Que se passe-t-il dans un commissariat ? Comment se défendre face à la police en garde à vue ? Et que peut nous apporter l’expérience passée des camarades ? « Rien À Déclarer » est un podcast militant donnant la parole à celles et ceux qui ont vécu la garde à vue. Trois épisodes (25mn chacun) sont déjà disponibles et deux supplémentaires sortiront prochainement (à écouter ici).

Suite à sa participation à une action devant l’ambassade d’Égypte à Paris pour dénoncer la complicité égyptienne avec le génocide en Palestine, Berdan Efe Özder a été arrêté, placé en garde à vue puis en centre de rétention (voir notre article). Soumis à une expulsion et à une interdiction de venir en France durant 2 ans, il a fait appel de cette décision et il est maintenu en détention en attendant l’audience. Il est en grève de la faim depuis son arrestation pour protester contre cet emprisonnement injuste alors que celui-ci est réfugié politique en Belgique et qu’il a le droit de voyager dans les pays européens.

La cour d’appel de Paris a autorisé jeudi 16 octobre le leader indépendantiste kanak Christian Tein, à retourner en Kanaky. Il avait été mis en examen dans l’enquête sur les émeutes de mai 2024. Déporté en France et placé en détention en juin 2024, il a pu sortir de prison un an plus tard. Il a été choisi comme président du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) depuis son exil. Fin septembre, les juges d’instruction avaient assoupli son contrôle judiciaire, l’autorisant à rentrer dans l’archipel, mais le parquet avait fait appel de cette décision (voir notre article).

Membre du Collectif Intifada, la militante Zoé passait en procès le 17 septembre dernier à Clermont-Ferrand pour « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » en raison d’un post Instagram en soutien à la résistance palestinienne (voir notre article). Ce 15 octobre, elle est finalement relaxée de tous les chefs d’inculpation après plusieurs mois de campagne pour dénoncer cette énième tentative de criminalisation de l’antisionisme en France.

Le mardi 7 octobre 2025, la Cour administrative d’appel de Toulouse a annulé une note de service de la mairie qui exigeant des agents de certains secteurs de se signaler gréviste 48H avant la journée de mobilisation. Cette décision fait suite à un recours déposé par le syndicat Sud CT 31.

Le 23 octobre, le média Révolution Permanente passe en procès pour « diffamation » suite à la plainte d’un professeur de l’Université Paris 1 qui est accusé de violences sexistes et sexuelles. Il dénonce le fait que ce journal en lien ait relayé la parole d’étudiantes de la fac sur sa réintégration malgré la situation connue de tous. Afin de les soutenir durant l’audience, ils appellent à venir le 23 octobre à 13h au Tribunal de Paris, porte de Clichy.

Mardi 7 octobre, une quinzaine de fourgons de police ont bloqué la place de la Comédie afin d’empêcher toute mobilisation pro-palestinienne. Des patrouilles et des contrôles ont eu lieu partout dans la ville et cinq personnes (dont des membres de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire) ont été placés en garde à vue.

Le 11 septembre, Le Poing Levé Brest a été informé par la présidence de l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) qu’il était « dé-labellisé » de l’université, au prétexte d’« un certain nombre de communications incriminant l’UBO et sa gouvernance, allant jusqu’à mentionner « une complicité du génocide en Palestine » ». Cette dé-labellisation ne permet plus au Poing Levé d’avoir accès aux services que l’Université de Bretagne Occidentale mis à disposition pour les structures étudiantes. Cette décision fait suite à la publication d’articles publiés par l’organisation de jeunesse et dénonçant les partenariats de l’université avec des entreprises comme Thalès. Afin de les soutenir, des dizaines d’organisations politiques, syndicales et associatives ont exprimé leur indignation dans une déclaration commune.