Soixante-huit militants du mouvement anti-Wall Street ont été interpellés alors qu’ils tentaient de se réunir à Manhattan dans la nuit de samedi à dimanche, par la police de New York. L’une des personnes arrêtées est accusée d’avoir agressé un policier.

Plusieurs centaines de militants du mouvement anticapitaliste Occupy Wall Street (OWS), qui contestent le pouvoir des élites financières et politiques du pays, sont entrés dans le parc Zuccotti Park – que le mouvement occupait avant d’en être chassé en novembre -, pour y fêter le Nouvel An. Des incidents sont survenus lorsque certains militants ont tenté d’enlever des barrières métalliques placées autour du parc. La police est immédiatement intervenue et des confrontations avec les militants anticapitalistes sont survenues dimanche à l’aube.

Sergei Udaltsov, figure emblématique des communistes radicaux et leader de
l’Avant-Garde de la Jeunesse Rouge (AKM) et du ‘Front de Gauche’ (qui n’a
rien à voir avec les partis français et belge du même nom) est toujours
emprisonné depuis sa dernière arrestation lors d’une manifestation
anti-poutine non-autorisée le 4 décembre. 500 personnes ont manifesté à
Saint-Petersbourg et plusieurs centaines d’autres à Moscou pour sa
libération. Pour la seule année 2011, Sergei a été arrété une trentaine de
fois et détenus durant plus de 90 jours, excepté cette dernière détention
qui dure depuis près d’un mois.

Le régime russe fait face à une contestation sans précédent depuis la
chute du mur de Berlin, plusieurs antifascistes, communistes et autres
révolutionnaires subissent quotidiennement la répression du régime de
Poutine et des fascistes.

Voir une vidéo d’une manifestation de l’AKM

Sergei Udaltsov

Suite aux violents combats qui ont opposé forces de l’ordre et
manifestants au Caire, l’armée a érigé des murs dans les rues du Caire
pour protéger ses structures importantes, notamment le ministère de
l’intérieur. D’énormes blocs de pierre séparent désormais les habitants du
Caire et un no man’s land surveillé par les militaires en arme. Les murs
sont recouverts de graffitis hostiles au régime, parmis les plus
populaires ‘Fuck the police’ et ‘ACAB’ (All Cops Are Bastards), mais
aussi ‘La liberté viendra’ et le populaire ‘Le peuple veut la chute du
pouvoir’, ainsi que des symboles anarchistes et révolutionnaires.

L’opposition égyptienne, que les médias indépendants arabes décrivent
comme ‘radicalisée’ et ‘ayant perdu toute naïveté’ prépare depuis un
mois une mobilisation massive dans les rues égyptiennes pour le 25
janvier. L’objectif avoué: ‘en finir définitivement avec le régime et
avec le masque militaire qu’il s’est collé au visage’.

Murs au Caire

Des appels à se rassembler devant toutes les prisons à travers le monde le
31 décembre sont relayés par des mouvements anti-carcéraux. Des
manifestations sont annoncées au Royaume-Uni, en Grèce, en France, en
Italie et dans d’autres pays. Le même appel avait été fait il y a un an en
Amérique du Nord.

Manifestation devant les prisons du monde

Le 16 décembre, seize personnes ont péri dans la ville de Janaozen (ouest), épicentre des affrontements entre la police et des grévistes réclamant de meilleures conditions salariales et de travail. Le mouvement de contestation sociale et dénoncé des dizaines d’arrestations ainsi que le recours à la torture dans les prisons de Janaozen. Des membres des forces de sécurité kazakhes ont tiré à l’arme automatique sur des contestataires en fuite. Les incidents de Janaozen ont été suivis de manifestations de soutien aux grévistes dans la capitale régionale, Aktaou. Le ministère kazakh de l’Intérieur a indiqué jeudi que 18 « organisateurs et participants aux troubles » sont en détention – et que dix autres suspects avaient été arrêtés dans la localité voisine de Chetpe.

Le week-end dernier a été extrêmement tendu et la répression importante dans le village de Marlapadu situé dans le district de Parkasam (Andhra Pradesh). Les villageois, opposés au lancement d’une usine d’extraction de minerai de fer dans la localité ont affronté la police déployée en nombre. Scandant des slogans contre le projet, des centaines de villageois se sont rassemblés devant la salle où le Pollution Control Board et les autorités du district tenaient une séance publique d’information. Celles-ci ont récemment conclu un accord avec la société privée Gympex pour commencer l’extraction du minerai de fer à Marlapadu et dans les villages voisins. Mais la construction de l’usine ainsi que ses activités d’extractions pollueront le canal qui amène l’eau potable au village et entraîneront également une pollution de l’air et sonore dans toute la région. En outre, aucun villageois ne devait y être embauché. Après la séance publique qu’ils ont boycotté, les villageois ont encerclé les fonctionnaires présents et ont crevé les pneus de leurs voitures, les accusant d’avoir conclu cet accord sans les avoir consulté, et surtout, à leurs dépends. La police est violemment intervenue pour disperser la foule et ‘libérer’ les fonctionnaires. Les affrontements ont fait plusieurs blessés. Les autorités ont annoncé avoir ouvert une enquête pour trouver les meneurs de l’action.

Dans le cadre de la Campagne internationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, un rassemblement a eu lieu devant le ministère de la Justice, place Vendôme à Paris, ce jeudi 22. Les slogans « Libérez Georges Abdallah ! », « 28 ans de prison, 28 ans de résistance ! » ont été scandés par près de 80 manifestants. La police a tenté de disperser le rassemblement, mais la détermination des manifestants a fait qu’une délégation composée d’un membre du Collectif pour la libération de Georges Abdallah et de l’ex-sénatrice Alima Boumediène a été reçue par le chef de cabinet du ministre.

La délégation a souligné l’acharnement des autorités françaises, qui persistent à ne pas libérer Georges Abdallah. La chancellerie a confirmé que les autorités libanaises avaient déclaré accepter d’accueillir Georges Abdallah dès sa sortie de la prison de Lannemezan, comme l’a rappelé dernièrement par écrit le consul libanais à Paris.

Miguel Angel Peña Moreno est ce résistant antifasciste chilien habitant en Belgique et recherché par la justice chilienne. Celle-ci l’accuse d’être mêlé à l’exécution du principal mentor idéologique du régime Pinochet : le sénateur fasciste Jaime Guzmán. Cette action avait été menée et revendiquée, en avril 1991, par le FPMR. Jaime Guzmán avait, entre autre, conçu la Constitution de 1980 qui avait permis à Pinochet de légitimer son régime.

L’engagement de Miguel contre le régime dictatorial lui a valu d’être emprisonné et torturé en 1984 et en 1986. Durant une manifestation à l’occasion d’anniversaire du coup d’État, il fut blessé par balles par des agents de sécurité en civil. Miguel Peña s’est réfugié en Belgique en 1998, où il a introduit une demande de reconnaissance au titre de réfugié politique. Trois ans plus tard, Miguel a été inculpé au Chili, au motif qu’il était la personne ayant procuré la voiture utilisée lors de l’action contre Guzmán, ce qu’il conteste (la justice chilienne a déjà inculpé trois personnes différentes, lors de procès successifs, pour ce même fait). La demande d’extradition a été avalisée définitivement le 26 octobre.

Manifestation de soutien pour Miguel Angel Peña Moreno, candidat à l’asile politique en Belgique, menacé d’extradition vers le Chili ce mercredi 21 décembre 17h, face à l’ambassade du Chili, 106, rue des Aduatiques – 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

Pour en savoir plus

Bruxelles: Rassemblement mercredi contre l’extradition de Miguel

Quelques 10.000 personnes s’étaient rassemblées ce mardi pour bloquer une autoroute à Haimen, dans le sud de la Chine. Elles entendaient dénoncer les dommages causés par une centrale d’électricité au charbon et exiger son déménagement. Les forces de l’ordre ont immédiatement été déployées en nombre sur place alors que certains manifestants parvenaient à investir ou à faire irruption dans des bâtiments gouvernementaux. Les policiers, équipés de matraques et de boucliers, ont également fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. D’après une agence de presse qui est en entrée en contact téléphonique avec eux, les forces de l’ordre ont tué un jeune homme de quinze ans et ont violemment frappé et blessé plus de cent personnes.

Manifestation dans le sud de la Chine

Depuis fin novembre, un groupe de manifestants campait devant le siège du gouvernement pour dénoncer le rôle que joue l’armée actuellement à la tête du processus de transition suite au renversement d’Hosni Moubarak. Ils protestaient notamment contre la nomination du premier ministre par l’armée, et entendait l’empêcher de prendre ses fonctions. Vendredi, l’armée est intervenue pour détruire le campement et brûler leurs tentes. Depuis lors, la place Tahrir au Caire est à nouveau régulièrement occupée par les manifestants. Durant tout le week-end, de violents affrontements les ont opposés aux forces de l’ordre qui utilisent gaz et matraques pour les déloger. Samedi, les manifestants ont incendiés deux immeubles ministériels à proximité de la place, que les militaires ont alors immédiatement cerné de barbelés. En trois jours, dix personnes ont été tuées et plus de 500 blessées. L’armée a déféré 164 personnes devant le procureur, dont neuf femmes et de nombreux mineurs, arrêtés pour leur implication présumée dans le mouvement et pour incendie de bâtiments, en vue d leur éventuelle inculpation.

Répression en Egypte