Après deux ans et demi d’enquête, le parquet de Rennes a classé sans suite l’affaire concernant les blessures graves de quatre manifestants à Sainte-Soline le 25 mars 2023, estimant que l’usage des armes était nécessaire et proportionné pour faire respecter l’interdiction de manifester, et qu’aucune entrave aux secours n’avait été constatée. Les blessures résultant de tirs non conformes n’ont pas donné lieu à poursuites faute d’identification des auteurs. En revanche, le procureur a ouvert une instruction sur certains « tirs tendus » filmés par les gendarmes, qui pourraient constituer des violences aggravées si des victimes sont identifiées et que la légitime défense n’est pas retenue.

Dans la nuit du 29 novembre 2025, une manifestation spontanée de jeunes à Siguiri, en Guinée, a entraîné des tensions, des barrages et plusieurs interpellations, les protestataires dénonçant l’utilisation de pelleteuses dans leur quartier et exigeant la libération d’un habitant. Au cours des heurts, un jeune homme est mort après avoir été écrasé par un camion.

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À la suite de la manifestation non autorisée qui s’est tenue à Sion, dans la capitale valaisanne, le 1er novembre dernier, l’un des organisateurs du collectif Valais Palestine a été sanctionné d’une amende de 80’000 francs suisses. La manifestation, en soutien à la Palestine, avait été refusée à deux reprises avant d’avoir lieu malgré tout, rassemblant environ 500 personnes et impliquant un important déploiement policier. La personne concernée, Gaël Ribordy, compte faire opposition à cette amende et déposer un recours contre l’interdiction de la manifestation.

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Une enquête de la BBC affirme que la police anti-émeute géorgienne aurait utilisé en 2024 un gaz lacrymogène ancien, le bromobenzyl cyanide (« camite »), une substance de la Première Guerre mondiale supposée abandonnée depuis les années 1930. Médecins, experts et lanceurs d’alerte signalent des symptômes prolongés chez les manifestants (brûlures, toux, essoufflement, vomissements) compatibles avec ce gaz, possiblement diffusé via des canons à eau. Une étude scientifique confirme la présence probable d’un agent chimique, tandis qu’un ancien responsable de la police explique que ce gaz avait déjà été testé en 2009 et présente des effets persistants. Le gouvernement géorgien refuse de préciser la substance utilisée.

Huit étudiants arrêtés lors d’une manifestation contre la pollution à India Gate dans la capitale indienne (voir notre article) ont vu leur demande de libération sous caution rejetée et ont été placés en détention judiciaire, alors que la police de Delhi les accuse d’avoir utilisé du gaz poivre et scandé des slogans pro-maoïstes, évoquant même des liens supposés avec l’ex-organisation naxalite RSU. Les étudiants nient toute violence et dénoncent une tentative de criminaliser une mobilisation pacifique pour la qualité de l’air.

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Plus de 50 000 personnes ont participé à la plus grande mobilisation antifasciste de l’histoire de la République fédérale d’Allemagne, visant à bloquer le congrès de fondation de la jeunesse de l’AfD à Giessen. Environ 15 000 personnes ont pris part aux blocages qui ont retardé le début du congrès de plus de deux heures, tandis que des dizaines de milliers d’autres manifestaient en ville. Face à cette situation, une forte violence policière a été déployée, avec des matraquages et l’utilisation de de gaz et de canons à eau, même après la dispersion des rassemblements. Il y a également eu plusieurs interpellations et des dizaines de personnes ont été blessées.

Mercredi 26 novembre à Liège, une conférence avec la présence du président du MR Georges-Louis Bouchez et la ministre Valérie Glatigny a été perturbée par une manifestation de 600 personnes. Le cortège est passé dans le centre-ville vers 20h, durant lequel des projectiles ont été lancés sur différents bâtiments. La police était massivement déployée sur place et huit personnes ont été arrêtées (5 judiciaires et 3 administratives).

Au moins 31 manifestants ont été arrêtés samedi 22 novembre devant la prison pour migrants de Krome à Miami, en Floride. Cet établissement fait l’objet de nombreuses plaintes pour mauvais traitements et conditions inhumaines. Des dizaines de personnes se sont rassemblées pour protester contre la politique d’immigration répressive de Trump et pour demander la fermeture de Krome. Les arrestations ont été effectuées par des agents du bureau du shérif du comté de Miami-Dade.

Lors de la mobilisation organisée dans la soirée du 25 novembre à Taksim pour la Journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, quatorze personnes ont été interpellées. Les organisatrices dénoncent une intervention policière visant deux personnes au motif qu’elles portaient un drapeau trans, ce qui aurait entraîné le nassage d’une cinquantaine de manifestantes et des fouilles forcées avant la dispersion. Certaines interpellées ont été conduites à l’hôpital avant leur transfert vers un commissariat.

À Tunis, plusieurs milliers de personnes ont défilé le 22 novembre à l’appel du comité de défense d’Ahmed Souab, avocat condamné à cinq ans de prison pour ses critiques du système judiciaire (voir notre article), afin de dénoncer les injustices et réclamer la libération de journalistes, d’opposants et d’acteurs humanitaires détenus. La marche, l’une des plus importantes de ces derniers mois, a fait halte devant le Groupe chimique tunisien, accusé de pollution à Gabès, puis devant le syndicat des journalistes SNJT, qui dénonce une répression accrue.