Trois membres du Comité d’Action Solidaire (avec les sans-papiers) passent en jugement ce jeudi 26 pour s’être interposé pacifiquement devant une rafle de 54 sans-papiers.

Le jeudi 16 octobre 2008, suite au dédain politique dont sont victimes les sans-papiers de Belgique, 54 Afghans et Iraniens en grève de la faim depuis 57 jours, envahirent le Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA). Tous, hommes, femmes, enfants, entassés dès 11h30 dans le hall du CGRA dans l’attente de leur Carte Orange promise depuis des jours. Sur place, pas une caméra, pas une radio de diffusion, pas un journaliste en vue. Le sort de ces sans-papiers allait se jouer dans un hall aux portes vitrées embuées, fermées de l’intérieur. Sans manger depuis des jours, sans boire depuis des heures et sans aucun appui d’aucune opinion publique présente.

A défaut de la presse, c’est la police qui fît son apparition en masse sur le coup de 15h45. Le quartier fût bouclé avec une rapidité et une efficacité impressionnante: plus d’une vingtaine de fourgonnettes se déployèrent tout autour de la zone du CGRA. A leur bord, une centaine de policiers en ‘armures de Plexiglas et de kevlar armés chacun d’une matraque et d’une dizaine de colsons. A leur tête, le Commissaire de la Ville de Bruxelles : M. Vandersmissen. Il lança aux assiégés dépités un ultimatum d’un quart d’heure, après quoi tous, hommes, femmes, enfants, seraient ‘arrêtés et envoyés en centres fermés’. A 16h, les policiers se mirent en mouvement, resserrant pas à pas l’étaux sur la porte d’entrée du CGRA désormais béante.

Entre les policiers et les sans-papiers une dizaine d’étudiants du CAS scandant ‘On est là, on reste, on ne partira pas’, assis, coincés entre la devanture du CGRA et un demi-cercle de boucliers. Tout alla très vite: les policiers procédèrent bratelement à des arrestations. Les étudiants furent empilés les uns derrière les autres, assis à même les pavés, sur-menottés, blessés pour certains. Trois d’entre eux, sans doute les plus reconnaissables, furent désignés arbitrairement du doigt par le chef policier comme étant les leaders et écopèrent dès lors d’une arrestation judiciaire contrairement aux six autres qui furent, eux, arrêtés administrativement. Six chefs d’inculpation, tout aussi arbitrairement répartis furent attribués aux trois étudiants poursuivis.

Soyons présent le jeudi 26 novembre à 8h30 devant le Palais de Justice de Bruxelles, pour soutenir les trois inculpés.

Environ 200 personnes, dont une délégation de notre Secours Rouge, avaient répondu présentes ce dimanche à l’appel au rassemblement contre la construction d’une nouvelle prison pour sans-papiers à Steenokerzeel. Au départ du marché du midi, le cortège s’est mis en route, traversant les communes d’Anderlecht et de Molenbeek, encadré par de nombreuses voitures banalisées des différentes zones de police de la capitale. Les manifestants ont marché au son des tambours et des slogans pour la fermetures des prisons et contre l’ouverture de nouveaux centres fermés. Quelques véhicules de sociétés impliquées dans les constructions pénitentiaires ont été bombés le long du parcours.

Cortège contre les centres fermés

Bombage en marge du cortège contre les centres fermés

L’annonce d’une assemblée ouverte contre les centres fermées a été faite durant le rassemblement. La soirée se déroulera le mardi 24 novembre, à partir de 18h au Pianofrabriek (35, rue du Fort à Saint-Gilles)

Cortège contre les centres fermés
Bombage en marge du cortège contre les centres fermés

Une soixantaine de personnes se sont réunies vendredi à 16h devant le palais de justice de Bruxelles pour protester contre les violences policières à la prison de Forest. Ce rassemblement, auquel a participé une délégation de notre Secours Rouge, s’est tenu à l’appel de familles et proches de prisonniers.

Ce sont pas moins de 25.000 lettres appelant à une enquête juste dans l’affaire Mumia Abu-Jamal qui ont été déposées ce 12 novembre au département de la Justice à Washington en marge d’une manifestation de solidarité avec le prisonnier afro-américain. Cela fait maintenant plus de 28 ans que le journaliste militant, ancien membre du Black Panther Party se trouve dans le couloir de la mort, victime d’un procès niant tous ces droits civils. Ces lettres, destinées au Ministre de la Justice au nom de Mumia mettent en évidence qu’en cachant un grand nombre de preuves, toutes les cours américaines, locales, de l’état et fédérales ont violé leurs propres lois afin qu’il soit maintenu dans le couloir de la mort. Ces courriers font suite à l’élection récente de Seth Williams à la tête du district de Philadelphie, se dernier plaidant pour la réaffirmation de la peine de mort dans l’affaire Abu-Jamal. En reflet de la campagne de solidarité internationale qui se développe, les organisateurs ont constaté que les signataires provenaient de multiples pays d’Europe, d’Amérique du Sud ainsi que de tous les états des USA, revendiquant tous l’arrêt d’une justice à double face et un nouveau procès, équitable cette fois, pour Mumia Abu-Jamal.

Marche pour Mumia Abu-Jamal

Marche pour Mumia Abu-Jamal

Cinq lycéens ont été interpellés hier jeudi les rue de Dijon lors d’une manifestation contre le projet de réforme du lycée préparé par le ministre de l’Education nationale Luc Chatel. La police les accuse d’avoir jeté des pierres contre elle.

300 lycéens manifestaient jeudi à Reims contre la venue de François Fillon, Luc Chatel et V. Pécresse dans un lycée de la ville. Les manifestants qui protestaient contre la ‘mise en concurrence des lycées’, la suppression des postes de professeurs et le ‘flicage des lycéens’ ont été repoussés hors du périmètre du lycée par une cinquantaine de gardes mobiles avant l’arrivée du premier ministre. Les GM ont chargé le cortège sans sommation. Dans la panique qui a suivi cette charge violente, des policiers en civil, avec armes à feu apparentes en ont profité pour appréhender violemment (coups de poings, coups de pied, coups de ceintures et coups de matraques et intimidation envers les personnes essayant d’aider les interpellés et blessés) des manifestants. Quatre lycéens ont fini à l’hôpital, dont un emmené à l’écart de la manifestation par la police qui lui a fracturé les deux genoux. Selon un journaliste de l’AFP qui suivait la délégation ministérielle, la presse a été cantonnée à la gare pendant la manifestation des lycéens et n’a pu accéder au lycée qu’après l’évacuation du périmètre par la police. Certains lycéens interpellés passent en comparution immédiate aujourd’hui au tribunal de Reims. Un rassemblement de protestation est prévue mardi 24 novembre à 10h, à la Maison des syndicats.

Dans la nuit du 12 au 13 octobre, huit personnes étaient jugées en comparution immédiate pour ‘dégradations volontaires, dégradations de biens publics, coups et blessures sur agents de la force publique dans l’exercice de leur fonction’ lors d’une manifestation anti-carcérale à Poitiers, qui s’était conclue par des bris de vitres et autres bombages. Tous ont été condamnés à des peines de prison, plus ou moins sévères. Estimant les condamnations trop clémentes, le parquet a fait appel, malgré certaines preuves irréfutables de la non-implication de certains d’entre eux dans les incidents en marge de la manifestation.

Dans l’attente du procès en appel, seul Patrick a été maintenu en détention, les autorités estimant que les garanties de non-réitération de son geste ne sont pas suffisantes. Alors que Samuel et Jean-Salvy seront jugés en appel le 10 décembre, c’est hier que la décision est tombée pour Patrick. Il a été condamné à un mois de prison ferme – peine déjà effectuée – et a donc recouvré la liberté hier soir. Rappelons qu’il était poursuivi pour avoir lancé un projectile (une pile!) qui aurait atteint un officier par ricochet… et que pour ce geste, l’avocat général avait requis 18 mois de prison ferme dont dix avec sursis! La cour ne l’a finalement pas suivi.

Depuis quelques mois, un nouveau centre fermé pour sans-papiers se construit à Steenokkerzeel et devrait être fini dans le courant de 2010. Bâti selon le modèle carcéral (avec cellules individuelles et moyens de contrôles avancés), il a pour but d’enfermer les plus récalcitrants et de servir de moyen de pression afin de mater les révoltes dans les autres centres fermés. De plus, directement situé dans le périmètre de l’aéroport, il facilitera les déportations, rendues plus rapides, discrètes et faciles à gérer. Rassemblement dimanche 22 novembre, 13h à la gare du midi.

Affiche pour la manif contre le centre fermé

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Affiche pour la manif contre le centre fermé

Près de 4.000 délégués et ministres sont attendus… et au moins autant de manifestants. Un grand rassemblement international est prévu le samedi 28 novembre. De 5.000 à 6.000 personnes devraient participer à la manifestation. La cheffe de la police, Monica Bonfanti, s’attend à faire face à des problèmes: ‘Nous nous préparons depuis plusieurs semaines, confie-t-elle. Cette manifestation est considérée comme un événement à risque.‘ Des renforts policiers seront fournis par d’autres cantons. D’après un cadre de la police, ‘il n’y aura pas d’arrestations préventives, mais des contrôles pour vérifier si des personnes ne se promènent pas avec l’attirail du parfait casseur‘. Les émeutes de 1998 contre l’OMC et de 2003 contre le G8 sont encore présentes dans les mémoires genevoises.

Affiche anti-OMC

Affiche anti-OMC

Un rassemblement devant le consulat de Turquie 363, Avenue du Prado 13008 Marseille aura lieu le 18 novembre 2009 à 18 heures pour protester contre la répression des syndicalistes, parmi eux quatre participantes de la Marche Mondiale des Femmes de Turquie. 31 syndicalistes s’apprêtent à passer en procès dans la ville d’Izmir, en Turquie à partir des 19 et 20 novembre 2009. Les Confédération, fédérations et syndicats concernés dénoncent la violation des droits syndicaux et la répression envers les fonctionnaires (la plupart d’entre eux enseignants) avec un effort particulier pour les terroriser. Parmi eux, 22 militant-es (10 femmes et 12 hommes) attendent le procès en prison.

Quatre des femmes accusées sont membres de la Marche Mondiale des Femmes Elif Akgul, ancienne secrétaire des femmes de l’Union des Enseignants, Yuskel Mutlu, enseignante retraitée et membre de l’Association des Droits Humains et de l’Assemblée de la Paix Turque, Songul Morsumbul, secrétaire des femmes du KESK (Confédération des fonctionnaires- Syndicats Turcs), Gulcin Isbert, membre de Egitim-Sen, le syndicat enseignant. C’est le premier procès depuis l’arrestation de 34 militants syndicaux le 28 mai 2009 et l’emprisonnement d’une grande partie d’entre eux.

250 personnes environ se sont rassemblées entre 17h et 18h sur l’esplanade St-Léonard, encadrées par une dizaine de motards de la police locale loin et une demi-douzaine de policiers fédéraux de la section radicalisme qui cherchaient en vain un ‘responsable’ pour connaître le parcours de la manif qui a été tenu secret. Des activistes flamands et bruxellois étaient venus en nombre et constituaient probablement la moitié du cortège. C’est vers 18h que le cortège s’est mis en branle avec sono, flambeaux, pétards, slogans anti-capitalises, anarchistes et en faveur des migrants.

Place St-Lambert, le carrefour est bloqué symboliquement pendant une dizaine de minutes, le cortège repart et pénètre dans les galeries St-Lambert qui s’en sortent avec quelques tags à l’intérieur. Arrivé place République Francaise, la manif se dirige vers la rue Cathédrale, il doit être 18h45 au moment où le cortège pénètre dans la zone des magasins. Des vitrines sont tagguées, des banques sont molestées avec des bombes de peintures ainsi qu’un ou deux distributeurs de billets. Le carrefour St-Gilles-boulevard d’Avroy sera bloqué. Dans la rue St-Gilles, plusieurs banques, ainsi qu’un flic de la fédéral qui tente d’en protéger une, sont aspergées de peintures.

A la ‘chauve-souris’, une fête commence dehors et à l’intérieur. Non loin de là, deux activistes se font arrêter par la police. Ils sont accusés de tag. Des points de contrôle ont été installé par la police entre le Centre Social Occupé et la gare, plusieurs activistes se sont fait contrôler et fouiller en rentrant.

Manifestation pour la chauve souris à Liège

Manifestation pour la chauve souris à Liège

En marge de la manifestation pour la chauve souris

Manifestation pour la chauve souris à Liège
Manifestation pour la chauve souris à Liège
En marge de la manifestation pour la chauve souris