Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le dirigeant maoïste haut placé Pahad Singh s’est rendu à la police de Durg, dans le Chhattisgarh ce jeudi. Sa tête était mise à prix pour un montant de 2500000 roupies (plus de 30000 euros). Il était membre du Special Zonal Maharashtra-Madhya Pradesh-Chhattisgarh Committee (SZMMC). Le commissaire local de la police de Durg a déclaré que l’homme était recherché pour son implication présumée dans plusieurs affaires criminelles. Membre actif de la guérilla maoïste depuis près de 25 ans, il était devenu membre du Maharashtra-Madhya-Pradesh-Chhattisgarh Committee en 2014, lors de sa création.

Durg, Chhattisgarh

Durg, Chhattisgarh

Mardi 21 août, un rassemblement de soutien à Laurent, militant CGT-Cheminots, s’est tenu à Bayonne. Laurent avait participé aux grèves contre le pacte ferroviaire au printemps. Il est menacé de licenciement par la direction de la SNCF sur base d’un dossier vide. La direction l’accuse, en effet, sans aucune preuve d’avoir ceinturé une directrice d’établissement au cours d’une manifestation le 22 juin. Cette menace de licenciement se produit dans le cadre d’une attitude revancharde de la direction de la SNCF suite aux grèves (voir notre article). Le rassemblement de mardi, organisé par la CGT-Cheminots et SUD-Rail, a réuni 400 cheminots. Un autre rassemblement se tiendra à Bordeaux le 4 septembre. Plus d’infos ici

Manifestation de grévistes à la SNCF (archive)

Manifestation de grévistes à la SNCF (archive)

La peine de mort a été requise à l’encontre de cinq militants des droits de l’homme en Arabie saoudite. Parmi ces personnes figure Israa Al-Ghomgham, qui avait rassemblé des informations sur les manifestations de masse de la province orientale de Qatif qui, à partir de 2011, dans la foulée du printemps arabe, dénonçaient la discrimination antichiite de la monarchie absolue sunnite. Elle avait été arrêtée chez elle en décembre 2015 avec son mari. Elle pourrait être la première femme à être condamnée à la peine capitale pour son activité relative aux droits de l’homme. Elle est notamment accusée d’incitation à la contestation et d’avoir apporté un soutien moral à des émeutiers.

Une exécution en Arabie saoudite (archive)

Une exécution en Arabie saoudite (archive)

Ce mardi 21 août, une manifestation des ouvriers du chantier naval Río Santiago de Buenos Aires a été durement réprimée par la police se soldant par plusieurs ouvriers en garde-à-vue, des blessés et un travailleur renversé délibérément par une voiture de police.

Le chantier naval Río Santiago est la seule entreprise publique que le gouvernement néo-libéral de Carlos Ménem n’avait pas réussi à privatiser dans les années 90. Les tensions actuelle ont commencé fin juillet lorsque le président argentin Mauricio Macri a déclaré qu’il fallait « dynamiter le chantier naval ». En réponse, les ouvriers ont décidés de se mobiliser pour exiger des explications à la direction de l’entreprise et organiser une manifestation massive. Cette manifestation a réuni des milliers d’ouvriers et leurs familles, ainsi que les syndicats et les organisations solidaires. Le cortège a commencé la journée avec le blocage d’une autoroute. Les travailleurs et leurs soutiens se sont ensuite dirigés vers le siège de la présidence de la région pour exiger que se tiennent les négociations paritaires, négociations annuelles obligatoires, que le gouvernement avait annulée unilatéralement. La police alors attaqué le cortège avec des balles en caoutchouc, des balles en plomb, des canons à eau et du gaz lacrymogène.

Manifestation du chantier naval Río Santiago – manifestant renversé par la police

Manifestation du chantier naval Río Santiago - manifestant renversé par la police

Ce samedi 25 août, des rassemblements s’organiseront dans plusieurs villes d’Europe (Paris, Cologne, Berlin, Genève, Bruxelles…) pour soutenir l’appel des « mères du samedi ».

En Turquie, des personnes mises en garde à vue par les forces de sécurité ont disparus depuis des années. Les  » Mères du samedis  » se rassemblent tous les samedi à 12h, en Turquie et dans le Kurdistan depuis 700 semaines pour exiger la vérité et la justice pour les disparu.e.s. Il s’agit de la protestation pacifique la plus longue en Turquie. Ce samedi 25 août, elles entreront dans leur 700e semaine.

Bruxelles : 14h, Place de la Monnaie 1000 Bruxelles
Genève : 11h, Place des Nations Unies
Paris : 12h, Place Joachim du Bellay, 75001 Paris

Les mères du samedi à Istanbul

Les mères du samedi à Istanbul

La nuit du 22 au 23 août 1927 les anarchistes italiens Nicola Sacco et Bartolomeo Vanzetti sont exécutés aux Etats-Unis après une parodie de justice et malgré une mobilisation internationale et internationale immense.

lire le récit de l’affaire Sacco-Vanzetti

Les banderoles du Secours Rouge pour la manifestation du 30 mai 1927 à Bruxelles

Les banderoles du Secours Rouge pour la manifestation du 30 mai 1927 à Bruxelles

Interpellé en avril lors d’affrontements avec les gendarmes après l’évacuation de la Zad de Notre-Dame-des-Landes, un homme de 33 ans, condamné à un an de prison ferme en première instance, a été relaxé par la cour d’appel de Rennes. Le 15 avril dernier, l’homme avait été interpellé lors d’un affrontement avec les gendarmes mobiles, aux Fosses-noires, il se trouvait dans un groupe de manifestants qui jetaient des projectiles sur un escadron chargé de la sécurité.

Il était porteur d’un bouclier artisanal, d’un gilet pare-balles et de protège-tibias. En première instance, à Nantes, il avait écopé d’un an de prison ferme et d’une interdiction de séjourner en Loire-Atlantique pendant six ans. Le manifestant a toujours nié avoir jeté des pierres. Le parquet avait requis la confirmation de la peine. L’homme a finalement été relaxé sur les faits de violences mais a été condamné à 500 euros d’amende avec sursis pour avoir refusé de se soumettre au relevé d’empreintes.

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Les prisonniers palestiniens du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP), qui font partie des quelques 6 000 Palestiniens emprisonnés par l’occupation israélienne aujourd’hui, ont rendu public une déclaration de solidarité avec la grève des prisonniers dans les prisons US, qui commence ce mardi 21 août.

Lire ce communiqué

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Jusqu’à 3.000 caméras intelligentes vont être placées sur les autoroutes du pays afin de contrôler les immatriculations des véhicules, bien plus que les 1.000 caméras qui sont en train d’être installées par la police fédérale. Ces caméras ANPR (Automatic Number Plate Recognition) permettent d’identifier les plaques d’immatriculation en continu. Elles peuvent être fixes ou mobiles et sont déjà utilisées par la police fédérale et plusieurs zones locales.

Une première phase comprend l’installation d’un millier de caméras sur environ 300 sites. La phase deux (154 sites autoroutiers) a été commandée le 3 janvier 2018 et la phase trois (120 à 150 sites) sera commandée plus tard cette année. Le projet devrait être finalisé mi-2020. Le contrat a été confié à une association commerciale entre l’opérateur télécom Proximus et l’entreprise de signalisation Trafiroad (ancien Group Janssens). Cet important réseau de caméras intelligentes a pour objectif d’aider à lutter contre la criminalité et le terrorisme, mais aussi de détecter les excès de vitesse. La Sûreté de l’État aura également accès au réseau.

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Le 3 août, le tribunal de première instance de Port-Gentil, au Gabon, concluait que l’émission par la direction de Total de lettres de convocation en vue d’un licenciement pour avoir pris part à une grève non déclarée illicite était contraire au Code du travail. Saisi par l’Organisation nationale des employés du pétrole (ONEP), le juge des référés ordonne à Total Gabon de mettre fin à la procédure de licenciement, même en cas de recours, et de payer les frais de justice.

En vain. le 10 août, la direction générale de la compagnie pétrolière annonçait que le licenciement de six travailleurs pour faute lourde (la mise à l’arrêt des installations pendant la grève qui a duré du 9 au 20 juillet) était irrévocable. La procédure de licenciement de Total trouve sa source dans un mouvement de grève de quinze jours lancé début juillet par l’ONEP, après l’échec de négociations au printemps. Total Gabon est détenue à 58% par le groupe Total et à 25% par l’État gabonais, est en pleine restructuration. La multinationale réoriente une partie de ses activités vers l’offshore et l’exploitation en eau profonde, dans un contexte de volatilité des prix du pétrole. De plus, Total Gabon a mis en œuvre un nouveau mode de rémunération qui rogne les avantages sociaux des travailleurs de la compagnie.

La grève chez Total Gabon (archive)

La grève chez Total Gabon (archive)