Des affrontements ont eu lieu entre la police de Bruxelles et des manifestants antifascistes lors d’un rassemblement de plusieurs centaines de personnes  contre la venue du président du Rassemblement National, Jordan Bardella. Ce dernier était attendu à à la Maison de la Hongrie afin de présenter son premier livre et donner une séance de dédicaces. Dès 18h00, les manifestants se sont rassemblée au croisement de l’avenue des Arts et de la rue de la Loi, à l’appel de plusieurs collectifs. Une tentative de forcer le barrage policier a été repoussée à la  matraque et au gaz lacrymogène. Une manifestation sauvage s’est mise en route, attaquant le siège du VB au passage, place Madou, et a pu atteindre le rond-point Schuman où la police a procédé à une violente charge. La police a tiré des cartouches lacrymogènes et fait usage de canons à eau sur la foule. Il y aurait une vingtaine d’arrestations – les antifas arrêtés ayant été transférés aux casernes d’Etterbeek.

EDIT: Après quelques heures de détention, les manifestants sont libérés par petites groupes et déposés dans différents endroits de la ville.
EDIT2: Il y a eu en fait une quarantaine d’arrestations administratives

Des manifestants dénonçant le génocide à Gaza sont rassemblés ce mercredi soir à 19H, malgré l’interdiction, sur la place du Dam dans le centre-ville d’Amsterdam. Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés (photo) et emmenés dans des bus. Cette répression a été suivie d’affrontements : les forces de l’ordre ont été visées par des projectiles et des tirs de mortiers d’artifice. Un tramway a été incendié. Malgré l’important dispositif de police déployé, les forces de l’ordre n’ont maitrisé la situation qu’aux alentours de 23 heures. Au moins trois personnes ont été interpellées suite à ces heurts.

 

A Bruxelles: Rassemblement pour la libération de Georges Abdallah ce jeudi 14 novembre à 18h30 au 42 boulevard du Régent devant le Consulat français à l’appel de nombreuses organisations dont notre Secours rouge.
A Saint-Denis: « On ne joue pas avec le génocide – Non au match France-Israël! » Rassemblement jeudi 14 novembre à 18h devant l’hôtel de ville de Saint-Denis
A Lyon: Pour la libération de Georges Abdallah, contre le génocide à Gaza, pour le cessez-le-feu au Liban : Marche aux flambeaux le 14/11 à 19h à Terreaux
A Grenoble: Rassemblement pour la libération de Georges Abdallah – jeudi 14 novembre, 18h devant le Tribunal de Grenoble, place Firmin Gautier.
A Bordeaux: 18H devant l’Hôtel de ville pour la libération de Georges Abdallah, contre le génocie et la criminalisation du mouvement palestinien.

Le 29 octobre, la région de Valence a fait face à des conditions climatiques extrêmes dues au phénomène Dana ( dépression isolée en niveaux hauts ). Une tempête historique qui a fait au moins 212 morts et une trentaine de personnes disparues. 130.000 personnes se sont rassemblées samedi dans la capitale régionale pour exiger la démission du gouvernement local, de son président Carlos Mazón (Parti populaire), accusé notamment d’avoir sous-estimé les risques, trop tardé à donner l’alerte avant la montée des eaux et mal coordonné les secours après les inondations. Les manifestants s’étaient donné rendez-vous en fin de journée sur la grande place devant la mairie, scandant « assassins, assassins ! ». A la fin du rassemblement, des affrontements avec la police ont eu lieu, les forces de l’ordre ont été caillassés, il y a eut des échanges de coups. La façade de la mairie a été maculée de boue et recouverte d’affiches contenant des messages contre les autorités. L’action de la police s’est soldée par 4 arrestations, 13 identifications et 31 policiers blessés. Le tribunal d’instruction de Valence, a décrété, ce lundi, la libération provisoire des quatre inculpés. Deux des détenus placés en liberté provisoire font l’objet d’une enquête initiale pour « crime présumé d’attentat », les deux autres, pour trouble à l’ordre public.

Plus de 250 personnes ont été interpellées depuis lundi pour avoir participé à des manifestations contre la destitution de trois maires pro-kurdes ( voir article ici ), trente-trois d’entre elles ont été inculpées et écrouées, 37 ont été placées sous contrôle judiciaire et trois autres assignées à résidence. L’éviction, lundi, par des administrateurs nommés par l’État de trois maires pro-kurdes, dont ceux des grandes villes de Mardin et de Batman, a suscité la colère des habitants. Les trois élus déchus sont membres du DEM, principal parti pro-kurde et troisième force au Parlement turc. Les autorités avaient aussitôt interdit tout rassemblement dans plusieurs provinces pour tenter d’étouffer la fronde. A Batman, les forces de l’ordre ont été visées par des tirs de mortier d’artifice, ils ont répliqué en dispersant les manifestants à l’aide de blindés surmontés de canons à eau.

La police néerlandaise a arrêté, aujourd’hui dimanche, à Amsterdam, 300 manifestants propalestiniens réunis en dépit d’une interdiction des rassemblements dans la ville, après des affrontements il y a trois jours en marge d’un match opposant l’Ajax d’Amsterdam à Maccabi Tel-Aviv (voir notre article). Ces arrestations interviennent à la suite de la confirmation par la justice néerlandaise de l’interdiction, voulue par la maire de la ville, d’une manifestation propalestinienne dimanche à Amsterdam. Malgré cette interdiction, plusieurs centaines de manifestants se sont rendus sur la place du Dam en brandissant des pancartes avec les inscriptions : « Rendez-nous nos rues » ou « Palestine libre ». Des policiers en tenue anti-émeute sont alors intervenus, interpellant des manifestants, peu après la décision du tribunal de maintenir l’interdiction.

Le 26 mars 2024, les agriculteurs manifestaient à Bruxelles avec 250 tracteurs, un des manifestants avait lancé un cocktail Molotov sur la police, il a été condamné mardi à 18 mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Bruxelles. Le prononcé est plus sévère que ce que le parquet avait requis, des travaux d’intérêt générale. L’agriculteur devait répondre d’incendie volontaire mais sans succès puisque finalement le cocktail Molotov n’avait pas mis le feu, le tribunal a donc jugé qu’il ne s’agissait que d’une tentative. Les agriculteurs avaient tenté de briser les barrages des forces de l’ordre, ils avaient mis le feu à des ballots de foin et à des pneus, lancé des pétards et maculé de purin la fresque « The Future is Europe ».

Depuis hier, des manifestations ont lieu pour protester contre le remplacement des maires élus des municipalités de Mardin, Batman et Halfeti par des administrateurs nommés par le ministère de l’Intérieur. Tous les maires évincés sont des élus du peuple kurde du Parti pour l’égalité des peuples. et Démocratie (Parti DEM). À Batman, 75 personnes ont été arrêtées et soumises à des violences policières. De nombreuses personnes ont été arrêtées lors de perquisitions dans des maisons du quartier Halfeti d’Urfa. 9 personnes ont été arrêtées lors de perquisitions à Mardin et emmenées à la Direction provinciale de la sécurité.

Deux travailleurs ont été abattus alors que les ouvriers du textile, au nombre de 5000, étaient descendus dans les rues à Dhaka jeudi 31 octobre pour exiger le paiement de leurs salaires, en réponse, les directions d’entreprises ont procédé à la fermeture de plusieurs usines. Les travailleurs ont affronté la police et l’armée, jetant des pierres et mettant le feu à deux véhicules des forces de l’ordre. Les tentatives de la police et des forces militaires de disperser la foule se sont heurtées à une résistance farouche. La police a eu recours aux matraques pour contrôler la foule, la situation s’est rapidement aggravée. Les forces de l’ordre ont tiré plusieurs coups de feu pour disperser les manifestants, blessant deux travailleurs âgés de 15 et 17 ans. Les blessés ont été emmenés à l’hôpital de Dhaka, 6 autres travailleurs ont été interpellés.

Deux cents manifestant-es s’étaient rassemblés ce samedi à Vertou, près de Nantes, pour marcher vers la salle qui devait accueillir le député RN Sébastien Chenu. L’endroit avait été recouvert de slogans antifascistes la veille. A peine une minute après le début de la marche, les CRS ont chargé, matraqué et gazé. Trois personnes ont été blessées dont une à la tête dès les premières minutes. Les trois banderoles du cortège ont été saisies. Malgré un rapport de force très déséquilibré, le cortège, survolé par un héllicoptère de la gendarmerie, est passé par les champs et les petites rues, et tentera d’atteindre la salle, montant des barricades enflammées en chemin jusqu’à 20h. Au total, 10 personnes ont été arrêtées. Huit d’entre elles sont sorties libres et sans poursuites de la gendarmerie. Deux étaient toujours en garde à vue hier lundi, dans l’optique d’un probable défèrement.