Communiqué du Comité de soutien bruxellois aux inculpés du 11 novembre:

-25 novembre, 20h: création à Bruxelles d’un Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre arrêtés dans le cadre de l’enquête sur les sabotages des TGV en France. Les neuf inculpés sont poursuivis pour ‘association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste’ et cinq d’entre eux sont maintenus en détention provisoire après une garde à vue de 96 heures et une opération très médiatisée dans le petit village de Tarnac.

-27 novembre, 10h45: lors d’un contrôle routier sous caméras de repérage, un membre du Comité fraîchement créé est interpellé à Bruxelles parce que la voiture qu’il conduit est signalée dans le fichier Schengen. Alors que lui-même ne fait l’objet d’aucun signalement de recherche, il est immédiatement arrêté et menotté lorsque les policiers découvrent des documents relatifs au Comité. La voiture, un rétro-projecteur et tous les documents trouvés dans le véhicule sont saisis. L’automobiliste est emmené au commissariat de la rue Marché au Charbon et maintenu menotté à un banc sans pouvoir manger de 11h du matin à 20h. Il est interrogé par des inspecteurs du Parquet fédéral qui l’interrogent au sujet du Comité et cherchent à savoir qui est le responsable du Comité de soutien. A 20h, il est emmené avec trois voitures de police place du Jeu de Balle.

-27 novembre, 20h: sept inspecteurs du Parquet fédéral font irruption au domicile de Philippe Simon, au-dessus de la librairie ‘Imaginaire’, place du Jeu de Balle à Bruxelles. Pendant deux heures, en l’absence de Philippe Simon, munis d’un mandat de perquisition sur lequel était mentionnées apparemment les infractions ‘association de malfaiteurs‘ et ‘détérioration en réunion‘, les policiers fouillent minutieusement l’appartement et copient tous les fichiers de son ordinateur pour finalement emporter celui-ci. Des revues politiques et des cd ont également été saisis.

-28 novembre, 1h: le membre du comité est relâché mais la voiture, la liste d’adresses électroniques et tout le matériel du Comité sont saisis.

Cette arrestation, cette perquisition et ces saisies laissent présumer qu’une procédure pour faits de terrorisme a été ouverte en Belgique en relation avec les événements français. S’organiser en vue de soutenir des personnes incriminées pour terrorisme est désormais criminalisé. Détenir des documents relatifs à un Comité de soutien est directement prétexte à arrestation, perquisition… La saisie des documents du Comité et d’un fichier d’adresses est inacceptable. Les adresses des personnes reprises dans le fichier saisi apparaissent dorénavant dans une enquête pour faits de terrorisme! Dorénavant, ils peuvent craindre d’être poursuivis eux-mêmes. Philippe Simon et le membre du Comité de soutien arrêté se voient également, tous deux, associés avec l’enquête menée en France. Ceci est excessivement grave.

Il y a clairement amalgame entre lutte politique et terrorisme. Le Comité de soutien bruxellois aux inculpés du 11 novembre s’est constitué non seulement pour obtenir la remise en liberté des personnes arrêtées en France mais également pour dénoncer les législations anti-terroristes qui prolifèrent partout en Europe. L’utilisation du terme ‘terrorisme’ pour qualifier les idées portées par certaines personnes constitue une épée de Damoclès qui plane au-dessus de toutes les formes d’actions politiques et sociales. Cet incident en est une nouvelle preuve.

Selon nous, les opérations de police de ce 27 novembre sont clairement une tentative d’intimidation à l’encontre du Comité de soutien bruxellois. Nous dénonçons catégoriquement ces pratiques. Nous exigeons la restitution immédiate des objets et documents saisis. Nous protestons à nouveau contre l’existence et l’utilisation de ces législations anti-terrorisme ainsi que la libération des inculpés français.

Adresse mail du Comité bruxellois: soutien11novembre@bruxxel.org

[rouge]Mardi 2 décembre à 14h, un rassemblement et une conférence de presse auront lieu devant la librairie ‘L’imaginaire’, place du Jeu de balle à Bruxelles.[/rouge]

A 20h, se tiendra une nouvelle réunion du Comité de soutien à la Maison de la Paix, 35 rue Van Elewijck à Ixelles. Tout le monde est le bienvenu!

Hier après-midi, plusieurs personnes qui étaient venues au palais de justice de Paris en soutien aux emprisonnés de Tarnac (qui passaient en appel contre leur mise en détention) ont été interpellées à la suite d’une échaufourrée avec la police. Les personnes interpellées ont finalement ont été relâchées. En ce qui concerne les inculpés de Tarnac, le comité de soutien bruxellois appelle à une manifestation mardi à 14h devant une représentation diplomatique française qui reste encore à préciser.

Lire la lettre ouverte des parents des inculpés

La chambre d’application des peines de la cour a examiné aujourd’hui à huis clos l’appel de l’ancien militant contre une décision rendue en première instance le 16 octobre, qui a révoqué le régime de semi-liberté dont Jean-Marc Rouillan bénéficiait depuis décembre 2007. L’arrêt sera rendu le 4 décembre. Jean-Marc Rouillan se voit reprocher d’avoir laissé entendre dans un entretien au magazine L’Express qu’il ne se repentait pas. Il avait déclaré exactement: ‘Je n’ai pas le droit de m’exprimer là-dessus… Mais le fait que je ne m’exprime pas est une réponse. Car il est évident que, si je crachais sur tout ce qu’on avait fait, je pourrais m’exprimer. Par cette obligation de silence, on empêche aussi notre expérience de tirer son vrai bilan critique‘. Une manifestation revendiquant la libération de Jean-Marc s’est déroulée devant le palais de justice avant l’audience

C’est mardi que le conseil d’administration de l’ULB se réunissait d’urgence pour prendre une décision relative à l’occupation du gymnase par les 300 sans-papiers chassés de l’immeuble d’Electrabel à Ixelles. Pendant la réunion du conseil d’administration, et pour faire pression sur celui-ci, entre 200 et 300 personnes étaient présentes sur le campus. Finalement, le conseil d’administration a rendu public un communiqué dans lequel on peut notamment lire que: ‘Pour des raisons humanitaires évidentes, le conseil d’administration de l’ULB a décidé de tolérer à titre provisoire l’occupation de son hall des sports par les personnes sans-papiers qui l’occupent depuis mardi dernier. L’Université réitère son soutien à la cause des personnes sans-papiers et en appelle au gouvernement pour concrétiser rapidement les engagements pris en la matière. L’ULB s’attachera également à sensibiliser ses partenaires de l’enseignement supérieur.’

Manif à l’ULB pour les sans-papiers

Manif à l'ULB pour les sans-papiers

Ce jeudi 27 novembre, un groupe d’anarchistes de Moscou a manifesté sa solidarité avec les militants interpellés en France pour le sabotage des lignes TGV. Ils ont diffusé des tracts et ont crié en russe et en français ‘Solidarité avec les interpellés de Tarnac!‘ et ‘A bas la terreur d’Etat!‘. Sur le bâtiment voisin de l’ambassade de France, ils ont accroché des banderoles sur lesquelles était écrit ‘Solidarité avec les interpellés de Tarnac!‘. La police a violement dispersé la manifestation.

Ce jeudi 27 novembre, à 12h30 devant le Palais de Justice de Paris, se tiendra un rassemblement pour la libération de Jean-Marc Rouillan. Les premiers signataires de l’appel à la manifestation sont: AL, Les Alternatifs, la LCR, le NPA, le PCF, Les Verts, l’AGEN, le Collectif pour la libération de Georges Abdallah, Droits devant!, Libérez-les!, NLPF!, Ras les Murs, le SRF, US Solidaires, Sud éducation Paris…

Texte de l’appel

Une manifestation de soutien aux sans-papiers expulsés de l’immeuble d’Electrabel chaussée d’Ixelles, et occupant provisoirement le gymnase de l’ULB, aura lieu demain mardi à 16h devant le foyer du campus Solbosch. Au même moment, un conseil d’administration extraordinaire de l’ULB aura lieu.

En novembre 1973, cela fait près de 6 ans que la Grèce subit une dictature militaire commanditée par l’OTAN et dirigée notamment par le colonel Papadopoulos. Enfermement et torture des opposants politiques, abolition des droits civils, dissolution des partis et censure rythment la vie politique grecque. Le monde étudiant n’est pas épargné, qui se voit dans l’impossibilité d’élire des représentants au sein des institutions universitaires, n’a pas le droit de publier de revue ni de mener aucune manifestation et encore moins de s’organiser en syndicat. Le 14 novembre 1973, les étudiants de l’école polytechnique se regroupent au sein de leur établissement et entament une manifestation appelant à la chute de la dictature. Le mouvement enfle jusqu’au 17 novembre. Au point que le régime panique et décide de réprimer le mouvement en envoyant ses chars à l’assaut de polytechnique. Un assaut meutrier (au moins 27 victimes). La commémoration du 17 novembre est une des occasions pour les étudiants contestataires (et notament anarchistes, très nombreux à Athènes) de manifester. Cette année, un ‘black block’ d’environ 2000 manifestants a affronté la police anti-émeute grecque.

Affrontements à Athènes

Affrontements à Athènes

Sans garanties formelles sur le fait qu’il n’y aura pas d’intervention policière demain matin, les autorités de l’ULB ont proposé une salle ‘alternative’ (au gymnase) aux occupants pour les trois/quatre prochains jours. Cette ‘alternative’, qui ne semble pas en être une, pour laquelle les occupants doivent choisir après la visite demain, s’agit en fait de la salle Jefke. C’est la salle faite spécifiquement pour les fêtes étudiantes de l’ULB, qui pendant 15 ans baigne dans la bière, la pisse et le vomi des universitaires qui guindaillent. A première vue, il semble que cette salle est tout sauf salubre au sens où, selon les dires d’un gardien qui travaille sur place, les murs (même lavés) sentent la bière etc. Néanmoins, les autorités de l’ULB, les occupants et des experts – et toujours sans la garantie qu’elles ne fassent pas intervenir la police dès 7h demain matin! – devaient faire une expertise sur les conditions de salubrité des lieux à 11h. Les occupants seuls décideront ensuite de ce qu’il en est, de ce qu’ils veulent. Les groupes solidaires aussi.

Le CAS appelle à se rassembler dès 7h du matin au batiment E du Campus Solbosh – Assemblée Générale du CAS 12h30 dans les sous-sol du batiment E si la police n’est pas intervenue.

Ce sont au final entre 400 et 500 personnes qui ont répondu à l’appel du comité de soutien à Gael, Kristian et Paskal samedi à Rennes à deux jours de leurs procès en appel. La manifestation était particulièrement jeune, dynamique et colorée. Après avoir parcouru avec force slogans bilingues les quais de la Vilaine, le cortège s’est rendu devant le commissariat de Rennes qui a été enchaîné afin de symboliser l’exigence de l’abolition des lois anti-terroristes.

Manifestation pour les bretons

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Manifestation pour les bretons