Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Un détachement du 1er Bataillon des forces spéciales de l’armée gouvernementale, qui suivait une colonne appartenant au Front 68 de la guérilla maoïste (qui opère dans la région allant du mont Kitanglad au mont Kalatungan dans la province de Bukidnon), a finalement réussi à la rattraper mardi dans la localité de Barangay Mendis, à deux kilomètres au nord de la ville de Pangantucan. Les guérilleros étaient au repos, la fusillade a duré une heure. Cinq combattants maoïstes ont été tués, les autres ont pu disparaitre dans la jungle. Les militaires ont récupéré une vingtaine de sacs à dos. Deux soldats ont été légèrement blessés.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Jeudi passé (13) à l’aube, le centre anti-autoritaire BumZen, à Copenhague a fait l’objet d’une raid policier. Des policiers masqués et armés de l’unité anti-gang de la police criminelle, suivis de policiers d’autres services, ont menotté toutes les personnes présentes dans le bâtiment. Le prétexte invoqué était qu’ils étaient à la recherche de participants des affrontements survenus lors de la manifestation Reclaim the Streets du week-end précédent (voir notre article). Bien qu’environ 25 personnes étaient présentes lors du raid, aucune n’a été autorisée à superviser la police alors qu’ils fouillaient leurs chambres et leurs affaires. La police a emmené les personnes qui avaient leur adresse officielle au BumZen. Elles ont été inculpées en vertu du paragraphe 134a, (participation à une émeute).

Trois autres endroits ont été perquisitionnés le même matin. Deux jeunes de 17 ans ont été arrêtés et enfermés, sous l’accusation d’avoir brisé les vitres d’une banque à Østerbro. Le samedi 15 août une initiative de solidarité a eu lieu au BumZen, tous les fonds recueillis ont été versés aux prisonniers.

Policiers danois devant le BumZen

Policiers danois devant le BumZen

La police de l’état d’Assam a annoncé ce jeudi avoir arrêté six cadres maoïstes dans le district de Cachar. Selon les autorités, deux cadres supérieurs figureraient parmi les arrêtés, dont une femme. Il s’agirait de Amiruddin Ahmed et de N. Biswas.

Quatre guérilleros présumés, dont un couple dont la tête avait été mise à prix, ont été arrêtés aujourd’hui dans différents villages du district de Kanker, dans le Chhattisgarh. Ils ont été encerclés par deux brigades de soldats à deux endroits distincts, à proximité du commissariat de Koyalibeda. Ayant reçu une information selon laquelle le commandant d’une équipe d’action régionale du CPI(Maoist) séjournait avec sa femme dans le village de Hetarkasa, à environ 250 kilomètres de la capitale, Raipur, une équipe de la Border Security Force, de la Special Task Force et de la police locale ont organisé une descente sur place. Après avoir encerclé le village, les soldats ont capturé le couple. L’homme fait l’objet de 13 accusations, tandis que sa femme, membre d’une section militaire était recherchée dans le cadre de quatre affaires. Par la suite, alors que les forces de sécurité atteignaient le village de Jugda en encerclant la zone, les soldats ont repéré deux suspects qu’ils ont capturé après une courte chasse à l’homme. Identifiés comme étant des guérilleros de second rangs, les autorités ont affirmé qu’ils avaient reconnu immédiatement leur implication dans la guérilla.

Guérilleros à l’entraînement

Guérilleros à l'entraînement

Les occupants de la ferme des Bouillons, à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen (Seine-Maritime), ont été délogés par les CRS, mercredi 19 août 2015, à l’aube. Les 50 membres de l’Association pour la protection de la ferme des Bouillons, qui occupent les lieux illégalement depuis 2012, ont commencé à se faire déloger par les forces de l’ordre, accompagnées d’un huissier de justice. L’expulsion fait suite à une ordonnance du président du tribunal de grande instance de Rouen du 5 avril 2013 qui s’est vue confirmée en appel le 18 décembre 2014.

CRS et zadistes à la Ferme des Bouillons

CRS et zadistes à la Ferme des Bouillons

Black Lives Matter. Trois mots apparus comme un slogan sur Twitter en juillet 2013 après l’acquittement du policier qui avait abattu Trayvon Martin en février 2012. Le hashtag est depuis devenu mouvement, et le magazine en ligne The Intercept explique ainsi, mardi 18 août, que des documents de la Metropolitan Transit Authority (MTA), qui gère le réseau de transport public new-yorkais, révèlent que des policiers new-yorkais et des agents de la cellule antiterroriste du MTA ont espionné pendant plusieurs mois les activistes de Black Lives Matter. Des policiers et d’agents infiltrés lors des rassemblements du mouvement Black Lives Matter à New York ont assisté à de nombreuses manifestations entre décembre 2014 et février 2015. Certains documents font état d’une étroite collaboration entre les agents de la section anti-terroriste du MTA et les équipes de renseignement du New York Police Department (NYPD).

Black live matter

Black live matter

La police d’Hasselt scannera les réseaux sociaux ouverts -Facebook, Twitter, Youtube, Instagram- à l’aide d’un logiciel pour rechercher selon ses propres mots, les bagarreurs, les dealers et les « terroristes ». Pour se faire, les 6 policiers seront équipés du logiciel ‘Twitcident’, développé par l’Université de Delft pour assurer la sécurité de la famille royale néerlandaise (entre autres). Ce logiciel scanne les réseaux sociaux ouverts en recherchant des milliers de mots-clés, y compris avec des fautes d’orthographe.

Twitcident

Twitcident

Les actions de la guérilla du PKK se poursuivent. La plus importante d’entre elles aujourd’hui a eu lieu dans la province de Siirt: un IED a explosé au passage d’une patrouille militaire dans une zone rurale du district de Pervar, tuant huit soldats turcs et en blessant plusieurs autres. Mais d’autres embuscades, tirs de harcèlements, et résistance armée aux opérations de contre-guérilla ont eu lieu dans tout le Kurdistan. Cinq autres soldats des forces armées turques ont perdu la vie ce mercredi lors des affrontements à Lice et à Hani.

A Istanbul, la police a tué pendant la nuit de mardi à mercredi un jeune manifestant kurde. Les affrontements avaient éclaté lorsqu’un groupe a tenté d’organiser une manifestation interdite dans le district d’Esenler, sur la rive européenne d’Istanbul. A Istanbul toujours, une explosion a retenti à proximité du palais ottoman de Dolmabahçe où se trouvent les bureaux du Premier ministre. Il y a aussi eu des échanges de coups de feu. Un policier a été blessé. Deux hommes ont été arrêtés très peu de temps après l’assaut, ils seraient membres du DHKP-C.

La police turque boucle le palais ottoman de Dolmabahçe

Mise à jour (jeudi 20/8): La police antiterroriste stambouliote a mené une vaste opération ce matin à l’aube contre le DHKP-C Plusieurs personnes ont été arrêtées dans les descentes de police effectuées à Sariyer et Baltalimani, deux districts de la rive européenne de la ville. Le DHKP-C a revendiqué l’attaque contre des policiers en faction devant le palais de Dolmabahçe.

La police turque boucle le palais ottoman de Dolmabahçe

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. En 1923, Tina Modotti, une jeune ouvrière italienne immigrée au USA, quitte la vie de bohème de San Francisco pour découvrir le Mexique et peuple mexicain qu’elle magnifiera dans une oeuvre photographique exceptionnelle. Son engagement politique l’amènera à devenir une des principales responsables du Secours rouge international.

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Photo de Tina Modotti

Photo de Tina Modotti

Un policier a été tué et 10 ont été blessés lors d’affrontements avec des civils qui occupaient une mine d’or à Tacacoma, au nord-ouest de La Paz, en Bolivie. L’incident est survenu lundi, quand la police s’est rendue dans cette zone afin de faire appliquer une décision judiciaire d’expulsion d’un groupe d’habitants occupant depuis plusieurs jours la mine, exploitée par une coopérative privée. Les habitants protestaient ainsi contre le non-paiement d’une compensation pour l’exploitation du gisement aurifère. A l’arrivée de la police, les habitants leur auraient lancé des pierres et des bâtons, avant de précipiter dans le vide l’un des agents, qui est décédé dans la chute. Les occupants avaient aussi capturé quatre policiers, qu’ils ont relâchés.

Tacacoma

Tacacoma

Les agriculteurs ont commencé hier soir -18 août- une série d’actions de blocages à travers le pays. Première d’entre elles, le blocage des bâtiments d’Aviapartner et de Qatar Airways à l’aéroport de Liège à l’aide de 400 tracteurs, où des manifestants auraient réussi à rentrer peu après minuit avec des barres de fer et des pétards. Les 600 personnes qui manifestaient à Liege Airport ont été dispersées par la police, à coups de gaz lacrymogènes.

Les actions pour demander une augmentation du prix du lait se poursuivent ce matin, essentiellement par des barrages filtrants sur diverses autoroutes du pays.

Blocages à l’aide de nombreux tracteurs.

Blocages à l'aide de nombreux tracteurs.