Cinq ans après la vague d’arrestations du 15 juin 2021 (voir notre article), un procès se tiendra à Limoges les 19 et 20 mars 2026. Plusieurs personnes y seront jugées pour « destruction ou dégradation du bien d’autrui par moyens dangereux pour les personnes » et « association de malfaiteurs », en lien avec l’incendie de huit véhicules d’Enedis ainsi que de deux antennes-relais de téléphonie mobile et de télévision. En amont de cette audience, Capuche-Béret organise une première soirée de soutien le 21 novembre au Mas d’Azil (Ariège), afin de mobiliser autour du procès à venir.

Ce dimanche 9 novembre, Thomas Römer, administrateur du Collège de France, a annoncé dans un communiqué l’annulation du colloque « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », initialement prévu les 13 et 14 novembre. L’événement était organisé par l’historien Henry Laurens, en partenariat avec le Centre arabe de recherche et d’études politiques de Paris (Carep Paris). Cette annulation intervient à la suite d’une campagne menée par plusieurs organisations proches de la droite pro-israélienne, notamment la LICRA, qui avait indiqué saisir le ministère de l’Enseignement supérieur pour contester la participation de certaines personnalités, dont Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens. Officiellement motivée par des « risques de trouble à l’ordre public », cette interdiction constitue une première au Collège de France depuis le Second Empire.

Le 5 octobre 2024, un rassemblement a eu lieu à l’appel de l’AG Antifa Paname pour protester contre la séance de dédicace organisée par les éditions Magnus, maison d’édition associée aux influenceurs d’extrême droite Papacito, Stern et Moutot. À la suite de plusieurs interpellations, deux personnes ont été poursuivies pour refus de signalétique, participation à un groupement, attroupement et violences. Relaxée en première instance, l’une d’entre elles subit l’acharnement de la justice. En effet, la décision du tribunal est sous le coup d’une procédure en appel lancée par le parquet. Le procès aura lieu ce vendredi 14 novembre à la Cour d’appel de Paris où ses soutiens appellent à se rassembler dès 13H30 (10 Boulevard du Palais, 75001 Paris, Métro Cité).

Jeudi 6 novembre, à la Chapelle de Toulouse, une cinquantaine de personnes ont pris part à une soirée de solidarité avec Daniela Klette, co-organisée par la LJR, la Défense Collective et le Secours Rouge. La rencontre a notamment permis de revenir sur l’histoire de la lutte des classes en Allemagne, sur la Fraction Armée Rouge, ainsi que sur le parcours de Daniela Klette, révolutionnaire allemande actuellement jugée après son arrestation en 2024, mettant fin à 30 années de clandestinité (voir notre article). La soirée s’est conclue en rappelant la nécessité de poursuivre la mobilisation, et une quinzaine de cartes de solidarité ont été rédigées pour lui être envoyées.

Le jeudi 6 novembre, à la Philharmonie de Paris, quatre activistes pro-palestiniens ont été interpellés après avoir tenté de perturber le concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël, un événement largement dénoncé comme une opération de normalisation du génocide en Palestine (voir notre article). Cette action a été violemment attaquée par des sionistes dans la salle et par une large campagne médiatique des partisans d’Israël. Après avoir passé 48 heures en garde à vue, les quatre militants sont présentés au tribunal en comparution immédiate ce dimanche 9 novembre. Face à cette situation, l’organisation Palestine Action France a lancé un appel à un rassemblement de soutien devant le tribunal. Le rassemblement est prévu ce dimanche 9 novembre, à partir de 13h30, sur le parvis du Tribunal de Paris.

Quatre personnes ont été placées en garde à vue à la suite d’une action jeudi soir à la Philharmonie de Paris lors d’un concert de l’Orchestre philharmonique d’Israël afin de dénoncer l’utilisation de l’art comme outil de softpower au service du génocide en Palestine comme l’a expliqué Palestine Action France dans un communiqué (voir ici). À trois reprises, des spectateurs en possession d’un billet ont tenté de diverses manières d’interrompre le concert, notamment avec des fumigènes, et ils ont été violemment attaqués par des sionistes présents dans la salle. Les quatre personnes arrêtées sont trois femmes et un homme, dont trois pour participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations et une pour organisation d’une manifestation non déclarée. Par ailleurs, la Philharmonie a annoncé son intention de porter plainte. Afin d’exiger leur libération, un rassemblement de soutien était organisé dès 8H ce 7 novembre devant le commissariat du XIXᵉ arrondissement de Paris.

Après 48H de garde à vue dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » (voir notre article), le porte-parole d’Urgence Palestine et militant palestinien Omar Alsoumi sera déféré au tribunal ce vendredi 7 novembre. Afin d’exiger sa libération, ses soutiens appellent à se rassembler ce même jour dès 14H devant le Palais de Justice de Paris (porte de Clicly).

Arrêté le 5 novembre à 6H du matin, le militant palestinien Omar Alsoumi a été placé en garde à vue et son domicile perquisitionné dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » (voir notre article). Porte-parole d’Urgence Palestine, il est la nouvelle cible de la politique de criminalisation des voix palestiniennes en France qui contestent le soutien des autorités françaises au génocide en cours en Palestine. Alors que sa garde à vue a été prolongée de 24H, ses soutiens appellent à se rassembler ce jeudi 6 novembre à 18H30 place du Chatelet (Paris).

Dans une enquête diffusée récemment (voir ici), Le Média révèle que plusieurs activistes ont été la cible de contrôles d’institutions comme la CAF, France Travail ou l’administration fiscale après avoir eu des problèmes avec la police. Cette répression administrative porte un nom : la méthode « al Capone » du nom du bandit bien connu. La police états-unienne, n’arrivant jamais à l’arrêter sur des faits criminels, décide de s’attaquer à ses revenus financiers. Résultats : il est condamné pour évasion fiscale. En France, l’application récente de cette méthode débute en 2014 contre le militant d’extrême droite Dieudonné, puis lors de la création des cellules départementales de lutte contre l’islamisme et le repli communautaire (Clir) en novembre 2019. Celles-ci instaurent une véritable coopération entre les différents organismes (police, URSSAF, CAF, renseignements, etc.). Aujourd’hui, cette méthode concerne un spectre politique de plus en plus large, allant jusqu’à la gauche révolutionnaire.