Samedi, des dizaines de milliers de personnes ont débuté une longue marche vers la frontière avec l’Irak depuis seize villes kurdes, dont Diyarbakir, Kars, Batman,… Dimanche, cette grande marche pour former un bouclier humain dans le but d’obtenir l’arrêt des opérations militaires turques contre le PKK et les villages kurdes a été arrêtée par les forces de la gendarmerie. Au son de slogans pro-PKK, les manifestants ont tenté de forcer le passage, les gendarmes ont répliqué à coups de jets de gaz lacrymogènes. Lors de l’affrontement, un membre du parti pro-kurde Peace and Democracy a été grièvement blessé par une canette de gaz lancée par un gendarme. Il est décédé à l’hôpital en fin de journée.
Après une première journée de grève qui s’est soldée par un bilan de 36 blessés et de 348 interpellations à l’échelle du pays, la mobilisation s’est poursuivie dans la nuit et ce jeudi. Jusqu’à l’aube, des affrontements ont opposé les groupes de jeunes et les forces de l’ordre à Santiago. En plusieurs points de la ville, les étudiants avaient érigé des barricades de pneus et de bois enflammés que les policiers ont détruit à coups de lance à eau. Ils ont également fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les rassemblements. Dans la matinée, les jeunes de la capitale ont été rejoint par plus de 400.000 personnes selon les organisateurs, foule qui a défilé dans les rue de Santiago. A la fin de la manifestation, de nouveaux heurts ont opposé certains manifestants à la police. Ceux-ci se sont poursuivis jusque tard dans la nuit, faisant de nombreux blessés et un mort, décédé des suites d’une blessure par balle. Selon plusieurs témoins, les policiers lui auraient tiré dessus. Cette nuit, 108 personnes ont été interpellées dans la métropole.
Par ailleurs, dimanche dernier, les autorités ont procédé à deux rafles dans des squats artistiques de la capitale dans le but avoué de déstabiliser le mouvement social radical qui lutte depuis plus de trois mois à travers le pays. Des policiers lourdement armés ont fait irruption dans deux ateliers, brisant portes et fenêtres, pour examiner les lieux dont les occupants ont été menottés. Au pied de l’immeuble étaient déployés des véhicules blindés à gaz lacrymogène et lances à eau. Les forces de l’ordre cherchaient visiblement du matériel explosif, mais sont reparties bredouilles, non sans avoir brutalisé les habitants et fait d’énormes dégâts matériels.
Depuis hier matin, la grande majorité de la population chilienne observe une grève de 48 heures en prélude à une marche massive prévue ce jeudi après-midi en solidarité avec la lutte menée par les étudiants depuis plus de trois mois. Ceux-ci ont été rejoints par des milliers de personnes dans leurs revendications pour une réforme de l’éducation, du système de soins, du code du travail, des retraites,…
De nombreuses villes sont touchées par le mouvement, mais c’est à Santiago qu’il prend toute son ampleur. Dès avant l’aube, de nombreuses barricades étaient dressées en travers des carrefours de la capitale. Toute la matinée, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de lances à eau pour dégager les rues et disperser les manifestations spontanées aux quatre coins de la ville. A la fin de la journée, les forces de l’ordre avaient procédé à 348 interpellations. En outre, au moins 36 personnes ont été blessées lors d’affrontements opposant les manifestants et les policiers, principalement à Santiago.
Mardi et mercredi ont à nouveau été le cadre d’une violente répression à travers la Syrie. Six personnes ont été tuées par des tirs des forces de sécurité à Homs et à Talbiseh. Un septième homme serait mort sous la torture après avoir été arrêté il y a une semaine à Khan Shehoun. En deux jours, les autorités ont procédé à plus de 140 arrestations à Harasta, après avoir bouclé cette ville industrielle située au nord-ouest de la capitale.
Quelques 300 personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, se sont rassemblées cet après-midi devant le consulat de Turquie à Bruxelles pour dénoncer les raids aériens menés depuis le 17 août par l’armée turque au Kurdistan. Selon les dernières estimations, les bombardements aériens ainsi que les frappes terrestres auraient fait plus de cent morts.
Demain mercredi, à 14 heures, les organisations kurdes appellent à un rassemblement devant l’ambassade de Turquie, 4 rue Montoyer (métro Trône) contre les bombardements, contre la guerre menée par l’armée turque au Kurdistan et pour les droits du peuple kurde.
Depuis plusieurs mois, des militants utilisent la grève de la faim comme moyen de pression à l’encontre des politiques gouvernementales, et notamment la corruption qui sévi en Inde. C’est contre un projet de loi en cours d’examen que le militant Anna Hazare avait annoncé le début de sa grève pour ce mardi. Mais ce matin, il a été arrêté chez lui par des policiers en civil, emmené dans une voiture banalisée et placé en détention provisoire. La nouvelle s’est immédiatement propagée à travers le pays et partout, les gens sont descendus dans la rue pour exiger sa libération. A New Delhi, les autorités ont procédé à plus de 1300 interpellations sous prétexte que les manifestants ne respectaient pas les consignes de la police. En effet, entre autres mesures répressives, les autorités n’autorisent aucun rassemblement de plus de 500 personnes.
En fin de matinée hier, plusieurs dizaines de personnes s’étaient rassemblées sur l’artère principale de Tunis dans le but de se rendre devant le ministère de l’intérieur pour exiger le départ du gouvernement. Leur mouvement a immédiatement été empêché par des unités anti-émeutes, dont plus de dix blindés bloquaient la route. Ils ont été repoussé vers le centre-ville où ils ont été accueillis par la police. Celle-ci les a dispersé à coups de matraques et de gaz lacrymogène. Plus tard dans la journée, la police a encore chargé des manifestants qui tentaient de se regrouper à nouveau dans le centre.
Plus de 2000 personnes ont par ailleurs pu se rassembler devant la Bourse du travail, encadrées par un lourd dispositif policier. D’importantes manifestations ont également eu lieu à travers le pays, toutes sous les mêmes slogans: ‘Tunisie libre, voleurs dehors!’ et ‘Le peuple veut le départ du gouvernement!’.
Une cinquantaine de personnes (dont une délégation du collectif toulousain Coup pour Coup) se sont rassemblées en fin de journée ce lundi devant l’ambassade du Maroc à l’appel de notre Secours Rouge afin d’exiger la libération de la militante Ilham Hasnouni ainsi que de tous ses camarades étudiants communistes marocains.
Les tribunaux tentent de faire face à l’afflux de centaines de pillards et d’émeutiers présumés interpellés lors des violences qui ont secoué plusieurs villes d’Angleterre. Dans le centre de Londres, des fourgons de police stationnaient en file indienne autour du tribunal de Westminster, théâtre d’une procession ininterrompue de prévenus appelés à comparaître.
La police londonienne a procédé à 922 arrestations en rapport avec les violences, les actes de pillage et autres troubles à l’ordre public. Sur les 922 personnes interpellées (compte arrêté à jeudi midi), 401 ont déjà été inculpées. Face à cet afflux inattendu de prévenus, les juges des tribunaux de la capitale et d’autres grandes villes anglaises ont siégé toute la nuit de jeudi à vendredi.