Le 7 mai, Rejaz Sydeek, journaliste indien et membre de l’organisation communiste « Democratic Student Association » a été arrêté par la police de la ville de Nagpur en vertu de l’UAPA (Unlawful Activities Prevention Act), alors qu’il se rendait à une conférence de presse à New Delhi pour soutenir les journalistes incarcérés en Inde. L’UAPA est un projet de loi composé d’une série de lois « antiterroristes » introduites en 1967, année de la révolte de Naxalbari. Plus de 97 % des personnes arrêtées en vertu de l’UAPA sont restées en prison sans que leur culpabilité ait été prouvée. Le gouvernement indien l’accuse de diffuser de la propagande anti-nationaliste, citant comme preuve sa possession d’un certain nombre de textes et de pamphlets révolutionnaires, ainsi qu’un poste Instagram dans lequel il condamnait le bellicisme de l’Inde dans le Cachemire occupé. L’un des documents trouvés en possession de Rejaz était une brochure du magazine maoïste Nazariya, qui condamne l’opération Kagaar menée par l’Inde contre les Naxalites. Il est actuellement encore détenu à Maharashtra, où il a été placé en détention provisoire jusqu’au 2 juin.

Rejaz Sydeek

Prison de Lleida, un ordre a été donné pour forcer Pablo Hasel à partager une cellule, depuis qu’il est entré en prison en 2021 ( notre article ici ), grâce à la campagne de solidarité, ce droit a été respecté durant 4 années. Quoi qu’il en coûte, Pablo restera ferme jusqu’à la fin de son incarcération. Maintenant que le PSC ( Parti des socialistes de Catalogne) a pris les commandes, il veut apparemment être encore plus féroce en violant ainsi les droits les plus élémentaires de Pablo en tant que prisonnier. L’enfermement dans une cellule individuelle est un droit reconnu par la législation pénitentiaire. Pablo a été clair : s’ils veulent le priver de ce droit, ils devront l’isoler.

Le 28 janvier, le Service de sécurité d’Ukraine (SBU) a arrêté cinq militants marxistes-léninistes du Front des Travailleurs d’Ukraine ( FRU ). Ils ont été interpellés sous le motif de: possession de matériaux communistes, possession de « littérature communiste illégale » (selon la loi), dont des documents de la Fondation Rosa Luxemburg (proche de Die Linke et du Parti de la Gauche Européenne ), appel à la résistance contre la conscription de la jeunesse ukrainienne et pour la fin de la guerre. En vertu de la loi qui interdit la propagande contre la guerre en Ukraine, ils risquent jusqu’à 15 ans de prison. Le Parti Communiste d’Ukraine est interdit depuis décembre 2015, ses dirigeants sont en exil ou en prison.

24 décembre 2024, Israël a prolongé la détention administrative de Khalida Jarrar pour une période de six mois supplémentaires. Son isolement carcéral a été prolongé jusqu’au 22 janvier 2025. Elle est détenue dans des conditions extrêmement difficiles dans une cellule de 2 mètres sur 1,5 mètre et un manque chronique de produits d’hygiène, de vêtements et de nourritures adaptées à ses problèmes de santé ( voir article ici )

Jeudi passé (21 décembre,) l’armée gouvernementale a publié un communiqué attribuant à l’ELN une attaque à l’explosif, qui aurait tué 4 militaires et blessé 4 autres ainsi qu’un civil. L’armée prétend également avoir tué, cette semaine, 13 guérillero lors de deux opérations dans le département de Bolivar (nord-est) et à la frontière vénézuélienne. Il n’y a cependant pas de confirmation de la part de guérilla de ces deux affrontements.

Par ailleurs, on apprend ce mardi 26 décembre que la guérilla a fait prisonnier un soldat dans le département d’Arauca (à la frontière du Venezuela). La personne qui l’accompagnait a également été capturée.

Les combats font donc encore rage entre la guérilla communiste et les forces gouvernementales. La délégation du gouvernement colombien chargée des pourparlers de paix, a cependant annoncé lundi une « nouvelle étape » du processus pour janvier, où il sera question de reprendre le cessez-le-feu dans un contexte d’escalade des hostilités.

Combattantes de l'ELN

Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) vont se rencontrer à nouveau pour la première fois depuis plus de quatre mois afin de tenter de résoudre la crise qui a conduit au gel des pourparlers de paix. Cette reprise du dialogue fait suite à une invitation de la guérilla communiste mercredi, qui avait indiqué être disposée à rediscuter avec la délégation du gouvernement. Ce dernier à répondu favorablement le lendemain. Les pourparlers avaient été suspendus par les autorités suite à la reprise des combats après l’expiration de la trêve le 3 août. Les affrontements de ces dernières semaines avaient causé la mort d’au moins 15 guérilleros et 11 soldats (voir notre article).

Combattants de l'ELN

Les affrontements entre l’armée gouvernementale et la guérilla communiste ELN (Armée de libération nationale) ont fait au moins 26 morts depuis la fin du cessez-le-feu, au début du mois d’août (voir notre article). On dénombre ainsi 15 guérilleros et 11 soldats tués. Parmi les pertes gouvernementale, on compte 3  militaires qui ont trouvé la mort durant l’attaque d’une base militaire fin septembre (voir notre article) et un soldat qui a trouvé la mort il y a deux jours lors d’un affrontement avec l’ELN dans le département de Cesar (nord-est).

Combattant·es de l'ELN

Mardi 17 septembre 2024, une base militaire située dans le département d’Arauca (nord-est du pays), a été attaquée dans une opération attribuée à l’ELN. Un camion chargé d’explosifs artisanaux a explosé à proximité des militaires en tuant trois et en blessant 25 (quatre officiers, sept sous-officiers et quatorze soldats). Suite à cette attaque, le gouvernement a décidé de cesser les négociations de paix avec la guérilla communiste. Cet arrêt marque l’aboutissement d’une détérioration des discussions entre les deux parties (voir notre article). Par ailleurs, le niveau d’alerte a été augmenté dans toutes les bases militaires.

Combattantes de l'ELN

Aujourd’hui, 8 septembre 2024, la Central Reserve Police Force (CRPF – agence chargée de la lutte contre l’insurrection Naxaliste) a annoncé qu’elle déployait 4 bataillons (159, 218, 214 et 22ème) dans l’État de Chhattisgarh pour lancer une vaste opération contre la guérilla maoiste. Ces bataillons (comportant chacun environ 1000 agents) proviennent d’autres théâtres où la situation est jugée plus sûre par les autorités. Trois d’entre-eux ont ainsi été retiré du Jharkhand et un du Bihar. Les opérations se dérouleront dans la région de Bastar, à environ 450-500 kilomètres au sud de Raipur.

Combattants maoïstes

Le 26 décembre 2023, Khalida Jarrar, une militante et parlementaire bien connue du FPLP (notamment pour son travail pour les prisonniers politiques), avait été une nième fois été arrêtée et placée en détention administrative (c’est à dire sans accusation, ni procès) par les forces d’occupation. Elle est placée à l’isolement dans la prison de Neve Tirza dans des conditions inhumaines depuis le 12 août (elle était auparavant détenue à la prison de Damin).  Plus précisément, elle est retenue dans une cellule de 2 mètre sur 1,5 mètres (plus une mini-toilette), sans aération, ni eau avec des températures élevée. Cette politique contre Khalida Jarrar n’est pas un cas isolé. La Commission chargée des Affaires des Prisonniers et Ex-Détenus a révélé, mardi 20 août, la persistance de mauvaises conditions de détention pour les 84 femmes détenues à la prison de Damon.

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khalida jarrar