Les ‘Omon’ (policiers anti-émeutes russe) ont brutalement interpellé dimanche 25 militants, dont les leaders de partis d’opposition, qui protestaient contre l’abattage d’une forêt de la périphérie de Moscou pour un chantier controversé d’autoroute. Le leader du parti Iabloko Sergueï Mitrokhine et celui du mouvement Front de gauche, Sergueï Oudaltsov, étaient parmi les personnes interpellées. Entre 200 et 300 personnes participaient à la manifestation. Les personnes interpellées étaient accusées par la police de résistance à agent de la force publique, un délit passible de 15 jours de prison, elles ont reçu des coups à la tête et au ventre. De manière inattendue, un tribunal local a fait libérer les détenus en invoquant de multiples violations d’écritures.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, cinq militants qui veillaient sur le site, dont un Français, avaient déjà été roués de coups.

Depuis hier, la répression fait rage de plus belle au Yemen. Au moins seize personnes sont décédées au cours des dernières 24 heures, et des centaines d’autres blessées. Hier, plusieurs manifestations ont eu lieu dans diverses villes du pays pour réclamer un changement de régime. Partout, les forces de sécurité, souvent accompagnées d’hommes armés en civil, ont ouvert le feu sur la foule. A Sanaa, un médecin a déclaré que 226 manifestants avaient été blessés par balle, 141 autres par des objets tranchants et des bâtons et que 735 souffrent de troubles suite à l’inhalation de gaz lacrymogènes. Les villes de Taez et de Dhamar ont également été le théâtre de la violence policière. Là aussi, il y a eu plusieurs morts et des dizaines de blessés. A Sanaa, en plus des coups de feu et des gaz lacrymogènes, les forces de sécurité ont aussi projeté de l’eau bouillante contre les manifestants.

Des incidents ont éclaté mercredi à Athènes entre la police grecque et des manifestants alors que les émissaires de l’Union européenne et du Fonds monétaire international entamaient une mission d’évaluation de la situation budgétaire de la Grèce. Des milliers de personnes se sont rassemblées dans le centre d’Athènes à l’appel des syndicats des secteurs public et privé. La capitale était presque déserte, avec de nombreux magasins et services publics fermés pour la journée. En fin d’après-midi, les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes alors que des jeunes manifestants jetaient des pierres dans leur direction. Un manifestant a été hospitalisé après avoir été grièvement blessé à la tête. Il se trouvait dans un « état critique », mais « stationnaire » après avoir été opéré, a annoncé le ministère grec de la Santé. L’homme, un militant de gauche âgé d’une trentaine d’années a été opéré d’urgence en raison d’un hématome derrière la tête et placé dans l’unité des soins intensifs.

La vidéo des affrontements sur EURONEWS

C’est ce mercredi 11 mai à 14h, le président de la Chambre du conseil a donné suite à la demande des avocats de la défense à procéder à quelques devoirs d’enquête supplémentaires, l’enquête ayant été réalisée à charge… La juge d’instruction a un mois pour mettre en question ou accepter ces devoirs supplémentaires. Lorsqu’ils seront réalisés, une audience sur le fond sera fixée.

L’audience n’était pas publique mais un rassemblement de solidarité de plus de cent personnes a e lieu à 13h00 sur les marches du palais de justice.

Le lien vers le blog de la campagne

Position du Secours Rouge quant aux enjeux de l’affaire du 5 juin – format pdf

Bruxelles: Chambre du Conseil reportée sine die

Tunis a de nouveau été dimanche le théâtre d’une confrontation entre manifestants anti-gouvernementaux et policers au lendemain de l’imposition d’un couvre-feu. A Ettadhamen, une banlieue défavorisée, des bandes de jeunes se sont livrés à des pillages et saccages dans la nuit de samedi à dimanche malgré le couvre-feu. Des islamistes se sont mobilisés pour tenter de rétablir l’ordre en l’absence d’intervention des forces de l’ordre.

Dimanche, dans le centre de Tunis, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants qui s’étaient réunis pour la quatrième journée consécutive. Au nombre d’environ 200, ils ont entonné à plusieurs reprises l’hymne national avant de scander des slogans hostiles à la police qui leur a demandé de se disperser. Mais les manifestants qui réclament plus de réformes malgré la chute du régime autoritaire du président Zine El Abidine Ben Ali, le 14 janvier dernier, ont de nouveau scandé « gouvernement dégage », « flics, bande de lâches ». Les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes, dispersant les manifestants. De petits groupes sont revenus mais un important dispositif policier restait déployé sur l’avenue. Deux motards, dont l’un portait un couteau, ont été arrêtés. Un couvre-feu nocturne avait été décrété samedi soir à Tunis et dans sa banlieue, de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) pour une durée indéterminée.

Cinq postes de police et de la garde nationale ont été incendiés dans les troubles qui ont secoué Tunis et sa banlieue samedi avant l’entrée en vigueur du couvre-feu nocturne, a-t-on appris dimanche auprès du ministère de l’Intérieur. Des jeunes armés de couteaux, de chaînes, de sabres et de cocktails Molotov ont incendié des commissariats et des postes de la garde nationale dans les cités de Mnihla, d’Intilaka, d’Ibn Khaldoun, d’El-Mourouj V et dans la ville de Kasserine.Le couvre-feu n’a pas empêché des scènes de violences et de chaos dans la grande banlieue, notamment la cité d’Etthadamen. Le principal mouvement islamiste Ennahda (Renaissance) a déployé un nombre de volontaires pour protéger les gens des pillages. Un hélicoptère de l’armée équipé d’un projecteur a survolé la zone en prenant des [fond rouge]photos[/fond rouge]

Ce samedi 7 mai, un jeune homme se rend au « Steenrock », festival en soutien aux étrangers détenus dans le centre fermé de Steenokkerzeel. Arrivé vers 15 heures à proximité du centre, ce jeune homme fait l’objet d’un contrôle d’identité qui va déraper de manière incompréhensible. Un des deux policiers qui menait ce contrôle d’identité, a sorti sa matraque et lui a asséné un coup très violent directement au visage du jeune homme qui n’avait pas ébauché un geste menaçant, avant de continuer à le frapper, toujours à coups de matraque, un peu partout sur le corps et à nouveau, à plusieurs reprises, en plein visage. Les autres policiers ont laissé faire, se contentant de contrôler les identités des personnes présentes et d’acter un témoignage.

Une ambulance a fini par venir prendre en charge le jeune homme, qui s’est vu poser une vingtaine de points de suture, avant qu’un scanner ne révèle de multiples fractures des mâchoires et la perte de plusieurs dents, nécessitant une opération immédiate. Son immobilisation et sa rééducation vont durer plusieurs mois. Plainte a été déposée.

Dimanche soir, pour dénoncer les violences policières ayant entraîné la mort de deux élèves, des centaines de personnes se sont réunies en sit-in sur la principale avenue de Taëz (deuxième plus grande ville du pays, au sud de Sanaa). Ce matin, les forces de l’ordre sont intervenues pour les déloger. Elles ont lancé des bombes lacrymogènes avant de tirer à balles réelles dans la foule. Le bilan s’élèverait à cinq morts et des dizaines de blessés.

Le 4 mai, juste avant 14h, près de 300 policiers (dont un hélicoptère de la Sécurité civile équipé de deux caméras) sont intervenus à la demande de la mairie de Paris pour expulser le 51 avenue Bolivar, et y rafler les Tunisiens du Collectif de Lampedusa à Paris. La porte a tenu un peu de l’extérieur en résistant aux gendarmes mobiles, et surtout de l’intérieur, où la soixantaine de sans-papiers et la vingtaine de camarades revenus ou restés dedans pour défendre le lieu ont tenu la porte en une mêlée humaine renforcée de planches-portes/boucliers. Les gendarmes mobiles ont finalement forcé cette résistance. Un premier groupe s’est réfugié dans les étages, un second avec la plupart des compagnons et camarades en sous-sol. Ce second groupe, voyant que la porte n’était tenue que par quatre policiers en civils, a lancé une contre-charge vers la sortie. Quelques tunisiens sont parvenus à s’échapper avec eux, avant que les policiers à l’extérieur ne les arrêtent.

Plus de 100 Tunisiens ont été embarqués, plus une quinzaine de camarades arrêtés lors des échauffourées qui ont suivi. Une grosse centaine de manifestants a tenu bon face aux policiers. Il y a eu une tentative avortée de bloquer le premier des cars emmenant les Tunisiens. Les lignes de CRS se sont renforcées peu à peu, encadrant les manifestants contre les grilles du parc des Buttes Chaumont. C’est quand les trois employés de la Sécurité de la Ville de Paris ont voulu fermer la grille et en ont été physiquement empêchés, que les CRS ont chargé. Tout le monde restant a quand même réussi à rentrer dans le parc. Le ministre de l’intérieur Guéant était venu en personne à la mairie du XIXe juste avant l’opération. La préfecture parle de 138 interpellés.

France: Récit de la rafle de la rue Bolivar

Ce samedi, des centaines d’élèves réclamant le report de leurs examens suite aux grèves ayant accompagné le mouvement de révolte s’étaient rassemblés dans un village au sud de Sanaa. Ils ont rapidement été rejoints par des milliers de manifestants anti-régime. Les forces de l’ordre ont tenté de disperser la foule à coups de matraques, avant de tirer à balles réelles. Deux élèves sont décédés des suites de ces coups de feu, et quinze autres ont été blessés.

La répression de la contestation a fait, selon des ONG, quelque 600 morts à travers la Syrie, en majorité à Deraa (sud), où est né le mouvement mi-mars, alors que le nombre de personnes détenues ou disparues pourrait dépasser les 8.000. Sur le terrain, l’armée a commencé jeudi à se retirer de la ville de Deraa, place forte de la contestation, située à une centaine de km au sud de Damas. Mais elle a poursuivi sa campagne d’arrestations avec les forces de sécurité notamment à Saqba, près de Damas, où 300 personnes auraient été arrêtées.

Par ailleurs, des dizaines de chars et blindés et d’importants renforts de troupes se sont massés jeudi à Sahm Al-Bahar, à 10 km au sud de Banias (nord-ouest), ville encerclée par l’armée depuis plus d’une semaine (photo). Il semble qu’ils s’apprêtent à attaquer la ville comme ils l’ont fait à Deraa. À Alep, deuxième ville de Syrie, des partisans du régime ont dispersé par la force un sit-in d’étudiants, selon des militants. Les étudiants, qui se trouvaient dans la faculté de la ville, demandaient la libération de leurs collègues arrêtés récemment.

l’armée syrienne contre le mouvement populaire

l'armée syrienne contre le mouvement populaire