Un rassemblement s’est tenu devant l’ambassade du Liban à Paris. Les forces de « l’ordre » ont tenté de disperser très violemment les
manifestants qui ont résisté en scandant : « Le Liban est-il encore un
protectorat ? », « Procès Abdallah, machination d’État », « Mikati, Sarkozy
ça suffit ! Libérez Georges Abdallah ! » Malgré cette intervention, le rassemblement s’est poursuivi pendant plus d’une heure. D’autres rassemblements ont eu lieu en région à Bordeaux, Lille, Marseille
et Pau.
Le 4 février, pour la première fois depuis les évènements du 19 octobre
(les affrontements entre autonomes/anarchistes et le KKE/PAME) les groupes
anarchistes ont réussis à organiser une manifestation sauvage de 5’000
personnes. Seuls deux banderoles ouvraient et fermaient le cortège : les
groupes ont optés pour une autre technique anti-répressive, deux lignes
armées de bâtons et de masques à gaz de chaque côté de la manifestation.
Alors que des centaines de policiers protégeaient le parlement, 5
policiers d’une unité spéciale à moto (les Voltigeurs Delta) ont
interpellés et fouillés un groupe de 6 manifestants à l’écart. En quelques
secondes, une cinquantaine de black-blocks ont encerclé et attaqué. Les
voltigeurs se sont rapidement enfuis, laissant les sacs auparavant saisis
sur place.
Le soir même, une soixantaine de manifestants ont caillassé à l’aide de
lance-pierres la résidence du président grec en solidarité avec les
prisonniers politiques, à leurs tours poursuivis par des voltigeurs delta,
ils ont réussi à semer la police dans les rues d’exarchia. Bilan de la
journée : aucune arrestation.
Pour les 10 et 11 février, une grève générale de 48h a été décrétée par 3
syndicats grecs. Une manifestation de 25’000 personnes (qui a fédéré ML,
anarchistes et trotskystes) a traversé Athènes, tandis que de nombreuses
mairies , hôtels de ville, sièges de sociétés, usines étaient occupés (ou
attaqués) par des Comités pour l’Autogestion et/ou des émeutiers.
Deux zones d’affrontements ont éclot sur le parcours de la manifestation
dont l’une près de la Place Syntagma, alors que des anarchistes tentaient
d’incendier le Ministère des Finances. Si la bataille était de ‘petite’
envergure (le KKE/PAME avait bloqué les transports en communs au lieu de
les laisser gratuits comme cela s’est déjà produit), la violence a
rapidement été extrême : cocktails Molotov contre grenades anti-émeutes.
On déplore une dizaine d’arrestations judiciaires et beaucoup
d’arrestations administratives. La plupart des incendiaires et des
manifestants ont réussis à fuir vers Exarchia ou dans la fac’ de droit
(reconvertie par les anarchistes, pour l’occasion de la grève, en hôpital
occupé).
Le soir du 9 février déjà, 15’000 personnes avaient envahi les rues
d’Athènes dans 4 rassemblements spontanés qui ont suivi l’adoption d’un
nouveau plan de rigueur. Après avoir cassé les banques et brulé les bennes
qui se trouvaient sur leurs chemins, les rassemblements ont convergé vers
la Place Syntagma, les Ministères du Travail et de la Santé ainsi que la
Fac’ de Droit ont été occupés.
L’appel à manifester pour dimanche : « Prenons la Place Syntagma,
assiégeons le Parlement, jusqu’à la chute du gouvernement ». Les
affrontements reprendrons donc certainement dès ce matin, toujours
autour de la Place Syntagma.
Manifestation anarchiste à AthènesAffrontements à Athènes
Les pompiers, dont l’âge de la retraite devrait être reculé lors des
prochaines réformes d’austérité ont bloqué ce 10 février la ‘zone neutre’
à Bruxelles. La police antiémeute a rapidement reculé devant les lances à
incendie activées et les hommes du feu déchainés. Un cordon d’une
vingtaine de policiers a du subir sans broncher les jets de lance à
incendie devant un concert de sirènes et un commissaire Vandersmissen
impuissant.
Le site Indymedia a publié ce matin un compte-rendu bilingue de l’audience qui s’est déroulée mercredi matin au Palais de Justice de Bruxelles dans l’affaire ‘No Border’, campement du même nom qui s’était tenu en septembre 2010, dont les manifestations avaient été violemment réprimées par les forces de l’ordre et dont plusieurs participants sont aujourd’hui poursuivis.
Le 7 février, la lutte des peuples indigènes du Panama a été marquée par la mort d’un adolescent de 16 ans qui devient ainsi la deuxième victime des protestions de l’ethnie Ngäbe buglé (les Ngöbe-Buglé, sont dans leur majorité des journaliers, collecteurs de cafés, plantes et bananes dans des grandes propriétés privées). Les Panaméens luttent contre les projets hydroélectriques. Les indigènes exigent d’inclure dans la loi qui restreint les activités des mines, la construction des centrales hydroélectriques. Ils considèrent qu’elles ont le même effet dévastateur.
Dans la province de Chiriqui, les manifestants ont brulé des postes de polices, une maison de correction et le centre des pompiers. On compte plus d’une centaine de détenus et 70 blessés certains par armes à feu. Ils ont également fermé durant 5 jours la vitale route panaméricaine. Dans la capitale diverses manifestations ont eu lieu dans différents quartiers. Le ministre de la sécurité a ordonné de suspendre les services de téléphonie mobile dans la zone frontalière, épicentre du conflit, pour « des raisons de sécurité d’état ». Les heurts entre force de l’ordre et manifestants ont commencé ce dimanche lorsque les agents anti émeutes ont dégagé un tronçon de la route panaméricaine bloquée par les indigènes depuis le 30 janvier.
Suite aux différentes manifestations qui s’étaient déroulées lors du passage d’un train de déchets nucléaires en novembre dernier, plusieurs personnes avaient été interpellées et inculpées pour divers motifs. Le départ du convoi à Valognes (Manche) avait été accompagné de heurts entre les militants et les forces de l’ordre. Hier, le tribunal correctionnel a rendu son verdict pour trois militants, dans la foulée de l’audience. Ils ont été condamnés à un mois de prison avec sursis et à la confiscation des ‘armes’ saisies. Les deux premiers avaient été arrêtés avant une manifestation le 23 novembre dans une voiture où se trouvaient deux hachettes, parmi le reste de leur matériel de camping. Le troisième avait été arrêté plus tard dans un autre véhicule où les autorités ont trouvé du gaz lacrymogène. L’arrêt rendu est conforme aux réquisitions du procureur.
Par ailleurs, une femme de 65 ans qui avait comparu le 31 janvier a été condamnée mardi à 300 euros d’amende pour le vol de canettes issues d’un fourgon brûlé par des militants anti-nucléaires et à un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d’ADN. Un jeune homme de 23 ans qui avait comparu le même jour pour ‘présence sur la voie ferrée et détention d’un fumigène’ a été relaxé faute de preuve. Il a toutefois été condamné à un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d’ADN. Enfin, une femme de 50 ans poursuivie pour présence sur la voie ferrée a également été relaxée faute de preuve.
Demain, mercredi 8 février 2012 commencera le premier procès contre personnes poursuivis pour des faits qualifiés de «rébellion armée» et de «rébellion» liés aux manifestations et arrestations de masse durant la semaine du camp No Border.
Le 26 septembre 2010 environ 150 personnes se sont rendues pour manifester devant le 127bis à Steenokkerzeel. La police a attaqué la foule avec des chevaux et des matraques, certains manifestants ont été frappés sont tombés inconscients et/ou ont été hospitalisés. Mais alors que la police agit avec impunité, deux manifestants, dont l’unE a même fait un séjour à l’hôpital avec un traumatisme crânien, sont actuellement menacés de peines de prison pour «rébellion», accuséEs d’être responsables d’une manière ou d’une autre de blessure à un agent de police qui a été botté par un cheval de police.
Le 29 septembre la police a arrêté préventivement plus de 300 personnes en route vers une manifestation syndicale. Certaines ont été battues, agressées sexuellement, enchaînées à des radiateurs, et menacées de viol. Une des persoennes est également accusée d’un second fait de «rébellion» pour avoir prétendument résisté lorsqu’il a été poussé contre un mur par six policiers, photographié de force, puis battu et envoyé à l’hôpital.
Rassemblement de solidarité au Palais de Justice de Bruxelles, Place Poelaert à 8h30 demain mercredi 8 février 2012
Ce jeudi 9 février, le premier ministre du Liban sera à Paris. A cette occasion, le Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah organise une conférence de presse (dans la matinée) et un rassemblement afin d’exiger la libération immédiate du prisonnier libanais. Le rendez-vous est fixé à 18h30 devant l’ambassade du Liban – 3, Villa Copernic – Paris 16e (métro Victor Hugo).
Les affrontements de jeudi soir ont continués dans les rues égyptiennes quand des groupes de jeunes révolutionnaires et ‘Ultras’ ont appelé à un ‘vendredi de la colère’ et ré-occupé la légendaire Place Tahrir.
Ce sont les ‘Ultras’ qui prennent la main dans ce nouveau regain de
violence, supporteurs de football connus pour leur culture du
non-compromis et pour leur soif d’affrontements avec la police, haïs par
le pouvoir et décrits par les médias comme « communistes » et « athées ». Ils seraient le second groupe d’influence politique après les Frères Musulmans, ils ont développés leur autonomie depuis plusieurs années au vu du manque d’affinité qu’ils partagent avec le régime (tant celui de Mubarak que celui du CSFA) et ont des moyens techniques adaptés au contexte politique actuel (diffusion de tracts, par exemple). Banques, commerces, structures répressives et étatiques ont été saccagée vendredi à Suez alors que deux insurgés sont morts par balle lors de l’attaque de la Direction de la Sécurité. Vendredi au Caire, deux personnes sont mortes asphyxiées par les gaz lacrymogènes, et une autre a été tuée par balle quand la police a ouvert le feu sur des manifestants qui avaient réussi à défoncer l’un des murs qui protège le Ministère de l’Intérieur . Un soldat a été tué et un officier écrasé par un blindé. Alors que les blindés chargeaient les manifestants aux abords du Ministère de l’Intérieur, les Ultras ont sortis une pancarte ‘Ceux qui ne méritaient pas de mourir sont morts par la main de ceux qui ne méritent pas de vivre’ avant de caillasser à tel point les blindés qu’ils durent faire demi-tour. De l’autre coté de la rue, d’autres incendiaient le bâtiment de l’Autorité des taxes.
Dans l’est du Caire, des hommes armés de mitraillettes ont attaqué et
incendié un commissariat, libérant du même coup les personnes qui y
étaient détenues. Dans un autre quartier, Dokki, 5 personnes ont tenté de voler l’arme d’un policier dans un commissariat, sans succès cette fois.
La police américaine a délogé samedi les militants du mouvement « Occupy » qui s’étaient installés dans un parc de Washington, à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche et le long de K Street, la rue de la capitale fédérale où sont installés nombres de cabinets de lobbying. Le campement a été démantelé par plusieurs dizaines de policiers, dont des agents de la police montée. L’opération a duré toute la journée, durant laquelle la police en tenue anti-émeute a démonté des dizaines de tentes l’une après l’autre, laissant une quarantaine d’entre elles en place mais totalement vides, tout en repoussant les occupants à l’extérieur du square McPherson qu’ils occupaient depuis quatre mois.
En début de soirée, des échauffourées ont éclaté mais le campement a été presque entièrement vidé. La police a fait état de huit arrestations. Un policier a été blessé au visage. Les manifestants ont déclaré que l’un d’eux avait été frappé jusqu’à en perdre connaissance. La police n’a pas confirmé.
USA: La police attaque les « Occupy » de Washington