Quatre morts, dont un enfant et un policier, des blessés par balle en pagaille et de multiples arrestations. Mardi 4 février, à Nkoteng, les travailleurs en gréve de l’entreprise sucrière Sosucam, filiale du groupe français Somdiaa, ont bloqué le site pour exiger leur salaire. La réponse: matraque, tirs à balle réelle et arrestations. L’intervention des forces de l’ordre alertées par la direction a été très violente, elles ont été accueillies par une foule en colère refusant le retour au travail. À Mbandjock, même scène : routes bloquées, plantations incendiées, et la  colère qui monte. Depuis plusieurs mois les travailleurs triment pour rien, les salaires arrivent en retard voir pas du tout, alors que l’entreprise continue de remplir les poches des actionnaires.

Des syndicats, des organisations de défense des droits humains et plusieurs parlementaires ont dénoncé les actions de la police londonienne contre les manifestations pro-palestiniennes, des actions qualifiées de « répression barbare et préoccupante ». Les pressions contre la police londonienne se sont intensifiées après son intervention violente lors de la manifestation du 18 janvier au centre de Londres. Plus de 70 personnes, dont des figures proue de l’organisation du rassemblement, ont été arrêtées et le nassage avait été l’occasion de brutalités policières y compris contre des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées.

Plusieurs leaders syndicaux britanniques ont adressé une lettre à Yvette Cooper, ministre de l’Intérieur, exigeant une enquête indépendante sur ces violences policières. Cette demande s’ajoute aux requêtes précédentes formulées par des parlementaires, des juristes et le Comité des Palestiniens de Grande-Bretagne auprès du gouvernement. Une nouvelle manifestation de soutien à la Palestine est prévue pour le 15 février.

De violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont eut lieu dimanche 26 janvier, en marge des rassemblements de protestation à Athènes et Thessalonique. Les victimes, les politiciens de l’opposition et les syndicats avaient appelé à manifester, ils dénoncent les mensonges du gouvernement suite à un grave accident de train qui avait eu lieu près de la localité de Tempi, une collision frontale entre un train de marchandises et un train interurbain le 28 Février 2023, faisant 57 morts et 85 blessés. Le gouvernement a tout fait pour se dédouaner de sa responsabilité mettant cette charge sur le conducteur. Les forces de l’ordre ont réprimé les manifestations, faisant usage de gaz lacrymogènes et de coups de matraque, les manifestants ont répondu par des jets de cocktails Molotov et des jets de pierres. Des rassemblements de protestation ont également eu lieu dans de nombreuses autres villes grecques. Une personne a été arrêtée à Athènes.

Moments de tension au siège du pouvoir judiciaire de la ville de Mexico ce jeudi 16 janvier, un groupe de militant.es trans et les membres d’un syndicat des Travailleus.euses Du Sexe ( TDS ) armés de marteaux ont détruit meubles de bureau, portes et vitres du tribunal pour exiger qu’un accusé de tentative de transféminicide ne soit pas libéré. Iels ont tagué à la peinture la façade et les murs intérieurs du bâtiment.« Pas un.e mort.e de plus, pas un.e mort.e de plus ! Plus de transféminicides ! », ont-iels crié encore et encore en entrant.

Les manifestant.es craignent que cette affaire reste impunie, comme c’est le cas pour la plupart des cas de féminicide et de transféminicide dans le pays. La ville de Mexico dispose pourtant d’une loi reconnaissant le transféminicide comme un crime à part entière, passible de 70 ans de prison, la corruption du système judiciaire fait qu’elle est rarement appliquée.

Natalia Lane, militante trans, a accusé le pouvoir judiciaire de promouvoir l’impunité et la violence transphobe, elle a donc exigé des peines exemplaires pour ceux qui commettent ces crimes. Vers 15h00, les deux groupes de manifestant.es se sont retiré.es après l’arrivée de dizaines de policiers anti-émeutes du Secrétariat à la sécurité des citoyens (SSC) pour protéger le bâtiment. Aucune arrestation n’a été signalée.

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Ce dimanche 12 janvier, lors de la commémoration annuelle de l’anniversaire de la mort des dirigeants communistes: Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht et Vladimir Lénine ( commémoration dites des 3 LLL ) des affrontements ont eu lieu avec la police. 3000 manifestants se sont rassemblés et parmi eux, des militants pro-palestiniens sont venus marquer leur soutien et dénoncer une fois de plus le génocide de Gaza. Tout le long du parcours de la manifestation, ils ont brandit des drapeaux palestiniens et scandé des slogans de soutien au peuple opprimé et notamment le slogan: « From The River To The Sea, Palestine Will Be Free », slogan interdit en Allemagne depuis novembre 2023. 

Les forces de l’ordre ont tenté à plusieurs reprises d’interrompre les chants et slogans contre l’état d’Israël, en vain, ils ont alors fait usage de spray de gaz poivré et de matraques, les manifestants ont riposté à coup de mats de drapeau. 20 personnes ont été arrêtées dont une mise en garde à vue, 17 agents ont été blessés, trois manifestants sont légèrement blessées et hospitalisées.

La police a arrêté des centaines de militants pour le climat samedi à La Haye, deux canons à eau ont été utilisés pour disperser les manifestants venus à l’appel d’Extinction Rebellion (XR). L’autoroute A12 a été bloquée pendant plusieurs heures. Forte présence de la police, avec des patrouilles à pied et à cheval, un drone qui survolait les lieux. Les militants s’étaient rassemblés à la mi-journée, marchant vers l’autoroute malgré les tentatives de la police de les arrêter, ils ont ignoré leur demande de rester sur un terrain vague du centre-ville.

Deux manifestants ont escaladé une poutre de signalisation enjambant l’A12 pour y dérouler un drapeau XR et certains militants brandissaient des pancartes où on pouvait lire « Nous croyons en la vie sans pétrole ». Environ 700 militants ont été arrêté, la plupart des interpellés ont ensuite été relâchés à proximité du stade ADO, à la périphérie de la ville.

Ce mardi 7 janvier dans le centre de Rennes, un rassemblement a donné lieu à quelques échauffourées avec la police. Sur les réseaux sociaux, un  appel à « une fête populaire » avait été lancé par le syndicat étudiant « Union pirate » après le décès de Jean-Marie Le Pen, et souhaitant « qu’il emporte ses idées dans sa tombe ». À partir de 20 h, plusieurs dizaines de personnes ont rejoint le lieu de rendez-vous. Des feux d’artifice et des confettis ont été tirés tandis que des manifestants dansaient autour d’une poubelle incendiée scandant « Rennes, Rennes, antifa ». Présente sur place, la police a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants, donnant lieu au jeu du chat et de la souris dans les rues adjacentes. Certains militants, le visage dissimulé, ont tenté d’ériger des barricades pour ralentir l’avancée des forces de l’ordre, au cri de « tout le monde déteste la police ». Des scènes similaires ont été rapportées notamment à Paris et à Nantes.

lundi 6 janvier, dans le grand Conakry,  lors d’une manifestation organisée par les Forces Vives de Guinée ( FVG ) pour combattre la junte, de jeunes manifestants se sont massivement regroupés, voulant occuper l’autoroute Le Prince. Des accrochages ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre à plusieurs endroits, ces derniers, en plus du gaz lacrymogène, ont utilisé des PMAK ( kalachnikov AK-47 ) pour disperser la foule. Plusieurs véhicules, dont des pick-ups et deux blindés, ont aussi été observés le long du parcours. Sept manifestants ont été arrêtés et transportés dans un véhicule de la gendarmerie.

Plusieurs dizaines de manifestants se sont rassemblés ce lundi 30 décembre contre une nouvelle vague d’enlèvements d’opposants. Une cinquantaine de personnes ont été arrêté à Nairobi, Mombasa et Eldoret, quatre d’entre elles ont été torturées au commissariat central de Nairobi. La manifestation était pacifique: la foule brandissait des pancartes à l’effigie de disparus, appelaient à leur libération ainsi qu’à la fin des enlèvements. Les policiers ont effectué des tirs de gaz lacrymogène, malgré cela, les manifestants ont refusé de partir.

La nouvelle vague d’enlèvements, à l’origine de la manifestation, concerne des jeunes hommes ayant critiqué le président William Ruto sur internet. Deux d’entre eux avaient publié une image générée à l’aide de l’intelligence artificielle où l’on pouvait voir le chef de l’État allongé dans un cercueil.

Les forces de sécurité kenyanes sont accusées de dizaines d’enlèvements depuis les manifestations anti-gouvernementales de juin et juillet 2024 ( voir article ici et ici et encore ici ). Un grand nombre des personnes disparues durant cette période sont toujours introuvables. Six nouvelles disparitions ont été signalées en ce mois de décembre.

Jeudi 19 décembre, 22h, des militants kurdes ont mené une action de désobéissance civique à l’aéroport de Roissy contre les attaques de l’État turc et de ses supplétifs du SNA au nord et l’est de la Syrie. Les manifestants brandissaient des banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Defend Rojava (Défendons le Rojava) », une photo du leader Abdullah Öcalan, mais aussi drapeaux des YPG et des YPJ ( unités de protection du peuple) , en scandant des slogans contre l’État turc et en faveur de la résistance du Rojava. Lors de cette action, les militants ont été provoqués par des ressortissants turcs qui débarquaient d’un avion de ligne en provenance de la Turquie, plusieurs personnes ont asséné des coups de pied et des coups de poing, pendant la lutte des cris fusent, des slogans aussi , notamment : « Erdogan terroriste ». Aucun blessé n’est à déplorer. La police, arrivée sur les lieux de l’action, a placé 4 manifestants kurdes en garde à vue.