Mercredi 12 novembre, un rassemblement était organisé place du Châtelet à Paris pour soutenir l’antifasciste Zaid qui s’est récemment réfugié en France (voir notre article). Au même moment se tenait une audience devant la Cour d’Appel de Paris concernant la demande d’extradition des autorités hongroises contre ce militant accusé d’avoir participé à une mobilisation antifasciste en janvier 2023 à Budapest. Le parquet a déclaré ne pas avoir eu le temps d’étudier les documents fournis par les avocats de Zaid, ni préparé ses arguments. Le dossier a donc été renvoyé au 14 janvier prochain.

Mercredi 12 novembre au Chat Noir à Toulouse, une cinquantaine de personnes ont participé à la troisième édition de nos soirées mensuelles Faisons Front sur la lutte des révolutionnaires dans les prisons du fascisme turc. Après un retour sur l’histoire des résistances dans les prisons en Turquie, nous avons eu l’honneur d’écouter l’ancienne prisonnière politique Şükriye Akar, dont le mari Fikret Akar est en grève de la faim depuis le 30 mars 2025. Avec plusieurs prisonniers révolutionnaires en grève de la faim, dont Serkan Onur Yılmaz et Ayberk Demirdöğen sont en jeûne jusqu’à la mort, ils luttent contre les nouvelles prisons dites de type « puits » qui imposent des conditions de détention particulièrement inhumaines. Ensuite, nous avons pu écouter une intervention de Young Struggle sur l’importance de la résistance dans et hors les prisons contre le régime fasciste turc qui continue de réprimer durement la gauche révolutionnaire. La soirée s’est conclue par quelques questions (notamment sur la criminalisation des révolutionnaires de Turquie en Europe), puis une photo de solidarité et un atelier d’écriture à différent·es prisonnier·es politiques de Turquie.

Une trentaine de personnes ont été verbalisées ce mardi 11 novembre à Lyon. Elles ont été arrêtées car la police les soupçonnait d’organiser une manifestation non autorisée durant la commémoration du 11 Novembre. Ces 34 personnes ont été appréhendées par les policiers avant leur entrée dans le parc de la Tête d’Or, où la cérémonie commémorative s’est déroulée en mâtinée. Un dispositif de contrôle avait été renforcé pour l’occasion.

Mardi 11 juin 2024, quatorze fascistes armés de ceinturons ont tenté de bloquer une manifestation de plusieurs centaines de personnes, dans la Grande Rue à Nancy. Postés sous le regard des forces de police à proximité, malgré leurs équipements apparents, ils ont porté des coups qui ont blessé plusieurs manifestants avant de se replier derrière le cordon de police. Ces faits ont été largement médiatisés. À la suite de cet événement, trois antifascistes ont été mis en garde-à-vue et poursuivis. On les accuse de s’être opposés à plusieurs militants d’extrême droite. Une première audience de ce procès avait été convoquée le 13 décembre dernier puis reportée pour des questions administratives. Près d’un an après, ils repassent devant la justice le 17 novembre prochain. À cette occasion, un rassemblement de soutien est organisé à 8h00, devant la Cité judiciaire, rue du Général Fabvier à Nancy.

Lors de la cinquième expulsion de la ZAD de La Guinguette Vaillante, deux personnes venues en bateau gonflable pour protester ont été interpellées par la brigade fluviale après une intervention violente. Elles sont désormais poursuivies pour « violences sur agent ». Leur procès se tiendra le mercredi 19 novembre à 14h au tribunal de Toulouse et un rassemblement est organisé afin de les soutenir. Cette affaire s’inscrit dans une série de procédures judiciaires visant des opposants au projet de ligne à grande vitesse Bordeaux–Toulouse (voir notre article).

Le 12 novembre 2025, une étudiante de l’université Paris 8, élue au Conseil d’administration pour la Fédération Syndicale Etudiante (FSE) et identifiée comme militante pro-palestinienne, doit être auditionnée par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Cela fait suite à l’organisation d’un meeting anti-impérialiste le 15 octobre dernier dans ce campus et qui a été la cible de nombreuses attaques de la part de l’extrême droite et du camp macroniste. Depuis, l’établissement a porté plainte, a interdit d’autres événements et a mis en place des mesures d’exception comme la présentation de la carte étudiante pour rentrer. Afin de dénoncer ces entraves aux droits démocratiques des organisations étudiantes et leurs représentants, de nombreux soutiens appellent à se rassembler ce 12 novembre place de la Sorbonne dès 12H à Paris.

Le 16 juillet 2025, le Tour de France faisait étape dans le centre-ville de Toulouse. À cette occasion, plusieurs militants ont mené des actions de protestation contre la participation de l’équipe Israel Premier Tech, accusée de servir d’outil de softpower et de sportwashing au profit de l’État génocidaire israélien (voir notre article). Parmi eux, le militant Amine Messal a été placé 24 heures en garde à vue pour avoir simplement porté, pendant treize secondes, un t-shirt affichant le slogan “Israel out of the Tour” sur la route. Il sera jugé le 19 novembre prochain. Ce même jour, un rassemblement de soutien est prévu à partir de 13h, devant le tribunal judiciaire de Toulouse (métro Palais de Justice), afin d’exiger sa relaxe.

Cinq ans après la vague d’arrestations du 15 juin 2021 (voir notre article), un procès se tiendra à Limoges les 19 et 20 mars 2026. Plusieurs personnes y seront jugées pour « destruction ou dégradation du bien d’autrui par moyens dangereux pour les personnes » et « association de malfaiteurs », en lien avec l’incendie de huit véhicules d’Enedis ainsi que de deux antennes-relais de téléphonie mobile et de télévision. En amont de cette audience, Capuche-Béret organise une première soirée de soutien le 21 novembre au Mas d’Azil (Ariège), afin de mobiliser autour du procès à venir.

Ce dimanche 9 novembre, Thomas Römer, administrateur du Collège de France, a annoncé dans un communiqué l’annulation du colloque « La Palestine et l’Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », initialement prévu les 13 et 14 novembre. L’événement était organisé par l’historien Henry Laurens, en partenariat avec le Centre arabe de recherche et d’études politiques de Paris (Carep Paris). Cette annulation intervient à la suite d’une campagne menée par plusieurs organisations proches de la droite pro-israélienne, notamment la LICRA, qui avait indiqué saisir le ministère de l’Enseignement supérieur pour contester la participation de certaines personnalités, dont Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens. Officiellement motivée par des « risques de trouble à l’ordre public », cette interdiction constitue une première au Collège de France depuis le Second Empire.