Les autorités marocaines ont empêché l’entrée à Tanger des membres de la « Marche pour la liberté des prisonniers politiques sahraouis », menée par Claude Mangin, militante des droits du peuple sahraoui et épouse d’un prisonnier politique. Cette marche, partie de France (photo : la Marche à Perpignan) et traversant l’Espagne, visait à sensibiliser sur les conditions inhumaines des prisonniers sahraouis détenus arbitrairement au Maroc, et devait se finir par une visite aux prisonniers politiques sahraouis incarcérés à la prison marocaine de Kénitra. L’interdiction d’entrée a été marquée par des violences et la confiscation des données d’une journaliste.

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Rome pour protester contre la loi DDL 1660 du gouvernement de Giorgia Meloni, imposant un nouveau tour de vis sécuritaire. La loi vise les migrants, les militants ou les squatteurs, et favorise les policiers mis en cause dans des dossiers de violences. Cette loi a donné lieu à de longues mobilisations massives (voir nos articles). Giorgia Meloni a décidé d’accélérer le passage du texte en utilisant un décret-loi. Ce décret-loi, adopté début avril par le gouvernement et voté jeudi par la Chambre des députés, obtiendra le feu vert définitif du Sénat dans une dizaine de jours.

Il prévoit que les membres des forces de l’ordre qui seraient poursuivis dans des dossiers de violences dans le cadre de leur service recevront une aide financière de 10.000 euros pour les frais de défense. Les peines pour certains délits, comme une « révolte dans un établissement pénitentiaire« , sont renforcées, même lorsqu’il s’agit de résistance passive. Les délais d’expulsion de personnes ayant occupé illégalement un appartement ou un garage sont raccourcis, tandis que les femmes enceintes ou ayant un enfant en bas âge, coupables de délits, seront désormais obligatoirement incarcérées, même si c’est dans des établissements moins sévères que les prisons.

Quelque 300 personnes participant à la « Marche pour la liberté » ont pris samedi le ferry depuis Algésiras, dans l’extrême sud de l’Espagne, pour se rendre au Maroc, plus précisément à la prison de Kénitra. « L’objectif principal est d’exiger la libération immédiate des détenus politiques sahraouis et de faire pression sur les autorités marocaines pour organiser le référendum d’autodétermination » au profit du peuple sahraoui, a indiqué samedi à des médias espagnols, la militante française des droits de l’homme, Claude Mangin, épouse du détenu politique sahraoui Naâma Asfari. Les prisonniers politiques sahraouis sont détenus arbitrairement et dans des conditions inhumaines depuis des années dans les prisons marocaines. Il s’agit de l’ultime étape de la « Marche pour la Liberté » entamée en mars dernier et qui a pour objectif de réclamer la libération des prisonniers politiques sahraouis (voir nos articles).

Après les rassemblements au « village » à Guiscriff et une armada en mer au large de Fouesnant, samedi 24 mai 2025, les manifestants anti-Bolloré avaient rendez-vous dimanche 25 mai, à Ergué-Gabéric (Finistère), où se trouvent plusieurs entreprises appartenant à l’industriel d’extrême-droite. Un petit millier de manifestants s’étaient rassemblés à l’appel du collectif Lever les voiles et les Soulèvements de la terre. Après un pique-nique dans le quartier de Lestonan, le cortège, survolé par un hélicoptère des forces de l’ordre, a tenté de se diriger vers une société du magnat des médias. Certains sont partis à travers champ et forêt pour contourner le cordon de forces de l’ordre (photo). Après une vingtaine de minutes de marche, les manifestant sont tombés sur des CRS qui sont allée au contact. Un groupe de 150 manifestants ont tenté une nouvelle progression mais les CRS leur ont barré leur et ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Près de 2000 personnes ont participé samedi après-midi à Berne à une manifestation non autorisée contre la guerre à Gaza. Les manifestantes et manifestants se sont rassemblés sur la place de la gare aux alentours de 15h00 et ont assisté à plusieurs prises de paroles. Le cortège s’est ensuite dirigé sans heurts de la place de la gare jusqu’au pont de Kirchenfeld, via la Place fédérale. La police les attendait à l’entrée du pont. Cette dernière a utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour empêcher les manifestants de traverser.

Le bloc à l’avant du cortège a répliqué avec des feux d’artifice, lançant divers projectiles contre les forces de l’ordre, et scandant des slogans comme « Free, free Palestine » (libérez la Palestine) et « Switzerland, you can’t hide » (Suisse, tu ne peux pas te cacher). Des façades et autres murs ont en outre été sprayés au long du parcours. Les confrontations avec la police ont été très violentes, les policiers faisant également de coups de matraque et d’autopompe. Une vidéo  montre un policier tirant une balle en caoutchouc à bout portant sur des manifestants, une pratique non réglementaire.

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La manifestation annuelle (du 14 juin) pour la libération de Georges Abdallah revêt cette année une importance particulière, puisqu’une audience décisive pour sa libération se tiendra quelques jours plus tard – le 19 juin (voir notre article). C’est pourquoi, le Secours Rouge International sera présent et appelle à y participer largement (lire l’appel en intégralité ici).

Dans ce cadre, le Secours Rouge de Belgique organise un départ collectif depuis Bruxelles. Les modalités pratiques seront déterminées en fonction du nombre et des disponibilités des camarades intéressé.es. Quoi qu’il en soit, il est essentiel que nous soyons nombreuses et nombreux à répondre à l’appel !
Pour rejoindre ce départ collectif, envoyez nous un mail à l’adresse info@secoursrouge.org

Pour celleux qui voudraient rejoindre directement la manifestation, celle-ci se tiendra le samedi 14 juin à 14h au départ de la Place de République à Paris.

31 personnes du village de Mbeuth ont été arrêtées par la gendarmerie de Sébikotane, dont une mère et son fils, lors d’une opération musclée liée à la contestation contre le projet d’implantation du centre de traitement des déchets dit « Mbeubeuss 2 ». Les populations dénoncent une répression brutale, menée sans ménagement ni dialogue, alors qu’ils ne demandent qu’à protéger leurs terres agricoles. Les personnes interpellées sont poursuivies pour destruction de biens appartenant à l’État, trouble à l’ordre public et participation à une manifestation non autorisée.

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À l’occasion de la finale de l’Eurovision à Bâle, entre 800 à 1500 militants se sont rassemblés à la Barfüsserplatz pour protester contre la participation d’Israël à ce concours de chants. La police locale a mis un important dispositif de répression dès le début de la manifestation, en tentant d’intimider et dissoudre la foule. Des tirs de balles en caoutchouc et des pétards ont été lancés par la police et les manifestants, blessant trois policiers. Entre 21h et 22h, la police a nassé 500 personnes encore présentes, pendant plusieurs heures. Ces derniers ont été libérés à 4h du matin. La police reporte que 400 contrôles d’identité ont été relevés. La violence des agents de sécurité envers un membre du public protestant durant la performance d’Israël a également été filmée : ici

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Samedi soir, 17 mai, le rassemblement pour la Palestine s’organisait sur la place de la Bourse, comme elle le fait depuis des semaines, pour dénoncer le génocide en cours visant le peuple palestinien et la participation de la Belgique à ce génocide. Dans le cadre de la Pride, un DJ set était organisé sur la même place. Une trentaine de personnes étaient rassemblées au milieu de la foule qui seront rapidement rejointes par d’autres personnes queers et allié.es. Vers 19h30, la police chargera, avec coup de matraque et gaz lacrymogène, le groupe mobilisé pour le soutien à la Palestine. Et une fois de plus arrêtera des manifestants, réfugiés palestiniens. Le rassemblement sera écarté avec une présence policière importante. Les personnes arrêtées seront finalement relâchées vers 1h du matin.

 

Environ 1 100 personnes s’étaient rassemblées à Berlin-Kreuzberg pour commémorer la Nakba, plus de 50 personnes ont été arrêtées. Fin d’après-midi, des affrontements très brutaux ont eu lieu avec les forces d’intervention. Les assauts musclés des policiers ont déclenché la riposte des militants présents. Des bouteilles, des canettes de boisson, de la peinture rouge et d’autres objets ont été lancés sur des policiers. Un mouvement de foule a entrainé la chute de plusieurs agents qui ont été piétinés, une dizaine d’entre eux ont été blessés, dont au moins un grièvement. 600 agents étaient affectés au maintien de l’ordre. Initialement, les militants pro palestiniens devaient se déplacer en cortège, mais ce dernier a été interdit par les autorités. C’est en voulant franchir le cordon de sécurité qu’un groupe de manifestants a fait chuter les policiers. Une auto-pompe était présente, mais n’a pas été employée. Les participants ont scandé à plusieurs reprises des slogans tels que « Israël tueur d’enfants », « Yallah, yallah Intifada » et « From the river to the sea ». En Allemagne, ce dernier slogan est interdit depuis novembre 2023 et est considéré comme un appel à l’anéantissement de l’État israélien, passible d’amendes et de peines de prison (voir article ici). Le gouvernement fédéral allemand a également été pris à partie pour ses livraisons d’armes à Israël.

Vidéo en lien : ici