauchée. Elle a été dénoncée à la police par la direction de l’usine, celle-ci ayant insisté pour qu’elle soit arrêtée. La direction réclame la peine maximale dans ce genre de cas en Indonésie, c.-à-d. 6 ans de prison.

Reni Desmiria travaille depuis huit ans à l’usine. Depuis 2012, le SPBMI (syndicat des travailleurs du BMI) s’efforce de mettre un terme aux abus généralisés dans l’usine, notamment le recours massif aux contrats de travail occasionnels, qui créent une insécurité permanente et touchent particulièrement les nombreuses femmes de l’usine. Depuis le 23 mai, le syndicat organise des manifestations pour réclamer sa libération.

Manifestation de soutien à Reni Desmiria

180 policiers ont été déployés pour reprendre le contrôle de la fameuse Rigaer Straße, à Berlin-Friedrichshain, où plusieurs immeubles sont occupés. Des barricades enflammées ont barré la rue vendredi soir et, surtout, la nuit de samedi à dimanche. Les occupants ont résisté à l’intervention de la police en lançant des pierres, des bouteilles de peinture. Un policier a été blessé et une voiture de police endommagée. Il n’y a eu aucune arrestation.

Ce samedi soir à Rigaer Straße

La journée d’hier samedi a vu le retour des manifestations non déclarées de gilets jaunes dans Paris. Deux cortèges ont battu le pavé de la capitale, confrontés à la police qui a fait plusieurs fois usage de grenades lacrymogènes. Ils ont ensuite rallié la place de la République où de nouveaux affrontements ont eu lieu.

A Amiens, où est né le président de la République, les manifestants étaient « aller chercher Macron chez lui ». 2.000 manifestants étaient présents, quelques incidents les ont opposés à la police, et plusieurs vitrines de banques et compagnies d’assurances ont été brisées. Cinq manifestants ont été arrêtés seront jugés en comparution immédiate ce lundi. Quelques incidents aussi à Toulouse où défilaient plusieurs milliers de personnes. Il y aurait eu au total 132 arrestations pour tout l’Acte 28.

Le prisonnier républicain Seamus McGrane, âgé de 64 ans, est décédé d’une crise cardiaque alors qu’il purgeait une peine de onze ans et demi d’emprisonnement. Il avait été accusé d’être un des dirigeant de l’IRA Véritable (Real IRA) et d’avoir planifié une attaque à l’explosif contre la visite d’Etat du prince Charles en 2015. McGrane a été arrêté six jours avant l’attaque prévue. Des perquisitions ont ensuite été effectuées et des explosifs avait été trouvée (voir nos article ici et ici).

McGrane était un vieux combattant de la libération de l’Irlande. Il avait été emprisonné une première fois comme membre de l’IRA en 1976. Il avait été emprisonné une seconde fois en 2001 pour avoir organisé un camp d’entraînement clandestin avec un stand de tir.

Seamus McGrane

Le rassemblement des Gilets jaunes à Bruxelles devait commencer à 13H gare du Nord. Après avoir procédé à des fouilles et des contrôles aux alentours, la police a déployer un important dispositif pour nasser les manifestants avant même le départ. Policiers anti-émeute, autopompes, chiens, cavalerie, hélicoptères. 300 personnes ont été pris au piège, les tentatives de rompre la nasse ont été repoussée à coups de matraques et de lacrymogènes.

Une centaines de personnes qui avaient échappé à la nasse sont partie en manifestation sauvage dans le centre. Coursée par la police, elle est passé par le piétonnier et à atteint la place saint-Jean où la cavalerie l’a chargé. Elle a fini par se disperser à Anneessens. D’autres petits groupes de manifestants ont été arrêtés dans le centre, jusque sur la Grand Place. Quelques initiatives ont eu lieu (tir de feux d’artifices à la Bourse, jets de projectiles sur le siège du PS, etc.).

La masse des personnes arrêtées (environ 300) sont détenues à la caserne d’Etterbeek. Plusieurs dizaines d’autres sont à l’Amigo (où quelques libération ont déjà eu lieu). D’autres enfin seraient détenues au siège de la police fédérale, rue Royale.

Voir le fil direct sur le site de l’Alliance du 1er Mai Révolutionnaire

Une arrestation Grand Place

Très tôt vendredi matin, le quartier du centre-ville d’Athènes, Exarchia, a été témoin d’une nouvelle série d’affrontements entre anarchistes et policiers. Un groupe d’environ vingt-cinq hommes a lancé vers deux heures du matin des cocktails Molotov sur une unité de la police anti-émeute qui était stationnée au croisement des rues Patission et Tositsa dans la capitale grecque. Les affrontements ont duré environ quinze minutes, mais les policiers n’ont réussi à arrêter aucun des assaillants.

À Thessalonique, vers 3 heures du matin, un groupe de personnes a quitté l’Université Aristote pour attaquer au cocktails Molotov l’unité de police anti-émeute en faction devant le consulat de Turquie. La police a riposté en larguant des gaz lacrymogènes et des grenades. D’autre part, toujours à Thessalonique, deux agences bancaires ont été attaquées: le feu a été bouté sur les appareils distributeurs de billets et les vitres ont été brisées.

Affrontements à Exarchia