Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Après plusieurs mois de lutte acharnée ayant culminé il y a une dizaine de jours par des violences physiques faites aux grévistes (voir notre article), l’usine de vêtement Fu Yuen, dont la direction est d’origine chinoise, a accepté de réintégrer les trente grévistes qu’elle avait renvoyés le 20 août sans préavis et sous prétexte qu’ils gênaient la production et ne respectaient pas les règles de l’entreprise. Une grande marche rassemblant gréviste et activistes avait eu lieu lundi au parc Mahabandula demandant l’aide du gouvernement. L’entreprise de vêtements à ouvert en 2014 dans la zone industrielle Seikkan à Dagon et emploie 1.400 personnes.

Une victoire pour les travailleurs (essentiellement des travailleuses) de l’usine Fu Yuen

Une victoire pour les travailleurs (essentiellement des travailleuses) de l'usine Fu Yuen

Jeudi 1er novembre, des centaines de personnes sont descendues dans la rue pour manifester leur rejet de la condamnation prononcée à l’encontre des cinq militants du PML(RC) (voir notre article). En un peu plus de 24 heures après le rendu de la Cour nationale, onze rassemblements ont été organisés partout dans l’Etat espanol avec comme mot d’ordre « Lutter contre DAESH n’est pas un crime ! ».

Rassemblement à Madrid en soutien au PML(RC)

Rassemblement à Madrid en soutien au PML(RC)

Le procès à l’égard de Mustapha Awad a été une nouvelle fois reporté au 28 novembre prochain. Artiste belge d’origine palestinienne, il a été arrêté par les autorités israéliennes le 19 juillet dernier à la frontière jordanienne (voir notre précédent article). Depuis, le comité Free Mustapha multiplie les actions pour exiger sa libération et dénoncer la complicité du gouvernement belge dans cette affaire.

Mobilisation pour la libération de Mustapha Awad devant le Ministère des Affaires Etrangères

Mobilisation pour la libération de Mustapha Awad devant le Ministère des Affaires Etrangères

Mikhaïl Zlobitski, un jeune anarchiste de 17 ans s’est fait exploser hier mercredi 31 octobre, dans une antenne locale des services russes de renseignement intérieur (FSB) à Arkhanguelsk. L’attaque a eu lieu à 8 h 52, heure locale dans l’entrée du bâtiment qui abrite l’antenne régionale du FSB à Arkhanguelsk, une ville à un millier de kilomètres au nord de Moscou au bord de la mer Blanche. Trois employés du FSB ont été blessés dans l’explosion.

Quelques minutes avant l’explosion, un message publié sur le compte Telegram d’un groupe anarchiste avait prévenu que le siège de l’antenne régionale du FSB serait la cible d’une attaque terroriste. L’auteur du message écrivait « J’ai décidé de le faire parce que le FSB est devenu fou. Ils inventent des affaires et torturent les gens », et précisait qu’il serait « très probablement tué dans l’explosion ».

Déploiement policier après l’explosion

Déploiement policier après l'explosion

Des centaines de résidents de Stutterheim ont affronté la police hier mercredi lors de manifestations contre le népotisme et la corruption. Des jeunes en colère de Stutterheim ont commencé à manifester contre les responsables de la municipalité locale d’Amahtlathi monnayant les emplois municipaux contre des pots-de-vin ou des rapports sexuels. Les manifestations ont débuté mercredi à 4 heures du matin. Les manifestants ont barricadé les routes avec des pierres, des bois et des pneus enflammés. La police a tiré du gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. Deux manifestants ont été arrêtés.

Affrontements à Stutterheim

Affrontements à Stutterheim

Nidal Abu Aker, dirigeant communautaire de longue date et journaliste dans le camp de réfugiés de Dheisheh, et son fils Mohammed Abu Aker, étudiant à l’université, ont été arrêtés une nouvelle fois par l’armée israélienne qui a envahi le camp tôt le matin du jeudi 1er novembre. Tous les deux sont accusés d’appartenance au FPLP, une organisation de gauche palestinienne considérée comme « terroriste » par l’occupation israélienne. Nidal Abu Aker est un ancien prisonnier politique qui avait été libéré en juiller dernier (voir notre article)

Nidal et Mohammed Abu Aker

Nidal et Mohammed Abu Aker

La justice espagnole a condamné cinq membres du PML(RC) à des peines d’emprisonnement de six mois à trois ans et demi, les accusant de collaborer avec le PKK (voir notre article). Les militants ont été reconnus coupables d’appartenance à un groupe criminel et de détention d’armes, tandis qu’ils ont été acquittés des crimes d’organisation criminelle et d’association illicite. Le tribunal a également estimé qu’il n’y avait aucune preuve qu’ils étaient en possession d’explosifs et les a également acquittés de cette inculpation. De même, il a rejeté la demande du bureau du procureur demandant l’interdiction du PML(RC) (la licence du parti avait été suspendue pour un an à compter du début de la procédure judiciaire). Le secrétaire général du parti, Roberto Vaquero Arribas, a été condamné à deux ans et trois mois. Vraisemblablement, c’est le seul accusé qui doit entrer en prison.

Roberto Vaquero, secrétaire général du PML(RC)

Roberto Vaquero, secrétaire général du PML(RC)

Après l’élection du président fascistes au Brésil le ministre italien de l’Intérieur a tweeté: « Après des années de discussions, je demanderai le retour en Italie du terroriste rouge Battisti (…) J’ai hâte de rencontrer Bolsonaro, je suis heureux de me rendre personnellement au Brésil pour aller chercher Battisti et l’emmener dans les prisons de la patrie ». Jair Bolsonaro a promis de faire livrer à Matteo Salvini l’écrivain Cesare Battisti, ancien membre du groupe Proletari armati per il comunismo, condamné à plusieurs peines de prison à vie et réfugié au Brésil depuis 2007.

« Bolsonaro peut dire ce qu’il veut, je suis protégé par la Cour suprême. Ce ne sont que des paroles, des fanfaronnades. Il ne peut rien faire, il y a une justice et je suis protégé par la justice », a déclaré Cesare Battisti à Radio Rai. Jusqu’à récemment, Battisti vivait à Cananéia, un village de pêcheurs situé sur la côte de São Paulo.

Cesare Battisti

Cesare Battisti

Un membre du 7e bataillon régional de la force mobile a été blessé après qu’une trentaine de guérilleros maoïstes aient ouvert le feu mardi matin sur deux camps militaires dans le Negros occidental. La première attaque s’est produite à 11 heures lorsque 15 hommes armés ont ouvert le feu sur le camp du détachement du 7e RMFB à Barangay Hinakpan. C’est là que le militaire a été blessé, touché d’une balle dans le ventre. Quelques minutes plus tard, le camp Arpon, occupé par le même 7e RMFB, a également essuyé des coups de feu.

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Nicolas Rodrigez Bautista alias Gabino est le commandant en chef de l’ELN. Il s’est rendu ces derniers jours à Cuba pour recevoir un traitement médical. Ce voyage s’est fait sans l’autorisation des autorités colombiennes. Gabino a cependant été en mesure d’effectuer son voyage malgré une circulaire rouge d’Interpol qui pèse sur lui (voir notre article).

Cuba est également le siège des négociations de paix entre l’état colombien et l’ELN. Ces négociations sont au point mort depuis que le nouveau président Ivan Duque a présenté des conditions drastiques, tel que la libération de l’ensemble des prisonniers de guerre de l’ELN, pour poursuivre le dialogue (voir notre article).

Nicolas Rodriguez Bautista (alias Gabino)