A l’occasion de la mobilisation contre le 50ème Forum économique mondial (WEF) à Davos organisée par une coalition d’organisations révolutionnaires, Revolutionäre Aufbau organise un weekend de mobilisation à Zurich du 10 au 12 janvier 2020. Il sera notamment question de la solidarité avec le Rojava, de la résistance anti-OTAN en Sardaigne, du féminisme, des mobilisations populaires en Amérique Latine etc. Le dimanche 12 janvier après-midi, le Secours Rouge Toulouse interviendra lors d’une conférence « Gilets Jaunes et grève générale : combattre la bourgeoisie ! »

La lutte  contre la réforme des retraites en était, ce samedi, à son 24e jour. Plusieurs syndicats avaient appelé à des manifestations samedi, rejoints par les Gilets Jaunes, notamment dans la capitale. Un cortège est ainsi parti de la place de la Bourse peu avant 12h30 pour rejoindre la gare du Nord et la manifestation interprofessionnelle des unions régionales de la CGT, FO, Solidaires et de la FSU qui s’est ensuite dirigée vers Châtelet. Des pancartes proclamaient «Âge pivot, âge tombeau », en écho à l’ « âge d’équilibre » assorti d’un bonus-malus que le gouvernement veut fixer à 64 ans en 2027, ou encore « Grève, blocage, Macron dégage ». Près du centre Georges-Pompidou, devant le théâtre du Renard des manifestants cagoulés, ont dressé des barricades avec des barrières de chantiers et mis le feu à des poubelles. Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et ont essuyé des jets de projectiles. Les forces de l’ordre ont également utilisé des drones pour visualiser les mouvements de foule dans les rues étroites entre le centre Pompidou et l’hôtel de ville. Six personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police. D’autres manifestations ont eu lieu en province, et notamment à Nancy (Meurthe-et-Moselle) où les manifestants ont été repoussés par les forces de l’ordre place de la République.

Incidents à Päris hier samedi

La contestation ne faiblit pas au Chili. Hier vendredi, plusieurs milliers de manifestants ont affronté les forces de l’ordre lors d’une manifestation dans le centre de Santiago, la capitale du pays. Par le biais des réseaux sociaux, les manifestants s’étaient réunis vendredi comme à leur habitude Plaza Italia, haut lieu de la contestation depuis le début des manifestations massives contre le gouvernement de Sebastián Piñera. Les forces antiémeute ont pris le contrôle de la place en milieu d’après-midi, à grand renfort d’effectifs pour empêcher tout rassemblement. Elles ont dispersé la foule à coups de jets d’eau et de gaz lacrymogène. Une situation déjà vue il y a une semaine, lorsque de violents affrontements avaient éclaté entre policiers et manifestants (voir notre article). Mais après près de deux heures d’affrontements et un incendie dans un centre culturel voisin, des milliers de manifestants ont finalement réussi à atteindre le centre de la place.

Les affrontements d'hier au Chili

 

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Des affrontements violents ont éclaté entre un groupe de manifestants et les forces de police devant la banque centrale du Liban, alors que le pays traverse actuellement sa pire crise économique et financière depuis des décennies, ce qui a provoqué des protestations dans tout le pays.  Les manifestants ont également distribué des tracts disant  » Nous ne payons pas « , appelant tous les Libanais à cesser de payer des taxes et des frais au gouvernement et à s’abstenir de rembourser les prêts aux banques jusqu’à ce qu’ils puissent obtenir la totalité de leurs droits. Les forces de sécurité sont intervenues et ont déclenché de fortes confrontations avec les manifestants lorsqu’ils ont tenté de bloquer la route.

Devant le siège de la banque du Liban

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Des centaines de militants et de grévistes de trois syndicats, en lutte contre la réforme des retraites, se sont rassemblés lundi devant la gare de Lyon à Paris. Ils ont déclenché des fusées éclairantes et des feux d’artifice, et se sont affrontés aux policiers qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Des manifestants ont bloqué la circulation sur la ligne 1 du métro parisien en envahissant les quais de la station Gare de Lyon. Automatique, la ligne 1 est l’une des deux lignes du métro parisien qui fonctionne normalement depuis le début de la grève. Elle a été interrompue entre Châtelet et Nation en raison des manifestants à Gare de Lyon. La ligne 14, deuxième ligne automatisée, passe également par la station Gare de Lyon. La manifestation a été une première fois nassée, elle a pu rompre la nasse (provoquant un large usage de gaz par les CRS) avant d’être une seconde fois nassée.

Le rassemblement devant la gare de Lyon

 

La province viticole argentine de Mendoza s’est soulevée pour protester contre l’annulation d’une loi de 2007 sur la protection de l’eau qui avait réussi à empêcher les projets miniers dans la province. La modification de la loi 7722 permettra l’utilisation d’acide sulfurique, de cyanure et d’autres produits chimiques toxiques. Cette annulation a donné lieu, tout au long de la semaine dernière, à des manifestations qui comprenaient des coupures de routes nationales et provinciales. Des milliers de personnes se sont rassemblées lundi devant le bureau du gouverneur de la province. Des affrontements ont éclaté dans l’après-midi, alors que la police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes sur la foule en réponse aux jets de pierres par des manifestants en colère. Les sources officielles font état de 19 policiers blessés et 16 manifestants arrêtés. Le gouverneur fait valoir que des projets miniers (zinc et fer) créeraient des dizaines de milliers de nouveaux emplois mais ceux-ci pourraient menacer les sources d’eau dont dépendent les agriculteurs et les viticulteurs, dans une province semi-aride qui traverse déjà la pire sécheresse de son histoire.

Les affrondements de lundi à Mendoza

De violents affrontements entre policiers et manifestants ont éclaté vendredi dans le centre de Santiago du Chili, alors que le pays est secoué depuis deux mois par une profonde crise sociale. Des incidents ont notamment éclaté aux alentours de la Plaza Italia, haut lieu de la contestation, qui avait été bouclée et occupée en grand nombre par les forces anti-émeutes pour empêcher toute manifestation. Cela n’a pas empêché les manifestants de tenter d’accéder à la place, la police ripostant à coups de jets d’eau et de gaz lacrymogène. Après une heure d’affrontements, les manifestants ont renversé les barrières métalliques qui bloquaient l’accès à la place et ont débordé les forces de l’ordre, qui ont dû se replier vers les rues avoisinantes. Un autre groupe de manifestants a marché vers le palais gouvernemental de La Moneda, où ils ont lancé des pierres sur la police qui les a dispersés à l’aide de gaz lacrymogène.

Les affrontrements de vendredi à Santiago

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Depuis 2015, 15.530 personnes ont été détenues dans les opérations policières contre le Parti Démocratique du Peuple (HDP). Parmi elles, 16 députés du HDP, dont des coprésidents, 7 membres du Comité exécutif central, 21 membres de l’Assemblée du Parti et plus de 750 dirigeants provinciaux et de district (voir notre article). Une manifestation de solidarité aura lieu demain à Bruxelles.

Rassemblement de solidarité avec le HDP

 

Le 16 octobre, Daniel Gallardo a été arrêté lors d’une manifestation de soutien aux prisonniers indépendantistes catalans à la Puerta del Sol (Madrid). Il est accusé d’avoir attaqué un policier avec un bâton en bois (ce qu’il conteste). Les motifs d’accusation sont « troubles publics », « attaque », « résistance à l’autorité » et « coups et blessures ». Il s’agit d’accusations habituelles utilisées par les policiers dans le cadre de manifestations. Concrètement, Daniel était intervenu pour venir en aide à une de ses camarades de son groupe de 4 militant·es qui était en train de se faire frapper par un policier. Les quatre personnes ont été arrêtées mais Daniel est le seul qui fait l’objet d’une détention préventive ordonnée par le tribunal d’instruction numéro 22 de Madrid. Il y a quelques jours, le tribunal a rejeté l’appel déposé par son avocat pour demander sa libération.

Plus d’infos ici.

Manifestation de soutien aux prisonniers indépendantistes catalans à la Puerta del Sol (Madrid)

Manifestation de soutien aux prisonniers indépendantistes catalans à la Puerta del Sol (Madrid)

La contestation au Liban se poursuit en même temps que la répression qui l’accompagne. Des dizaines de personnes ont été blessées dans des heurts survenus samedi 14 décembre, dans la soirée, à Beyrouth. Les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser des manifestants antipouvoir. A deux jours de consultations parlementaires organisées pour tenter de nommer un nouveau premier ministre, les manifestants s’étaient rassemblés samedi dans le centre de la capitale pour dénoncer l’ensemble de la classe politique. Les heurts ont éclaté lorsque des manifestants ont tenté de franchir un barrage de police bloquant l’entrée d’une avenue qui mène au Parlement, avant de se poursuivre ailleurs en centre-ville. La Croix-Rouge libanaise a transporté quinze blessés vers des hôpitaux et soigné trente-sept personnes sur place. De son côté, la défense civile libanaise a annoncé avoir transporté trente-six blessés vers des hôpitaux, tandis que cinquante-quatre personnes ont été soignées sur place.

Les affrontements de samedi à BeyrouthLes affrontements de samedi à Beyrouth