Samedi, 1er juin, une bombe improvisée a été découverte sous la voiture d’un policier à Belfast-Est. Le dispositif a été découvert près du terrain de golf de Shandon Park situé près du siège du PSNI (la police d’Irlande du Nord). D’après les autorités, il s’agirait d’une opération menée par des dissidents républicains.
Le 13 octobre 2017, Sandra Muller lance le hashtag #Balancetonporc : « ! Toi aussi raconte en donnant le nom et les détails d’un harcèlement sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends.» Puis, quelques heures plus tard : «Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit. Eric Brion, ex-patron de Equidia. #Balancetonporc.» Un an et demi plus tard, Eric Brion a décidé de l’attaquer en justice. Il réclame 50.000 euros de dommages et intérêts et la suppression du tweet dans lequel son nom apparaît. Sandra Muller sera jugée devant la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris.
Sandra Muller initiatrice du hashtag #Balancetonporc
Le tribunal pénal d’Iruñea (Pampelune) a condamné un syndicaliste du syndicat LAB (syndicat de travailleurs du courant de la gauche séparatiste basque) à 21 mois de prison pour une action syndicale menée durant l’été 2018 dans le cadre de manifestations de soutien à plusieurs travailleurs d’un restaurant italien. Le juge a acquitté le deuxième accusé, un ouvrier de cet établissement.
Dans le restaurant La Sangiovesa, un grand nombre d’heures n’étaient pas rémunérées, certains employés travaillaient sans contrats, les libertés syndicales étaient violées. Entre autre, le restaurant proposait l’option de « rémunérer » quelques heures de travail par une pizza. Suite à l’organisation d’élections syndicales, l’entreprise a licencié des travailleurs. Après plusieurs manifestations contre l’entreprise, le LAB est parvenu à un accord pour l’ensemble des travailleurs qui prévoyait la réintégration des travailleurs licenciés et le respect des droits des travailleurs. Dans le cadre de cet accord, la société a accepté le retrait de toute plainte pour les mobilisations effectuées pendant le conflit. Cependant, le bureau du procureur a maintenu les demandes de sanction à l’encontre de deux syndicalistes du LAB qui étaient entrés dans le restaurant de manière pacifique, se concentrant à l’extérieur, collant plusieurs autocollants et scandant des slogans au mégaphone. En fin de compte, le juge Emilio Labella a condamné un des syndicalistes à 21 mois de prison et acquitté le second. Le syndicat a décidé de faire appel au jugement. Le LAB organise une conférence de presse ce lundi 3 juin à 11h30 sur la Plaza del Castillo à Iruñea.
Les manifestants réunis Valparaiso à l’appel de la Coordination « No Más AFP » pour défendre les retraites, ont tenté de marcher sur l’avenue Pedro Montt en direction du Congrès National lorsqu’ils se sont immédiatement heurté aux carabiniers. Les carabiniers ont indiqué par haut-parleur que la marche n’était pas autorisée et qu’elle devait se dissoudre, puis ont fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes. Les manifestants ont lancé des pierres et des cocktails Molotov et érigé des barricades enflammées. Il y a eu plusieurs arrestations.
Chili: Affrontements à la manifestation pour les retraites à Valparaiso
Onze manifestants palestiniens ont été blessés par balle suite à des tirs de l’armée israélienne à l’est de la Bande de Gaza au cours de leur participation aux grandes marches du Retour. Des dizaines de personnes ont aussi été asphyxiées après avoir inhalé du gaz lacrymogène. Ce vendredi marquait la 60e manifestation anti-israélienne hebdomadaire, mieux connues sous le nom de Grande Marche du Retour. La plus haute commission de la Grande Marche du Retour avait auparavant appelé les populations de la bande de Gaza à se joindre aux manifestations hebdomadaires organisées à l’occasion de la Journée internationale de Jérusalem.
Des manifestants se sont rassemblés près de la frontière de la bande de Gaza, ont brûlé des pneus, agité des drapeaux palestiniens, scandé des slogans contre Israël et les États-Unis, caillassé les soldats et lancé des ballons incendiaires.
Samedi 25 mai, un cortège parisien de la manifestation européenne « Stop Dublin » s’apprêtait à partir de La Chapelle pour exiger l’abrogation du règlement Dublin III. Pour rappel, selon ce règlement, le pays dans lequel a été formulée la demande d’asile étant celui qui est chargé de son instruction et de la décision finale, ce qui oblige pratiquement le demandeur à rester dans ce pays quelque soit sa destination réelle.
Au moment du rassemblement, des contrôles de police ont eu lieu entre le lieu de départ de la manifestation et la Porte de la Chapelle – où campent des centaines de personnes exilées. Neuf personnes ont été emmenées au commissariat dont cinq se rendaient à la manifestation. Parmi ces derniers, trois Soudanais du Darfour, un Sénégalais et un Malien. Parmi les autres personnes arrêtées, il y avait deux Maghrébins, un Indien et un Afghan. Tous ont été contrôlés au faciès.
L’un des Soudanais a été libéré, car il était sous assignation à résidence en procédure Dublin. Mais ses deux compatriotes, également en procédure Dublin, sont toujours détenus au centre de Vincennes. Le premier risque un renvoi vers l’Espagne. Le second risque un renvoi direct vers le Soudan, bien qu’il soit en procédure de réadmission Dublin vers l’Italie, et malgré les menaces qui pèsent sur lui en cas de retour dans son pays d’origine.
La décision de la cour d’appel du 10 mai concernant Nikos Maziotis dans l’affaire de l’attaque à l’explosif contre la Banque de Grèce et le FMI revendiquée par Lutte Révolutionnaire a réduit la peine de prison à vie en 25 ans de réclusion. Cette décision influencera nécessairement celle du procès en appel pour Pola Roupa qui sera jugée pour cette même attaque en février 2020. Pola avait été condamnée en première instance à une peine d’emprisonnement à perpétuité (voir notre article).
Pia Klemp a participé au sauvetage de réfugiés dans la méditerranée avec l’association Sea-Watch. Elle est maintenant accusée par la justice italienne d’aide à l’immigration illégale. Le parquet exige une peine de prison de 20 ans. Pour ses investigations, le parquet a eu recourt à des écoutes téléphoniques et à des agents infiltrés. Dans le cadre de ses six missions en tant que capitaine des bateaux de sauvetage Sea-Watch 3 et Iuventa, Pia Klemp dit avoir pu sauver les vies de 5000 personnes.
Le 29 mai, le procureur général a demandé une peine de 3 ans et 10 mois pour Erdal Gökuğlo, en procès pour son appartenance supposée au DHKP-C. Il s’agit d’un procès mené en vertu du paragraphe 129b de la constitution allemande, visant les partisans d’une organisation étrangère qualifiée comme terroriste, et employé notamment contre les organisations de la gauche révolutionnaire de Turquie et du Kurdistan. Le 5 juin, les avocats d’Erdal plaideront en sa défense. Erdal était emprisonné en Belgique avant d’être extradé en Allemagne en 2017. Lire notre article.
Des incidents entre forces de l’ordre et manifestants étudiants ont eu lieu mardi à l’Institut national. Ils ont abouti à 11 arrestations ont forcé la suspension des activités universitaires du site le lendemain mercredi.
Au Chili, le ministère de l’éducation au Chili a pris des mesures dites « classes sûres » (« aula secura ») visant les étudiants radicaux. 10 étudiants ont déjà été exclus par l’application de ce dispositif. Au cours de la matinée d’hier jeudi, une manifestation étudiante a défilé dans le centre de Santiago, en direction du ministère de l’éducation, pour y déposer une pétition dénonçant ces mesures et la répression. Ils ont été confronté à des barrages des forces spéciales de sécurité et ont infléchi leur itinéraire. Les incidents ont à nouveau éclatés en plusieurs endroits de la ville et quatre étudiants ont été arrêtés, y compris un dirigeant d’un syndicat étudiant.