La police danoise a arrêté 22 activistes pour avoir protesté contre le transfert de matériel militaire au régime israélien. Elle a utilisé matraques et gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui s’était rassemblée devant la société de transport maritime Maersk à Copenhague ce lundi 24 février. Parmi les manifestants qui ont scandé des slogans et brandi des banderoles où on pouvait lire: « Maersk profite du génocide à Gaza » et « L’attaque contre un est une attaque contre tous », la militante climatique suédoise Greta Thunberg. Ils s’étaient rassemblés pour exiger que Maersk arrête tous transports de cargaison d’armes et composants vers Israël qui mène un génocide des Palestiniens à Gaza depuis octobre 2023.

Ce lundi 24 février, l’Institut Supérieur de Techniques appliquées (ISTA) de Kinshasa a été le théâtre d’un drame. Trois étudiant·es ont été blessé.es par les forces de sécurité lors d’une manifestation contre l’augmentation des frais académiques. Le coût des études et la facturation en dollars américains alourdissent les dépenses des familles. Ce lundi, la colère a explosé dans la rue, la répression a été brutale. Les forces de l’ordre ont lancé des gaz lacrymogènes, donné des coups de matraque et finalement tiré à balles réelles. Les trois étudiant.es blessé.es ont été pris.es en charge dans un hôpital à Barumbu au nord de Kinshasa, on ignore le nombre d’arrestation. 

Ce dimanche 23 février, environ 80 à 120 personnes s’étaient rassemblées l’après-midi pour manifester devant le bureau fédéral de l’AfD ( Alternative für Deutschland) à Berlin. Alors que les premiers résultats des élections indiquaient que l’AFD avait environ 20% du scrutin, les manifestants ont allumé des haut-parleurs de 100 watts et fait fonctionner des sirènes installés sur le toit du véhicule. Le niveau sonore aurait été jusqu’à 109 décibels. Le bus avait été verrouillé de l’intérieur et embrumé par un système technique. Des policiers ont alors cassé la vitre du côté passager et ont pris d’assaut le véhicule. Trois personnes ont été arrêtées. Les occupants du bus et l’équipage ont reçu une interdiction de manifestation, elle était valable jusqu’à ce lundi 8 heures. Selon les manifestants issus du Centre pour la Beauté Politique, la sirène devait être un avertissement contre le fascisme au vu des résultats de l’AfD.

Buenos Aires, chaque mercredi depuis plusieurs semaines, les retraités descendent dans la rue pour revendiquer leurs droits, cette fois, la réponse du gouvernement a été une dispersion violente. Des centaines de personnes protestaient sans incident, la police, dans le cadre du protocole anti-piquets, a avancé sur les manifestants, les poussant, distribuant coups de poings et coups de matraques et bloquant leur passage. Le cortège a résisté à ces assauts, les forces de sécurité ont alors lancé des gaz lacrymogènes, forçant les manifestants à se replier. Malgré la répression, les retraités ont résisté et réussi à encercler le Congrès, rendant visible leur revendication. Le bilan est d’au moins deux personnes arrêtées, deux manifestants blessés ainsi que deux agents des forces de sécurité.

Lundi 17 février, la députée du Parti DEM, Newroz Uysal, a été victime de violences policières lors d’une manifestation contre la confiscation de la municipalité kurde de Van. Les forces de l’ordre l’ont roué de coups devant les caméras. L’Assemblée des femmes du DEM Parti a publié un communiqué qui déclare que des dizaines de personnes ont été violemment arrêtées par la police lors de manifestations et dénonce les attaques contre les citoyens et les élus qui exercent leur droit démocratique de manifester.

La répression policière a frappé fort à Dhaka où une manifestation pacifique d’enseignants primaires a été violemment dispersée le 16 février. Les forces de l’ordre ont chargé les manifestants à coups de matraques, gaz lacrymogène et canons à eau, alors qu’ils réclament leur réintégration après l’annulation de leur recrutement. Plusieurs blessé·es sont à déplorer. Les enseignants sont la cible de violences d’État, le 9 et le 13 février, des attaques similaires avaient déjà eu lieu. Depuis 11 jours, ils manifestent pour récupérer leurs postes supprimés.

Mercredi 12 février, la contestation contre la réforme des retraites a été sévèrement réprimée. Les manifestants contestent un projet de loi examiné par l’Assemblée nationale visant à relever l’âge légal de départ à la retraite de trois ans, à 60 ans pour les femmes et 65 ans pour les hommes. Plus de 450 manifestants ont été arrêtés, tandis que les forces de l’ordre ont violemment dispersé les rassemblements dans la capitale. Le président conservateur José Raul Mulino a qualifié les manifestants de « terroristes », légitimant ainsi une répression brutale. Malgré cette escalade, la mobilisation ne faiblit pas et les syndicats annoncent de nouvelles actions.

Lors d’une première grande manifestation organisée le 13 janvier et rassemblant plus de 30.000 personnes, les syndicats avaient annoncés le début d’une série d’actions pour le 13 de chaque mois. Ce jeudi 13 février, une manifestation nationale était organisée à Bruxelles soutenue par une grève dans tous les secteurs du pays. Près de  100.000 personnes auraient participé à la manifestation selon les syndicats, 60.000 selon la police. Cette manifestation se tient alors que le nouveau gouvernement est en place depuis 10 jours seulement, mise en place après 239 jours de négociations.

Lors de la manifestation, un cortège s’est rendu devant le siège du parti « Les engagés », qui participe à la coalition du nouveau gouvernement. Les manifestants ne pourront atteindre le bâtiment, protégé par un cordon de police. Ils seront dispersés à coup de matraque et de spray au poivre. Dans la suite du trajet, un grand nombre de manifestants se sont arrêtés devant le siège du parti « Mouvement Réformateur », qui participe également à la coalisation gouvernementale. Des manifestants syndicalistes et des manifestants antifascistes tiendront leur position un long moment malgré la présence de la police, l’arrivé de deux canons à eau et l’utilisation de gaz lacrymogène. Des arrestations ont également eu lieu en fin de manifestation.

Edit: La police annonce un total de 17 arrestations

Quatre morts, dont un enfant et un policier, des blessés par balle en pagaille et de multiples arrestations. Mardi 4 février, à Nkoteng, les travailleurs en gréve de l’entreprise sucrière Sosucam, filiale du groupe français Somdiaa, ont bloqué le site pour exiger leur salaire. La réponse: matraque, tirs à balle réelle et arrestations. L’intervention des forces de l’ordre alertées par la direction a été très violente, elles ont été accueillies par une foule en colère refusant le retour au travail. À Mbandjock, même scène : routes bloquées, plantations incendiées, et la  colère qui monte. Depuis plusieurs mois les travailleurs triment pour rien, les salaires arrivent en retard voir pas du tout, alors que l’entreprise continue de remplir les poches des actionnaires.

Des syndicats, des organisations de défense des droits humains et plusieurs parlementaires ont dénoncé les actions de la police londonienne contre les manifestations pro-palestiniennes, des actions qualifiées de « répression barbare et préoccupante ». Les pressions contre la police londonienne se sont intensifiées après son intervention violente lors de la manifestation du 18 janvier au centre de Londres. Plus de 70 personnes, dont des figures proue de l’organisation du rassemblement, ont été arrêtées et le nassage avait été l’occasion de brutalités policières y compris contre des enfants, des femmes enceintes et des personnes âgées.

Plusieurs leaders syndicaux britanniques ont adressé une lettre à Yvette Cooper, ministre de l’Intérieur, exigeant une enquête indépendante sur ces violences policières. Cette demande s’ajoute aux requêtes précédentes formulées par des parlementaires, des juristes et le Comité des Palestiniens de Grande-Bretagne auprès du gouvernement. Une nouvelle manifestation de soutien à la Palestine est prévue pour le 15 février.