Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

En mars, le gouvernement états-unien a expulsé plus de 200 hommes vénézuéliens vers une prison de haute sécurité au Salvador. Le New York Times a interrogé 40 d’entre eux : ils ont décrit avoir été battus, agressés sexuellement par des gardiens et poussés au bord du suicide. Une équipe d’analystes médico-légaux indépendants a examiné leurs témoignages et les a jugés cohérents et crédibles, estimant que la plupart des actes décrits correspondaient à la définition de la torture selon l’ONU. Ces révélations soulignent la responsabilité des autorités impliquées dans cette politique d’expulsion menée violemment par l’ICE, le Service de l’immigration et des douanes aux États-Unis.

Une audience s’est tenue le 28 novembre au tribunal de L’Aquila dans le cadre du procès visant trois ressortissants palestiniens qui sont accusés d’avoir participé à la résistance armée en Cisjordanie occupée. L’un d’entre eux, Anan Yaeesh, est en détention provisoire depuis janvier 2024. Le ministère public y a demandé des peines très lourdes : 12 ans de prison pour Anan Yaeesh, 9 ans de prison pour Ali Irar et 7 ans de prison pour Mansour Doghmosh. Si de telles décisions étaient prises, elles ouvriraient à un durcissement des mesures répressives à l’encontre de personnes engagées en faveur de la cause palestinienne. Devant le tribunal, un rassemblement était organisé le même jour en solidarité avec les prisonniers palestiniens, dont une délégation du Secours Rouge International.

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Plus de 50 000 personnes ont participé à la plus grande mobilisation antifasciste de l’histoire de la République fédérale d’Allemagne, visant à bloquer le congrès de fondation de la jeunesse de l’AfD à Giessen. Environ 15 000 personnes ont pris part aux blocages qui ont retardé le début du congrès de plus de deux heures, tandis que des dizaines de milliers d’autres manifestaient en ville. Face à cette situation, une forte violence policière a été déployée, avec des matraquages et l’utilisation de de gaz et de canons à eau, même après la dispersion des rassemblements. Il y a également eu plusieurs interpellations et des dizaines de personnes ont été blessées.

Ces derniers jours, Jordan Bardella a été visé à deux reprises lors de déplacements publics : d’abord enfariné à Vesoul par un lycéen ayant déjoué la sécurité (voir notre article), puis, à Moissac, touché par un œuf lancé par un homme septuagénaire venu à sa séance de dédicace. L’auteur présumé a été interpellé et placé en garde à vue pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité », selon le procureur de Montauban, Bruno Sauvage. Le RN a annoncé porter plainte. L’homme avait déjà été accusé d’avoir jeté un œuf sur Éric Zemmour à Moissac en 2022.

La préfecture de police de Paris a lancé une enquête administrative après la diffusion, par le média Blast, d’une photo montrant des policiers cagoulés posant dans un commissariat derrière une banderole féministe et antifasciste tenue à l’envers, un geste reprenant les codes de hooligans et de milieux d’extrême droite. La banderole avait été saisie lors de la manifestation parisienne du 22 novembre contre les violences sexuelles et sexistes. Avertie de la publication de ce cliché, la préfecture a annoncé l’ouverture d’une enquête.

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Depuis plus de 150 jours, Zehra Kurtay mène une grève de la faim illimitée pour dénoncer la révocation de son titre de séjour et les risques d’une expulsion (voir notre article). Samedi 29 novembre à Paris, de nombreux soutiens se sont à nouveau rassemblés pour affirmer leur solidarité, avec la participation remarquée des artistes de Grup Yorum. En particulier, les personnes présentes ont dénoncé l’acharnement contre les étrangers, et particulièrement celles et ceux qui s’engagent contre l’impérialisme et le fascisme. Alors que la révolutionnaire turque est très affaiblie, elle a réaffirmé son engagement à poursuivre sa lutte jusqu’à la satisfaction de ses revendications.

Après 245 jours de grève de la faim, le prisonnier politique Fikret Akar a obtenu gain de cause : il a été transféré de la prison d’isolement de haute sécurité de Çorlu-Karatepe, une prison de type puits, vers la prison de type F n°2 de Tekirdağ. Ce transfert constitue une nouvelle victoire dans la lutte menée depuis longtemps par des prisonniers révolutionnaires contre ces prisons qui imposent des conditions particulièrement inhumaines. Alors que son état s’était récemment aggravé et qu’il exprimait la crainte d’être nourri de force — affirmant préférer mourir plutôt que subir cette procédure —, sa demande a finalement été acceptée. Cette avancée fait suite à celle de Serkan Onur Yılmaz, qui a suspendu sa grève de la faim après 375 jours (voir notre article). Après ces victoires, l’attention se tourne désormais vers Ayberk Demirdögen et d’autres grévistes de la faim dont l’état est critique, tandis que l’appel à mettre fin aux prisons d’isolement reste central pour ces prisonniers et leurs soutiens.

Au Sénégal, Mouhamadou Bachir Sylla, militant au Pastef (Parti pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité), a été placé sous mandat de dépôt le 28 novembre après la diffusion d’une vidéo virale le montrant déchirer la photo officielle du président Bassirou Diomaye Faye et jeter le cadre au sol. Le parquet retient contre lui des infractions pour offense au président, injures publiques et atteinte à l’image des institutions.

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Depuis plus de 2 ans, une opération génocidaire menée main dans la main par l’occupation israélienne et l’impérialisme occidental se poursuit à Gaza comme partie intégrante de 77 ans de colonialisme de peuplement de la mer au Jourdain. Mais cette situation dépasse la Palestine : l’occupation sioniste agit comme un avant-poste de l’impérialisme occidental au Moyen-Orient. Face à lui, les peuples de la région se lèvent et y font face, à l’image du Liban qui demeure debout et résistant en dépit des agressions israéliennes répétées, des pressions extérieures et des appels à la reddition de sa résistance. Au Liban comme en Palestine, la gauche révolutionnaire arabe a une longue expérience liant la lutte contre le sionisme et l’impérialisme à la nécessaire perspective révolutionnaire au Liban, dans le Monde Arabe et au niveau international.

Mercredi 10 décembre à 19H au Chat Noir, le Secours Rouge Toulouse a le plaisir de proposer une rencontre avec Dima Mansour, militante libanaise anti-impérialiste et ancienne militante pour la libération de Georges Abdallah, ainsi que Muhammad Hashisho qui est secrétaire général du Parti Démocratique du Peuple au Liban (en vidéo), une organisation pour laquelle nous menons une campagne de solidarité, notamment en soutenant financièrement ses activités sociales auto-organisées à Saida dans le Sud du pays.

Mercredi 26 novembre à Liège, une conférence avec la présence du président du MR Georges-Louis Bouchez et la ministre Valérie Glatigny a été perturbée par une manifestation de 600 personnes. Le cortège est passé dans le centre-ville vers 20h, durant lequel des projectiles ont été lancés sur différents bâtiments. La police était massivement déployée sur place et huit personnes ont été arrêtées (5 judiciaires et 3 administratives).