Ce dimanche avaient lieu en Birmanie les funérailles d’une épicière de 20 ans tuée par les forces de l’ordre avec un très jeune manifestant. Samedi, les tensions se sont rapidement intensifiées à Mandalay (centre) entre la police et des protestataires anti-junte dont des ouvriers en grève d’un chantier naval. Lors des affrontements, les policiers ont tiré à belles réelles, tuant donc deux personnes et en blessant 30 autres. Les arrestations de responsables politiques, d’activistes ou de grévistes se poursuivent. Près de 570 personnes ont été interpellées depuis le 1er février, et seules une quarantaine relâchées. Les connexions internet ont été coupées pour la septième nuit consécutive, avant d’être restaurées dans la matinée. Près de trois semaines après le putsch du 1er février, la mobilisation ne faiblit pas des grandes villes aux villages reculés du pays. Les appels à la désobéissance civile se poursuivent avec des médecins, enseignants, contrôleurs aériens ou cheminots toujours en grève.

Pour la quatrième nuit, de violentes émeutes ont suivi les manifestations de soutien au rappeur Pablo Hasél, entré en prison mardi dernier. À Barcelone, des manifestants ont arraché un panneau de signalisation avec lequel ils ont brisé la vitre d’une succursale de la banque Caixa. Certaines personnes sont entrées dans les locaux de la banque, lançant des pétards et détruisant des meubles et des ordinateurs, et essayant d’y mettre le feu. Des distributeurs automatiques de billets d’autres banques ont été détruits sur le parcours de la manifestation, et les policiers (Mossos) ont été abondamment caillassés.

Des affrontements ont également eu lieu à Gérone où des barricades ont été incendiées et une banque attaquée. À Vilafranca del Penedès, des manifestants ont lancé des pierres, des feux d’artifice et de la peinture sur les agents gardant le commissariat, ils ont détruit les clôtures de sécurité et endommagé un véhicule de police. Il y a eu au mois deux arrestations à Barcelone et deux autres à Gérone.

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Deux Palestiniens ont été blessés hier vendredi alors que les forces d’occupation israéliennes attaquaient des dizaines de militants qui manifestaient, comme chaque semaine, contre la construction de colonies coloniales israéliennes dans le village de Kafr Qaddum, près de la ville de Qalqilia en Cisjordanie. Les soldats israéliens avaient tiré des balles recouvertes de caoutchouc, des grenades et des gaz lacrymogènes sur les manifestants, blessant l’un d’entre eux avec une grenade et provoquant de nombreux cas d’étouffement par inhalation de gaz. Deux des blessés avaient été transférés dans un hôpital voisin pour des soins médicaux après avoir été respectivement blessés à la tête et au dos. Les autres blessés ont été soignés sur les lieux par des médecins locaux.

 

Voilà deux jours qu’au champs pétrolier Douleb, à Kasserine, les affrontements opposent protestataires et forces de l’ordre. Hier mercredi, les forces de l’ordre ont fait de gaz lacrymogène pour disperser la foule. De leur côté, les protestataires ont répliqué par des jets de pierres. Les mouvements de protestations se sont notamment accentués dans les régions d’El Bark et Legrine dans la région de Laayoun, où les habitants ont appelé au développement, à l’emploi et à ce que la société pétrolière contribue à la dynamique économique et sociale de la région. La veille, mardi 16, ces mêmes protestataires de Laayoun, une des régions les plus pauvres en Tunisie, ont demandé d’accéder aux installations de production pétrolière mais ont été empêchés par les forces de l’ordre. En novembre dernier, de jeunes protestataires avaient fait irruption dans le site d’une compagnie pétrolière à Douleb, où ils étaient parvenus à fermer une vanne de pompage de pétrole.

 

De nouvelles émeutes ont éclaté, mercredi 17 février au soir, pour réclamer la libération de Pablo Hasel, principalement à Barcelone et Madrid. Dans la capitale espagnole, la police a chargé les manifestant·es alors que ceux-ci leur lancé des bouteilles. On dénombre 19 arrestations et au moins 20 blessé·es parmi les manifestant·es. Dans la capitale catalane, la police a tiré sur la foule avec des balles en caoutchouc et chargé les manifestant·es qui leur lançaient des projectiles et incendiaient des barricades. Les affrontements ont fait une trentaine de blessés et environ 19 personnes ont été arrêtées. Dans émeutes se sont également déroulées dans la ville de Lérida menant à 14 arrestations et au moins 8 blessé·es. Quatre personnes ont également été arrêtées à Grenade, en Andalousie. Il s’agit du deuxième jour consécutif d’émeutes déclenchées suite à l’arrestation du rappeur communiste (voir notre article).

Nouvelles émeutes pour réclamer la libération de Pablo Hasel

Nouvelles émeutes pour réclamer la libération de Pablo Hasel

La journée de manifestations populaires pour exiger le départ du président Jovenel Moïse, dimanche 14 février, a pris fin dans sur l’aire du Champ de Mars, dans la commune de Pétion-Ville, à 15 heures. Les manifestants ont déposé des pneus enflammés sur la chaussée et la police a tiré des balles en caoutchouc, blessant plusieurs personnes dont quelques journalistes. Il semble que les journalistes couvrant les manifestations soient délibérément visés: une patrouille de la police nationale de Haïti avait intentionnellement laissé tomber une bombonne de gaz lacrymogène dans le véhicule de Radio télé Pacific qui transportait plusieurs journalistes.

La police chypriote a utilisé samedi un canon à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser des centaines de personnes qui manifestaient dans la capitale Nicosie contre la corruption et les mesures anticoronavirus. Le rassemblement était interdit selon les mesures sanitaires. Les policiers ont été caillassés. Dix manifestants ont été arrêtés et six ont récolté des amendes pour violation des restrictions sanitaires. Un manifestant a été blessé suite aux effets des gaz lacrymogènes et un autre après avoir  été projeté au sol par le canon à eau. Les organisateurs du rassemblement dont des militants de gauche, antifascistes et syndicalistes, avaient appelé sur les réseaux sociaux à manifester pour dire « assez » à l’autoritarisme de l’Etat, à l’échec de la gestion de la pandémie et la corruption.

Jeudi 11 février, trois militant·e·s ont été interpellé·e·s pour des faits de violences envers les forces de l’ordre lors de manifestations à Rennes, les 5 décembre et 23 janvier derniers. Interpellé·e·s et placé·e·s en garde à vue pour « violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique, avec arme et en réunion lors d’une manifestation sur la voie publique », ils et elles comparaîtront devant le tribunal correctionnel le lundi 12 avril 2021.

Lundi 15 février 2021 quatre étudiants de l’université de Nanterre (Ayoub, Barth, Selim et Victor) passeront en procès au tribunal de grande instance de Nanterre pour leurs activités syndicales. Une manifestation de solidarité est organisée par leur comité de soutien lundi 15 février à 13H30 au départ de l’université de Nanterre.

L’événement Facebook

 

22H40: Les personnes arrêtées (au moins une vingtaine) sont au commissariat Démosthène

22H10: La carré de Moscou est vidé des manifestantes, les policiers ont aussi évacué les lieux, sauf un petit dispositif.
21H50: La police laisse sortir une par une de la nasse celles qui acceptent de donner leur identité
21H40: La police a laissé sortir au moins une personne de la nasse après un simple relevé d’identité.
21H25: Feux d’artifices tirés dans le haut de St-Gilles, probablement en solidarité
21H12: Premières arrestations, violentes (manifestantes trainées au sol) dans la nasse
20H50: Des petits détachements de quelques policiers empêchent que l’on s’approche du carré Moscou
20H35: Arrivée du bus cellulaire
20H30: Quelques personnes extérieures à la nasse crient leur solidarité (« sororité! »)
20H25: Le nassage continue au carré Moscou. Une auto-pompe se positionne au coin Hôtel des Monnaies/Victoire.

A 20H15, plusieurs dizaines de policiers ont nassé au carré Moscou les personnes qui ont répondu à l’appel, lancé sur les réseaux sociaux, de feminist fight back à une « Reclaim the street ». Le quartier du Parvis était saturé de forces de l’ordre (de nombreux combis et deux autopompes portes de Hal).