Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Hier après-midi à Medellin, des manifestants cagoulés ont bloqué les avenues Regional et Las Vegas, près de l’école polytechnique Jaime Isaza Cadavid, paralysant la circulation dans le quartier. La police anti-émeutes est intervenue et les manifestants lui a résistant en lançant des grenades artisanales.  Ces affrontements ont amené la direction de l’école polytechnique à fermer l’établissement et à ordonner aux étudiants d’évacuer les lieux.

Mardi soir, peu après 23 heures, dix camionnettes ont été incendiées sur le site d’une entreprise sous-traitante d’UPS à Fleurus. Il n’y a eu aucune revendication mais UPS (United Parcel Service) a déjà été dénoncée comme  titulaire en charge de l’appel d’offre de transport de colis pour le ministère de la Défense nord-américain partout dans le monde et ce depuis des deciennes. C’est également une des grandes entreprises qui fait actuellement des dons au projet de Cop City à Atlanta ; et c’est aussi un recruteur zélé d’anciens combattants et de réservistes de l’armée US, dont UPS affirme fièrement dans ses campagnes de promotion apprécier « les compétences » et partager « les valeurs ».

 

Selon la Confédération syndicale internationale, la Turquie est en queue de classement des pays les plus respectueux des droits des travailleurs, pour se retrouver dans les dix dernières places, au même titre que le Bangladesh, le Myanmar ou l’Egypte. Les licenciements de salariés ayant tenté de s’organiser en syndicat sont devenu monnaie courante dans le secteur privé, où le taux de syndicalisation reste très faible (7%). Et ce alors qu’une très forte inflation a entraîné ces dernières années une chute du pouvoir d’achat des travailleurs turcs.

« Cela fait longtemps qu’en Turquie, le gouvernement et les employeurs partagent une vision hostile du syndicalisme », confirme Adnan Serdaroglu, secrétaire général de Disk, l’une des principales confédérations syndicales turques. Les efforts pour recruter de nouveaux membres sont ainsi menés en cachette : « Quand on recrute un nouveau membre, par exemple, on est obligé de lui dire de n’en parler à personne, pas même à sa famille, avant que l’adhésion soit finalisée. Sinon, il risque d’être licencié avant. Par ailleurs, après avoir informé le ministère qu’on a syndiqué assez de travailleurs pour négocier une convention collective, on s’aperçoit souvent que le ministère a prévenu l’employeur. Et c’est comme ça qu’on se retrouve avec des licenciements collectifs. » La Cour constitutionnelle rappelle régulièrement les entreprises et l’État à l’ordre : dans un arrêt en début d’année, elle estimait par exemple que l’adhésion à un syndicat ne pouvait être assimilée à une appartenance à une organisation terroriste…

 

La Célula Sediciosa Santiago Maldonado – Nueva Subversión (Cellule séditieuse Santiago Maldonado – Nouvelle subversion) a attaqué et détruit un bus de la RED (les transports en commun de le région métropolitaine de Santiago) avec un engin incendiaire, devant la prison de San Miguel. Le communiqué salue la prisonnière anarchiste Mónica Caballero, enfermée justement dans la prison de San Miguel, qui se trouve à faire face à un nouveau procès, aux côtés de Francisco Solar, pour plusieurs attaques explosives contre des hommes de la répression et des puissants. Il salut aussi Itamar Díaz, qui, il y a peu de temps, a été punie par les gardiennes de San Miguel, après qu’elle s’est heurtée à leurs dynamiques autoritaires, et anarchistes enfermé.es dans la prison de Santiago 1, qui ont été dispersé.es dans des bâtiments différents, après s’être solidarisé.es avec Itamar.

Les combattants maoïstes de la Nouvelle Armée Populaire a dressé une embuscade au cours de laquelle un caporal du poste de police de Calatrava a été tué  et deux autres policiers, un capitaine et un caporal, ont été blessés. L’embuscade, déclenchée par l’explosion d’un IED au passage d’un véhicule transportant dix policiers,  a été tendue le 9 août à Barangay Minapasok, dans le Negros Occidental. Les guérilleros ont récupéré quatre fusils d’assaut, un pistolet de calibre .45 avant de décrocher. Les maoïstes ont aussi abattu deux indicateurs de police. Ceux-ci avaient servi de guides dans les opérations de combat et assuré la reconnaissance des campements présumés de la NPA, ainsi que la surveillance des civils arbitrairement accusés d’être membres ou sympathisants de l’insurrection maoïste.

Un rassemblement appelé ce vendredi dans le centre-ville de Buenos Aires pour protester contre l’assassinat de Facundo Molares Schoenfeld, (voir notre article) jeudi lors de la répression d’une manifestation. Ce rassemblement massif, qui s’est tenu à l’obélisque, là où  Facundo Molares Schoenfeld a été tué, s’est terminé par de violents affrontements au cours desquels des cocktails Molotov ont été  lancé sur un poste de police, par ailleurs abondamment caillassé. Les manifestants étaient d’autant plus furieux que les autorités affirment que la mort de Facundo Molares Schoenfeld est due à une insuffisance cardiaque qui serait indépendante des nombreux coups reçus lors de son arrestation…

Des affrontements ont éclaté dans la camp de Tulkarem où les forces d’occupation menaient une opération pour arrêter un membre de la résistance. Celui-ci, Mahmoud Jihad Jarad, 23 ans, membre des Brigades Martyrs Al-Aqsa (la branche armée du Fatah) a résisté et été tué par les militaires. Au moins quatre autres personnes ont été blessées au cours du raid, souffrant de blessures par balles à l’abdomen, au bassin, au pied et à l’épaule. L’un de ces blessés était dans un état critique. Le camp de Tulkarm, qui est construit sur une superficie de seulement 0,18 kilomètre carré, a été créé en 1950. Il abrite plus de 27 228 personnes. Un autre membre de la résistance, Amir Khalifa, avait été tué la veille dans le camp de réfugiés d’Al-Ain.

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Le révolutionnaire Facundo Molares Schoenfeld, photojournaliste de 47 ans, membre dirigeant du Movimiento Rebelión Popular argentin, qui a combattu comme internationaliste dans les rangs des FARC-EP en Colombie et qui a été emprisonné en Bolivie suite au coup d’État fasciste en Bolivie en 2019, a été tué par la police de Buenos Police ce jeudi 10 août. Il a été battu à mort dans la répression d’une marche organisée dans le centre de la capitale argentine pour dénoncer la farce électorale et réclamer une démocratie populaire. La police a brutalement chargé les manifestants sur la place de la République, Facundo a été battu par des policiers alors qu’il tentait d’éviter l’arrestation de ses compagnons. Six membres du Movimiento Rebelión Popular ont également été arrêtés. Des veillées et des manifestations contre l’assassinat de Facundo et pour la liberté des camarades détenus sont appelées hier 11 août dans la capitale argentine.

Dossier(s): Amérique Latine Tags:

Un nouvel appel à une Semaine internationale de solidarité avec les prisonnier.es anarchistes invite à la réalisation d’initiatives de solidarité du 23 au 30 août: que ce soit écrire des lettres, organiser des discussions ou de projections de films, ou rendre les prisonnier.es visibles dans la rue avec une banderole ou un tag. Lire le texte de l’appel et consulter la liste des prisonniers et leurs adresses

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Les Forces de défense du peuple (HPG, la guérilla du PKK) continuent à résister à la grande offensive turque dans le sud du Kurdistan (nord de l’Irak), et particulièrement dans la région de Girê Cûdî. Les guérilleros, utilisant un large éventail de tactiques allant du sniping, des embuscades à l’IED, aux tirs à l’arme lourde, ont mené une contre-attaque. Celle-ci a duré 24 heures, et a compté 44 actions, au cours desquelles 31 militaires turcs auraient été tués. Les guérilleros ont également ont détruit un drone et obligés par leur tir des hélicoptères Sikorsky, qui tentaient de déposer des commandos, à de quitter la zone. En réaction, l’armée d’invasion turque a mené un intense bombardement avec des avions et des hélicoptères tout au long de la nuit du 9 au 10 août. 

 

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