Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 28 juin 2011, 2500 policiers expulsaient la « Libre République de la Maddalena » qui occupait le terrain du chantier du tunnel du TAV. Le 3 juillet suivant 60.000 manifestants participaient à la « bataille de la Maddalena » dans l’intention de reconquérir le terrain. Après ces journées, 53 personnes subirent des poursuites judiciaires. Ce jeudi 17 novembre s’est clôturé le procès en appel qui condamne 38 de ces 53 No Tav à 80 ans de prison (avec des peines qui vont de 6 mois, à 4 ans et 6 mois), et des amendes qui ne sont pas encore définies. C’est moins que les 140 ans de prison ferme auxquels avait été condamné 47 No Tav lors du procès en première instance de janvier 2015, mais cela restent des condamnations très lourdes.

A la Maddalen le 27 juin 2011

A la Maddalen le 27 juin 2011

Quelque 700 personnes s’étaient rassemblées hier dimanche, dans l’après-midi, place de la République pour soutenir le gouvernement turc et dénoncer le soutien donné au PKK et aux YPG en Europe et en France. Un groupe de quelque dizaines de contre-manifestants était venu dénoncer la guerre imposée par Erdogan aux Kurdes. Des affrontements ont eu lieu, provoquant l’intervention de CRS (qui ont tiré des grenades lacrymogènes) et l’arrestation d’une quinzaine de personnes. Deux policiers auraient été blessés.

Arrestation d’un contre-manifestant hier dimanche

Arrestation d'un contre-manifestant hier dimanche

Un guérillero de l’ELN a été tué samedi lors de combats avec un détachement de la 7e division l’armée gouvernementale dans le département du Choco (nord-ouest). Connu (et recherché) sous les alias de « Luis » et d' »El Pastuso », il aurait été un des commandants du Front Cacique Calarca de l’ELN, responsable de la levée de l’impôt révolutionnaire. Les négociation de paix sont bloquées pour l’instant entre l’ELN et le gouvernement colombien qui exige comme préalable la libération de tous les prisonniers de l’ELN, notamment celle de l’ancien parlementaire Odin Sanchez prisonnier de l’ELN depuis avril dernier.

Les militaires emportent la dépouille de

Les militaires emportent la dépouille de

L’Open VLD a établi une liste de 20 tâches de police qui pourraient être prises en charge par des sociétés de sécurité privée. Parmi celles-ci figurent notamment le screening et la gestion d’images de caméra, la formation et l’utilisation de chiens, l’emploi de drones ou encore les contrôles de sécurité et de personnes. Le ministre de l’Intérieur (N-VA) doit prochainement présenter un projet afin d’élargir l’application de la législation sur la sécurité privée. Il est également proposé de lever l’interdiction pour les policiers de rejoindre des sociétés de sécurité privée sans respecter une période d’attente de cinq ans entre les deux fonctions.

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En juin, le Département d’Etat US proposait une liste de spécifications pour les fabricants de « smart guns » des pistolets futuristes et « intelligents » qui devraient introduire des fonctions de sécurité supplémentaires par rapport aux armes habituelles: notamment celles de pouvoir reconnaître leur propriétaire et de ne laisser que celui-ci appuyer sur la détente. La liste de spécifications vient d’être rendue officielle. Les smart-flingues seront donc dotés d’un appareil capable de désactiver l’arme à distance. Cet appareil peut éventuellement être appairé à un accessoire tel qu’un anneau, un bracelet ou un autre genre de token. L’arme ne serait alors fonctionnelle que lorsqu’elle se trouve à proximité immédiate de l’accessoire en question.

Les spécifications sont volontairement laxistes: elles ne sont pas obligatoires et incluent par exemple une spécification demandant que l’arme soit par défaut déverrouillée en cas de dysfonctionnement. Le Département a déclaré à ce sujet qu’il ne voulait pas « limiter l’innovation en imposant un standard trop tôt ».

Un smartflingue

Un smartflingue

Miroslav Farkas et Marketa Vselichova, deux internationalistes d’origine tchèque ont été arrêtées en Turquie car ils sont accusées d’avoir combattu Daesh aux côtés des YPG/YPJ, les Unités de Protection du Peuple du Rojava. Markéta Všelichová est une étudiante de 24 ans, Miroslav Farkas est un travailleur humanitaire et ancien soldat (il aurait été sniper pour les YPG). Ils ont tous deux été arrêtés à Sirnak en tentant de passer la frontière turco-irakienne. Ils transportaient, selon la police turque, des preuves de leur participation dans les YPG/YPJ. La Turquie a transmis la nouvelle de leur arrestation dés le 13 novembre. Ils sont accusés de participation à une organisation terroriste (le PKK, que l’état turc ne distingue pas des YPG) ainsi que d’avoir transporté des armes vers le Rojava.

Les deux internationalistes tchèques

Les deux internationalistes tchèques

Moxie Marlinspike, l’un des fondateurs de Open Whispers Systems qui développe l’application Signal, a affirmé dans une interview que le nombre quotidien d’installations de l’app a quadruplé depuis l’élection de Trump. C’est la première fois de l’histoire de l’application que se produit une telle augmentation. Les craintes ont augmenté juste après les élections aux USA, puisque Donald Trump se retrouve de facto à la tête du plus gros arsenal de cyber-espionnage ayant jamais existé.

Nous ne pouvons que vous recommander nous aussi d’installer Signal: Android, iOS, Chrome.

Les messages peuvent maintenant s’effacer après une période définie.

Six personnes passeront en procès ce 1er décembre 2016, un rassemblement solidaire aura lieu dés 8h30 devant le Palais de Justice, Place Poelaert. Une soirée d’info se tiendra la veille à 18h30 à la Maison de la Paix (Rue Van Elewyck 35). Les six (dont trois Français, deux Allemands et un Camerounais) sont accusés en correctionnelle de rébellion et d’entrave méchante à la circulation aérienne. Ils étaient présents le 17 août dernier dans un avion de ligne alors que des policiers tentaient d’expulser une personne d’origine camerounaise en le forçant à rester dans un avion avec les méthodes qui leur sont chères : pieds et poings liés, étranglement et étouffement. Plusieurs passagers s’étaient manifesté en entendant les cris de douleur et de détresse de l’expulsé, forçant les policiers à débarquer avec ce dernier. Les policiers sont plus tard revenus à bord, ont choisi arbitrairement six personnes parmi ceux qui s’étaient manifesté et les ont arrêtés pendant 24 heures.

No Border

Plus de 20.000 personnes ont participé hier jeudi à Athènes à la marche annuelle vers l’ambassade des Etats-Unis pour commémorer la révolte étudiante contre la dictature des colonels de 1973, avec des bannières et des slogans dénonçaient le fascisme, l’impérialisme, l’OTAN et les guerres livrées à l’étranger par les Etats-Unis. Une quarantaine de personnes ont été interpellées pour être interrogées avant le défilé. Les forces de l’ordre avaient également bloqué à l’aide de camionnettes l’accès à la Place Syntagma, qui s’est souvent transformée en champ de bataille au cours de précédentes manifestations.

Vers 18h00 toutefois, plusieurs dizaines de jeunes gens portant capuches ont commencé à jeter des pierres contre la police. Cette dernière a riposté à coups de gaz lacrymogènes, à l’intérieur de l’école Polytechnique, située à plusieurs kilomètres de l’ambassade. Une fourgonnette de police banalisée a été repérée par les manifestants qui l’ont aussitôt attaquée.

La manifestation d’hier

La manifestation d'hier

Mercredi vers 17 heures, un détachement mixte anti-guérilla du District Reserve Group (DRG) et de la Special Task Force (STF) effectuait une opération dans la jungle d’Aranpur, dans l’état du Chhattisgarh. Ils ont abattu trois hommes et trois femmes présentés comme des occupants d’un camp de la guérilla maoïste.

Un détachement du District Reserve Group

Un détachement du District Reserve Group